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Rue de Lutèce

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4e arrt
Rue de Lutèce
Voir la photo.
Rue de Lutèce vue depuis la place Louis-Lépine.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 4e
Quartier Notre-Dame
Début Place Louis-Lépine
Fin 3, boulevard du Palais
Morphologie
Longueur 67 m
Largeur 38 m
Historique
Dénomination Arr. du 23 octobre 1880
Ancien nom Rue de Constantine
Géocodification
Ville de Paris 5785
DGI 5855
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue de Lutèce
Géolocalisation sur la carte : 4e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 4e arrondissement de Paris)
Rue de Lutèce
Images sur Wikimedia Commons Images sur Wikimedia Commons

La rue de Lutèce est une large artère piétonne de l’île de la Cité, au centre de Paris, dans le 4e arrondissement.

Situation et accès

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Elle est bordée au nord par le tribunal de commerce de Paris et par le marché aux fleurs et aux oiseaux de Paris, et au sud par la préfecture de police.

Origine du nom

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Elle porte le nom de « Lutèce », nom que portait Paris lorsqu'il était compris dans les limites de l'île de la Cité.

En 1784, Louis XVI, à la demande Antoine-Louis Lefebvre de Caumartin, prévôt des marchands de Paris, autorise le percement d'une place semi-circulaire devant la cour du Mai du Palais de Justice et une rue nouvelle percée jusqu'à la rue de la Juiverie (partie de l'actuelle rue de la Cité), en conformité avec les plans établis par l'architecte Pierre Desmaisons. La rue doit se substituer à la rue de la Vieille-Draperie[1]. La place du Palais-de-Justice est créée, mais la rue de la Vieille-Draperie n'est élargie et redressée qu'entre la rue de la Barillerie (actuellement boulevard du Palais) et la rue Saint-Ḗloi (aujourd'hui disparue, elle se trouvait à l'emplacement de la préfecture de police)[1],[2].

La rue fut construite sur une ancienne voie appelée « passage de la Madeleine » ouverte en 1794 sur l’emplacement d’une ancienne église, l’église de la Madeleine, détruite en 1793[3].

Une décision ministérielle de Jean-Antoine Chaptal, signée le 13 brumaire an X (), entérine le projet de prolongement jusqu'au pont de la Cité (pont Saint-Louis). Mais le projet n'est pas réalisé[1]. Toutefois une ordonnance royale du déclare d'utilité publique le percement d'une rue entre le Palais de Justice et la rue d'Arcole. Cette nouvelle voie, large de 13,50 m, est nommée « rue de Constantine » (à ne pas confondre avec l'actuelle rue de Constantine) pour perpétuer le souvenir de la prise de Constantine le [1].

Dans les années 1860, la rue est considérablement élargie dans le cadre des transformations de Paris sous le Second Empire et prend sa physionomie actuelle. De 1860 à 1865, le tribunal de commerce de Paris est construit au nord de la rue. En 1865, une décision d'alignement est prise de chaque côté de la rue. Au sud est construite la caserne de la Cité entre 1863 et 1867. Devenue « avenue de Constantine », elle est raccourcie par la construction, de 1864 à 1876, de l'Hôtel-Dieu entre la rue de la Cité et la rue d'Arcole.

Elle est rebaptisée « rue de Lutèce » par arrêté du .

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

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Lors des travaux du métropolitain, en 1906, une construction romaine avec hypocaustes a été découverte près de la façade septentrionale de la caserne de la Cité.

Notes et références

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  1. a b c et d Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, introduction par Michel Fleury (p. IX à XIX), suivie du fac-similé de la deuxième édition de 1855, Éditions Maisonneuve & Larose, 1994, 796 p. (ISBN 2-7068-1098-X), p. 293, dans notice « CONSTANTINE (RUE DE) » [lire en ligne].
  2. Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan du 35e quartier « Cité », feuille no 28 bis, consultable sur site des archives numérisées de la ville de Paris, canadp-archivesenligne.paris.fr.
  3. Auguste Longnon, Paris pendant la domination anglaise (1420-1436). Documents extraits des registres de la Chancellerie de France, Paris, 1878, p. 50, sur Gallica, gallicalabs.bnf.fr.
  4. Jean-Marie Leclerc, « Trente ans de brigade mondaine, des lupanars chics à Internet », Le Figaro, 2-3 février 2019, p. 15.