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RECIT POUR MA MERE. ANNEE 1962. J'AI 13 ANS. 13/84.

Publié le 07/08/2022 à 00:13 par rol-benzaken Tags : film centerblog prix sur vie moi place monde coup photo chez homme enfants belle amis rose fille art bleu livre

J'ECRIS SUR MA MERE.

Maman n'arrêtait jamais de s'inquiéter pour nous, ses enfants.

Il n’y a pas besoin d’être petit, pour réciter un poème à sa maman. A tous les âges notre mère évoque dans nos souvenirs des images d’amour et de tendresse.

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Je me souviens et je raconte.

J'ai 13 ans en 1962. Elle a 43 ans. Papa 45 ans.

Mariage de Alice le 20 février 1941 à Rabat au Maroc avec Henri Benzaken.

En 1962 ils fêtent leur 21 ans de mariage.

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Etape de la vie d'un homme:

LA NAISSANCE. LE BAPTHEME.

Dans la tradition juive, l'arrivée d'un enfant au foyer s'accompagne de rituels et de célébrations propres à cette religion. Dès la grossesse, les futurs parents sont invités à échanger avec le rabbin pour se préparer à leur responsabilité et à la naissance de leur bébé. 

 Maman Alice se souvenait de cette journée et m'a raconté dans les détails. Je suis né un matin du 12 mars 1949 à Rabat à notre domicile sur le lit de mes parents. Toute la famille était présente lors de ma venue au monde.

LA CIRCONCISION. LA BRIT MILAH.

La circoncision est un acte religieux bénin effectué chez les Juifs sur les enfants mâles au huitième jour après la naissance. Elle consiste en l’ablation du prépuce du pénis de l’enfant. Il s’agit d’une opération chirurgicale.

Maman Alice se souvenait de cette journée et m'a raconté dans les détails. J'avais 8 jours après ma naissance du 12 mars 1949. Elle avait été pratiqué à notre domicile de l'impasse Henri Popp à Rabat le 20 mars 1949. Mon père avait fait venir le rabbin afin d'effectuer cet acte avec des instruments stériles et en prononçant des prières. Toute la famille était présente lors de ma venue au monde, une cérémonie était suivie d'une réception en mon honneur.

MA BAR MITZVA ENTRE LA RUE HENRI POPP ET LE MELLAH DANS LES ANNÉES 1962.

Mon rabbin qui me communiait habitait au Mellah où il officiait à la synagogue Chalom Zaoui et faisait du commerce de légumes et poulets et livrait les clients à domicile à bicyclette. C’était un petit Rabbin, mais à mes yeux un grand personnage. Pour la préparation de ma Bar mizvah, ma mère a fait venir un jeune professeur d’hébreu afin que j’apprenne à lire et écrire. L’inconvénient est que ce prof ne communiquait pas beaucoup. Il était très  timide. Il n’était pas bon prof non plus et quand je lui demandais des explications il ne me répondait jamais.

Au bout de 3 mois, à chaque fois qu’il frappait à la porte, je me sauvais ou me cachais sous mon lit. je ne voulais plus apprendre et ma mère venait me sortir de là à coup de balai. J'avais 12 ans. Elle n‘avait pas de patience. Pourquoi je paie ? Elle disait. Alors elle décida que ce soit le rabbin David Gabay qui continue les cours d’hébreu. Ouf, j’étais soulagé, mais il fallait que j’aille jusqu'au mellah à sa synagogue. Eh bien, j’ai quand même fait ma Bar mitzva et suis devenu un homme.

A ma Bar mitzva, nous avons fait une grande fête. La cérémonie religieuse s’était déroulée à la synagogue Chalom Zaoui au Mellah.

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Nous avons traversé toute la rue Henri Popp avec la famille et les amis de tout le Maroc.

Ce défilé était merveilleux, j’étais au milieu, à droite se tenait ma petite sœur Michèle, à gauche, son amie Esther Attias. Elles tenaient les bougeoirs. Rosine et Charles m'entouraient. Et tout le monde avançait au pas ralenti aux yeux des passants et automobilistes qui admiraient. A l’intérieur du temple, à mes coté le Rabbin David Gabay., Je pouvais commencer mon discours.

Le soir, la fête pouvait commencer, on a installé les invités qui venaient au fur et à mesure. L’appartement était trop petit pour le nombre de personnes. A l’époque pour les boissons fraîches, on remplissait la baignoire de blocs de pain de glace qu’on commandait au marchand le matin. Puis on déposait toutes les bouteilles pour rafraîchir. Il y avait des grandes bouteilles de coca cola, eau gazeuse Oulmés, limonades…. à part ça, il y avait aussi des boissons alcoolisées, surtout du whisky et de la mahia. Il y régnait une belle ambiance et les adultes discutaient et racontaient car beaucoup ne s’étaient pas vu depuis longtemps.
C’était les retrouvailles pour quelques-uns.

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La soirée battait son plein avec apéritifs, hors d’œuvres et assiettes anglaises, des petits fours ont été fabriqués depuis 3 ou 4 jours avant, par des cousines et voisines, des plateaux entiers de pâtisseries : cigares au miel, montécaos, macarons de dattes et de noix, chébakia au miel, cornes de gazelles, nougatines aux grains de sésame, galettes, massepains, fazouélos, loukoum….

Au dessert une belle pièce montée nous attendait, la fête s’est terminée vers deux heures du matin. Il fallait trouver de la place pour coucher là la famille qui venait de très loin. mère avait tout prévu, plusieurs matelas à terre empruntés aux voisins. Le lendemain, comme de coutume, je devais emmener et offrir à tous mes copains de mon âge voir un film au cinéma, j’avais choisi Le Royal. Pour y aller, il fallait traverser le jardin du Triangle de Vue.
On y tournait un western ce jour-là. Dans ce jardin, je m'en souviens, on m'offrit ma première cigarette. La journée se termina et maintenant j’étais un homme pour tout le restant de ma vie.

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Ma Bar mitzva à Rabat en 1962, j'ai 13 ans.

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L'école Albert Camus à Rabat.

J'ai fréquenté cette école en CM2   1961-1962.

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J'ai passé de merveilleux moments dans cette école.

Son ancien directeur Mr Thévenot, les maîtres: Monsieur Marchisio, un maître d'une grande humanité et pédagogie et Monsieur Guilbéry.

(La pédagogie est l'action de "conduire les enfants". C'est donc l'art d'éduquer. Le terme désigne les méthodes et pratiques d'enseignement et d'éducation ainsi que toutes les qualités requises pour transmettre un savoir quelconque.

Faire preuve de pédagogie signifie enseigner un savoir ou une expérience par des méthodes adaptées à un individu ou un groupe d'individus).

RABAT 1962.

Cette photo, c'était au temps de l'école à l'ancienne des années 60 à Rabat, celle des tableaux d'honneur, de l'examen d'entrée en sixième, des classements et du triomphe de l'orthographe.

C'était aussi l'époque bénie où l'école française au Maroc faisait des étincelles. Cette remise de prix-là n'avait qu'un lointain rapport avec celle d'autrefois. Les parents n'étaient pas invités, tout le monde recevait un prix, cancre ou bon élève. C'était une affaire plus égalitariste. Les temps ont changé. Les gosses étaient tout de même émus et contents. De plus, on leur a donné un bouquin à lire, c'est toujours intéressant.

Me voici recevant un prix (le grand cirque de Pierre Clostermann) en juin 1962. J'ai lu ce livre au moins 5 fois et je le possède toujours..

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Photo avec notre tante Clotilde Bassan nous accompagnant chercher nos prix de passage de fin d'année à l'école Albert Camus à Rabat en fin de scolarité juin 1962.

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Ma tante, ma sœur et moi. J'ai 13 ans en 1962. 

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Mes parents. J'ai 13 ans en 1962. Elle a 42 ans. Papa a 44 ans.

Ils posent devant la Ford Galaxy de papa Henri de couleur bleu azur.

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Photo souvenir d'un vendredi soir de 1962 de chabbat entre vin cacher et coca-cola. Extraordinaire cette pose. Maman faisant de la publicité pour ces boissons.

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Maman Papa plage vers Rabat en 1963.

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Maman à Rabat en 1964 faisant de l'humour avec une guitare que j'avais fabriqué.

Maman 44 ans. Moi 15 ans.

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Maman ta première petite fille est née. Nadine Tichené 5-02-1962. Fille de Rose Benzaken.

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Cet ouvrage comporte 84 articles. 13/84.

A suivre pages suivantes...