Roseraie du Val-de-Marne
Roseraie du Val-de-Marne | |
Dôme de la Roseraie du Val-de-Marne. | |
Géographie | |
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Pays | France |
Région | Île-de-France |
Département | Val-de-Marne |
Commune | L'Haÿ-les-Roses |
Superficie | 1,52 ha |
Histoire | |
Création | 1894 |
Personnalité(s) | Jules Gravereaux |
Caractéristiques | |
Type | Roseraie |
Essences | Rose |
Gestion | |
Propriétaire | Département |
Protection | Inscrit MH (2005) |
Accès et transport | |
Bus | 172 192 Sous-Préfecture
184 Avenue du Général Leclerc 186 L’Haÿ-les-Roses / Thiras-Jouhaux |
Localisation | |
Coordonnées | 48° 46′ 35″ nord, 2° 20′ 05″ est |
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La roseraie du Val-de-Marne, située dans le parc départemental de la Roseraie à L'Haÿ-les-Roses, près de Paris dans le département du Val-de-Marne (France), est la première roseraie moderne, fondée en 1894 par Jules Gravereaux. Elle regroupe près de 3 300 variétés de rosiers sur une surface totale de 1,52 hectare.
Histoire
[modifier | modifier le code]La roseraie du Val-de-Marne a été créée par Jules Gravereaux (1844-1916) à L’Haÿ, petite commune de la banlieue sud de Paris qui prendra le nom de L'Haÿ-les-Roses en 1914 en raison de la renommée déjà acquise à cette époque par la roseraie, honorée par son blason.
Cet homme d’affaires a réuni et collectionné des centaines de variétés différentes de rosiers dès 1894. Il fait finalement appel au célèbre paysagiste Édouard André (1840-1911) pour mettre en valeur ses collections et créer un jardin consacré entièrement à la « reine » des fleurs. C’est ainsi qu’est né un nouveau style de l’art des jardins où la rose constitue l’élément unique de décoration végétale : la roseraie.
Lors de la construction, le parc est parsemé de fabriques dont seuls subsistent aujourd'hui la chapelle - aujourd'hui désaffectée[1] - et le musée, le chalet normand ayant disparu en 1971 et le théâtre de verdure peu après 1938[2].
Le jardin a été acquis en 1936 par le département de la Seine, puis transféré en 1968 au département du Val-de-Marne. Il a été renommé « Roseraie du Val-de-Marne » en 1994.
Controverses
[modifier | modifier le code]En 2019, le promoteur immobilier Emerige prévoit de construire une résidence de 94 logements au seuil du jardin, en bordure de son mur nord, à 1.5 km de la future gare du Grand Paris Express. Des riverains protestent contre un projet qui pourrait « dénaturer l’esprit de l’architecte paysagiste Édouard André[3] ».
Collections
[modifier | modifier le code]En 1894, Jules Gravereaux entamait sa collection de roses et réussit à réunir plus de 8 000 espèces et variétés. Aujourd'hui, près de 3 200 variétés forment 13 collections : roses sauvages, cultivées, roses d'hier et d'aujourd'hui, roses d'ici et d'ailleurs... Plus de 13 000 pieds sont présentés au public.
- La roseraie à la française est constituée de massifs de rosiers disposés autour du miroir d’eau.
- L’allée de l’histoire des roses reprend une sélection de rosiers caractéristiques de l’évolution de la rose.
- L’allée des rosiers botaniques présente une collection de rosiers sauvages, tels qu’ils poussent dans la nature.
- L’allée des rosiers rugueux, des rosiers particulièrement résistants.
- L’allée des rosiers pimprenelle présente des rosiers dits pimprenelle c’est-à-dire dont le feuillage ressemble à celui des pimprenelles.
- Le jardin des roses galliques reprend toutes les variétés de roses connues jusqu’au XVIIIe siècle.
- L’allée des roses de la Malmaison est une copie de la collection de roses réunies par Joséphine de Beauharnais au début du XIXe siècle.
- Le jardin des roses d’Extrême-Orient propose une collection de rosiers originaires de Chine, du Japon, d’Inde, de Perse...
- Le jardin des roses horticoles anciennes présente des variétés de rosiers issus de croisements entre des rosiers galliques et des rosiers d’Extrême-Orient.
- Le jardin des roses étrangères modernes met en valeur les plus belles obtentions des créateurs de roses étrangers.
- Le jardin des roses françaises modernes reprend les créations horticoles françaises, autour du Temple de l’Amour.
- L’allée des roses thé regroupe des variétés de rosiers obtenus au XIXe siècle, dont les roses sont particulièrement parfumées et semblent fleurir aux quatre saisons.
- La roseraie de Mme Gravereaux présente des rosiers de fleurs à couper.
La Roseraie du Val-de-Marne a été reconnue dès 1991 Collection nationale de roses anciennes par le Conservatoire des collections végétales spécialisées. En 1995, la Roseraie a également reçu la toute première récompense Award of Garden Excellence, prix d'excellence du jardin, de la Fédération mondiale des sociétés de roses.
Le jardin est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 2005[4] et depuis 2011, il est labellisé Jardin remarquable.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Allons ensemble à la Roseraie
- Demeure de notable dite la Roseraie
- Jade Lindgaard, « Un jardin de roses sous la menace d’une résidence de luxe », sur mediapart.fr, (consulté le )
- « Roseraie du conseil général du Val-de-Marne, ancienne roseraie Gravereaux », notice no PA94000020, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
Publications
[modifier | modifier le code]- 1910 : Le guide de la Roseraie de l'Haÿ
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Site officiel
- Ressource relative au tourisme :
- Ressource relative à la recherche :
- Ressource relative à l'architecture :
- Ressource relative au spectacle :
- Site du Comité Départemental du Tourisme du Val-de-Marne