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25 nov. 2023

Chroniques allumées de Jean-Louis Wiart : lorque les marges éclairent la lanterne.

Un éditeur indépendant : Les Soleils bleus éditions, créé en 2008, me fait la gentillesse de m'envoyer trois de ses dernières parutions. Deux de Pierre de Choqueuse et un de Jean-Louis Wiart, illustré par Jeanne Puchol. Où littérature rime avec musicalité et Jazz. On revient dans une autre article sur ceux de Pierre de Choqueuse, très intéressants aussi.

Chroniques Allumées

Alerté il y a quelques semaines par un post sur Facebook de Jeanne Puchol : dessinatrice de bande dessinée bien connue des lecteurs de A suivre, ou des éditions Futuropolis ou PLG, mais aussi illustratrice pour la presse, je me suis enquis du livre dont elle annonçait la paution, où ses dessins accompagnaient les chroniques de Jean-Louis Wiart - créateur du label AxolItl Jazz en 1993 - parues à l'origine entre 2000 et 2018 dans le journal les Allumés du Jazz. Il se trouve que, comme médiathécaire depuis 1997, j'ai vécu comme lecteur les début de ce journal atypique, imaginé en 1999 par une bande de Pieds nickelés s'étant réunis en collectif de labels indépendants au Midem de Cannes en 1995. Un journal distribué gratuitement, auquel je me suis vite abonné à titre personnel, jusqu'à mon déménagement en 2020. Un ton décalé, politique, de belles photos noir et blanc, des archives, et des dessins, dont ceux de Jeanne Puchol entre autre. Et puis en 2000, les chroniques de Jean-Louis Wiart auxquels seront systématiquement associés les dessins de Jeanne.

Ôtons tout de suite un doute à celles et ceux lisant ce papier : il ne s'agit pas de chroniques de disques ; une rubrique spécifique s'en occupait au cœur du journal. Non, ces chroniques parlent de littérature, de cinéma, (oh combien ! citant au mois deux fois Bogart, entre autres), et de l'économie du disque, évoquant avec clairvoyance et beaucoup de finesse, humour et ton légèrement acide, mais avec beaucoup de références, les changements apportés à l'industrie musicale Jazz indépendante, en France, mais aussi au niveau mondial. Si j'ai presque toute la collection des Allumés du Jazz, je l'avoue, je n'a sans doute pas lu toutes les chroniques de Jean-Louis Wiart (pour faire référence à la sienne, intitulée "Collector"), et même si cela faisait partie des choses les plus sympathiques et emblématiques de ce journal vraiment charmant.
Né dans la dynamique de la création de ce collectif grâce à une aide du ministère des Beaux arts pour la création indépendante Jazz à l'époque, ce canard a su rester indépendant, de fait, et garder un ton bien à lui, très original et surtout très rare, que l'on retrouve intact ici. Une sorte de fanzine en vérité, mais qui ne disait pas son nom. Je me surprends finalement à lire Chroniques allumées davantage pour ses textes exquis - vous rendant tellement intelligent sur toute cette période des années 2000 où les plus de quarante ans auront vu disparaitre une époque et arriver Internet et ses avatars : Streaming et diabolisation des petits labels - que pour les dessins de Jeanne Puchol, très sympas au demeurant. Et cela n'est pas la moindre des surprises que vous ressentirez si vous faites l'effort d'acheter ou de vous faire offrir ce petit bouquin d'une poésie instructive folle de 185 pages, rassemblant une sélection bienvenue de trente chroniques éclairantes d'un Allumé. Celles-ci vous guideront sur les marges*, et vous donneront tellement envie d'aller fréquenter les chemins de traverse.

FG



Chroniques allumées par Jean-Louis Wiart.
Éditions les Soleils bleus. (13 €) - ISBN : 9782918148463

 https://soleilsbleuseditions.box.boutique

(*) Pour reprendre aussi à mon compte un bout de citation de Jean-Louis Godart, lors de la cérémonie des césars du cinéma français, le 07 mars 1987.

29 juil. 2018

Norah Jones live au Campo 28 Juillet 2018 : un jazz soul de haute qualité, mais un concert un peu décevant.

Est-ce que l'artiste, dont le dernier album en date "Day Breaks" (2016) contient encore de très bons morceaux, était en fin de tournée, et la fatigue l'a telle empêchée de donner son maximum, ou est-ce habituel ? Toujours est-il que les deux mille personnes ayant fait le déplacement pour voir et écouter l'une des dix meilleurs représentantes du genre Jazz vocal, dans le superbe cadre du Campo, ont du ressentir autant au moins de frustration que ma famille et moi. 

Norah Jones, dont la carrière a vraiment débutée en 2002 avec le titre "Come Away With Me", possède une voix incroyable, alliant finesse et puissance. Son jeu de piano est aussi très maîtrisé et précis, offrant des moments de grâce, pour qui adore les rythmes un peu complexes de certains jazz. Pourtant, de profil toute la soirée, assise à son piano, à part pour deux seuls morceaux plus rock à la guitare, elle n'a pas réussi à emballer les spectateurs.  Accompagnée d'un contrebassiste, d'un batteur et d'un organiste, tous trois très doués, elle s'est contentée  d'aligner des morceaux de haute volée, même si parfois, cette même complexité de certains départs ou de structure, ont donné lieu à des embardées dangereuses à la limite du récupérable. De plus, l'intensité qui se dégageait de certains morceaux n'a jamais atteint son paroxysme (ou peut - être qu'une seule fois, et encore... sur l'excellent et intense  "Flipside"), à cause de ses débordements, mais peut-être plus sûrement à cause d'une fatigue certaine. On mettra donc le manque de contact avec le public sur le dos de ces explications, les seules que l'ont devine.

 L'artiste, après un petit rappel vite rendu, ("Don't Know Why", et alors qu'une partie du public était déjà en passe de partir, sans doute désabusé), n'ayant même pas daigné venir face à nous, en bord de scène, saluer avec ses musiciens. Eux, plus démonstratifs et heureux d'être là.  Dommage, et petite déception...

En première partie : n'oublions pas Lisa Jazz Trio, combo local monté autour d'Isabelle Durel, avec Julien Lebat, pianiste de Cali, lui-même catalan, rappelons-le, et Francis Adam à la contrebasse. la demoiselle délivre de bons morceaux du répertoire Jazz vocal assez classique, en y intégrant un univers plutôt personnel, dont des titres en français (il faut oser), à la tendresse revendiquée, comme
« Les amoureux du CE1 ». La voix est maitrisée, et les instrumentistes très doués. Isabelle gagnerait à être davantage libérée sur scène, mais il semble qu'elle ait été un peu impressionnée de jouer devant autant de monde. Un trio qui monte qui monte... que l'on aura eu plaisir à découvrir.

Un CD est disponible : Lisa Jazz Trio « Mawa »


23 févr. 2015

Dancing Barefoot with Shayna Steele (Live Satellit Café, France 20/012/2015) plus quelques notes sur "Rise".


Photo : Laureline Guigue
Grosse affluence samedi soir au Satellit café, pour Shayna Steele, chanteuse américaine* métisse, dont c'était le deuxième passage.
Accompagné de quatre musiciens impeccables (1), elle venait présenter son dernier album Rise (Ropeadope). 13eme date sur 20 programmées en Europe (dont seules trois en France !), avant de repartir pour les USA via l'Indonésie.
Une artiste au statut international, donc, qu'il ne fallait pas manquer. Shayna Steele a déjà en effet une belle carrière derrière elle, avec des participations à diverses tournées ou spectacles : chant avec les Dynamites dans la comédie "Hairspray" adaptée du film de John Waters (2002-2009), participation à trois albums de Moby dés 2005, ("Hotel, last night" et le titre "Extreme ways/Jason Bourne"), spectacle de Bette Midler "Show girl must go on", 2008"), tournées avec Rihanna (2011 et 2014)…

En 2004 elle sort son premier Ep réalisé avec son collègue (et mari depuis) David Cook, suivi en 2009 par son premier album : I'll be anything (Highyella lowbrown Rec).
Son sylve Jazz moderne est alors déjà bien marqué par une voix Soul chaude et énergique. les cuivres et les guitares sont bien présents (cf "You didnt").  On y trouve aussi le groove de chanteuses telles Jill Scott ou Lizz Wright.

Si Rise, son nouvel album, commence très doucement, avec une ballade (maternelle ?, elle a deux jeunes enfants), c'est sa superbe voix que l'on remarque immédiatement. Elle donne sa pleine mesure dés le troisième titre avec "Everything's crying merci". Là; le meilleur de l'Acid jazz revient à nos oreilles, avec un groove et une puissance digne des plus beaux moments du fameux label 90's.
Mais cet acid-jazz là est beaucoup imprégné de Soul et de force, plus que n'importe quel autre, et "Gone under" nous en donne à entendre une belle marque. La vidéo live du titre sur son site démontre à quel point la chanteuse et son groupe savent retenir et donner de la puissance. C'est d'ailleurs ce titre qui m'a poussé à venir au concert .

"Grandmas hands" a ce "je ne sais quoi" de sudiste et de blues Soul qui rattache Shayna à ses racines, et à certaines de ses grandes influences (cf Aretha Franklin).
 "Coulda had me" quant à lui évoque aussi bien Carole king/Aretha Franklin ("You Make Me Feel Like A Natural Woman"), que Sinnead O connor ( "Nothing compares to you"), ou les Jackson five ("Blame it on the boogie") :-) ... pas mal comme références ?
Paper bag, Hyde Park, Teardown, proposent quant à eux un jazz vocal chaud et bien produit, et "Wear me down" le 11e titre démontre le plein potentiel live nerveux de l'artiste avec un genre sudiste à la Muscle Shoals au mid tempo bien appuyé.
Néanmoins, à part ce titre et "Gone under", cet album ne reflète pas vraiment ce que le groupe peut proposer sur scène.

Au Satellit, l'heure et demi de show, scindé en deux parties n'a laissé place à aucun temps mort. Energie, émotion, implication scénique, sympathie, Soul, Blues, ont dominé; Shayna finissant pied nu (barefoot) pour interpréter justement ce "Wear me down", car elle "veut sentir ses racines, la terre du Missisipi".

> Une artiste à voir absolument en live donc, garantissant un show de haute volée mémorable.
Merci au Satellit pour ce moment magique.
 

(*) Shayna, né d'un père noir et d'une mère blanche à grandit en Californie, puis Oklahoma, avant de passer sept ans en Allemagne dans une base militaire, puis vivre son adolescence dans le Mississipi avant de rejoindre New York plus récemment.

(1) Le groupe :
David Cook - piano/rhodes/b3
Robin Macatangary - guitar (3, 4, 5, 6, 7, 8, 11)
Christian McBride - bass (1, 2, 5, 10, 11)
Eric Harland - drums

7 avr. 2014

Jamie Cullum à Caluire (France) : j'y étais !

Photo :
Bruno Bollaert (Gent Jazz, Gent, BE, 2009) CC
Jamie Cullum
Radiant Bellevue, Caluire,
(Lyon) 14/02/2014


J'étais à Caluire Le 14 février, pour voir l'une des trois dates seulement de Jamie Cullum en France.
C'est un coup de bol (et une annonce sur France Inter) qui a guidé mes pas vers cette salle de la région que nous ne connaissions pas, aidé en cela par un ami à l'écoute de la radio au bon moment.
Arrivé au tout début du concert du jeune artiste anglais, à cause d'un timing serré; * on a juste eu le temps de jeter un œil sur l'entrée du complexe, plutôt sympathique, avant de nous faufiler dans la salle, archivé bondée. Environ 500 personnes devaient être là, au bas mot.
Je n'ai pas pu m'approcher beaucoup, car la foule était compacte. mais le grand écran derrière la scène retransmettant en direct le concert, m'a permis de bien voir, puisque j'avais la stéréo pour moi.

Je ne connaissais Jamie Cullum que de nom, et m'attendais à voir et entendre un artiste de qualité, mêlant Pop et Jazz, comme je l'avais écouté sur CD lors de ses débuts à la médiathèque locale, et avant de venir sur un site bien connu de streaming suédois. Il faut dire que les radios françaises ne le diffusent pas vraiment, et ce malgré qu'il soit une vraie star dans les pays anglo-saxons. Dans l'hexagone, on a bien des amateurs passionnés, comme Benjamin Siksou, qui semblent vouloir surfer sur la même vague, mais je crois que le modèle est ceci dit hors de portée.

Dés le premier morceau, le ton et l'ambiance ont été donnés : qualité musicale et vocale, décontraction, mais grand professionnalisme, et une envie de partager peu commune.
Jamie Cullum joue magnifiquement du piano, possède une voix très agréable et remarquable, et son talent n'a d'égal que le charme qu'il dégage. N'hésitant pas à parler de nombreuses fois en français au public, en lui faisant de petites confidences.
Ce jeune homme de 35 ans déborde d'une énergie positive, et plusieurs fois, il montera sur son piano, dont il sautera d'ailleurs … Quant aux dernières minutes du set, où il s'est emparé de la mini caméra perche pour filmer la prestation du groupe en direct, cela a donné une sorte de happening documentaire musical original et personnel, pour notre plus grand bonheur.
Personnellement, tant au niveau physique qu'attitude, j'ai eu l'impression de voir un Pete Doherty Jazz.  (dans ses bons jours). Ce gars possède un univers personnel riche, et il donne tout, avec grand plaisir.
Un dernier album excellent

…L'impression forte d'avoir assisté à un très grand concert, où le Jazz gagne des lettres de noblesse, car interprété par une personne amoureuse du genre, qui l'accommode cependant à la modernité du moment. (Hommage à Beyoncé par exemple, ou "Don't stop the music" de Rihanna, version percu-piano-jazz). Les cuivres à cet égard ont été remarquables aussi, apportant un aspect Soul par moment au répertoire. (Et que dire de ces multi-instrumentistes !...)
Le public, plutôt quadragénaire, avec une belle représentation féminine, était aussi très familial, et il ne fait aucun doute que les 500 personnes présentes iront prêcher la bonne parole de Jamie Cullum.

Un concert exceptionnel, qui m'a persuadé qu'il fallait non seulement suivre cet artiste, (5 albums déjà, avec des très bons titres), mais aussi ses apparitions françaises.
Vous avez été avertis !

(*) La première partie était assurée par Sophie Maurin, nouvelle chanteuse française et révélation FAIR qui a eu l'opportunité d'enregistrer un de ses titres avec la star, ce qui nous a valu un duo scénique en plein milieu du concert, sur sa composition : "Far away".
Lire l'article (avec la vidéo du clip) sur ChartsinFrance




Ci-dessous : une Version d'Avril 2013 de "The same thing" (first time live)

22 nov. 2010

Benny Gordini and friends : "B soul, or be square !"

Benny Gordini & Friends
Collectif
B soul 2009

Benny Gordini dans sa déjà longue carrière musicale a été chanteur, rédacteur en chef, organisateur de concerts, puis producteur, (de nombreux disques de dizaines de groupes français et étrangers tous plus sympas les uns que les autres)... et à force d'accueillir chez lui des centaines de groupes de tout horizon, il a fini par mixer pour lui toutes les influences de ses invités.

Au fil du temps, les choses sont passées par le rock 80's, le garage rock, le frat, le surf, la Soul, la B soul, le Boogaloo, le reggae, le rocksteady, ...pour finir vers une sorte de coolitude bienheureuse que l'on ne saurait détester. Et c'est donc à une sorte de rassembleur que l'on a faire aujourd'hui, emprunt d'une grande culture musicale, et auprès duquel se regroupent régulièrement ou à l'occasion tout un tas d'amis musiciens...

C'est le cas sur cet album collectif, où il fait le lien entre une poignée de combos d'origines diverses et de styles différents, mais à chaque fois avec la même optique : le groove et la reprise d'un standard "série B" du Jazz, de la Soul, du Rocksteady, ou du Reggae.

C'est avant tout un grand mix d'émotions et le plaisir de trouver des inédits de groupes très intéressants, que l'on aimerait écouter d'avantage , comme les Orchidées d'Hawaï par exemple, immédiatement reconnaissables avec leur son/trip "Eleki boom" (nom donné aux premiers combos électriques 60's japonais influençés par les Ventures.)

Il ouvrent la face A avec l'instrumental "Babalu" de Ray Baretto, bien chaloupé et au son hyper réverberé/fuzzé. On les retrouve en face B avec une ballade de Ken Boothe : "When I fall in love", chantée par Benny.

Les hollandais Waiscoats balancent un son beaucoup plus garage (comme à leur habitude), pour une compo frenchie très efficace et rigolote : "Je bois trop", tandis que le groupe pop garage anglo-français Curlee Wurlee, aidé au chant par Benny, et dans un registre jerk chaloupé & plein d'orgue sautillant assure le cover d'Artur Alexander, "baby baby".
En dehors de ces titres rythmés, l'ensemble de l'album est plutôt axé "reggae touch", et groove et le Teen Axel soul archestra, les B soul all stars (et leur Melodica typique), ou même les Slow Slushy boys (xième formation) transforment l'essai à leur façon (c'est à dire avec maîtrise et une ferveur peu commune) avec des covers de : John Holt, Little Beaver, Fela Kuti, Delroy Wilson, The Gaturs, ou Lonnie Smith.

A noter la version reggae du standard Motown des Isley brothers , "This old heart of mine", par Les B soul all stars, qui surprend par un arrangement jamaicain des plus sympathiques.

Une belle porte d'entré vers la politique éditoriale du label B soul, franchement incontournable sur ce registre depuis 2003.

Babalu, l'Orchidée d'Hawaï







The Booger man, B Soul allstars






> Le site Larsen/B soul

11 août 2006

Poem for Malcolm : Archie Shepp



"Archie Shepp is not only a musician. For a long time, he hesitated between being a playwriter or being a jazzman. As a revolutionnary author, he wrote many plays and poems where he expressed his ideas. To-day, it's a new homage to the black murdered leader he give you, this on a simple rhythmic background. About his music. Archie said: "the music called "New Thing:' is not really a new thing. The new jazz it's the old jazz. There is nothing really new happennig except a message that couldn't be delivered before. This is the only way we can say there is anything new. And this message, it is the truth. It says the pain of a big lot of people. It speaks of emancipation, of destruction of ghettos, of fascism. I am a black jazzman, a black father, a black American, an antifascist; I am indignant by the war, by Vietnam, by the exploitation of my brothers, and my music is all about that. This is the New Thing... The Europeans made war twice... It was a part of the thruth. Any question about moral, political or social engagements in an important thing for these men. This is why to-day a whiste European artist has a point of view. For a long time, a point of view that was not theirs was .imposed to the black Americans... As a strange matter of fact. I am one of the few Black who can live decently. I was lucky, but behind me, in my back, there is a crowd of people who suffer: some are fighting in the streets of Harlem, some are the future saxophonists of the New Thing."
Philippe Carles (Jazz Magazine)

This one is a superb and not so easy to find album of free jazz that is worth to listen to. It has been lent to me by a good friend of mine (thanks Claude), and I wanted to share it. This double allbum contains all that I call great jazz, (an free jazz for this occasion) : good melodic and wild saxophone parts, excellent female vocals, long prayers, an engaged political sermon, and a complete side of excentric saxophone to end (The Rollins comp).
For info, this lp is available today on some sites but scinded in two cds, so, with the cool notes and the nice original picture of this french edition, you win the total.

Enjoy !

ARCHIE SHEPP
BLASE
Side 1 : My angel (Archie Shepp) 10'00 Blase (Archie Shepp) 10'1 5 Side 2: There is a balm in gilead (Archie Shepp) 6'00 Sophisticated lady (Ellington - Mills) 9'15 Touareg (Archie Shepp) 9'15

Personnel: My angel et Blase: Archie Shepp (tenor sax), Jeanne Lee (vocal), Chicago Beau and Julio Finn (mouth organ), Dave Burrell (piano), Malachi Favors (bass), Philly Joe Jones (drums). There is a balm in gilead: Archie Shepp (tenor sax), Jeanne Lee (vocal), Lester Bowie (trumpet, fluegelhorn), Dave Burrell (piano), Malachi Favors (bass). Sophisticated lady: Archie Shepp (tenor sax), Jeanne Lee (vocal), Dave Burrell (piano), Malachi Favors (bass), Philly Joe Jones (drums). Touareg : Archie Shepp (tenor sax), Malachi Favors (bass), Philly Joe Jones (drums). Recorded in Paris, France; August 16, 1969. Produced by Jean Georgakarakos and Jean-Luc Young. Executive Producer: Jacques Bisceglia. All tunes arranged by Archie Shepp. All tunes (except" Sophisticated Lady")

POEM FOR MALCOLM

Side 1 : Mamarose/Poem for' Malcolm (Archie Shepp) 13'30 Side 2: Rain Forest/Oleo (Archie SheppSonny Rollins) 19'50

Personnel: Side 1 : Archie Shepp (soprano sax, vocal), Burton Greene (piano), Alan Silva (bass), Micheline Pelzer and Claude Delcloo (drums), Philly Joe Jones (tympani). Side 2 : Grachan Moncur III (trombone), Archie Shepp (piano, tenor sax), Hank Mobley (tenor sax). Vince Benedetti (piano), Malachi Favors (bass), Philly Joe Jones (drums). Recorded in Paris, France; August 14, 1969. Produced by Jean Georgakarakos and Jean-Luc Young. Executive Producer: Jacques Bisceglia. All tunes arranged by Archie Shepp. All tunes published by: BYG Music (Sacem)/Dawn of F-reePom Pub,'Ltd. Photos: Nadja Pictures/Jacques Bisceglia.

files :
Blasé : http://rapidshare.de/files/29105999/0010ac106.rar.html
Poem for Malcolm : http://rapidshare.de/files/29112451/0011ac06.rar.html