Ce qui m'intéresse au foot,

c'est la publicité sur les maillots !

extrait de "Histoires Avinées d'Homme Sobre"

SCABER 2003

À tous mes fidèles lecteurs et à tous ceux et celles qui souhaitent me lire…

Je vous informe que JE NE PARTICIPE PLUS à LA COMéDIE DU LIVRE de Montpellier.

« C’est une décision irrévocable ! »

Pour tous ceux et celles qui souhaitent acquérir un (ou plus) de mes derniers ouvrages, à tirages limités, à savoir :

"J’OSE"

"DéLiRiUM TRèS MiNCE"

et "V comme VIRUS" (qui est un roman)

vous pouvez les commander ici ou par mail : bernardscaber@yahoo.fr

LONGUE VIE et amitiés à mes LECTEURS, ainsi mes livres seront bien gardés !

MERCI d’avance.

Voir toutes mes publications :

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FORMAT 16x21 - 276 PAGES

sur commande auprès de :

bernardscaber@yahoo.fr

16€ frais d'envoi compris.

FORMAT 16x21 - 222 PAGES

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FORMAT 16 x 21 - 280 pages

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Mosaïque de quelques-unes de mes publications

à consulter individuellement

en cliquant sur le lien ci-dessous :

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Pensez-y pour vos cadeaux image animée > http://www.maxi-gif.com/gif-anime-cadeaux/cadeaux/telecharger-gif-anime-cadeaux-t1p35176.html 

BONJOUR !

Comme chaque année depuis près de 20 ans,

je serai (peut-être) présent à la FOIRE DU LIVRE de Brive La Gaillarde

avec deux nouveaux ouvrages...
Delirium Très Mince et un ROMAN 
"V Comme Virus" co-publié avec mon ami Alain MARTIN...

j'ai bien hâte d'y retrouver les habitués et d'y rencontrer de nouveaux lecteurs !

Pour le 1er ZAVRIL, je vous offre un dessin (2012)

JOYEUX PRINTEMPS et BONNE JOURNéE à TOUS !

Gilbert PROUTEAU

1948

Anthologie

TEXTES SPORTIFS

de la

littérature

Editions Défense de la France

JEAN GIRAUDOUX - LE SPORT (suite)

Ce n'est pas seulement le sport qui doit être chargé de l'éducation des citoyens. C'est l'éducateur public qui doit donner au sport ses règles morales. Si le père, l'instituteur, le professeur, professeur de sport aussi plus que tout autre, façonnent une génération courtoise, loyale, généreuse, le sport sera courtois, loyal et généreux. Sinon, il n'est pas de raison pour que le sportif, déchaîné dans l'effort ou dans la mêlée, ait recours à des mots plus choisis ou à des gestes moins vulgaires que ceux des spectateurs qui l'observent de sang-froid.

Mais c'est vis-à-vis de soi-même que le sportif acquiert les vertus dont il est dépourvu vis-à-vis du prochain. C'est avec lui-même qu'il devient loyal, car il connaît les ressources de son corps ; il ne peut s'en dissimuler ni les qualités ni les manques et il n'a plus à tricher avec lui. C'est vis-à-vis de lui qu'il est strict, car il sait ses limites ; généreux, car il sait son abondance économe, car la dépense inutile lui est odieuse, et il a acquis vis-à-vis de son être physique une notion qui vaut toute vertu ; celle de la responsabilité. Au lieu de faire de sa route dans la vie un chemin d'à-peu-près, au lieu de s'en tirer au hasard avec la fatigue, le coudoiement, l'appétit et la saleté humaine, le vrai sportif s'arrange pour remettre chaque soir au sommeil -- chaque soir ou le plus souvent possible, il faut compter avec les amis et avec les victoires -- le Trésor intact de sa légèreté et de sa force.

On voit d'ici quels dangers comporte pour lui la civilisation moderne. La vie fournissait autrefois à l'homme, tout naturellement, par le métier ou la mission, ces moyens d'entretient corporel...

Suite de cet article la semaine prochaine.

Gilbert PROUTEAU

1948

Anthologie

TEXTES SPORTIFS

de la

littérature

Editions Défense de la France

JEAN GIRAUDOUX - LE SPORT

Le sport est un art. Une recette morale dont l'exercice est physique. Le sport est l'art par lequel l'homme se libère de soi-même et libère son prochain de la pire des charges, de la moins digne, de la plus encombrante : du corps mal soigné d'un homme. L'homme que le sport a dégagé de la masse humaine est retranché de ce poids gigantesque de maladresse, de pitié, de condescendance, de promiscuité qui est le plus fort impôt qu'ait à payer à la vie l'humanité, et l'en allège d'autant.

Tout humain, mal tenu, gourd et voûté, se cramponne aux autres et les entrave par des adhérences lamentables : il tire perpétuellement sur l'oeil, sur le coeur, sur le bras, sur la conscience de ceux avec lesquels il vit, et pour la Société qui résiste à la tentation de le tuer, solution de Sparte et de tant d'autres civilisations, il ne reste qu'un remède, le sport.

Tout humain au corps terne, déjeté ou obèse, est en quelque sorte un mendiant. Le premier mendiant du monde a été le premier petit-fils d'Eve qui a mendié la pitié par des cuisses plates ou des clavicules en relief. Le sport relève l'homme de cette mendicité. Il lui redonne cette inconscience, c'est-à-dire cette richesse, de son propre corps qui est à l'aise et la liberté.

la vérité est que, au contraire de sa réputation, l'homme sportif n'a pas de corps, ni pour lui, ni pour les autres. Il n'est pas vu, comme l'homme qui a une voix juste n'est pas entendu, comme l'homme qui se lave n'est pas senti. D'une humanité gluante et ânonnante et odorante, il est, par un film tourné à rebours, placé à cet état de fraîche naissance et de facilité où Adam fut trouvé par le premier jour du monde, seul vrai départ, même pour nos contemporains. C'est vers cette ligne de départ que court le coureur, que vole hécoïdalement le gymnaste à sa barre fixe, que monte l'haltérophile en laissant aller ses haltères : chacun d'eux reprend, s'il est conscient, toute la supériorité de l'équilibre et de la santé et, s'il ne l'est pas, en plus, toute la dignité et la force de la solitude. Le plongeur qui disparaît dans sa minuscule piscine va émerger dans trente secondes du Déluge...

Suite de cet article la semaine prochaine.