Ox a 16 ans quand il rencontre Joe et sa famille, les Bennett. Tout de suite, un lien très fort se crée entre eux sans qu'Ox ne comprenne trop pourquoOx a 16 ans quand il rencontre Joe et sa famille, les Bennett. Tout de suite, un lien très fort se crée entre eux sans qu'Ox ne comprenne trop pourquoi, et surtout, sans qu’il sache qui sont réellement les Bennett. Car oui, les Bennett sont des loups garous, et même l’un des clans les plus importants. Entrer dans leur vie risque donc de chambouler celle d’Ox plus qu’il ne l’aurait prédit. ⠀ Je ne sais pas trop par où commencer dans la mesure où j’ai passé un très bon moment, j’ai très bien noté le livre, mais en même temps certaines choses m’ont gêné et elles me semblent de plus en plus nombreuses à mesure que j’y pense. ⠀ Du coup je vais commencer par le début, et notamment par le premier tiers qui m’a beaucoup étonné. En effet, je m’attendais à lire un roman de bit lit du début à la fin mais le début s’éloigne pas mal du genre. En fait, on se rend vraiment compte que ce roman a beaucoup inspiré Karine Renberg tant l’ambiance m’a rappelé Meute. L’histoire n’a pas grand chose à voir mais on sent ce mélange de douceur, de violence et de nostalgie qu’on ressentait à la lecture de Meute. ⠀ Là où les problèmes commencent, c’est quand on passe le premier tiers, et donc quand débute la romance. Alors évidemment, on le sent venir et on sait qui vont être les deux personnages au cœur de la romance mais le problème reste le même : lors de leur rencontre, l’un a 16 ans et l’autre 10. L’attirance du premier envers le second ne commence que quand le plus jeune a 17 ans, et la relation est « consommée » bien plus tard, mais ça n’empêche pas que le contexte laisse une impression un peu malsaine qui ne m’a pas permis d’apprécier cette romance. Sans parler du fait qu’il sont plus ou moins élevés comme des frères, ce qui rend leur relation presque incestueuse. ⠀ En plus, je n’ai pas particulièrement accroché aux deux personnages principaux. Je n’ai rien contre Ox à vrai dire mais on a quand même connu des personnages plus intéressants. D’ailleurs je ne trouve pas son « destin » très cohérent avec son (absence de) charisme. En ce qui concerne Joe, autant j’ai apprécié le découvrir dans sa jeunesse, autant je n’ai vraiment pas aimé l’adulte qu’il est devenu. Pas mal de ses réactions s’expliquent mais elles n’en font pas moins un personnage assez antipathique à mon goût. ⠀ Pour moi, c’est surtout le groupe de personnages secondaires qui font l’attrait du roman, notamment Carter et Kelly qui sont très agréables à suivre. J’ai aussi beaucoup aimé Elizabeth, ainsi que Gordo et Mark que j’ai hâte de mieux découvrir dans le second tome. ⠀ Tout ça n’empêche pas que j’ai passé un très bon moment avec ce roman mais je pensais sincèrement être plus emballé que ça, et surtout j’ai été très surpris de cette romance un peu borderline dans la mesure où je n’avais jamais entendu d’avis en faisant mention (ou en tout cas ça ne m’a pas marqué). J’imagine que ça passe un peu mieux quand on s’y attend....more
Autant j’avais beaucoup aimé le premier tome, autant celui-ci m’a encore plus emballé ! ⠀ Le début est extrêmement déroutant : on y suit des personnageAutant j’avais beaucoup aimé le premier tome, autant celui-ci m’a encore plus emballé ! ⠀ Le début est extrêmement déroutant : on y suit des personnages différents de ceux du premier tome (au moins pendant un temps) et on nous amène à repenser l’intégralité de ce qui s’est passé dans le livre précédent. Le parti pris est clairement osé mais c’est ce qui rend ce second tome aussi intéressant. ⠀ Personnellement, je suis assez client du principe du narrateur pas ou peu fiable dans la mesure où ça augmente quand même pas mal les chances d’être surpris au final. Là où c’était particulièrement bien fait ici c’est qu’on n’a finalement aucune idée de qui on doit croire. Nous a-t’on menti dans le premier tome ou dans celui-ci ? Est-ce que le l’intégralité des narrateurs qu’on connaît ont été malhonnêtes avec nous, ou bien est-ce que tout le monde a exprimé sa vérité, et la réalité est juste plus complexe ? Telles sont les questions que l’on peut se poser en lisant ce livre. ⠀ Ce qui est certain, c’est que j’ai pris énormément de plaisir à découvrir ce tome et le dénouement de cette histoire. Tous les personnages gagnent beaucoup en relief dans ce tome et on assiste à des évolutions vraiment intéressantes. ⠀ Plus que jamais, ce tome nous montre que rien n’est noir ou blanc, et que tout est une question de point de vue. Comme dans le premier tome, on continue d’explorer des thématiques fortes et l’autrice parvient à nous véhiculer de belles valeurs de tolérance et d’entraide. Un tome final très réussi !...more
1925, Paris. Amadeus Wolf, le créateur du mutagène permettant aux personnes qui le prennent de faire ressortir l’animal qui est en eux, a fui l’Allema1925, Paris. Amadeus Wolf, le créateur du mutagène permettant aux personnes qui le prennent de faire ressortir l’animal qui est en eux, a fui l’Allemagne pour s’installer en France sous une fausse identité. Lui qui voudrait se cacher de ses ennemis et oublier ses crimes va pourtant être vite rattrapé par son passé. ⠀ Dès les premières pages, j’ai été très surpris par ce roman, et notamment par son ambiance très sombre. Là où la couverture pourrait donner l’impression que le roman s’adresse à un public assez jeune, son contenu est clairement à destination d’un public plus mature. Crimes de guerre, consommation excessive d’alcool et de drogue, stupre, tout est réuni pour construire un univers pas très accueillant. ⠀ De la même façon, les personnages que nous propose l’auteur sont loin d’être des personnages manichéens : tous sont extrêmement gris et, tout au long de la lecture, on se demande à qui l’on peut se fier. A commencer par notre protagoniste qui, bien qu’on prenne plaisir à le suivre et qu’on s’y attache, est plus que moralement ambigu. Mais pour le coup, c’est aussi ça qui rend cette histoire si intéressante : le fait qu’aucun personnage ne soit irréprochable. ⠀ On peut s’en douter en voyant la couverture ou en lisant le résumé éditeur mais les personnages de contes ont une grosse présence dans ce roman. Si vous me connaissez un peu, vous savez peut-être que j’ai beaucoup de mal avec les réécritures de contes que je trouve souvent un peu plates et faciles. Pas de ça ici. On a énormément de références à différents contes mais on s’éloigne suffisamment des histoires que l’on connaît pour que rien ne soit prévisible. On a d’ailleurs un certain nombre de personnages qu’on connaît habituellement comme des victimes qui changent de bord ici, et ça donne beaucoup d’intérêt à la chose. ⠀ Mais au-delà des personnages de contes, on retrouve aussi bon nombre de personnages historiques, et j’ai trouvé ce mélange vraiment malin. L’auteur fait par exemple de Marie Curie l’inventrice des cybernétiques qui ont combattu les mutants d'Amadeus pendant la guerre (pas de spoil, c’est écrit dans le résumé et on le sait très rapidement) mais ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. ⠀ Enfin, j’ai beaucoup apprécié les thématiques abordées dans le livre, notamment le combat entre notre part animale et la modernité qui est finalement un thème assez intemporel. J’ai aussi aimé qu’on aborde le sujet de la nature profonde des gens en faisant du mutagène un révélateur de ce qu’on a à l’intérieur de nous, plutôt qu’un simple moyen de devenir ce qu’on voudrait être. ⠀ Mon seul petit bémol c’est qu’on a tendance à apprendre comment se sont déroulés les événements du passé via les rêves d’Amadeus. Ça m’a un peu gêné dans la mesure où ça rend le récit beaucoup moins fiable et objectif. Bon clairement je chipote mais ça m’a vraiment donné l’impression qu’on était loin d’avoir toutes les cartes en main. ⠀ Quoi qu’il en soit, j’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman, et j’ai surtout été extrêmement surpris par la façon dont l’auteur a conçu son histoire....more
Lire des nouvelles ne fait pas tellement partie de mes habitudes et j’ai tendance à être un poil hermétique à ce format. Pourtant, j’ai passé un excelLire des nouvelles ne fait pas tellement partie de mes habitudes et j’ai tendance à être un poil hermétique à ce format. Pourtant, j’ai passé un excellent moment avec ce recueil. ⠀ La pilule est la nouvelle principale du recueil et elle a notamment reçu le prix Locus de la meilleure nouvelle longue en 2021. Et je comprends pourquoi. Cette nouvelle d’une cinquantaine de pages est extrêmement puissante et j’ai particulièrement aimé la narration. L’autrice propose une réflexion très intéressante sur la grossophobie (celle qu’on subit mais aussi celle qu’on s’inflige à soi-même) et dénonce les dangers et dérives potentielles des régimes et autres solutions miracles. On sent la colère de l’autrice face à l’uniformisation de la société et elle nous partage des valeurs body positives très importantes. ⠀ J’avoue que toutes les nouvelles du recueil ne m’ont pas forcément autant plu, notamment El hugé qui m’a laissé un peu indifférent, ou Big Girl qui a une narration intéressante mais qui a quand même manqué d’un petit quelque chose pour vraiment m’emballer. ⠀ En revanche, j’ai été très agréablement surpris par la nouvelle Emportée par Autant en emporte le vent qui relève plus de l’essai et qui parle de la façon dont nos perceptions et notre sens critique évoluent tout au fil de notre vie. ⠀ Mais je pense que ma plus grosse claque après La pilule aura été Un tel peuple dont l’ambiance très sombre m’a vraiment marqué. On y retrouve une société totalitaire hyper anxiogène et je serais vraiment intéressé de découvrir un roman complet dans cet univers. ⠀ En tout cas, j’ai beaucoup apprécié ce recueil, déjà pour son écriture mais surtout pour les thématiques abordées par l’autrice que j’ai trouvées très importantes et actuelles (et en même temps intemporelles)....more
J’ai passé un excellent moment avec la conclusion de cette saga. Comme pour le second tome, j’ai trouvé ce tome bien meilleur que le premier que j’avaJ’ai passé un excellent moment avec la conclusion de cette saga. Comme pour le second tome, j’ai trouvé ce tome bien meilleur que le premier que j’avais trouvé sympathique sans qu’il m’emballe plus que ça. ⠀ J’ai adoré le développement de l’univers, et notamment la concrétisation des liens entre l’univers de Magic Charly et celui des Poisons de Katharz (lisez ce livre si ce n’est pas déjà fait). On retrouve d’ailleurs avec grand plaisir un des personnages principaux de ce dernier. ⠀ J’ai aussi beaucoup aimé le développement des personnages ainsi que le fait que l’action soit principalement portée par les personnages féminins dans ce tome. Charly est finalement assez en retrait par rapport à Sapotille notamment et j’ai trouvé que ça fonctionnait bien. Ça a notamment permis de développer un peu plus les conséquences de ce qui est arrivé à Sapotille dans le second tome et d’aborder des notions importantes de consentement. Ça peut parfois sembler un poil trop présent dans ce tome par moments mais le message reste important et a donc toute sa place dans un roman destiné à cette tranche d’âge (et même aux plus grands en fait). ⠀ Un autre des points positifs en ce qui me concerne, c’est que j’ai trouvé que l’autrice a su assombrir son univers au fil des tomes. Dans ce dernier opus, on aborde quand même des sujets assez lourds, dans un environnement politique plus que tumultueux. L’autrice n’épargne pas grand chose à ses personnages, et même si l’espoir reste très présent tout au long du récit, je n’ai jamais trouvé que les choses étaient trop faciles. D’ailleurs, ce serait mentir de dire qu’absolument tous les problèmes sont résolus à la fin de la saga, et j’ai apprécié qu’il reste quelques petits points en suspens. ⠀ Dernier point, j’ai été content de voir June évoluer dans ce tome. C’est vraiment un personnage que je ne supportais pas, et j’avais beau comprendre que son rôle était d’alléger la situation en toutes circonstances, je la trouvais extrêmement lassante et agaçante jusqu’ici. Dans ce tome elle prend enfin en substance et j’ai bien apprécié ce changement. ⠀ Au final, cette saga aura été une jolie découverte. L’univers magique m’a vraiment plu et les sujets abordés par l’autrice sont importants et bien traités. Une bonne idée cadeau pour Noël ...more
La famille Blanchot vient de faire l’acquisition du dernier système domotique à la mode : Alfie. Grâce à ses fonctionnalités de deep learning, Alfie vLa famille Blanchot vient de faire l’acquisition du dernier système domotique à la mode : Alfie. Grâce à ses fonctionnalités de deep learning, Alfie va développer un genre de conscience et prendre de plus en plus de place dans la vie de la petite famille. Mais un jour, Claire vient à disparaître et Alfie soupçonne Robin de s’être débarrassé d’elle. ⠀ J’ai juste adoré ce roman que j’ai dévoré en moins de 24 heures. Il faut dire que son format couplé à l’humour omniprésent tout au long du roman en fait une lecture particulièrement rapide (et agréable). ⠀ La première originalité du récit c’est qu’on suit absolument toute l’histoire du point de vue d’Alfie. Étant une machine, ce dernier a tendance à être extrêmement littéral, et du coup très naïf, dans son interprétation de ce qui l’entoure. Tout ceci participe évidemment à l’humour du livre, mais c’est aussi et surtout ce qui rend Alfie aussi attachant. On apprend à apprécier tous les personnages, certains facilement comme pour l’adorable Lili, d’autres plus difficilement dans le cas de Zoé, l’ado blasée, mais personne n’arrive à la cheville d’Alfie. ⠀ Au-delà de l’aspect humoristique, ce livre est aussi une évidente satyre. Tout y passe : la société et ses travers, l’importance démesurée qu’on a donné à la technologie dans nos vies, ou encore la laideur de l’être humain. ⠀ Et si le roman commence comme un genre de dystopie somme toute assez classique, il dévie rapidement sur un autre genre que je ne lis que très peu : le thriller. A partir du moment où Claire disparaît, on voit la paranoïa gagner Alfie, on le voit remuer ciel et terre pour essayer de comprendre ce qui s’est passé, pour chercher des preuves et faire en sorte que justice soit faite. Et c’est tellement bien exécuté ! Les révélations arrivent au compte goutte et les retournements de situation s’enchaînent de manière absolument savoureuse. ⠀ Il faut ensuite ajouter à tout ça l’aisance avec laquelle l’auteur réussit à naviguer entre les différents niveaux de langue. Alfie ne vas pas s’exprimer de la même manière selon s’il parle aux parents, à l’ado de 16 ans, ou à la petite de 7 ans. Ce jeu sur la langue est quelque chose que j’apprécie tout particulièrement dans les romans et j’ai trouvé que c’était vraiment réussi ici. Ça donne notamment lieu à des échanges très cocaces qui m’ont beaucoup plu. ⠀ Honnêtement, ce roman est un sans faute en ce qui me concerne. Pendant les premiers chapitres, il y avait un petit côté un peu froid qui m’a fait un peu peur mais c’était finalement cohérent avec la « personnalité » d’Alfie qui n’avait pas encore eu le temps de se construire puisque il sortait alors tout juste d’usine. Une fois cet apprentissage fait, le roman évolue très vite et devient absolument addictif et impossible à lâcher… jusqu’à son dénouement que j’ai trouvé juste parfait....more
L’oracle l’a dit : pour vaincre ses ennemis, le cavalier aux poings de colère doit s’adjoindre les services du guerrier à l’âme de chien. Mais cela suL’oracle l’a dit : pour vaincre ses ennemis, le cavalier aux poings de colère doit s’adjoindre les services du guerrier à l’âme de chien. Mais cela suffira t’il pour lui permettre de régner en maître ? ⠀ J’avoue être un peu partagé sur ce court roman qui m’a un petit peu perdu. Si on commence par parler de la forme, c’est extrêmement beau. L’écriture de l’auteur est vraiment très belle, élégante, et pleine de poésie. Un vrai plaisir à lire. En revanche, c’est la façon de raconter l’histoire qui m’a moins emballé. Il y a un vrai parti pris mais je me suis souvent senti tenu à l’écart de l’histoire et de ses enjeux. ⠀ L’auteur vient du milieu de la philosophie et je pense que c’est là où ça a un peu bloqué pour moi. Il utilise son histoire pour poser des questions et développer des réflexions qui ne me parlent pas forcément, ou du moins, pas formulées de cette façon. En l’occurrence, je ne remets ni le roman ni l’auteur en cause, je pense simplement que le livre s’adresse à des personnes qui ont certaines sensibilités que je n’ai pas forcément. ⠀ Si je parles de l’histoire en elle-même, je l’ai trouvée intéressante même si, pour moi, elle aurait mérité 100 ou 150 pages de plus. Je pense que ça l’aurait rendu plus accessible pour les gens, comme moi, qui n’arrivent pas forcément à lire entre les lignes. ⠀ J’ai apprécié certains moments plus que d’autres, comme notamment le passage où on découvre le passé de Stipane. Je parlais tout à l’heure du fait que je m’étais senti un peu maintenu hors de l’histoire mais ce moment a réussi à m’impliquer émotionnellement dans le récit. Il permet vraiment de créer un attachement au personnage, là où les autres personnages semblent un peu trop intangibles pour réussir à créer un attachement avec eux. ⠀ Ceci étant dit, l’expérience de lecture a quand même été agréable. Je n’étais pas vraiment le public visé mais ça arrive !...more
Je me suis procuré ce livre aux dernières Utopiales mais ça n’a malheureusement pas été une grande réussite pour moi puisque cette lecture s’est soldéJe me suis procuré ce livre aux dernières Utopiales mais ça n’a malheureusement pas été une grande réussite pour moi puisque cette lecture s’est soldée par un abandon. ⠀ Après 20 ans d’absence, Yorick est renvoyé sur sa planète natale pour une mission : éradiquer un grendel. Mais ce retour sur Ymir s’avère plus compliqué que prévu pour Yorick qui est encore hanté par les souvenirs de ce qui s’est passé la dernière fois qu’il y a mis les pieds. ⠀ Je suis pas mal embêté par ce livre parce que, dans l’absolu, j’ai apprécié ce que j’ai découvert de l’histoire. L’univers est sombre et violent mais très prenant. La société dépeinte est pleine de disparités et on rencontre une multitude d’espèces qui semblent toutes très intéressantes. ⠀ Le souci c’est que je n’ai pas réussi à accrocher à la narration, et notamment au style de l’auteur que j’ai trouvé extrêmement froid. Les chapitres sont courts, ce que j’apprécie d’habitude, mais là où ça permet généralement de dynamiser le récit, j’ai trouvé ici que ça rendait le tout très saccadé et pas franchement agréable. C’est évidemment une question de ressenti (d’autant que je suis dans une période où j’ai du mal à apprécier mes lectures, indépendamment de la qualité des livres) mais ça ne l’a vraiment pas fait pour moi et j’en suis le premier déçu. ⠀ Un autre point qui m’a gêné, c’est le résumé que je trouve très spoilant. Je me suis arrêté à la moitié du livre et au stade où j’en étais, je découvrais tout juste un point mentionné dans le résumé de l’éditeur. Il y avait quelques indices depuis le début, évidemment, mais c’était loin d’être explicite et je trouve dommage que le résumé donne cette information aussi tôt. Si vous pouvez, je vous conseille donc de ne pas lire l’intégralité du résumé avant de vous lancer dans cette lecture....more
Dans un Paris de la Belle Époque alternatif où les automates servent des fonctions bien définies en fonction de leur programmation, nous suivons PhiléDans un Paris de la Belle Époque alternatif où les automates servent des fonctions bien définies en fonction de leur programmation, nous suivons Philémon, élève à Saint Cyr, qui va découvrir un automate à l’apparence étrangement humaine suite à un accident d’aéronef. Oui mais voilà, la Pax Automata interdit strictement les automates ressemblant à des êtres vivants. Philémon se retrouve ainsi lancé sur les traces d’un complot plus large qu’il ne semble. ⠀ J’ai passé un très chouette moment avec ce roman, comme toujours avec l’auteur. La plume est fluide, le roman est rythmé et l’humour et les jeux de mots sont bien au rendez-vous, ce qui est toujours plaisant. ⠀ Ceci étant dit, j’ai trouvé que l’intrigue à proprement parler était un peu longue à démarrer. On ne s’ennuie pas pour autant dans la mesure où la première partie nous pose bien le contexte de l’univers et nous introduit à une chouette bande de personnages. Les dynamiques entre les uns et les autres, notamment Phil et ses sœurs, sont d’ailleurs particulièrement sympas à suivre. ⠀ En ce qui me concerne, ce sont vraiment les premières révélations concernant Elisa qui donnent un nouveau souffle à l’histoire, même si le véritable élément déclencheur se produit un peu plus tôt. A partir du moment où la jeune fille se révèle un peu, je trouve que ça débloque tout un pan de l’histoire, sans parler du fait que ça nous permet d’apprécier ce personnage à sa juste valeur. ⠀ Je ne veux pas trop en dire sur le complot révélé dans cette histoire mais il m’a bien plu. Il m’a d’ailleurs rappelé certaines « créatures » (pour rester vague) de l’univers de Doctor Who. Que ce soit un clin d’œil ou un hasard, ce petit détail m’a fait plaisir. ⠀ Si la fin fonctionne bien, je trouve qu’elle invite quand même une suite sans que ce soit non plus absolument indispensable. La majeure partie de l’intrigue est résolue mais on sent qu’il reste des zones d’ombres, notamment autour du père d’un des personnages. Je ne serais donc pas étonné qu’une suite voit le jour si le roman fonctionne bien !...more
Orléans de nos jours, un journaliste assiste à une étrange scène dans un supermarché. Il décide de suivre le fauteur de trouble pour l’interviewer maiOrléans de nos jours, un journaliste assiste à une étrange scène dans un supermarché. Il décide de suivre le fauteur de trouble pour l’interviewer mais celui-ci s’avère être un vampire. Il accepte de raconter son histoire de vie des plus atypiques au journaliste mais le prévient qu’il ne lui laissera pas la vie sauve… ⠀ J’ai vraiment passé un excellent moment de lecture avec ce roman ! J’avais deux inquiétudes avant de m’y lancer mais elles ont vite été balayées. ⠀ Ma première inquiétude, c’était que je n’ai jamais lu (ni vu) Entretien avec un vampire et que j’avais donc peur de passer à côté de ma lecture faute d’avoir toutes les références. Alors c’est une certitude, je n’ai aucune idée de ce qui faisait référence au roman original, mais d’une part ça ne posait pas de problème de compréhension, et d’autre part j’ai trouvé des clins d’œil à d’autres choses qui m’ont beaucoup plus enthousiasmé. Je pense notamment aux quelques références, plus ou moins évidentes, à Buffy. Je dis plus ou moins évidentes parce que même si Claudie n’a rien à voir avec le personnage de Drusilla dans Buffy, je doute que ses discours décousus, un brin illuminés, et sa tendance à punir ses poupées quand elles ne sont pas sages soit un hasard total. ⠀ Ma seconde inquiétude était liée au caractère parodique du roman. Si j’aime bien avoir de l’humour dans les romans, il n’en reste pas moins vrai que celui-ci doit être bien dosé et qu’on doit y être réceptif, sans quoi le récit peut vite devenir extrêmement lourd. Pour le coup je n’ai vraiment ressenti aucune lourdeur, et c’est notamment grâce à un décalage très intéressant entre le niveau de langue et ce qui est concrètement dit. Pour faire simple, les auteurs parviennent à faire dire des horreurs à notre cher Jean Louis David, mais toujours avec élégance, en utilisant un langage plutôt châtié. J’ai vraiment beaucoup apprécié ce contraste, très efficace, entre le fond et la forme. ⠀ Un autre point que j’ai apprécié c’est le traitement de la sensualité dans le roman. On connaît le vampire comme une figure sulfureuse très liée au sexe et à la sensualité. Ici on laisse de côté l’aspect sexuel (pour des raisons évidentes de sang qui ne circule plus dans le corps et qui empêche donc certains processus biologiques) mais ça n’empêche pas la sensualité de rester très présente. Alors oui, elle est liée à des activités assez glauques (ça reste une histoire de vampires pas très sympathiques) mais j’ai bien aimé cette façon d’aborder les choses. Bon et ça n’empêche pas non plus les sous entendus sexuels tout au long du récit. ⠀ Ceci étant dit, le roman ne pourra pas plaire à tout le monde et il faut en être conscient. Déjà, beaucoup de gens sont vraiment réfractaires à l’humour dans les romans et celui-ci ne leur conviendra donc probablement pas. Il y a aussi un aspect profondément blasphématoire (qui, encore une fois, est assez cohérent avec la figure du vampire) qui pourrait déranger certains, même si j’avoue être très friand de ça pour le coup. Et puis il faut quand même noter que le roman dépeint des relations vraiment très toxiques et dysfonctionnelles qui pourraient, j’imagine, déranger des personnes plus sensibles. Gardez donc ça en tête avant de vous décider à tenter, ou non, l’expérience. Pour ma part, je ne regrette pas de l’avoir tentée !...more
Thomas est un petit génie de l’informatique. Un jour, il a une idée simple mais efficace : créer une app dans laquelle chaque utilisateur va pouvoir lThomas est un petit génie de l’informatique. Un jour, il a une idée simple mais efficace : créer une app dans laquelle chaque utilisateur va pouvoir lister les 8 personnes qu’il déteste le plus au monde. Une seule subtilité : une fois une personne ajoutée à sa liste, seule la mort de cette personne peut libérer son créneau. ⠀ J’ai passé un très chouette moment avec ce roman bien qu’il ne corresponde pas vraiment à ce que je m’imaginais à la lecture du résumé. Si je m’attendais à quelque chose de cynique, je m’étais aussi figuré que l’humour aurait une place prépondérante dans le récit, un peu dans l’esprit de Carne. Dans les faits, c’était vraisemblablement une mauvaise interprétation de ma part puisqu’il ne s’agit en aucun cas d’un roman humoristique. Au contraire, le récit est plutôt froid, à l’instar de son protagoniste. ⠀ La deuxième chose, c’est que je m’étais imaginé que l’app faisait un peu office de hit list, et que l’objectif en ajoutant une personne à sa liste était de faire disparaître cette personne. Là aussi, j’ai surinterprété le résumé. Il va y avoir évidemment des dérives à l’utilisation de cette app basée sur la haine, mais dans l’idée, l’app se veut être un exutoire plus qu’autre chose. ⠀ Dit comme ça, on pourrait penser que je suis très critique avec le roman mais ça n’est pas du tout le cas. J’énonce simplement en quoi le roman est différent de ce que j’avais imaginé, notamment pour ne pas créer les mêmes attentes que j’avais chez d’autres personnes qui auraient imaginé les choses comme moi. Ça n’empêche pas que le roman m’a beaucoup plu. ⠀ Comme souvent chez HSN, le travail éditorial est très poussé et rend la lecture très immersive, presque interactive. Comme souvent chez HSN, le récit a aussi une structure très originale. Ici, nous avons un roman séparé en 8 parties qui Nous permettent à la fois de découvrir les différentes personnes qui constituent la 8 list de Thomas, tout en nous montrant comment ces différentes personnes ont pu avoir un impact sur sa vie. ⠀ Bien que l’histoire suive le développement de l’app et ses conséquences directes, on passe aussi beaucoup de temps à explorer le passé de Thomas. J’ai bien aimé cet aspect qui permet notamment d’apporter un petit facteur nostalgie à l’histoire en nous rappelant certaines références de notre passé. ⠀ Si je devais émettre un bémol, ce serait que le roman est un poil court, et que j’aurais aimé que certains aspects soient plus exploités, un peu moins anecdotiques. Je pense notamment à la partie sur le sequel killer qui aurait pu prendre un peu plus de place dans l’histoire tellement j’ai trouvé l’idée bonne (et glauque). ⠀ Ceci étant dit, j’ai vraiment passé un très bon moment et j’ai adoré pouvoir m’enchaîner ce livre en à peine deux jours. Après une panne de lecture d’un mois, c’est quand même un super sentiment !...more
Là où Citadins de demain commençait en douceur, le temps de nous poser le décor, ce tome démarre sur les chapeaux de roues, à peine quelques mois aprèLà où Citadins de demain commençait en douceur, le temps de nous poser le décor, ce tome démarre sur les chapeaux de roues, à peine quelques mois après les événements tragiques du premier tome. Et quel bonheur ! ⠀ Dès les premières pages, Claire Duvivier nous rappelle qu’elle est une conteuse hors pair. J’ai immédiatement été embarqué par cette plume que j’ai trouvé très fluide (alors qu’il m’avait fallu un petit temps d’adaptation dans le premier tome), et le travail sur les différents registres de langues était vraiment exceptionnel. ⠀ Si dans le premier tome, Amalia avait un langage assez châtié, en accord avec son éducation, on la voit ici s’adapter à sa nouvelle vie dans les Faubourgs et acquérir un langage beaucoup moins policé. Et ça n’est pas qu’une affaire de langage d’ailleurs, bien que ce soit une des manières les plus savoureuses qu’utilise l’autrice pour nous montrer l’évolution du personnage. D’une façon générale, Amalia évolue énormément dans ce tome et devient beaucoup moins lisse, beaucoup moins propre sur elle. Ça transparaît tant sur ses choix que sur ses rapports avec Yonas que j’ai vraiment aimé voir changer petit à petit. ⠀ Au-delà des personnages, c’est aussi l’escalade de la tension tout au long du roman que j’ai adoré. Les enjeux ne sont plus les mêmes suite à tout ce qui a pu se passer dans le premier tome et on voit vraiment la face sombre de Dehaven. Et si quelques personnages, comme Lute et Ponni, apportent une touche d’innocence voire de légèreté au récit, ce roman reste bien plus sombre que le premier tome (et que la trilogie Capitale du sud). ⠀ Quant à la fin du roman, bien qu’elle se finisse de manière plus douce que Citadins de demain, elle nous apporte tout de même son lot de surprises et de rebondissements. On découvre des choses glaçantes qui se passaient en coulisse dans le premier tome, on en apprend un peu plus sur ce qui a provoqué la fameuse « scène du peigne », mais on a surtout de plus en plus de questions… dont il va maintenant falloir attendre (im)patiemment les réponses. ⠀ Je ne le dirai jamais assez, cette saga est exceptionnelle. On peut difficilement comparer les deux trilogies tant elles sont différentes, mais elles ont pour point commun de se bonifier de tome en tome. Je ne suis pas totalement prêt pour le(s) dénouement(s), d’autant que j’ai encore du mal à voir comment les auteurs vont pouvoir nous proposer chacun une conclusion satisfaisante qui fonctionne indépendamment ET ensemble, mais j’ai hâte !...more
Suite à la déclaration d’Antonia, la notion de propriété a été abolie et la société en a été bouleversée. Nous suivons ici Umo, un jeune garçon de PelSuite à la déclaration d’Antonia, la notion de propriété a été abolie et la société en a été bouleversée. Nous suivons ici Umo, un jeune garçon de Pelagoya, qui va grandir en suivant les principes énoncés par la déclaration d’Antonia et nous faire découvrir cette société. ⠀ J’ai beaucoup aimé les deux premiers chapitres (pourtant extrêmement longs comme tous les chapitres de ce roman) malgré le peu d’action. A ce stade, j’imaginais que l’auteur mettait en place le contexte et je ne voyais donc pas de mal à prendre un peu son temps. De plus, l’écriture était très agréable, il y avait des partis pris intéressants dans la langue utilisée, Umo semblait attendrissant, et certaines des idées défendues par l’auteur étaient plutôt intrigantes. ⠀ Le problème, c’est que plus j’avançais dans le roman, moins il se passait de choses. J’ai apprécié pas mal de livres au rythme un peu lent et aux enjeux pas forcément très épique, mais là, c’était trop pour moi (ou plutôt trop peu en l’occurrence). J’ai vite compris que le roman n’était finalement qu’une biographie d’un personnage à qui il n’arrive strictement rien (si ce n’est des déceptions amoureuses). D’ailleurs, ce personnage qui semblait si attachant dans les premiers chapitres est vite devenu très lassant. Hormis les filles et fumer de l’herbe, il n’y a quand même pas grand chose qui l’intéresse. Sans parler de sa naïveté poussée à l’extrême et de son désœuvrement total. ⠀ Et c’est donc là que je me suis arrêté, persuadé que c’était vraiment le rythme de l’histoire qui m’avait posé problème. Sauf qu’en y réfléchissant et en en parlant avec les personnes avec qui je le lisais, je me suis rendu compte que beaucoup de choses dans le fond du roman me posaient problème. ⠀ Bon déjà, certaines des idées proposées par l’auteur sont hautement irréalistes : en soi, c’est une utopie donc pourquoi pas, tout peut être imaginé. En revanche, ce qui m’a gêné c’est surtout que certaines idées ne m’ont vraiment pas semblées très saines. Je pense notamment à la vision de la famille et de l’amour qui est d’une froideur extrême. Je suppose que ça explique pourquoi les personnages ont l’air si peu heureux dans cette utopie, même si on essaye de nous faire croire l’inverse. ⠀ Une autre chose qui m’a dérangé, c’est le nombre d’incohérences dans le discours. Par exemple, la première page nous explique que la faune et la flore ne peuvent en aucun cas constituer une ressource pour l’humain. On nous explique ensuite un peu plus tard que tuer et manger des animaux ne pose pas de problème puisqu’on les a aimés et traités de manière humaine avant de les abattre. ⠀ Dans le même genre, le traitement de l’orientation sexuelle est un peu bizarre. On nous explique que tout est accepté avec bienveillance, mais on nous propose aussi une scène qui met extrêmement mal à l’aise au début du récit où les enfants découvrent que deux hommes ont une relation amoureuse (si tant est que l’amour existe dans cette société), et ils commencent à les suivre et à les observer comme s’il s’agissait là de quelque chose d’extrêmement bizarre pour eux. Étrange dans une société prétendument ouverte sur la question. ⠀ Enfin, ce qui m’a peut-être le plus dérangé, c’est la façon dont rien ne peut être remis en question dans la société. Il n’y a qu’un personnage qui se pose des questions sur le mode de vie et sur ce qui a mené à une réforme aussi radicale, et ce personnage est présenté comme étant problématique et franchement antipathique. Peut-être que tout ça finit par être adressé et qu’on se rend compte à la fin que ce n’était finalement pas vraiment une utopie, mais à en croire les avis que j’ai pu lire, ça ne m’a pas l’air d’être le cas. En tout cas, moi je n’ai pas eu l’impression qu’on me poussait à réfléchir mais plutôt qu’on essayait de m’imposer une pensée, ce que je ne trouve pas franchement agréable. Dommage....more
Maël vit avec sa mère, son grand-père et son arrière grand-mère, et il tente tant bien que mal de surmonter son deuil suite à la perte tragique de sonMaël vit avec sa mère, son grand-père et son arrière grand-mère, et il tente tant bien que mal de surmonter son deuil suite à la perte tragique de son père. Un jour, un étrange corbeau vert va faire irruption dans sa vie et l’entraîner dans un autre monde. Là-bas, il va découvrir qu’il est en fait un ultimage, capable de maîtriser toutes les magies. ⠀ Mon retour sera assez succinct puisqu’il s’agit d’un très court roman mais j’ai passé un excellent moment avec ce roman jeunesse. Je n’ai pas forcément l’habitude de lire des livres destinés à un public aussi jeune, mais étant écrit par Adrien Tomas, je n’avais pas tellement le choix ! ⠀ Quoi qu’il en soit, j’ai trouvé ce roman extrêmement efficace, très rythmé et sans temps mort. Évidemment, l’intrigue reste assez simple et on n’a pas forcément un développement de l’univers et des personnages hyper poussés, mais c’est bien normal compte tenu de la tranche d’âge à laquelle cette série est dédiée. ⠀ Malgré tout, l’auteur ne prend pas les jeunes lecteurs pour des idiots et aborde pas mal de thématiques intéressantes comme le deuil, la famille, ou encore la tolérance. ⠀ J’aurais peut-être aimé en avoir un peu plus, mais encore une fois, je ne suis pas le public visé et je trouve que le roman est extrêmement bien fait pour cette tranche d’âge. N’hésitez donc pas à vous le procurer pour vos enfants, ou même pour vous si vous avez envie d’une petite aventure dynamique dans un univers plein de magie....more
Dans ce début de duologie, nous suivons le destin de trois personnages qui n’ont pas été épargnés par la vie dans un monde où les araignées ont répandDans ce début de duologie, nous suivons le destin de trois personnages qui n’ont pas été épargnés par la vie dans un monde où les araignées ont répandu la peste grise qui emplit de mélancolie les personnes touchées. Nos protagonistes vont chercher à défaire les maléfices qui les affectent tout en tâchant d’échapper à l’Inquisition qui les pourchasse. ⠀ Encore une fois, Aurélie Wellenstein nous dépeint un univers qui ne donne pas tellement envie d’y vivre. Dur, sombre, le monde dans lequel évoluent nos personnages voit régner les injustices ainsi qu’un certain intégrisme religieux. ⠀ Pourtant, à mesure que l’autrice déroule son histoire, je trouve que l’espoir parvient à émerger de toute cette noirceur. Les protagonistes sont malmenés par la vie et par les événements, mais ils arrivent malgré tout à se trouver et à créer ensemble un semblant de famille. Je trouve vraiment que l’évolution des relations entre les personnages est un des points forts de ce roman tant j’ai apprécié les voir créer des liens si solides. ⠀ L’autre point fort est bien évidemment l’univers. La mythologie et le bestiaire développés par l’autrice m’ont énormément plus, et je suis extrêmement curieux de voir comment tout ça va évoluer. ⠀ Comme toujours avec l’autrice, nos émotions sont quand même mises à rude épreuve dans ce livre. J’ai souvent été révolté en lisant ce qui arrivait à nos personnages puisqu’on ressent énormément d’empathie envers eux. J’ai trouvé la malédiction du loup qui tente d’effacer Cillian et prendre sa place assez angoissante par moment tellement on voit le pauvre garçon perdre pied et lutter pour garder le contrôle. La mysoginie profondément ancrée dans la société que subissent Erin et bon nombre de femmes dans cet univers est tout bonnement effrayante et révoltante. Et puis il y a aussi la tristesse de suivre Sulyvahn, cet homme brisé par la perte de sa famille et qui cherche la rédemption. ⠀ Si je devais émettre un petit bémol, ce serait que le rythme était parfois un peu lent à mon goût, sans que ça ne devienne bien dérangeant non plus. La plume d’Aurélie Wellenstein est toujours aussi agréable à lire et permet donc aux passages un peu moins rythmés de rester intéressants à suivre. ⠀ J’ai énormément de mal à imaginer ce que la conclusion de cette histoire va pouvoir donner compte tenu de la fin de ce tome. Heureusement, la suite (et fin) arrive dès le mois de février ! Il n’y aura donc pas bien longtemps à attendre....more
Ada vit avec son père dans la forêt. Lui peut se transformer en ours, elle est… autre chose. Ensemble, ils officient en tant que guérisseurs pour les Ada vit avec son père dans la forêt. Lui peut se transformer en ours, elle est… autre chose. Ensemble, ils officient en tant que guérisseurs pour les gens qui vivent aux alentours. Mais un jour, Ada va commencer à vivre ses premiers emois amoureux et sa vie va s’en trouver bouleversée. ⠀ J’ai dévoré ce roman en juste une matinée (ce qui ne m’arrive jamais, même pour un roman aussi court). J’ai passé un excellent moment mais j’ai quand même été assez dérangé par cette lecture, ce qui me semble être une réaction somme toute assez logique à ce roman. ⠀ Dès les premières pages, on se rend bien compte qu’il s’agit d’un roman assez atypique. On y retrouve une vraie ambiance, à la fois poétique, sombre et malaisante. On ne sait pas trop à qui on a à faire, notamment en ce qui concerne Ada dont la nature est on ne peut plus mystérieuse. ⠀ Très vite, on découvre sa relation naissante avec Samson et on comprend assez rapidement que quelque chose cloche. Pourtant, Ada est très naïve et déconnectée de la réalité. Malgré tous les avertissements qu’elle reçoit, elle peine à comprendre ce qui se passe autour d’elle. On pourrait penser que cela susciterait une frustration chez le lecteur, mais je n’ai pas ressenti les choses de cette manière. Peut-être parce que ça aide à installer cette sensation de malaise qu’on ressent vraiment du début à la fin. ⠀ Je ne souhaite pas en dire plus sur cet étrange petit roman, mais sachez que je l’ai beaucoup apprécié. L’ambiance sombre et poisseuse est parfaitement réalisée et sert complètement l’intrigue. On se sent un peu sale en ressortant de cette lecture mais c’est, je crois, aussi ce qui fait son charme....more
Les Terres Bannies sont à nouveau menacées. En effet, une prophétie laisse entendre qu’une guerre des dieux pourrait éclater à tout moment. Il ne restLes Terres Bannies sont à nouveau menacées. En effet, une prophétie laisse entendre qu’une guerre des dieux pourrait éclater à tout moment. Il ne reste plus qu’à attendre que les champions d’Elyon et Asroth, les dieux antagonistes, se révèlent et que commence la bataille qui déterminera l’avenir des Terres Bannies. ⠀ J’ai passé un très bon moment avec ce roman même si j’ai finalement pas mal de reproches à lui faire. ⠀ Dans ce roman choral, nous suivons une multitude de personnages même si on peut dire qu’il y a globalement trois points de vue principaux. D’abord, il y a Corban, un jeune garçon débrouillard et malin qui créé un joli lien avec une lupen. Pour le coup, j’ai apprécié Corban dès les premières lignes et j’ai beaucoup aimé son évolution, même si ça reste un personnage très classique avec une histoire assez clichée. J’ai aussi beaucoup aimé les personnages qui gravitent autour de lui, notamment le mystérieux Gar, ou encore Brina et Cywen. ⠀ En revanche, j’ai eu un peu plus de mal avec les autres protagonistes. L’arc de Veradis partait plutôt bien, mais très vite, il se révèle être d’une naïveté qui frôle la bêtise. Il a beau accomplir des choses impressionnantes, il a vite commencé à m’agacer à cause de ça. Quant au troisième protagoniste, Kastell, j’avoue n’avoir toujours pas compris ce qu’il était censé apporter à l’histoire. ⠀ Au niveau de l’univers, on a un bestiaire vraiment sympa et j’ai aussi beaucoup aimé la mythologie développée par l’auteur. On a clairement encore beaucoup à découvrir (et j’ai hâte) mais j’ai beaucoup aimé découvrir les deux dieux et leurs avatars. En revanche, je suis assez déçu de l’identité du Soleil Noir, ou en tout cas de l’absence totale de subtilité autour de son identité. Peut-être que ça n’était pas censé être un mystère mais dans ce cas, j’aurais préféré que l’auteur le dise du départ de manière explicite plutôt que de laisser des indices aussi grossiers. Ça peut paraître un peu dur dit comme ça mais ça m’a vraiment agacé. ⠀ Concernant l’histoire en elle-même, tout fonctionne très bien. Le tome est assez introductif mais ça permet justement de découvrir en douceur cet univers assez dense, et surtout de découvrir les personnages progressivement. J’aurais peut-être aimé un peu moins de longueurs mais je chipote un peu sur ce coup là. ⠀ Comme dit précédemment, j’avais pas mal de reproches à faire à ce roman mais ça n’empêche pas que j’ai passé un très bon moment et que j’ai hâte de découvrir la suite… en espérant simplement que les personnages qui m’ont déçu gagneront en profondeur....more
Présenté comme une réécriture du classique de science-fiction L’île du docteur Moreau dans le Mexique de la fin du XIXème siècle, ce livre avait tout Présenté comme une réécriture du classique de science-fiction L’île du docteur Moreau dans le Mexique de la fin du XIXème siècle, ce livre avait tout pour plaire. Malheureusement, il y a clairement eu mensonge sur la marchandise. J’ai lu un peu plus de 50% avant d’abandonner. Le livre est vendu comme un roman adulte à la frontière du roman historique et de la science-fiction. D’après moi il s’agit plutôt d’une (mauvaise) romance young adult. ⠀ Le roman commence en 1871 et on y découvre Carlota Moreau, 14 ans, qui vit dans un coin isolé du Yucatan avec son docteur de père et plusieurs dizaines d’hybrides humains-animaux créés par ce dernier. C’est alors que Montgomery Laughton (qui a alors 29 ans) va rejoindre la petite famille pour faire office de « mayordomo ». ⠀ Bon, du départ ça n’est pas follement excitant mais il faut bien poser le contexte. Les personnages sont très peu intéressants : Carlota est une fille à papa creuse et capricieuse, et Montgomery est un alcoolique pseudo-torturé. On alterne entre leurs deux points de vue, et ça devient vite répétitif puisqu’on a tendance à voir certaines scènes des deux points de vue. C’est assez maladroit et pas très agréable à lire. ⠀ A ce stade, on découvre un peu certains hybrides mais leur rôle est somme toute assez anecdotique (dommage quand on s’attend à ce que ce soit le sujet du roman). On espère en savoir un peu plus afin de découvrir le roman de science-fiction qu’on nous promet…. Sauf que… ⠀ S’en suit un bond de 6 ans dans le futur. Carlota a donc 20 ans et c’est parfait puisque Montgomery a maintenant parfaitement le droit d’être attiré par elle malgré le fait qu’il la connaisse depuis ses 14 ans. Carlota, elle, est un peu agacée par cet homme qui l’infantilise un peu trop (surtout après l’arrivée du bel et riche Eduardo) mais elle est amenée à le voir torse nu et ça l’émoustille quand même pas mal. Ceci étant dit, elle est beaucoup plus intéressée par Eduardo qui est quand même prêt à l’épouser ! Malheureusement, celui-ci voit d’un mauvais œil sa relation avec Montgomery, et une fois que son petit ego fragile est atteint, il se voit obligé de proférer des menaces à peine voilées et finit par pleurnicher sur son sort jusqu’à ce que Carlota accepte de coucher avec lui. ⠀ Autant vous dire que je ne suis pas allé plus loin que ça. J’imagine qu’il en faut pour tous les goûts et je sais que les romances toxiques et sordides ont le vent en poupe de nos jours. Je ne comprends pas l’intérêt mais pourquoi pas, chacun ses goûts. Et si l’autrice veut véhiculer des messages arriérés avec des combats de coqs et un père prêt à vendre sa fille pour financer ses recherches, elle en a parfaitement le droit aussi. Là où c’est un problème, c’est quand rien dans le résumé ne laisse entendre que c’est de ça dont il s’agit. Quand j’achète un roman de science fiction adulte, ce n’est clairement pas pour lire un ramassis de sexisme et de toxicité. ⠀ J’ai regardé quelques avis et il semblerait que Carlota ouvre un peu les yeux par la suite (c’est cool pour elle) mais je ne pense pas que ça excuse grand chose. Toujours d’après les avis que j’ai pu lire, l’histoire finit par vraiment commencer autour des 70% (ce qui est quand même assez scandaleux) et l’aspect SF ne se fait à priori jamais tellement ressentir. Bon ben clairement, je ne regrette pas d’avoir lâché l’affaire. Mon seul regret, c’est d’avoir payé aussi cher pour un livre aussi médiocre....more
Dans cette novellla, nous suivons Dex, un.e moine de thé plutôt désabusé.e qui a du mal à trouver sa place. Jusqu’à sa rencontre avec un robot, OmphalDans cette novellla, nous suivons Dex, un.e moine de thé plutôt désabusé.e qui a du mal à trouver sa place. Jusqu’à sa rencontre avec un robot, Omphale, qui va le.a pousser à se poser des questions sur le sens de la vie. ⠀ Bon, le début de ma lecture s’est avéré un peu difficile puisque je n’ai vraiment pas aimé les deux premiers chapitres (ce qui pourrait sembler un détail si ça ne correspondait pas à un tiers du livre). Je m’y suis profondément ennuyé et je me suis senti noyé sous les descriptions. J’ai trouvé le personnage de Froeur Dex antipathique et je désespérais un peu de rencontrer le robot que nous promettait le résumé, celui qui devait amener les questionnements philosophiques qui me faisaient envie dans le synopsis. ⠀ Oui mais voilà, le robot en question, Omphale, a fini par arriver et ça a complètement changé la donne pour moi. Contrairement à Froeur Dex (qui n’a vraiment jamais réussi à susciter ma sympathie), j’ai tout de suite adoré ce personnage dont j’ai trouvé la personnalité et les échanges savoureux. Il apporte aussi un certain humour plus que bienvenu, et, d’une certaine façon, j’ai trouvé qu’il apportait une humanité que je n’ai pas forcément trouvé chez Dex qui m’a semblé vraiment très froid.e. ⠀ Entendons-nous, même après l’arrivée d’Omphale, l’action reste assez absente de l’histoire mais ça n’est clairement pas l’objectif de cette novella. En revanche, on aborde pas mal de questionnements philosophiques qui nous amènent à réfléchir à la condition humaine d’une part, mais aussi à notre mode de vie et de consommation. Ce livre est donc super intéressant de ce point de vue. ⠀ En termes de worldbuilding, je suis un poil partagé. On a pas mal de contexte sur ce qui s’est passé pour que les robots prennent leur indépendance et j’ai adoré le principe des recyclés sauvage que j’ai trouvé vraiment très inventif (surtout quand Omphale nous partage son ressenti sur la question). En revanche, tout ce qui tourne autour des moines de thé m’a semblé un peu superficiel et je ne suis toujours pas sûr de vraiment comprendre leur utilité. ⠀ Si vous aimez les récits tranche de vie, bienveillants et inclusifs, il n’y a pas tellement de raison que cette novella ne vous plaise pas. Notez quand même que le personnage de Dex est non-binaire et que l’écriture inclusive est donc assez présente dans le texte. On s’y habitue vite mais je sais que ça peut parfois gêner certaines personnes donc j’aime autant le préciser. ⠀ En tout cas, je vous conseille de lire cette novella d’une traite si vous le pouvez. Pour ma part, j’ai étalé ma lecture sur plusieurs jours et je pense que ça a un peu affecté mon appréciation générale....more