Aller au contenu

Rue Ordener

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

18e arrt
Rue Ordener
Voir la photo.
Vue de la rue Ordener.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 18e
Quartier Goutte-d'Or
Clignancourt
Grandes-Carrières
Début 73, rue Marx-Dormoy
1, rue de la Chapelle
Fin 191, rue Championnet
rue Vauvenargues
rue Georgette-Agutte
Voies desservies Rue Jean-Robert
rue Stephenson
rue Émile-Duployé
rue Marcadet
place Louis-Baillot
rue Ernestine
rue Léon
rue des Poissonniers
boulevard Barbès
rue Boinod
boulevard Ornano
rue de Clignancourt
rue Eugène-Süe
rue Baudelique
rue Simart
rue Ferdinand-Flocon
square de Clignancourt
rue Hermel
place Jules-Joffrin
rue du Mont-Cenis
rue Sainte-Isaure
rue du Poteau
rue Lapeyrère
rue de Trétaigne
rue Duhesme
rue du Ruisseau
rue Montcalm
cité Nollez
rue Damrémont
rue Désiré-Ruggieri
rue du Marché-Ordener
Morphologie
Longueur 2 020 m
Largeur 20 m
Historique
Création 23 mai 1863
Dénomination 2 mars 1867
Ancien nom Chemin de la Croix Moreau
Géocodification
Ville de Paris 6845
DGI 6918
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue Ordener
Géolocalisation sur la carte : 18e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 18e arrondissement de Paris)
Rue Ordener
Images sur Wikimedia Commons Images sur Wikimedia Commons

La rue Ordener est une voie du 18e arrondissement de Paris, en France.

Situation et accès

[modifier | modifier le code]

La rue Ordener se trouve dans le quartier des Grandes-Carrières du 18e arrondissement de Paris.

Longue de plus de deux kilomètres, cette voie traverse pratiquement tout le 18e arrondissement d’est en ouest, en longeant par la face nord le pied de la butte Montmartre. La mairie de l’arrondissement est située dans cette rue, au niveau de la place Jules-Joffrin et face à l’église Notre-Dame de Clignancourt.

Le quartier est desservi par la ligne 12 aux stations Jules Joffrin, Marcadet Poissonniers, Marx Dormoy.

Origine du nom

[modifier | modifier le code]
Michel Ordener.

Elle porte le nom de Michel Ordener (1755-1811), général français de la Révolution et de l’Empire.

Cette voie, de l'ancienne commune de Montmartre était initialement une partie :

Rattachée à la voirie de Paris en 1863, elle est prolongée entre les rues Stephenson et de Clignancourt et elle prend son nom actuel le .

Les ateliers de l'artificier Ruggieri, no 164, rue Ordener, au centre d'un terrain vague, explosent le [1].

Le fut posée la première pierre de l'église Notre-Dame de Clignancourt, en face de ce qui deviendra la mairie du 18e arrondissement[2].


Le [3], à h, devant le no 148, Bonnot[4] et sa bande se présentent à la Société générale pour ce qui va être le premier braquage utilisant une voiture (une Delaunay-Belleville verte et noire de 12 CV, modèle 1910).

Lors de l'élargissement du faisceau ferroviaire de la gare du Nord, les immeubles du début de la rue (entre les nos 14 et 20, côté nord, et entre les nos 17 et 19, côté sud) ont été détruits[5],[6]. Le pont Marcadet[7] est alors prolongé à l'est, ce qui explique pourquoi le grillage est plus moderne à cet endroit. À cette occasion, les derniers vestiges de la gare de Pont-Marcadet sont détruits.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

[modifier | modifier le code]
  • Tsugouharu Foujita habita dans un petit hôtel de la rue Ordener[8] lorsqu'il arriva à Paris.
  • No 2 : jusqu'au carrefour du no 1, rue de la Chapelle, emplacement d'une grande propriété acquise le par Jean-Louis De Bucourt, huissier à cheval, où il mourut en 1801. Son fils, le peintre Philibert-Louis Debucourt (né en 1755), y habita avec sa seconde épouse de 1803 à 1823[9].
  • No 28 : Carlo Marangio, artiste peintre italien, y vécut jusqu'en 2006.
  • No 60 : l'avocate Hélène Miropolsky (1886-1976) y a vécu[10].
  • No 100 : Nicolas Sarkozy y demeura dans son enfance[11].
  • No 189 : en 1924, la société « Montmartre aux artistes » se constitue sous la présidence du sculpteur Louis Le Jeune. En 1925, un conseiller municipal propose d’attribuer à cette société des terrains situés aux nos 187-193 de la rue pour y construire logements et ateliers[12]. Ainsi naît à cette adresse la cité Montmartre-aux-artistes, la plus grande cité d'artistes d'Europe, construite entre 1929 et 1936 par l'architecte Adolphe Thiers[13]. Le 25 septembre 1934, la cité se réveille en état de siège. Les résidents protestent contre le projet d'expulsion et de vente des meubles d’un artiste chômeur n’ayant pas payé son loyer. Une barricade est dressée devant l’entrée[14],[15]. Parmi les artistes ayant vécu dans la cité, on compte Aline Gagnaire, Guillemette Morand, Annette Charlot, Jean-Louis Viard et bien d'autres[16].

La rue Ordener dans la culture

[modifier | modifier le code]
La rue sous la neige.

« Arrivés à Marx Do où la lumière glauque d'un réverbère,
D'vant l'McDo' s'réverbère dans une flaque d'eau et d'poussière,
Où une p'tite souris termine le burger d'hier,
Non, arrête, y'a notre sauveur qu'est ouvert rue Ordener. »

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Paul Adolphe van Cleemputte, La Vie parisienne à travers le XIXe siècle. Paris de 1800 à 1900…, volume 3.
  2. Paris à travers les siècles. Histoire nationale de Paris et des…, volume 5.
  3. Christian Benoît, « Braquage de la Société générale par la bande à Bonnot », dans 250 réponses aux questions d'un flâneur parisien : en hommage à Léon-Paul Fargue (1878-1947), poète et piéton de Paris, Aix-en-Provence, Le Gerfaut, , 260 p. (ISBN 2914622821 et 978-2-914622-82-0, BNF 41144165, lire en ligne), p. 228.
  4. Émile Becker, La Bande à Bonnot : 1911-1912, nouvelles éditions Debresse, , 197 p. (OCLC 23417182, lire en ligne), p. 108 et 145.
  5. Atelier parisien d'urbanisme, « L'évolution physique du quartier de La Chapelle », février 1999 [lire en ligne].
  6. Plan parcellaire municipal de Paris (fin XIXe), 71e quartier « Goutte-d'Or », 122e feuille, cote PP/11981/A.
  7. Les ponts de la Goutte d'Or. 4 : Le pont Marcadet
  8. Léonard-Tsuguharu Foujita par Sylvie Buisson, Dominique Buisson.
  9. André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre, Paris, Éditions A. Roussard, 1999, p. 174.
  10. Archives de Paris, Faire-part de décès, cote AD75 - V7E 63 Ko Kw, 1911 (lire en ligne).
  11. Anita Hausser, Sarkozy : itinéraire d'une ambition, Paris, Archipel, , 308 p. (ISBN 2-84187-495-8 et 9782841874958, OCLC 742968267, BNF 39093275, lire en ligne), p. 21
    « On a trouvé le frère de ma grand-mère maternelle. Il habitait au 100, rue Ordener dans le XVIIIe arrondissement. »
  12. « Les Ateliers d’artistes de la rue Ordener », Beaux-arts, 1er janvier 1930, sur RetroNews.
  13. Site de Montmartre aux Artistes.
  14. « L’état de siège a été proclamé dans la cité des Artistes rue Ordener », Excelsior, 26 septembre 1934, sur RetroNews.
  15. « Alerte à la cité des Artistes d’où un locataire devait être expulsé », Le Journal, 26 septembre 1934, sur RetroNews.
  16. « Liste des artistes ayant vécu ou travaillé à Montmartre aux Artistes », Montmartre aux Artistes.

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :