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Trauma chez les enfants gazaouis

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Un enfant assis sur des ruines après la Guerre de Gaza de 2008-2009.

Les psychotraumatismes des enfants et adolescents dans la bande de Gaza au XXIe siècle sont courants. Cette prévalence est liée à la violence qu'ils subissent lors du conflit israélo-palestinien.

En 2020, la revue scientifique Frontiers in Psychiatry publie une étude indiquant que 88 % des enfants gazaouis ont vécu un traumatisme psychologique personnel, le même nombre ayant vu la démolition de biens, et environ 85 % d'entre eux ont été témoins de traumatismes subis par d’autres personnes. Par ailleurs, l’accès à des soins de santé mentale au sein de la bande de Gaza est particulièrement difficile[1].

L'ONG Save the Children, à la suite des quatre conflits de 2009, 2012, 2014 et 2021, considère que l'exposition répétée à la violence affecte la santé mentale des enfants gazaouis, ces derniers, : « font des crises de terreur, ils souffrent du manque de sommeil, montrent des signes psychiques inquiétants, comme des tremblements, et se remettent à faire pipi au lit »[2]. Selon Save the Children, en 2022, 84 % des enfants souffrent d’anxiété, alors qu'en 2018 ils étaient 50 %. Plus de la moitié évoquent des idées suicidaires et trois enfants sur cinq s’automutilent[3],[4].

Dans un article de Haaretz en 2022, le psychiatre Sam Owaida estime que le terme de syndromes post-traumatiques n'est pas assez exact dans le contexte de Gaza, où « le traumatisme est continu »[5].

En 2024, l’Unicef estime que la presque totalité des enfants gazaouis, immergés dans une « violence extrême », ont « besoin d’un soutien psychosocial et d’une aide psychologique »[6].

Publications scientifiques

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Prévalence

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Selon une revue de la littérature médicale de 2011[7]:

« A number of epidemiological studies have established the psychological impact of war trauma that included PTSD reactions ranging from 10 to 71%, anxiety symptoms of clinical significance between 21 and 34%, and depression symptoms of up to 40%, depending on the extent of exposure and sampling characteristics. »

« Un certain nombre d'études épidémiologiques ont établi l'impact psychologique des traumatismes de guerre, à savoir des réactions de stress post-traumatique touchant de 10 à 71 % de la population des mineurs, des symptômes d'anxiété d'importance clinique en affectant de 21 à 34 %, et jusqu'à 40 % pour les symptômes de dépression, en fonction de l'ampleur de l'exposition et des caractéristiques de l'échantillonnage. »

Rôle du conflit

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Selon un article de revue de 2023[8]:

« The determinants of traumatic stress that increased the of mental health problems were also identified, including exposure to violence and destruction, loss of family members and friends. »

« Les facteurs déterminants du stress traumatique, qui augmentent le risque de problèmes de santé mentale, incluent notamment l'exposition à la violence et à la destruction, et la perte de membres de la famille et d'amis. »

Références

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  1. « Comprendre l’impact psychologique chez les enfants », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. « Traumatisés par les bombardements, les enfants de Gaza racontent « la peur de mourir » », L'Express,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. « Piégés. À Gaza, après quinze ans de blocus israélien, 80 % des enfants souffrent de dépression », Courrier international,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. (en) Rhitu Chatterjee, « How a history of trauma is affecting the children of Gaza », National Public Radio,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. « The Traumatic Impact of Israel-Gaza Fighting on Palestinian Kids », Haaretz,‎ (lire en ligne) :

    « [T]he trauma is continuous. »

  6. « A Gaza, la détresse psychologique des enfants sous les bombes : « Avec quelle vision du monde grandiront-ils ? » », Le Nouvel Obs,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. (en) A. Thabet et Panos Vostanis, « Impact of political violence and trauma in Gaza on children's mental health and types of interventions: A review of research evidence in a historical context », Psychology, Political Science, History,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. (en) Abdallah Abudayya, Geir Tarje Fugleberg Bruaset, Hedda Bøe Nyhus et Radwan Aburukba, « Consequences of war-related traumatic stress among Palestinian young people in the Gaza Strip: A scoping review », Mental Health & Prevention, vol. 32,‎ , p. 200305 (ISSN 2212-6570, DOI 10.1016/j.mhp.2023.200305, lire en ligne, consulté le )

Articles connexes

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Bibliographie

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  • Sur l'impact de la violence politique sur la santé mentale des mineurs palestiniens de manière générale, voir (en) Nisreen Agbaria, Stephanie Petzold, Andreas Deckert et Nicholas Henschke, « Prevalence of post-traumatic stress disorder among Palestinian children and adolescents exposed to political violence: A systematic review and meta-analysis », PLOS ONE, vol. 16, no 8,‎ , e0256426 (ISSN 1932-6203, PMID 34437595, PMCID PMC8389374, DOI 10.1371/journal.pone.0256426, lire en ligne, consulté le )
  • Sur l'impact du conflit sur la santé mentale des enfants du côté israélien de la frontière gazaouie, voir (en) Orit Nuttman-Shwartz, « The Long-Term Effects of Living in a Shared and Continuous Traumatic Reality: The Case of Israeli Families on the Border With Gaza », Trauma, Violence, & Abuse, vol. 24, no 3,‎ , p. 1387–1404 (ISSN 1524-8380 et 1552-8324, DOI 10.1177/15248380211063467, lire en ligne, consulté le )