L'ÉLIXIR - Résumé Actes du Cœur

En ce qui concerne le fait qu'elle comprend un remède pour les cœurs, elle le comprend certes de la manière la plus complète, car certes, les affections des cœurs et leurs maladies tournent autour de deux fondements :

• La mauvaise science.
• La mauvaise intention.

Découlent d'elles deux maladies mortelles :

• L'égarement.
• La colère.

L'égarement est le résultat de la mauvaise science et la colère est le résultat de la mauvaise intention. Ces deux maladies sont la quintessence de toutes les maladie du cœur.

La guidée vers le droit chemin comprend la guérison de la maladie de l'égarement et c'est la raison pour laquelle la demande de cette guidée est l'invocation la plus obligatoire pour tout serviteur, et il est enjoint de la demander chaque jour et chaque nuit dans chaque prière, du fait de la grande nécessité et de son besoin de cette guidée. Aucune autre demande ne peut occuper sa place.

Et la concrétisation de :" C'est Toi [Seul] que nous adorons et c'est Toi [Seul] dont nous implorons l'aide " (Coran 1:5) par la science et la connaissance, les actes et les situations, comprend la guérison contre la maladie de la corruption du cœur et de l'intention.

Ensuite, le cœur est exposé à deux énormes maladies. S'il ne prend pas garde à elles, elles le conduiront forcément à la perte. Il s'agit de l'ostentation et de l'arrogance. Le remède de l'ostentation est : " C'est Toi [Seul] que nous adorons " et le remède de l'arrogance est : " et c'est Toi [Seul] dont nous implorons l'aide ".

Cheikh Al-Islam Ibn Taymiyya (qu'Allah purifie son âme) a dit à de nombreuses reprises : Avec " C'est Toi [Seul] que nous adorons " on repousse l'ostentation et avec : " et c'est Toi [Seul] dont nous implorons l'aide ", on repousse l'orgueil.

Celui qui est guérit de la maladie de l'ostentation par " C'est Toi [Seul] que nous adorons " et de la maladie de l'orgueil et de la vanité par " et c'est Toi [Seul] dont nous implorons l'aide ", et de la maladie de l'égarement et de l'ignorance par : " Guide-nous dans le droit chemin " (Coran 1:6) sera guéri de ses maladies et de ses maux, jouira de la préservation et le bienfait sera parachevé sur lui. Il fera partie de ceux qui auront été comblés de bienfaits et non de ceux qui auront encouru la colère, qui sont les adeptes des mauvaises intentions, ceux qui ont connu la vérité et s'en sont détournés, ni des égarés, qui sont les adeptes de la mauvaises science, ceux qui ignorent la vérité et ne la connaissent pas.

En ce qui concerne le fait qu'elle comprend un remède pour le corps, on trouve dans l'authentique, du hadith d'Abû Al-Mutawakkil, d'après Abû Sa'îd Al-Khudrî (qu'Allah soit satisfait de lui), que des gens parmi les Compagnons du Prophète ﷺ passèrent près d'une tribu parmi les Arabes, qui refusèrent de les recevoir et ne leur offrirent pas l'hospitalité. Le chef de la tribu se fit alors piquer. Ils virent à eux et leur dirent :

" Connaissez-vous des ruqyah ou y a t-il un râqî parmi vous ? "

Ils répondirent : " Oui, mais vous ne nous avez pas offert l'hospitalité. Nous ne ferons rien avant que vous nous ayez déterminé un salaire ".Ils leur offrirent donc un groupe de moutons en salaire.

Un homme d'entre nous récita sur lui l'Ouverture du Livre, et il se leva comme si rien ne l'avait touché. Nous dîmes :

" Ne vous précipitez pas avant d'être allés auprès du Prophète ﷺ ".

Nous nous rendîmes auprès de lui et lui mentionnâmes ceci et il dit :

" Comment as- su qu'elle est une ruqyah ? Mangez et donnez m'en une part ".

(Rapporté par Bukhâri 2276, 5736, 5749 et Muslim 2201 et la parole " Mangez " chez At-Tirmidhî 2064)

Ce hadith comprend le fait que cet homme qui s'était fait piquer fut guéri par la récitation d'Al-Fâtiha sur lui, qui lui permit de se passer de tout médicament et il se peut que la guérison obtenue par son intermédiaire surpasse ce qui est obtenu par les médicaments. Ceci est en plus du fait que le terrain n'était pas propice, soit parce que les membres de cette tribu n'étaient pas musulmans, soit parce qu'ils faisaient preuve d'avarice et de vilénie, alors que dire si le terrain avait été propice ?

Source : L'Elixir p.19-21