Wikipédia:Sélection/Handicap
Autisme en FranceL'autisme en France est marqué par un historique témoignant d'une forte influence de la psychanalyse. Avant les premières actions d'accompagnement et de définition médicale, les personnes autistes — souvent assimilées à des idiots ou, à l'image de Victor de l'Aveyron, des « enfants sauvages » — sont vraisemblablement très marginalisées et victimes de graves violences. Ces premières actions sont mises en place dans les années 1950, notamment par le Pr Roger Misès qui crée les hôpitaux de jour et conçoit la classification française des troubles mentaux de l'enfant et de l'adolescent (CFTMEA). L'autisme est popularisé par La Forteresse vide de Bruno Bettelheim, et les conférences qu'il donne en France dans les années 1970. Les premières mesures d'État dans ce domaine sont conduites dans les années 1990, par Simone Veil. Au début du XXIe siècle, l'approche psychiatrique française — qui assimile l'autisme à une maladie mentale d'origine psychique causée par une mauvaise relation parentale, et préconise un placement en institution spécialisée — est remise en cause par des associations de parents qui saisissent le conseil de l'Europe, en raison de l'exclusion sociale qu'elle entraîne chez ces personnes, et de la culpabilisation des parents par le corps médical. Cela conduit au rattachement de l'autisme au domaine du handicap, ainsi qu'à la mise en place de nouvelles mesures, via quatre « Plans Autisme » dans les années 2000 et 2010. Ils permettent la création d'un Centre Ressources Autisme par région française. L'ancienne classification de l'autisme comme psychose est progressivement abandonnée pour un rapprochement avec la notion de trouble du spectre de l'autisme (TSA), présente dans les classifications internationales, qui prend en compte l'apport des neurosciences et l'évolution des individus dans la société. Les Plans Autisme préconisent la désinstitutionnalisation et une éducation spécialisée adaptée, prévoyant d'augmenter progressivement le taux de scolarisation des enfants, ainsi que l'emploi des adultes. D'après les estimations les plus récentes, 0,7 à 1 % de la population française a un TSA, pour la plupart non-diagnostiqué, entraînant des degrés variables de handicap. L'équipe du CHRU de Tours fut pionnière dans l'étude de l'autisme, en particulier grâce aux travaux de Gilbert Lelord, et plus récemment de Catherine Barthélémy. Thomas Bourgeron et Laurent Mottron, exerçant au Québec, comptent aussi parmi les chercheurs français internationalement reconnus pour leurs travaux. Des parents d'enfants autistes ont pris la parole dans le cadre de débats publics ou via des autobiographies, entre autres Olivia Cattan, Danièle Langloys et Francis Perrin. Des personnes autistes, notamment Josef Schovanec, l'ont fait plus récemment, en soutenant la neurodiversité face au modèle médical. Parmi les associations agissant historiquement en ce domaine figurent Autisme France, Sésame Autisme, et l'ARAPI. La prise en compte de l'autisme en France est source de nombreuses tensions, en particulier sur la question de l'accompagnement, qui oppose les partisans d'une approche comportementale, représentés par des associations de parents et certains scientifiques cognitivistes, à ceux qui utilisent un référentiel psychanalytique, et au mouvement pour les droits des personnes autistes. Des pratiques spécifiquement françaises, telles que l'utilisation fréquente du mot « autiste » comme insulte et la sur-médication en neuroleptiques, sont source d'exclusion et de souffrance pour les personnes concernées, touchées par de nombreuses difficultés d'ordre social telles que la déscolarisation et le chômage. Les travaux récents préconisent de s'appuyer sur les centres d'intérêts spécifiques des personnes autistes afin de favoriser leur inclusion à la société. |
Autisme savantL′autisme savant est une notion médiatiquement et socialement construite, sur la base d'une compréhension de l'intelligence autiste par le seul prisme de l'observation de capacités dites « savantes » chez un nombre restreint de personnes. Sans être un terme médicalement reconnu, il fut décrit comme une association entre des troubles du spectre de l'autisme (TSA) et le syndrome du savant ou le surdouement, se traduisant par des compétences d'une excellence inhabituelle dans un ou plusieurs domaines, et des difficultés significatives dans d'autres, en particulier dans les relations sociales. Les estimations sont très variables, les chercheurs estimant que le savantisme concerne de 1 à 30 % des personnes avec TSA, en grande majorité des hommes avec une synesthésie, une hyperlexie et/ou une oreille absolue. À la fin du XIXe siècle, Édouard Séguin et John Langdon-Down décrivent des « idiots savants », personnes combinant de sévères difficultés et des capacités intellectuelles hors de la norme, en particulier en mémorisation. L'« autisme savant » est surtout étudié au XXe siècle par le psychiatre américain Darold Treffert. L'intelligence autiste reste presque inconnue du grand public jusqu'à la sortie du film Rain Man, en 1988, qui met en scène un personnage « autiste savant ». Ce même qualificatif est attribué à des personnes comme les jumeaux George et Charles Fin, Daniel Tammet, Josef Schovanec et Stephen Wiltshire, en raison de leurs compétences dans le calcul calendaire, la mémorisation d'images et de chiffres, l'art, ou encore l'apprentissage des langues. Les facultés d'apprentissage et la mémoire très sélective de ces personnes reposent sur la décomposition et la comparaison de structures analogues, grâce notamment à une excellente perception visuelle et à une tendance à voir les détails avant l'ensemble. Ces compétences sont restreintes à un ou quelques centres d'intérêts précis. Les recherches s'orientent sur une particularité de la structure cérébrale due à une mutation génétique dans la région du chromosome 1 humain, contribuant à une prédisposition pour ce style cognitif particulier combinant de nombreuses difficultés, y compris l'absence potentielle de langage, à une relative force intellectuelle. Cependant, aucun travail de recherche n'a pu déterminer que la pensée des personnes autistes soit différente par nature de celle des personnes non autistes, et le profil neuropsychologique des individus décrits comme « autistes savants » n'a pu être différencié de celui des autres personnes avec TSA. Le rôle joué par l’environnement familial dans le développement de ces capacités reste peu connu, de même que leur nature innée ou acquise, les deux cas ayant été rapportés. La notion d'« autisme savant » fait l'objet de critiques en raison des fantasmes qu'elle suscite, et de médiatisations peu éthiques. Sa sur-représentation médiatique influence la définition de l'autisme vers une association avec le « génie ». L'intelligence autiste reste difficile à définir, et source de confusions, car les « capacités hors normes » sont décrites comme telles en raison de leur côté inhabituel ou spectaculaire. Cette notion d'autisme savant est vraisemblablement une construction des médias et de la société, les personnes concernées ne se différenciant pas intrinsèquement des autres personnes autistes, si ce n'est par les opportunités qui leur ont été offertes pour travailler et développer leurs compétences. |
Emploi des personnes autistesL’emploi des personnes autistes est un problème sociétal récent. Ces personnes subissent l'un des taux d'emploi les plus bas parmi les travailleurs en situations de handicap, entre 76 et 90 % d'entre elles étant au chômage en Europe en 2014. La majorité des personnes avec troubles du spectre de l'autisme (TSA) souhaitent un emploi et en ont les capacités, des exemples de carrières fructueuses ayant été médiatisés. Les autistes ont longtemps été maintenus en établissement spécialisé, une majorité restant dépendants de leur famille. Les adultes autistes sont en sous-emploi contraint, et accèdent généralement à des postes peu qualifiés, de façon discontinue et à temps partiel, en environnement dit « protégé », sans que soient pris en compte leurs souhaits et aspirations. Les perspectives les plus fermées concernent les personnes non-verbales avec des troubles du comportement. Une grande variété de carrières et de postes sont potentiellement accessibles, bien que les postes nécessitant peu de relations humaines soient notoirement privilégiés, et associés à davantage de réussite. Des secteurs tels que le renseignement et le traitement de l'information dans l'armée, les métiers de hôtellerie-restauration, de la traduction-rédaction, de l'informatique, de l'art, de l'artisanat, de la mécanique ou encore de la nature, de l'agriculture et de l'élevage, sont plus particulièrement recherchés, ainsi qu'adaptés. Les problèmes rencontrés dans l'accès à l'emploi et dans l'emploi ont plusieurs explications. Généralement liés à une mauvaise communication entre employeurs et travailleurs autistes, ils découlent surtout des difficultés rencontrées par les personnes autistes pour comprendre les relations sociales et gérer leurs hypersensibilités sensorielles, et de l’intolérance des employeurs vis-à-vis de ces particularités, bien plus que de la déficience intellectuelle. De fréquentes discriminations à l'embauche ferment l'accès du marché du travail aux personnes autistes, par ailleurs souvent victimes d'une organisation du travail inadaptée. Différentes mesures peuvent être mises en place pour résoudre ces difficultés, notamment l'accompagnement à l'emploi, et l'adaptation des conditions de travail en termes de sensorialité et d'horaires. Certaines entreprises pratiquent une discrimination positive, en particulier dans l'informatique, un domaine dans lequel les personnes autistes dites « à haut niveau de fonctionnement » sont considérées comme un atout de compétitivité. |
Exclusion des personnes autistesL'exclusion des personnes autistes (dont la cause est parfois désignée par le néologisme d'autismophobie) appartient au principe d'exclusion sociale d'individus jugés indésirables par une population majoritaire. Les personnes ayant des troubles du spectre de l'autisme (TSA) étaient fortement exclues jusqu'au début du XXe siècle. Les politiques publiques et les découvertes scientifiques permettent d'améliorer les interventions pour compenser le handicap et la qualité de vie depuis la seconde moitié du XXe siècle. L'ONU a affirmé les droits des personnes autistes à vivre parmi la société sans être discriminées, en 2005 et 2008. Des politiques de désinstitutionnalisation, d'intégration, puis d'évolution vers une société inclusive sont menées dans différents pays. Les pays scandinaves et anglo-saxons sont réputés les plus avancés. En 2015, le Conseil des droits de l'homme constate la persistance de violations des droits humains fondamentaux des personnes autistes dans de nombreux pays, tant en Europe, notamment en France et en Grèce, que sur le continent africain. Parallèlement, des tests de dépistage prénatal de l'autisme sont en développement. L'accès aux services de base, notamment à l'éducation, peut être difficile, sinon impossible, en raison non seulement de symptômes liés à l'autisme comme l'hypersensibilité sensorielle, mais aussi à cause de préjugés sur le handicap social. Les situations de dépendance et les internements en hôpital psychiatrique qui en résultent entraînent des coûts financiers importants, et des négations de droits humains, incluant l'utilisation de médicaments et de systèmes de contention sans consentement. Les jeunes autistes qui accèdent à l'éducation subissent souvent du harcèlement scolaire et des insultes. Des cas d'infanticides d'autistes dits « sévères » sont documentés. Les personnes autistes sont vulnérables aux agressions sexuelles, et les femmes subissent un risque de placement abusif de leurs enfants lorsqu'elles deviennent mères. L'accès à l'emploi est rare, les compétences professionnelles des adultes autistes étant fréquemment sous-estimées. Avec un fort taux d'échec à l'entretien d'embauche, leur taux de chômage atteint 75 à 91 % en Europe. Cet ensemble de difficultés entraîne des suicides, de fréquentes angoisses et des dépressions, et donc une augmentation de la mortalité des personnes autistes. Elles pourraient être alimentées par les représentations stéréotypées de l'autisme, bien que le lien soit difficile à établir. Certaines entreprises pratiquent une discrimination positive en faveur de l'emploi, notamment dans l'informatique. Le mouvement pour les droits des personnes autistes cherche à apporter des solutions pour réduire cette exclusion sociale, par la diffusion d'une philosophie de l'appartenance et la demande d'un changement de regard extérieur sur l'autisme, afin de mettre fin au rejet de la différence. |
Gare du Val d'OrLa gare du Val d'Or est une gare ferroviaire française de la ligne de Paris-Saint-Lazare à Versailles-Rive-Droite, située sur le territoire de la commune de Saint-Cloud, dans le département des Hauts-de-Seine, en région Île-de-France. Une halte est mise en service en 1903 par la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest pour assurer la desserte de l'hippodrome de la Fouilleuse (devenu depuis l'hippodrome de Saint-Cloud). La gare prend son nom et sa configuration actuels, en 1911, lorsqu'elle est élevée au rang de station. De 1918 à 1952, elle est le point d'embranchement d'une ligne desservant des entreprises sur Suresnes et Rueil-Malmaison et notamment un arsenal militaire. Au début des années 2000, elle est totalement rénovée avec une nouvelle passerelle et des aménagements qui en font un modèle d'accessibilité aux personnes handicapées. C'est une gare de voyageurs de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), desservie par les trains de la ligne L du Transilien. Elle se situe à 12,8 km de la gare de Paris-Saint-Lazare. |
Mortalité des personnes autistesLa mortalité des personnes autistes est caractérisée par une espérance de vie réduite d'environ dix-sept ans par rapport à la moyenne. Le taux de mortalité pendant l'enfance et les débuts de l'âge adulte est significativement plus élevé que celui de la population générale. Les personnes autistes sont sujettes à de nombreux problèmes de santé, avec une forte fréquence de l'épilepsie. Les maladies et attaques cardiaques, ainsi que le suicide, jusqu'à neuf fois supérieur à la moyenne, concernent particulièrement les personnes diagnostiquées avec un autisme à haut niveau de fonctionnement. Les autres causes de mortalité sont similaires à celles de la population générale, incluant des maladies respiratoires, infectieuses et digestives, combinées à des prises de médicaments neuroleptiques qui entraînent effets secondaires et perte substantielle de santé tout au long de la vie. Des facteurs socio-économiques augmentent aussi cette mortalité. Victime d'une grande proportion d'accidents, et en particulier de noyades, la communauté autiste est, enfin, frappée d'infanticides depuis des temps très anciens. Les femmes avec difficulté d'apprentissage ont l'espérance de vie la plus écourtée. Cette mortalité précoce fait l'objet d'études et de théories diverses depuis les années 1990, concernant ses causes et les façons de la réduire, essentiellement dans les pays anglo-saxons et scandinaves. Qualifiée en 2016 de « crise cachée », elle est principalement due aux comorbidités des troubles du spectre de l'autisme, combinées à un défaut d'accès aux soins somatiques et de prise en compte de la douleur, touchant principalement les autistes non-verbaux. Une faiblesse d'ordre génétique pourrait s'y ajouter, avec de nombreuses influences environnementales. L'exclusion sociale est susceptible de mener au suicide, et une « culture du meurtre » favorise les infanticides. Une meilleure prévention de l'épilepsie, des noyades accidentelles, des maladies subites et du suicide, ainsi qu'une amélioration de la communication entre personnes autistes et personnel médical, la pratique d'un exercice physique régulier, représentent autant de pistes pour réduire cette mortalité précoce. |
Mouvement pour les droits des personnes autistesLe mouvement pour les droits des personnes autistes, également connu sous le nom de mouvement pour la culture autiste, est un mouvement social né à la fin des années 1980 à l’initiative de personnes autistes revendiquant leur droit à l'expression de la diversité humaine, tout en luttant contre l'exclusion. Les idées centrales de ce mouvement d′empowerment sont de participer à l'auto-soutien des personnes autistes et de défendre la neurodiversité, en refusant les politiques eugénistes et les représentations négatives en matière d'autisme. L'idée d'une « guérison » est remise en cause. Ce mouvement recherche une meilleure compréhension entre personnes autistes et non-autistes, ainsi que leur droit à vivre dignement parmi la société, avec les particularités dues aux troubles du spectre de l'autisme (TSA). Certains militants souhaitent pouvoir exprimer librement leurs comportements autistiques, tels que le refus de sociabilisation et les stéréotypies. D'autres soutiennent les méthodes de prise en charge de l'autisme permettant de réduire ou supprimer ces comportements. En 2004, l'association Aspies For Freedom a demandé la reconnaissance de la communauté autiste en tant que minorité culturelle. Depuis 2008, l'ONU a défini les droits des personnes autistes grâce à la convention relative aux droits des personnes handicapées, signée par 160 pays en 2016. Le mouvement compte de multiples associations, principalement de droit américain, dont la première est l′Autism Network International, fondée en 1991. La première association francophone, SATEDI, est enregistrée en 2004. En plus des messages adressés aux personnes non-autistes et aux professionnels de santé pour mieux partager leur subjectivité, les personnes autistes souhaitent participer aux politiques de santé publique qui les concernent, et organisent des réunions événementielles par et pour leur communauté. L′Autistic Pride Day, ou « journée de la fierté autiste », a été créée en 2005. Une multitude de sites web, des vidéos et une abondante blogosphère sont dédiés à ce mouvement. Temple Grandin fut la première personne impliquée, aux États-Unis. Elle est suivie par Jim Sinclair, Donna Williams en Australie, Michelle Dawson au Canada, plus récemment Josef Schovanec en France. Le militantisme en ce domaine reste surtout anglo-saxon. Certains chercheurs et professionnels de santé du domaine de l'autisme, notamment Tony Attwood et Laurent Mottron, soutiennent eux aussi la reconnaissance de l'autisme comme une différence plutôt qu'une maladie à combattre. Ces revendications font l'objet de critiques issues d'horizons variés, principalement de parents d'enfants autistes, mais aussi d'autres militants et de professionnels de santé. Ils soulignent des dérives communautaristes, le comportement de militants qui nourrissent un sentiment de supériorité, des sur-diagnostics ou auto-diagnostics d'autisme, et la nécessité du « soin » pour le bien-être et l'avenir des enfants autistes plus lourdement handicapés. Les problèmes médicaux et sociaux lourds rencontrés à cause des formes sévères d'autisme sont souvent cachés ou minimisés par ce mouvement. |
MucoviscidoseLa mucoviscidose (pour mucus et viscosité) ou fibrose kystique du pancréas, est une maladie génétique touchant l'ensemble des organes revêtus d'un épithélium glandulaire. C'est la maladie génétique létale à transmission autosomique récessive la plus fréquente dans les populations de type europoïde, alors qu'elle est très rare dans les populations africaines et asiatiques. Elle est liée à des mutations du gène CFTR sur le chromosome 7, entraînant une altération de la protéine CFTR (sigle pour cystic fibrosis transmembrane conductance regulator). Cette protéine est un canal ionique perméable au chlore dont la fonction est de réguler le transport du chlore à travers les membranes cellulaires. Son dysfonctionnement provoque une augmentation de la viscosité du mucus et son accumulation dans les voies respiratoires et digestives. La maladie touche de nombreux organes mais les atteintes respiratoires sont prédominantes et représentent l'essentiel de la morbidité. La forme clinique la plus fréquente associe troubles respiratoires, troubles digestifs et troubles de la croissance staturopondérale. D'évolution chronique et progressive, la maladie s'exprime souvent tôt dès la petite enfance même s'il existe des formes frustes de diagnostic tardif. Le diagnostic biologique repose sur le test de la sueur confirmé par une identification des mutations génétiques. Le dépistage néonatal, généralisé en France depuis 2002 permet un diagnostic et une prise en charge précoce alors que le conseil génétique permet à un couple hétérozygote connu de ne pas avoir un autre enfant malade. Il n'y a pas de traitement curatif mais les progrès de la prise en charge ont permis d'améliorer la qualité et l'espérance de vie des patients ; ainsi en France, l'espérance de vie à la naissance est passée de 7 ans en 1965 à 47 ans en 2005. Connue depuis le Moyen Âge, la maladie est décrite scientifiquement par le pédiatre suisse Guido Fanconi en 1936. Elle est identifiée deux ans plus tard par Dorothy Hansine Andersen comme une entité pathologique atteignant le pancréas d'où son nom historique de fibrose kystique du pancréas. Elle conserve ce nom en anglais : cystic fibrosis. |
Syndrome d'AspergerLe syndrome d'Asperger (prononcé /aspɛʁgəʁ/) est un trouble du spectre autistique ou trouble envahissant du développement qui se caractérise, comme les autres formes d'autisme, par des difficultés significatives dans les interactions sociales, associées à des intérêts restreints et/ou des comportements répétitifs. Il n'y a pas de retard dans l’apparition du langage ni de déficit intellectuel. Bien qu'elles ne soient pas retenues pour le diagnostic, une maladresse physique et une utilisation atypique du langage sont souvent rapportées. Ce syndrome a été nommé d'après les travaux du pédiatre autrichien Hans Asperger en 1944. Ces travaux ne sont révélés qu'en 1981 par la psychiatre britannique Lorna Wing, puis traduits en anglais par la psychologue allemande Uta Frith en 1991. Ils connaissent depuis une médiatisation importante. La cause ou les causes exactes du syndrome d'Asperger restent inconnues. Comme pour les autres troubles du spectre autistique, des composantes génétiques sont suggérées. Les recherches neurologiques ont révélé des particularités dans le fonctionnement cérébral, à l'origine de déficits sélectifs de l'empathie. Lorsque le diagnostic est établi, une prise en charge pluridisciplinaire peut être proposée. L'efficacité de certaines interventions est difficile à estimer car les données sont limitées. Les thérapies comportementales se concentrent sur des déficits spécifiques : capacités de communications faibles, routines obsessionnelles et répétées, maladresse physique. La plupart des enfants s'améliorent quand ils deviennent adultes, mais les difficultés sociales et de communication persistent. De plus, les personnes atteintes sont vulnérables à de nombreux troubles de l'humeur, particulièrement à l'anxiété et à la dépression. En 2013, environ 31 millions de personnes dans le monde auraient ce syndrome. Certains chercheurs, comme Simon Baron-Cohen, et des personnes atteintes du syndrome ont posé la question de savoir s'il doit être considéré comme une différence plutôt que comme un handicap qu'il faudrait traiter ou guérir. Les limitations handicapantes, socialement en particulier, sont associées à une singularité qui se révèle parfois une compétence exceptionnelle. La fascination pour ce syndrome se traduit par de nombreuses représentations dans la culture populaire. |
Aktion T4Aktion T4 est la désignation utilisée après la Seconde Guerre mondiale de la campagne d'extermination d'adultes handicapés physiques et mentaux du régime nazi de à et qui fit de 70 000 à 80 000 victimes. Fondée sur un terreau idéologique fertile prônant une politique eugéniste active, antérieur au nazisme mais exacerbé par celui-ci, favorisée par une intense campagne de propagande en faveur de la stérilisation et de l'euthanasie, elle fut le fruit d'une décision personnelle d'Adolf Hitler, dont il confia l'exécution à la chancellerie du Führer, dirigée par Philipp Bouhler. Mise en œuvre par des médecins nazis convaincus et du personnel issu de la SS, elle se traduisit par des assassinats à grande échelle au moyen de chambres à gaz spécialement construites à cet effet dans six centres de mise à mort. Malgré les efforts déployés pour garder l'opération secrète, celle-ci devint de plus en plus connue au fil des mois, ce qui suscita des protestations qui contribuèrent à son arrêt officiel, l'objectif exterminateur que les nazis s'étaient fixé ayant de toute manière été atteint. Même si l'Aktion T4 cessa en , l'extermination des handicapés se poursuivit tout au long de la Seconde Guerre mondiale et une partie de ses exécutants participa à la destruction des Juifs d'Europe. |
Championnat d'Europe féminin de basket-ball en fauteuil roulant 2015Le championnat d'Europe de basket-ball en fauteuil roulant féminin 2015, ou IWBF European Wheelchair Basketball Championship for Women (ECW) 2015, est le championnat d'Europe féminin d'handibasket, organisé par l'IWBF Europe.
La compétition a lieu à Worcester, en Grande-Bretagne, en 2015, en même temps et dans les mêmes conditions que la compétition masculine. Les Pays-Bas défendent leur titre acquis en 2013 en Allemagne. L'Allemagne s'impose en finale face aux Pays-Bas 72 à 62, après leur défaite face à cette même équipe durant le tour préliminaire (37 à 58). La Grande-Bretagne prend la troisième place devant la France, grâce à sa victoire 69 à 39 (sa cinquième médaille de bronze consécutive). Ces quatre équipes se qualifient pour les Jeux paralympiques de Rio 2016. |
Championnat d'Europe masculin de basket-ball en fauteuil roulant 2015Le championnat d’Europe de basket-ball masculin 2015, ou IWBF European Wheelchair Basketball Championship for Men division A (ECMA) 2015, est le championnat d'Europe masculin d'handibasket de première division (appelée Division A), organisé par l'IWBF Europe. La compétition a lieu à Worcester, en Grande-Bretagne, en 2015, en même temps et dans les mêmes conditions que la compétition féminine. Le pays hôte défend son titre acquis en 2013 en Allemagne. La Grande-Bretagne remporte la compétition pour la troisième fois consécutive, dans une finale en forme de revanche pour la Turquie, vice-championne d'Europe en 2013, qui s'est à nouveau inclinée, cette fois sur le score de 87 à 66. La troisième place revient à l'Allemagne, victorieuse des Pays-Bas (74-56). Ces quatre équipes se qualifient pour les Jeux paralympiques d'été de 2016, en compagnie de l'Espagne, cinquième du championnat. |
Championnat de France de basket-ball en fauteuil roulant 2013-2014Le championnat de France de basket-ball en fauteuil roulant de Nationale A 2013-2014 est la 47e édition de cette compétition. Le CS Meaux Handibasket en est le quadruple tenant du titre.
À l'issue de la saison régulière, les huit premières équipes au classement sont qualifiées pour les playoffs. Le vainqueur de ces playoffs est désigné « Champion de France de Nationale A ». Les équipes classées neuvième et dixième sont reléguées en Nationale B. Si Hyères remporte la Coupe de France pour la sixième fois, Le Cannet ajoute une nouvelle ligne à son palmarès avec le titre de champion de France 2014, s'imposant en finale face à Meaux, après une saison quasi parfaite (une seule défaite, face à Hyères, et la première place de la saison régulière). Avec seulement quatre victoires en saison régulière, Strasbourg et Paris descendent en Nationale B pour la saison 2014-2015, tandis que les clubs de Clichy et Thonon montent en Nationale A. |
Championnat du monde masculin de basket-ball en fauteuil roulant 2014Le championnat du monde de basket-ball en fauteuil roulant 2014 est le championnat du monde masculin d'handibasket organisé par l'IWBF. La compétition a lieu en Corée du Sud en juillet 2014, à Incheon, près de Séoul.
Pour la première fois dans l'histoire de l'handibasket, le nombre d'équipes qualifiées au championnat du monde passe de douze à seize, et est organisée sur trois tours à l'instar de l'Euro masculin chez les valides. L'Australie, vainqueur en 2010 remet son titre en jeu. Le finaliste de l'édition 2010, la France, ne s'est pas qualifié lors de l'Euro 2013. Le championnat voit de nouveau la victoire de l'Australie qui l'emporte sur les États-Unis sur le score de 63 à 57. La médaille de bronze de la compétition est remportée par la Turquie au détriment de l'Espagne, 68 à 63. |
Chélation des métaux lourds dans l'autismeLa chélation des métaux lourds dans l'autisme est une chélation médicale sans preuve d'efficacité sur l'autisme, potentiellement dangereuse, infligée à des personnes autistes sur la base de la théorie controversée selon laquelle elles seraient contaminées par des métaux lourds, en particulier par le mercure. Suivant cette théorie, l'élimination des métaux lourds via la circulation sanguine permettrait une amélioration du comportement, voire une guérison. Ces allégations, soutenues par divers témoignages individuels, n'ont jamais été prouvées. Devenu populaire aux États-Unis au début des années 2000, le traitement par cette chélation a causé la mort d'au moins un enfant autiste, en 2005, ce qui a entraîné l'arrêt de l'essai clinique du National Institute of Mental Health (NIMH) en cours, pour des raisons bioéthiques. En 2013, la recension de la littérature scientifique ne permet pas d'apporter la preuve d'un bénéfice de la chélation pour les personnes autistes. À compter de 2012, diverses alertes concernant la prescription de ce « traitement » sont émises en France. Il existe deux types de chélation, l'une à base de plantes (notamment de Chlorella), la seconde étant chimique. Cette chélation chimique, en particulier lorsqu'elle est mal administrée, entraîne de nombreux effets secondaires tels que des troubles du fonctionnement du foie, des reins, et de l'hypocalcémie. Cette balance bénéfice-risque défavorable conduit la collaboration Cochrane, la Haute Autorité de santé (HAS) et l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) à déconseiller officiellement la chélation des personnes autistes. |