Raoul Briquet
Raoul Briquet | |
Raoul Briquet en 1914. | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (6 ans, 9 mois et 24 jours) |
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Élection | 8 mai 1910 |
Réélection | 26 avril 1914 |
Circonscription | Pas-de-Calais |
Législature | Xe et XIe (Troisième République) |
Groupe politique | SOC |
Prédécesseur | Théodore Rose |
Successeur | Circonscription supprimée |
Conseiller général du Pas-de-Calais | |
– (7 ans) |
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Circonscription | Canton de Vimy |
Prédécesseur | Henri Tailliandier |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Douai |
Date de décès | (à 41 ans) |
Lieu de décès | Bapaume |
Parti politique | SFIO |
Résidence | Pas-de-Calais |
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Raoul Briquet, né le à Douai (Nord) et mort le à Bapaume (Pas-de-Calais), est un homme politique français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Docteur en droit, avocat, Raoul Briquet est militant SFIO et l'avocat du syndicat des mineurs du Pas-de-Calais. Il enseigne aussi le droit du travail au collège libre des sciences sociales. Conseiller général, il est député du Pas-de-Calais de 1910 à 1917. Le , il se rend avec un autre député à Bapaume, qui vient d'être libérée. Il est tué par l'effondrement de la mairie, détruite par une bombe à retardement laissée par les allemands.
Une tradition du Nord de la France veut qu'il ait obtenu une pause casse-croûte de vingt minutes pour les mineurs de fond, les compagnies minières devant payer cette pause sur le temps de travail, si bien que les mineurs baptisèrent leur casse-croûte « briquet ». Il semble pourtant que ce mot — auquel l'écrivain Émile Zola fait allusion à plusieurs reprises dans son roman Germinal (paru en 1885) — proviendrait plutôt de l'anglais break, « arrêt, pause »[1]. Cependant, l'étymologie par l'anglais est fantaisiste. Selon le Centre national de ressources textuelles et lexicales, « briquet » est un terme wallon désignant un « quignon de pain ou paquet de tartines que l'ouvrier emporte quand il va travailler au dehors ». Alain Rey, dans le Dictionnaire historique de la langue française, indique que le mot est attesté depuis 1264 par l'intermédiaire d'emplois anciens désignant une forme de pain, un morceau de pain, et qu'il s'est maintenu dans les dialectes du nord. La proximité du picard parlé dans le Pas-de-Calais et du wallon explique le glissement sémantique de briquet, morceau de pain, à briquet, pause casse-croûte due à l'action de Raoul Briquet.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Arnaud Muller et Dominique Fargues, Mémoires de mineurs, Flammarion, , p. 84
Annexes
[modifier | modifier le code]Sources
[modifier | modifier le code]- « Raoul Briquet », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
- Acte de décès transcrit à Paris 8è (PARIS 8D158 Acte 121)
Article connexe
[modifier | modifier le code]Iconographie
[modifier | modifier le code]- Augustin Lesieux (1877-1964), Monument aux députés Briquet et Tailliandier, à Bapaume, monument aux morts de la Grande Guerre.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressource relative à la vie publique :
- Député membre de la Section française de l'Internationale ouvrière
- Député du Pas-de-Calais (Troisième République)
- Député de la dixième législature de la Troisième République
- Député de la onzième législature de la Troisième République
- Conseiller général du Pas-de-Calais
- Naissance en novembre 1875
- Naissance à Douai
- Décès en mars 1917
- Décès à Bapaume
- Décès à 41 ans
- Professeur à l'université nouvelle de Bruxelles