Rue du Docteur-Blanche
16e arrt Rue du Docteur-Blanche
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Situation | |||
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Arrondissement | 16e | ||
Quartier | Auteuil | ||
Début | 83, rue de l'Assomption | ||
Fin | 34, rue Raffet | ||
Morphologie | |||
Longueur | 530 m | ||
Largeur | 18 m | ||
Historique | |||
Création | Avant 1823 | ||
Dénomination | 1894 | ||
Ancien nom | Sentier des Fontis Chemin des Fontis Rue des Fontis |
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Géocodification | |||
Ville de Paris | 2835 | ||
DGI | 2817 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 16e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
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La rue du Docteur-Blanche est une voie publique du 16e arrondissement de Paris située non loin de la porte d'Auteuil, en France.
Situation et accès
[modifier | modifier le code]Cette rue, large de 18 mètres et longue de 530 mètres, donne sur six autres voies :
- la rue Raffet à la fin de la rue ;
- le square du Docteur-Blanche au no 53 bis, qui est une voie privée ;
- la rue Henri-Heine au no 49 ;
- la rue de l'Yvette aux nos 23-29 ;
- la rue Mallet-Stevens au no 9 ;
- la rue de l'Assomption au début de la rue aux nos 83-89[1].
C'est l'une des rares rues du quartier à être à double sens[réf. nécessaire].
La rue est accessible par la station de métro Jasmin de la ligne 9 du métro de Paris.
Origine du nom
[modifier | modifier le code]Elle porte le nom du médecin aliéniste Esprit Blanche (1796-1852), fondateur d'une maison de santé qui était située dans l'actuel quartier voisin de La Muette. Son fils Émile Blanche (1820-1893) prend sa suite et meurt en sa maison de la rue des Fontis (au no 15 note sa nécrologie dans Le Gaulois[2], au no 19 selon l'historien de Paris Jacques Hillairet), où le médecin résidait depuis 1873, l'ayant fait construire. Son propre fils, le peintre Jacques-Émile Blanche (1861-1942) y vécut également[1].
Historique
[modifier | modifier le code]Cette voie est indiquée sur le plan cadastral de l'ancienne commune d'Auteuil dressé en 1823, d'abord appelée « sentier des Fontis », « chemin des Fontis » puis « rue des Fontis ». « Fontis » est un terme qui fait référence aux fondrières causées par l'exploitation des carrières souterraines[1].
Elle est classée dans la voirie parisienne par un décret du et prend sa dénomination actuelle par un arrêté du [1].
Le 6 août 1918, durant la Première Guerre mondiale, un obus lancé par la Grosse Bertha explose au no 46 rue du Docteur-Blanche[3].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
[modifier | modifier le code]- À un numéro inconnu vécut le Premier ministre Jacques Chaban-Delmas dans les années 1960 et 1970[4].
- La clinique privée Mozart, située au no 2.
- L'immeuble au no 5 a été construit sur les plans de l'architecte Pierre Patout en 1928[1].
- La Fondation Le Corbusier, qui conserve notamment les archives de l'architecte, est installée dans les villas Jeanneret-Raaf et La Roche, situées respectivement au 8 et 10, square du Docteur-Blanche, impasse qui s'ouvre au no 53 bis de la rue du Docteur-Blanche[5],[6].
- Le Foyer des lycéennes, internat pour étudiantes, est situé depuis sa création en 1954 au no 10 de cette rue[7]. Il fait l'objet d'un documentaire, réalisé par Marie Gaumy, intitulé Les 400 Filles du Docteur Blanche et produit par Quark en 2004[8],[9],[10]. Renommé internat d'excellence Jean-Zay par le ministre de l'Éducation nationale François Fillon la même année[11], il devient mixte à la rentrée 2011[12]. Cet internat est maintenant appelé « lycée d'État Jean-Zay ».
- No 19 : immeuble construit entre 1950 et 1953 par l'architecte Jean Ginsberg.
- À la banque du Crédit lyonnais (de nos jours BNP Paribas), située au no 39-41, a lieu la dernière attaque du gang des postiches le . Les policiers tendent une souricière aux malfrats. L'enquêteur Jean Vrindts et le gangster Bruno Berliner sont tués[13],[14].
- No 49 : immeuble construit en 1925 par l'architecte Jean Boucher.
- Au no 56 se trouvait l'École normale sociale, établissement fondé en 1911 par Andrée Butillard, militante du syndicalisme chrétien. D'abord installée dans le quartier de Plaisance, elle visait à former des femmes syndicalistes[15]. Madeleine Tribolati y étudia. La photo ci-dessous figure un hôtel particulier, remplacé de nos jours par un immeuble.
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Vue de la clinique Mozart depuis la rue de l'Assomption.
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Vue de l’entrée du lycée d’État Jean-Zay.
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Photographie ancienne du no 56.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, septième édition, 1963, t. 1 (« A-K »), « Rue du Docteur-Blanche », p. 434.
- Saint-Réal, « La mort des docteurs Charcot et Blanche », Le Gaulois, 17 août 1893, p. 1-2.
- Carte et liste officielles des obus lancés par le canon monstre et numérotés suivant leur ordre et leur date de chute, Excelsior du 9 janvier 1919.
- Olivier Faye, La Conseillère, Paris, Fayard, , 256 p. (ISBN 978-2213700908)
- « Le Corbusier : la planète comme chantier », L'Histoire, no 303, , p. 89.
- « Le Corbusier dessinateur », Le Figaro, .
- « Le Foyer des lycéennes, un internat taille patronne », Le Monde, .
- « Les 400 Filles du Docteur Blanche », sur quarkprod.com (consulté le ).
- Marie-Hélène Martin, « Prisonnières volontaires », Libération, (lire en ligne).
- « Les 400 Filles du Docteur-Blanche », Le Monde, .
- « Raffarin et Fillon mettent en scène leur réconciliation », Le Parisien, .
- « À la rentrée, tous les internats seront mixtes », Le Parisien, .
- Patricia Tourancheau, « Cafouillage rue du Docteur-Blanche. Hold-up des postiches et défaillance policière aux assises », liberation.fr, 26 mars 1996, consulté le 12 août 2014.
- Serge Garde, Valérie Mauro et Rémi Gardebled, Guide du Paris des faits divers. Du Moyen Âge à nos jours, Le Cherche Midi, 2004, p. 254.
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Les Éditions de minuit, troisième édition, 1963, supplément, 1972, « Rue du Docteur-Blanche », p. 48.