Je suis un empereur avec pour trône une civière,
Au coeur aussi rongé que les viandes d’un cimetière,
D’un bitume qui monte, comme les remparts d’un hameau,
Sous une pluie pâteuse issue de gouffres nymphéaux.
Je survis en bellâtre aux lumières médicales,
Au regard vidé par les incantations cléricales,
De mes pairs dont aux rires et aux traits, ne peux
Qu’entendre des ragots de pies aux becs glutineux.
Je suis le cercueil forcé dans lequel on entasse,
Les pensées décousues et les sentiments tièdes,
Des confessions d’un monde dans lequel trépasse
Un auditoire défectueux pour qui l’attention cède,
Dès l’or que le temps de parole est escomptée.
Ci-gît la bassesse d’une faune aux serres affûtées.
Je suis la serrure crocheté à la masse,
Créant l’appel d’air de corridors d’entrailles,
Où viennent s’engouffrer les angoisses en mitrailles.
D’une solitude carnivore qui sévit dans la crasse.
Je m’y vois Satan sympathique, un rasoir émoussé,
Piégé dans le puit que je ne cesse de sonder,
Englouti par le temps qui m’emporte en secondes,
Le sable s’égrainant vers son ampoule la plus profonde.
Apercevoir les contours d’un nuage, d’une odeur,
Dans cette fosse commune sans parfum ni couleur,
Ne me laisse en symptôme que le goût amer,
De l’espoir d’être libéré de ce caveau à ciel ouvert.
J’attends à l’autel de l’ennui, assis sur l’enclume,
Voyant les courroies m’engager vers l’abîme.
N’y laisser qu’une fane en épitaphe posthume,
Seulement rimes acides et vers d’endorphines.
Pour demeure que décombres mortifères,
Cloaque d’ossements, de tombes et de ronces,
Je chois dans les ruines de mes galeries délétères,
Car ce cri restera à jamais sans réponse.
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