Rue du Four (Paris)
6e arrt Rue du Four
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Situation | |||
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Arrondissement | 6e | ||
Quartier | Saint-Germain-des-Prés Odéon Notre-Dame-des-Champs |
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Début | Place d'Acadie | ||
Fin | 1, carrefour de la Croix-Rouge (actuelle place Michel-Debré) et 1, rue du Dragon | ||
Morphologie | |||
Longueur | 400 m | ||
Largeur | 12,50 à 22 m | ||
Historique | |||
Ancien nom | Vieux chemin d'Issy et de Sèvres Vicus Furni (XIIIe siècle) Rue de la Granche Jehan le Bouvier(XIIIe siècle) Grant rue Saint-Germain (XIVe siècle) Chaussée du Roi (XIVe siècle) Rue de la Blanche Oie (XVe siècle) Grant rue du Four Rue du Bourg Rue de la Maladrerie Chemin de Vaugirard Rue du Four Saint-Germain |
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Géocodification | |||
Ville de Paris | 3775 | ||
DGI | 3763 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 6e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
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La rue du Four est une voie du 6e arrondissement de Paris.
Situation et accès
[modifier | modifier le code]Plusieurs stations de métro de Paris desservent cette rue : Mabillon et Croix-Rouge (ligne 10) ; Saint-Germain-des-Prés et Saint-Sulpice (ligne 4).
Origine du nom
[modifier | modifier le code]Son nom provient du four banal, situé à l'actuel emplacement du croisement des rues du Four et de Rennes et propriété de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés, où les habitants devaient obligatoirement aller faire cuire leur pain sous peine d'amende[1].
Historique
[modifier | modifier le code]Cette rue est un tronçon du vieux chemin de Paris à Issy et Sèvres, située dans le prolongement des rues Saint-André-des-Arts et de Buci.
Au XIIIe siècle elle fut nommée « vicus Furni » en 1261 et « rue de la Granche Jehan le Bouvier » en 1296; au XIVe siècle elle est appelée « Grand rue Saint-Germain » et « chaussée du Roi » (1398) ; au XVe siècle, « grand rue du Four », puis par corruption elle est devenue « rue du Bourg » (1412) et « rue de la Maladrerie » (1413), « chemin de Vaugirard » (1428), puis « rue de la Blanche Oie », entre la rue de Montfaucon et la rue des Canettes, et enfin, avant son nom actuel, « rue du Four Saint-Germain ».
Elle est citée sous le nom de « rue du Four », dans un manuscrit de 1636 dont le procès-verbal de visite, en date du , indique qu'elle est « salle, boueuse et remplie d'immundices et de plus avons particulièrement veu quantité de fumiers compiliez avec boues, qui arrestent le cours des eaues des ruisseaux ».
Il fut envisagé, en 1875, de donner à cette voie le nom de « rue Didot », en l'honneur de la famille Didot, typographes installés au faubourg Saint-Germain depuis le début du XVIIIe siècle, mais le projet ne fut pas mis en œuvre, du fait de l'opposition de certains membres du conseil municipal[2]. C'est une rue du 14e arrondissement qui prit, la même année, le nom de « rue Didot ».
Elle se terminait auparavant sur la place Sainte-Marguerite (place Gozlin après 1864), absorbée par le boulevard Saint-Germain en 1877.
La rue ne doit pas être confondue avec des rues de la rive droite ayant porté le nom de « rue du Four » sur certains plans et dans certains textes :
- rue du Four-Saint-Honoré[3] (rue Vauvilliers depuis 1864) ;
- rue du Four-Saint-Jacques[3] qui reliait la rue Valette à la rue d'Écosse et qui a été supprimée en 1880 lors de l'extension-rénovation du collège Sainte-Barbe.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
[modifier | modifier le code]- No 12 : emplacement du passage de l'Abbaye, car il était au voisinage de la prison de l'Abbaye. Détruit en 1897, ce passage aboutissait dans la rue Sainte-Marguerite puis au 137, boulevard Saint-Germain après le percement de ce boulevard.
- No 13 : université Paris I Sorbonne ; Institut d'histoire et de philosophie des sciences et des techniques.
- No 15 : le peintre Clément Gontier y réside de 1895 à 1907.
- No 22 : c'est à ce numéro qu'était autrefois situé Chez Moineau, le bistrot où se réunissaient les membres de l'Internationale lettriste au début des années 1950.
- Nos 29 à 33 : ces immeubles conservent l’alignement originel de la rue[4].
- No 32 : la militante communiste et résistante Danielle Casanova y vécut[5],[6].
- No 48 : c'est dans un appartement au premier étage que s'est tenue la première réunion en séance plénière du Conseil national de la Résistance (CNR), le , réunissant tous les chefs de la Résistance, qui reconnurent Jean Moulin comme le chef du Conseil national de la Résistance. Une plaque commémorative est apposée sur la façade. C'est dans cet appartement que résident les Éditions Saint Paul.
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Plaque au no 48.
- No 54 bis : emplacement des Imprimeries réunies C. Motteroz en 1885[7].
- En 1956, Régine crée rue du Four sa première boîte de nuit[8].
- Cosme Ruggieri, astrologue de Catherine de Médicis habita cette rue[9].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, tome I, éd. de Minuit, p. 541
- Jules Cousin, « De la nomenclature des rues de Paris », 1877, Mémoires de la Société d'Histoire de Paris et de l'Île-de-France, t. XXVI, 1899.
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, édition de 1844, p. 231 [lire en ligne].
- Dominique Leborgne, Saint-Germain des Prés et son faubourg : évolution d'un paysage urbain, Parigramme, (ISBN 2-84096-189-X, 978-2-84096-189-5 et 978-2-84096-901-3, OCLC 62364059, lire en ligne)
- Pierre Durand, Danielle Casanova : l'indomptable, Paris, éditions Messidor, 1990, p. 45.
- Simone Téry, Du soleil plein le cœur : la merveilleuse histoire de Danielle Casanova, Les éditeurs français réunis, 1949, p. 102.
- Cent dessins de maîtres, reproduits en fac-similé, pour le libraire H. Launette éditeur, 22, rue de Vaugirard.
- Muriel Godeau, « Régine, chanteuse et "reine de la nuit", est morte », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- Philippe Mellot, Paris sens dessus-dessous, Éditions Place des Victoires, , p. 354