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jeudi 8 avril 2021

Nos p'tits beignets très parfumés... les mandazis ! Parce que finalement quand je ne cuisine pas... eh ben j'cuisine...

Souvent on me demande mais qu'est-ce tu fais quand tu ne cuisines pas ? Plus précisément ce qu'on veut savoir c'est ce que je fais quand je ne cuisine pas... visiblement ! Quand mes p'tites recettes n'apparaissent pas ici ou là, sur mon blog, les réseaux, un magazine ou un livre... Quand il semble donc que je ne cuisine pas.

Là, généralement je me racle la gorge et puis avant de répondre ben j'cuisine...

Souvent s'en suit un bon nombre de discutailles pour m'expliquer que je n'ai pas bien compris la question, que oui que non, ce n'est pas quand mais plutôt quand pas... avant de me reposer la même question.

Et là droit dans mes bottes, tel un Bartleby culinaire je répète moi aussi... ben j'cuisine.

Généralement à ce moment-là mon interlocuteur comprend que j'ai bien bien compris sa question et confirme alors ce que j'essaie de lui dire depuis le début... Ah ben alors tu cuisines tout l'temps ?

Eh ben oui c'est exactement ça, quand je ne cuisine pas finalement je cuisine....

Et aujourd'hui jour où j'étais un peu en pause, je me suis dit que finalement ce qui ne serait pas mal c'est que je cuisine un peu avec mon ami et complice Nicolas, logique !

Après avoir choisi quelques recettes, chacun devant son écran, direction la cuisine parce que finalement, lui et moi c'est quand même ce que nous préférons faire.

Nos p'tits beignets très parfumés... les mandazis !

Les courses :

- 450 g de farine - 200 g de lait de coco - 5 g de levure de boulanger déshydratée - 90 g d'eau tiède -

90 g de sucre en poudre - 1 œuf - 1/2 à 1 càc de sel - 1/2 càc de cardamome en poudre - 1/4 càc de gingembre en poudre - 1/4 càc de cannelle en poudre - 30g de noix de coco déshydratée en poudre - de l'huile de friture - du sucre glace

La cuisine :

Mélangez dans un saladier l'eau, le lait de coco, le sucre et la levure. Laissez reposer 5 minutes. Ajoutez l’œuf et mélangez.

Versez le sel, la farine, les épices et la noix de coco en poudre dans un autre saladier ou dans le bol d'un robot équipé d'une feuille. Ajoutez le contenu de l'autre bol et mélangez.

Formez une boule avec la pâte, mettez-la dans un saladier. Couvrez d’un film alimentaire et laissez lever une heure et demie à température ambiante (enfin il faut que l'ambiance soit assez chaude...).

Préchauffez votre huile de friture à 160° C.

Étalez la pâte au rouleau sur un plan de travail légèrement fariné de manière à obtenir un rectangle d'environ 2 cm d'épaisseur. Coupez des bandes de 3 cm puis des carrés de 3 cm de côtés.

Déposez les carrés de pâte dans l'huile, n'en mettez pas trop, et faites-les dorer environ 5 minutes en les retournant régulièrement.

Égouttez les mandazis puis déposez-les sur une plaque couverte de papier absorbant. Recommencez autant de fois que nécessaire.

Saupoudrez de sucre glace juste au moment de servir.

Attention : La quantité d'épices dépend de leur fraîcheur... si elles sont un peu passées comme les miennes ou si le flacon vient d'être ouvert il faut ajuster... Sinon vous pouvez aussi parfumer le sucre glace avec quelques pincées de cardamome, de gingembre et de cannelle si ça manque de parfums.

Mais pourquoi, bon et si je cuisinais un peu finalement... est-ce que je vous raconte ça...

vendredi 5 octobre 2018

Gnoccho fritto et passata à l'ail brulé et aux herbes pour un petit apéro à l'italienne... en prenant tout son temps !

C'est curieux comme le sud peut me faire un drôle d'effet, plus je descends du nord vers le sud et plus je sens mon moteur interne ralentir. Bon, vu que la chaleur augmente souvent en même temps que je descends et ma capacité à y résister, c'est presque normal que je ralentisse, ralentisse... Sauf que des fois le temps n'a rien à yvoir, je pars d'ici sous la douceur et il fait plus frais en arrivant du côté de l'Italie ou de l'Espagne, et pourtant je ralentis quand même...
Et du coup forcément certaines occupations durent plus longtemps, forcément si tu vas moins vite... Tiens l'apéro par exemple, il s'étire, s'étire... quand je suis là-bas. Mais curieusement quand je reviens au nord, ma vitesse met bien bien bien longtemps à se remettre en position nordique et il arrive même qu'elle ne retrouve pas sa vitesse quand je me retrouve à table avec quelques recettes de là-bas comme ces délicieux gnoccho fritto !
Gnoccho fritto et passata à l'ail brulé et aux herbes
Ingrédients :
Pour les gnoccho : 15cl de lait – 1càc de levure de boulanger – 350g de farine – 30g de saindoux (vous pouvez le remplacer par du beurre ou de l'huile d'olive) et du saindoux (environ 300g pour faire frire les gnoccho – sel et poivre
Pour la passata à l'ail brulé et aux herbes : 40cl de passata (j'ai utilisé la passata bio Mutti) – 1càs d'huile – 4 gousses d'ail – 4 tiges d'origan frais – 2 tiges de basilic – 20cl d'eau – ½ càc de sucre en poudre - sel et poivre
Commencez en préparant la sauce. Piquez les gousses d'ail (sans les éplucher) sur un pique et passez-les rapidement sur le feu. Mettez-les ensuite dans une petite casserole ajoutez l'huile et faites revenir doucement pendant 3 minutes en remuant souvent. Ajoutez alors la passata, les herbes, l'eau et le sucre, poivrez et faites cuire une dizaine de minutes jusqu'à ce que la passata ait retrouvé son onctuosité puis retirez du feu.
Faites tiédir le lait, versez-le dans la cuve d'un batteur équipé d'un crochet et ajoutez la levure, mélangez et laissez reposer à chaleur ambiante une dizaine de minutes.
Ajoutez le saindoux fondu, la farine et trois pincées de sel et faites tourner le batteur jusqu'à obtenir une jolie pâte bien lisse. Posez un torchon sur le bol et laissez reposer au moins une heure.
Farinez alors votre plan de travail et étalez la pâte au rouleau jusqu'à obtenir une feuille de pâte d'environ ½ cm d'épaisseur.
Découpez la pâte en forme de losanges, vous pouvez comme moi en faire de différentes tailles, puis faites les frire dans un bain de saindoux à environ 160° (vous pouvez aussi utiliser un bain d'huile).
Déposez les gnoccho au fur et à mesure sur du papier absorbant.
En Italie ils sont servi avec de la charcuterie et du fromage vous pouvez faire ce choix ou comme moi les proposer avec une trempette très entomatée ou même avec les deux !
Mais pourquoi, je me demande si le Sud ne me manque pas d'ailleurs... est-ce que je vous raconte ça...

dimanche 18 février 2018

Mes beignets du dimanche après-midi ou quand le cuisinier se demande s'il a la bonne recette...

Il est parfois difficile de trouver la bonne recette de tel ou tel plat surtout quand on n'a pas la moindre idée, ou juste une toute petite, du plat final. Tiens aujourd'hui j'avais envie de bottereaux, ces jolis beignets que l'on déguste du côté de la Loire-Atlantique et plus précisément du joli village de Le Loroux-Bottereau. Sauf que comme je n'ai jamais traîné par là... eh bien je ne savais pas vraiment à quoi ressemblaient ces beaux croustillants, bon c'est des beignets et a priori ils semblent être en forme de losange, mais sorti de ça...
Alors je suis allé traîner sur la toile à la recherche de mes bottereaux espérés. Le traqueur de recette, quand il a de la chance, trouve quelques recettes semblables ou très proches, sauf que là... Du coup j'ai renoncé à les appeler bottereaux en attendant de trouver vraiment LA recette, peut-être grâce à vous, et j'ai préparé des petits beignets tout croquants et presque un peu sablés qui ont été avalés sans autre forme de procès... Et peut-être qu'un jour je trouverai les bottereaux...
Mes beignets du dimanche après-midi
Ingrédients : 250 g de farine - 45g de beurre fondu - 45g de sucre en poudre - 1 œuf + 1 jaune - ½ sachet de levure chimique - ½ gousse de vanille - 1 pincée de sel - 1 c. à soupe de rhum (facultatif) -
du sucre glace
Dans un saladier, mélangez la farine, la levure, le sel et le sucre. Grattez la gousse de vanille au dessus du saladier et mélangez. Creusez un puits, versez l’œuf et le jaune battus ensemble, le beurre et le rhum, mélangez jusqu'à obtenir une pâte homogène et roulez-la en boule. N'hésitez pas à travailler la pâte sur un plan de travail.
Étalez la pâte sur environ 8mm d'épaisseur puis coupez à l'aide d'un couteau des lanières de 4 cm si vous voulez faire des gros beignets ou 2 cm environ si vous voulez en faire des petits. Coupez ensuite les bandes en biseau afin d'obtenir de grands et des petits losanges.
Dans une huile à 180° faites cuire les beignets jusqu'à ce qu'ils soient bien dorés, environ pendant 3 minutes pour les petits et 5 pour les grands, puis déposez-les sur du papier absorbant. Terminez en les saupoudrant de sucre glace à votre goût.
Il ne seront jamais aussi bon qu'à peine tiédis alors qu'ils sont encore bien croustillants.
Mais pourquoi, bon et si je partais à la recherche des croquignolles maintenant... est-ce que je vous raconte ça...

mercredi 14 février 2018

Et si on se croquait les croustillons ? Mes croustillons au sucre !

Bougnettes, bugnes, chichis, croquignoles, croustillons, fantaisies, mascottes, merveilles, oreillettes, risoles et bien sûr beignets de carnaval... les noms ne manquent pas dans nos régions pour parler des beignets ! Et hier, le jour de mardi gras, c'était le jour où ils sont sortis de partout et ont été dévorés par bien des bouches.
Mes croustillons au sucre !
Sauf que moi qui adoooore les beignets comme disait l'autre en parlant des sushis, je me suis dit que tous ces jolis beignets méritaient plus qu'un jour de gloire, bien plus même. Alors j'ai décidé de faire un p'tit tour de France et de publier de temps en temps une recette de beignets qui viendront principalement de nos régions mais pas que, puisque le beignet est voyageur et se retrouve dans bien d'autres contrées. Du coup n'hésitez pas si vous avez des noms ou des recettes, ou les deux, de vos beignets préférés histoire qu'ils finissent peut-être par ici.
En attendant voilà une première recette celle de mes croustillons tout croquants et fondants comme des beignets quoi !
Mes croustillons au sucre !
Ingrédients : 240g de farine – 1 œuf, jaune et blanc séparé – 6cl de lait – 1càs de sucre en poudre – 1 sachet de levure de boulanger – 1càc de bicarbonate - 12cl de bière blonde – 30g de beurre fondu – ½càc de sel - du sucre en poudre ou glace pour saupoudrer
Faites tiédir le lait au micro-ondes puis versez-y le sucre en poudre et la levure, mélangez et laissez reposer à température ambiante pendant 10 minutes.
Versez la farine, le sel et le bicarbonate dans un saladier et mélangez. Faites un puits dans la farine.
Mélangez rapidement le jaune d'œuf et la bière dans un bol et versez ce mélange dans le puits. Ajoutez ensuite le lait avec la levure et le beurre fondu et mélangez jusqu'à obtenir une pâte homogène, ne vous inquiétez pas elle va être bien collante. Fouettez alors le blanc en neige ferme et incorporez-le doucement.
Laissez lever la pâte une paire d'heures à température ambiante.
Faites chauffer un bain d'huile à 160°. Faites tomber des petites boules de pâte d'environ ½ càs de dans l'huile, n'essayez pas de faire des boules rondes, la pâte est trop collante, et de toute manière  les beignets vont s'arrondir tout seuls ! Laissez dans l'huile 2 ou 3 minutes jusqu'à ce qu'ils soient joliment dorés puis sortez-les de l'huile, roulez-les dans le sucre en poudre ou glace et déposez-les sur du papier absorbant.
Dégustez-les tout chauds !
Mes croustillons au sucre !
Mais pourquoi, bon et maintenant direction quelle région ? est-ce que je vous raconte ça...

mardi 14 novembre 2017

Direction Madagascar pour y découvrir la cuisine de là-bas ! Et mes mofo akondro au menu !

Je suis toujours étonné de découvrir des cuisines et encore des cuisines pour peu que l'on mette le nez hors de nos frontières... enfin pour ma dernière découverte il faut vraiment tendre le nez pour sentir les odeurs de cette cuisine-là puisque c'est en direction de Madagascar que mes envies se sont dirigées. Autant dire que la cuisine malgache était pour moi une véritable inconnue et qu'à part le romazava, ce ragoût plus qu'étonnant avec ses brèdes mafanes qui vous font plop plop plop ! dans la bouche, mes connaissances de cette cuisine s'arrêtaient presque là.
Mais comme j'ai la curiosité culinaire qui me prend assez facilement et que Pascale a attisé cette curiosité en me racontant ses voyages par là-bas pour accompagner Sesaam, et la drôle de cuisine qu'elle y a préparée avec les jeunes du centre... il n'en fallait pas beaucoup plus pour que je sois piqué, que je commence à y regarder de plus près et que je me lance dans cette cuisine lointaine aux noms qui sonnent comme une invitation au voyage.
Et donc voilà comment j'ai décidé de commencer en préparant des mofo akondro ou plus simplement dans le texte, des beignets aux bananes ! Une recette toute simple que j'ai juste eu envie de rendre un chouilla plus gourmande en lui ajoutant quelques petites choses sur la tête...
Mes mofo akondro
Ingrédients :
Pour les beignets : 2 bananes pas trop mûres (normalement on utilise des bananes plutôt mûres mais je trouve qu'elles sont déjà assez molles comme ça à l'intérieur des beignets) – 200g de farine – 50g de fécule de riz (on doit pouvoir utiliser de la fécule de maïs mais ça n'aura plus tout à fait le même goût) – 1càs de levure chimique – 90g de sucre en poudre – 1 œuf – 1 pincée de sel – 1gousse de vanille - de l'eau
Pour mettre dessus : 60g de chocolat noir (vous pouvez être moins raisonnable en quantité) – 3 ou 4 càs de copeaux de noix de coco
Commencez en mélangeant dans un saladier la farine, la fécule de riz, la levure chimique, le sucre en poudre et le sel. Coupez la gousse de vanille dans la longueur puis grattez-la au dessus du saladier. Fouettez l’œuf avec 15cl d'eau et versez peu à peu dans le saladier tout en mélangeant. Ajoutez de l'eau si nécessaire (ça sera sans doute nécessaire) jusqu'à obtenir une pâte bien épaisse, beaucoup plus qu'une pâte à crêpe, il faut que ce soit onctueux pour bien couvrir les morceaux de banane.
Coupez alors les bananes épluchées en morceaux, comme celle qui est coupée sur la photo, et trempez-les dans la pâte. Egouttez un peu, pas trop il faut que la pâte enrobe bien, en sortant les morceaux de banane, j'ai utilisé pour les sortir un pique à brochettes. Puis plongez-les dans un bain d'huile à 190°. Laissez dans l'huile jusqu'à ce que vos beignets soient joliment dorés. Attention le beignet est contrariant et va essayer de cuire d'un côté, vous allez donc devoir le forcer un peu pour qu'il dore de tous les côtés ! Soyez plus têtu que lui.
Une fois vos beignets cuits, égouttez-les puis disposez-les au fur et à mesure sur du papier absorbant.
Pendant la cuisson faites fondre le chocolat au micro-ondes et dès que les beignets sont prêts arrosez-les de chocolat et parsemez par dessus les copeaux de noix de coco.
Les mofo akondro ne seront jamais meilleurs qu'à la sortie « du feu » donc à dévorer sans attendre !
Il va vous rester de la pâte à beignet, donc deux choix, continuer à faire des mofo akondro ou allonger la pâte avec du lait jusqu'à obtenir une pâte assez liquide pour faire des crêpes avec la pâte restante, parce que bien sûr on ne jette pas !
L'atelier que nous proposons avec Sanjee pour Sesaam lors de notre journée « cuisiniers et blogueurs » autour des cookies et des muffins étant maintenant complet, je ne saurais trop vous conseiller de regarder du côté des autres ateliers, il y a des choses passionnantes à découvrir ! Si vous voulez vous joindre à nous  et aider Sesaam, pour tous les renseignements et les inscriptions c'est par là : Venez cuisiner avec nous !
Mais pourquoi, bon et si on continuait du côté de Madagascar... est-ce que je vous raconte ça...

lundi 26 juin 2017

Beignets de tomates à la mayonnaise d'estragon parce que c'est la saison des bonnes tomates ! Enfin !!!

J'ai dû déjà le dire par ici, s'il y a vraiment une chose que je regrette du sud du sud d'où vient ma famille, ce n'est bien sûr pas la chaleur, ce sont les tomates ! Une de mes premières rencontres avec les tomates de là-bas date d'un étrange voyage que ma mère avait projeté pour retrouver les siens et comme bien des choses que faisait ma mère, il y a eu plus d'orage que de retrouvailles...
Quoi qu'il en soit c'est la seule fois où j'ai rencontré un de mes oncles, celui qui faisait un peu honte à la famille, sans doute parce que lui et le travail ça n'avait jamais été une histoire d'amour et qu'il tâtait un peu trop de la bouteille... enfin je suis sûr pour le travail, pour la bouteille je me suis toujours demandé si ce n'était pas qu'un ajout familial histoire de pouvoir dénigrer un peu plus l'oncle... En même temps, comme moi et les histoires de famille... Je ne m'en suis pas préoccupé plus que ça.
Il vivait dans une sorte de bicoque avec pas grand chose, et pas grand chose c'était encore beaucoup dire. Une vieille table, des vieilles chaises, un vieux lit... tout était vieux d'ailleurs, le peu qu'il avait semblait avoir vécu trois ou quatre vies et autant de morts. Et comme lui-même n'était plus tout jeune, le tableau qu'il composait avec sa maison et ses meubles pour l'enfant que j'étais ne me choquait pas, tout était homogène, vieux et poussiéreux. L'oncle n'avait pas de frigo, il avait des champs, tout petits champs où il allait cueillir le nécessaire et où il m'a entraîné un jour attraper quelques tomates.
Ce jour-là il en a arraché quelques-unes, pas trop, rien d'avance et m'en a tendue une. En bon urbain j'attendais qu'elle soit lavée, qu'elle soit dans un plat et là rien, juste une tomate... L'oncle a vu mon regard interrogateur, ça l'a fait sourire comprenant sans doute mon hésitation. Il a alors croqué la sienne à pleines dents en me disant juste, asi (comme ça) ! Inutile de vous dire que je n'ai jamais oublié le goût de cette tomate-là...
Mes beignets de tomates à la mayonnaise d'estragon (une recette attrapée dans le dernier Delicious que j'ai remis largement à ma sauce..)
Ingrédients :
Pour les tomates : 2 grosses belles tomates – 2 oeufs battus - 150g de farine (ou plus si nécessaire) –  150g de semoule très fine (attention pas du couscous de la semoule et pareil que la farine s'il en manque ajoutez-en un peu) – 1càc d'origan frais – 1càc de feuille de basilic – ½ càc d'ail en poudre – sel et poivre
Pour la mayonnaise d'estragon : 1 œuf - 12cl d'huile neutre – 12cl d'huile d'olive (vous pouvez utiliser seulement de l'huile d'olive) – le jus d'1/2 citron – 3 ou 4 belles tiges d'estragon effeuillée – 1 gousse d'ail – sel et poivre
Commencez en préparant la mayonnaise, mettez dans le bol d'un mixer plongeant le jus de citron, les feuilles d'estragon et la gousse d'ail passée au presse-ail et mixez le tout. Ajoutez les huiles et redonnez un coup de mixer. Ajoutez l’œuf, salez et poivrez et mixez cette fois jusqu'à obtenir une mayonnaise onctueuse. Mettez-la au frais.
Préparez les tomates. Coupez-les en tranches d'environ 1cm puis enlevez les graines, vous pouvez les passer sous l'eau comme moi, comme ça les graines partent toutes seules. Séchez ensuite les tranches de tomates avec du papier absorbant, insistez bien.
Mixez ensemble la semoule avec l'origan, le basilic et l'ail, du sel et du poivre puis mettez le tout dans une assiette. Mettez dans une autre assiette la farine et dans une troisième les œufs battus.
Trempez vos tranches de tomates dans les trois assiettes dans l'ordre suivant, la farine, l’œuf et la semoule en insistant bien dans l'assiette de la semoule.
Passez ensuite les tranches dans une friteuse préchauffée à 140° jusqu'à ce qu'elles soient bien dorées, comptez 3 à 4 minutes en les retournant de temps en temps. N'en mettez pas trop dans la friteuse sinon vous allez avoir du mal à les retourner. Quand elles sont bien dorées déposez-les sur du papier absorbant.
Dégustez-les sans attendre, sinon elles risquent de ramollir.
Mais pourquoi, et dire qu'il m'a fait le même coup avec ses pêches l’oncle... est-ce que je vous raconte ça...

mardi 21 avril 2015

J'aime la bouffe quand on n'arrive pas à la dévorer en gardant toute sa dignité... Beignets tout croustillants au chocolat dedans...

Vous avez déjà essayé de manger avec plaisir, c'est-à-dire à pleine main, un de ces burgers juteux, généreux, ensaucé en diable comme on les trouve par exemple à mon PNY préféré ? Vous avez déjà essayé de garder en même temps toute votre dignité, la commissure des lèvres vierge de toute sauce et les doigts aussi propres qu'une lady à l'heure du thé, vous avez essayé ?
Et ben moi je n'essaye même plus et si ça coule c'est que ça doit et puis sinon pourquoi on aurait inventé la serviette d'abord ? Et il y en a plein d'autres comme ça des choses qui se bouffent et qui rendent la dignité difficile.
Les glaces avec plusieurs boules, les ribs grillés dégoulinant de sauce qui résisteront aux fourchettes et aux couteaux les plus experts, que seules les dents videront de leur viande, ceux-là et tant d'autres...
Et parmi ceux-là il y a un de mes plaisirs préférés, les beignets fraîchement passé à la friture et roulés dans le sucre, ce sucre qui va immanquablement se coller à vos doigts et à vos lèvres. Des beignets auxquels je n'ai pas résisté aujourd'hui, juste pour le plaisir de voir ma tribu avec des lèvres ensucrés et tout étonnés de finir enchocolaté... parce que forcément le chocolat dedans je n'avais rien dit...
Beignets tout croustillants au chocolat dedans...
Ingrédients : 12cl de lait - 60 grammes de sucre en poudre - 20 grammes de beurre – 330g de farine - 1 pincée de sel – 6gr de levure de boulanger déshydratée - 1 œuf – du chocolat au lait - du sucre en poudre 
Faites fondre le beurre dans un bol au micro-onde. Ajoutez le lait et l'œuf et battez rapidement le tout.
Dans le bol de votre batteur équipé avec la pale (vous pouvez aussi réaliser la recette sans batteur) versez la farine, le sucre et la levure. Ajoutez le liquide mélangé et faites tourner jusqu'à ce que la pâte se forme. Continuez ensuite de faire tourner pendant 3 minutes en décollant la pâte de temps en temps.
Videz ensuite la pâte sur une table bien farinée, faites une boule grossière et glissez-la dans un saladier, couvrez du fameux torchon propre (et dire que j'ai oublié une fois...) et oubliez pendant une bonne heure.
Séparez votre pâte en boules d'environ 30g. 
Ecrasez la première boule, déposez un carré de chocolat au centre et refermez la pâte par dessus en insistant bien sinon le beignet va se défaire. Déposez votre beignet le fermeture vers le bas sur une plaque couverte d'une feuille de cuisson. Recommencez autant de fois que nécessaire, autant dire plus d'une vingtaine de fois...
Oubliez vos beignets sur la plaque pendant 1 nouvelle heure avec forcément le torchon propre sur la tête.
Faites ensuite frire vos beignets dans un bain d'huile à 160° le temps qu'ils soient bien dorés, environ 5 minutes. Quand vous déposez un beignet dans l'huile déposez-le la fermeture vers le haut et quand il remontrera à la surface commencez alors seulement à le faire rouler dans l'huile pour qu'il n'explose pas.
Une fois frit égouttez puis roulez dans le sucre en poudre et là mangez sans attendre !
Crispy fritters with a chocolate heart
Ingredients: 12cl milk - 60g caster sugar - 20g butter - 330g flour - 1 pinch salt - 6g dried yeast - 1 egg - milk chocolate - caster sugar
Melt the butter in a bowl in the microwave. Add the milk and egg and quickly beat it together.
In the bowl of your mixer, with the paddle attachment (but you can make this recipe without a stand mixer), put the flour, the sugar and yeast. Add the liquid ingredients and mix until the dough forms. Keep on mixing for 3 minutes, scraping the dough from the sides now and then.
Pour the dough onto a working surface generously dusted with flour. Make a rough ball and put it in a large bowl, cover with the well-know clean tea towel (I remember I forgot to precise this detail, once…) and forget about it for an hour.
Divide your dough into 30g balls.
Crush the first ball, place a square of chocolate and close the dough on it. Make sure it’s really well closed or it will open. Place the fritter-to-be on a baking tray lined with parchment paper, closing facing down. Do the same with all the balls of dough… you should be having more than 20.
When you’re all done, let them rest again for an hour, with a clean tea towel on their heads.
Fry the fritters in oil at 160°C/320°F until it’s nice and golden. It should take about 5 minutes. When you put the fritter in the oil, put them closing side facing up this time and when it’s coming to the surface make them roll in the oil so that it doesn’t burst.
When done, drain and roll in some caster sugar and serve immediately!


Mais pourquoi, je suis sûr que j'oublie plein de trucs qu'on ne peut pas manger dignement... est-ce que je vous raconte ça...

lundi 21 juillet 2014

Et si l'on passait un instant gourmand pur brebis Pyrénées ? Tome 2 Le fromage de brebis en beignet, pâte de coing…

Et revoilà les brebis qui reviennent par ici ! Et ce second numéro sera composé une nouvelle fois d'une recette à base de fromage de brebis présentée par un chef, agrémentée de deux pastilles informatives sur la production et les spécificités du fromage Pur Brebis dont voilà le détail :
- La recette du chef : « Le fromage de Brebis en beignet, pâte de coing ».
- Une production de 4 saisons : zoom sur la production du fromage de Brebis, avec Jean-Claude Iribarren, Berger, producteur de Lait de Brebis.
- Un sacré fromage : toutes les particularités du fromage de Brebis décrypté par Laëtitia Gaborit, Meilleur Ouvrier de France fromager.
Le fromage de brebis en beignet, pâte de coing
Ingrédients pour 4 personnes : 60 g de Pur Brebis Pyrénées - 20cl d’eau - 50 g de lait - 25g de pâte de coing - 15g de fromage de brebis râpé - 8 feuilles de riz chinoises - 5g de maïzena - 1 paquet de 150 g de préparation pour tempura - Mesclun de salade (mélange de salades) - 2 càc d’huile de noix - 2 càc de cerfeuil
Beignets de brebis
Couper le fromage de brebis et la pâte de coing en petit dès. Dans une casserole, mettre le lait à bouillir. Détendre la maïzena avec un peu de lait et verser sur le lait bouillant. Cuire pendant 3 minutes sans cesser de fouetter. Retirer  du feu, ajouter le brebis râpé, assaisonner de sel et de poivre gris. Débarrasser et laisser tiédir. Une fois que le mélange est tiède, ajouter les dés de brebis et de coing. Ramollir les feuilles de riz en les passant quelques secondes dans de l’eau tiède. Mettre au centre de la feuille de riz un tas de mélange brebis, coing, refermer à l’aide d’un morceau de ficelle. Réserver à température ambiante. Mélanger la farine à tempura avec l’eau et réserver.
Pâte de coing
Couper des rectangles de pâte de coing (0.5 cm de large et d’épaisseur sur 5 cm de long).
Finition et présentation
Passer légèrement dans la farine les petites boules de feuilles de riz avec le fromage et la pâte de coing. Les tremper dans le tempura et les faire colorer dans une friteuse à 170 °C. Les retirer sur du papier absorbant, saler .Retirer l’excédent de feuilles de riz avec la ficelle. Réserver au chaud. Dans l’assiette, poser un carré de fromage de brebis, poser dessus le beignet chaud. A côté faire un trait fin de poudre de noix, puis un trait de brebis râpé et un rectangle de pâte de coing. Ajouter le mesclun de salade, un cerneau de noix et planter dedans 2 croustillants de fromage de brebis. Décorer avec quelques pluches de cerfeuil.

Mais pourquoi, c'est la saison du coing en ce moment ? est-ce que je vous raconte ça…

mardi 31 mars 2009

P’tain 20 ans ! 20 ans de paix, de musique et de bouffe !!! Retour sur la cuisine de 1989…

20 ans… ça fait déjà 20 ans que nos routes se croisent, que je te prends en main régulièrement avec le même désir, que je frémis en te sentant sous mes doigts, il faut dire que souvent tu es si glacée… Et pourtant à chaque fois le plaisir n’est pas… des fois il s’absente même. Et il arrive alors que je te rejette sans ménagement, souvent parce que j’ai été désarçonné par tes nouveaux apprêts. Je te reconnais à peine ces fois-là, tu n’étais presque plus toi. Et puis tu reviens, et puis je reviens. Et comme finalement je ne sais pas te résister, je retente l’aventure, allez une dernière fois que je dis alors, juste une dernière... Il faut dire que j’ai aussi en mémoire toutes ces autres fois où après en te regardant, la cigarette à la main, je te lançais, c’était vachement bien hein… Et c’est comme ça que ça n’a jamais vraiment arrêté, entre passion et fâcherie d’un jour, depuis 20ans ! 20ans…
La première fois a toujours un goût particulier, pas toujours bon… Mais presque toujours inoubliable. Et je n’ai pas oublié notre première rencontre, c’était en 1989. Je ne t’ai pas vu tout de suite, il faut dire que tu n’étais déjà pas la seule que je croisais du côté du kiosque à journaux de l’avenue d’Italie. Mais tu avais quelque chose de différent, tu avais déjà cette envie de tout croquer, comme une pomme juteuse, à pleines dents, insouciante et aventurière, prête à explorer les routes et les chemins, tu avais ta manière à toi de dire, d’un clin d’œil, viens je vais te faire découvrir des choses que tu n’imagines même pas, viens… Et, comme je commençais alors à être curieux de ces choses, forcément j’ai dit oui, oui ! Je t’ai dit oui je veux découvrir avec toi des terres brûlées donnant plus de blé qu'un meilleur avril… et beaucoup d’autres choses ! Tellement d’autres…
Et tu as tenu promesse et tu m’as fait voyager au bout du monde mais aussi au coin de ma rue, parce que si tu sais m’entraîner à la découverte de terres inconnues, tu sais aussi me faire découvrir ou redécouvrir ce qui m’attend pas si loin de chez moi et que je ne vois pas toujours… Et ainsi j’ai traversé avec toi une Afrique imaginative et inconnue, bien loin des clichés, et ses goûts puissants et toutes ses finesses. L’Afrique et tellement de terres lointaines, mais aussi ce que j’ai au pas de ma porte ou pas si loin que ça. Je me souviens encore de ces petits canaux du marais Poitevin où tu m’as présenté ces petits plats au goût de terre et de rivière… et combien d’autres régions et combien d’autres villes de par ici.
20ans de voyages et de découvertes et de gourmandises… 20 ans déjà que je lis Saveurs ! Alors bon anniversaire Saveurs puisque tu fêtes tes 20 ans avec ton prochain numéro du 15 mai ! et à suivre…
Et pour fêter ça je suis revenu en 1989 pour réaliser deux recettes contenues dans le tout premier Saveurs, 2 recettes que j’ai un peu revues, à peine.
Pâtes au noix et à plein de choses
Ingrédients : 250g de tagliatelles fraîches – 24 moules – 12 crevettes entières décortiquées – 1petite courgette – 1petite carotte – 30g d’œufs de saumon – 30g de cerneaux de noix – huile d’olive – thym serpolet
Pour la sauce : 200g de crevettes grises – 1petit bouquet garni – 25g de beurre – 2càs de crème fraîche
Commencez en préparant les pâtes selon les indications fournies, puis essorez-les bien et étalez-les pour les réserver.
Taillez la courgette et la carotte en fines lanières à l’économe.
Faites chauffer une sauteuse à feu vif, mettez-y les moules et faites-les cuire sans trop insister. Réservez-les. Mettez dans la même sauteuse, après l’avoir nettoyé, un filet d’huile d’olive et faites rapidement sauter les crevettes, elles doivent être cuites mais pas trop. Réservez-les avec les moules.
Mettez une petite casserole d’eau salée à chauffer à feu vif, mettez-y les lanières de carotte dans l’eau frémissante pendant 3 petites minutes. Ajoutez alors la courgette, remuez et laissez une petite minute hors du feu. Videz dans une passoire et laissez bien égoutter.
Préparez la sauce. Séparez la tête et les queues des crevettes, les queues vous pouvez les manger, seules les têtes vont servir. Mettez-les dans une casserole avec le bouquet garni et ajoutez 25cl d’eau, portez à ébullition puis laissez frémir pendant 15minutes. Filtrez le contenu de la casserole de manière à éliminer le plus d’impuretés possible. Ajoutez la crème puis le beurre. Faites alors épaissir à feu doux en remuant régulièrement. La sauce doit-être onctueuse au final.
Réchauffez alors rapidement les pâtes dans la sauteuse, quand elles sont bien chaudes ajoutez les moules et les crevettes, laissez très rapidement réchauffer. Videz dans le plat de service.
Décorer avec la courgette et la carotte, saupoudrez avec les noix que vous aurez écrasées entre vos doigts, parsemez les œufs et si vous voulez terminer par exemple avec du thym serpolet (utilisez du thym sinon), un thym parfumé et savoureux. Versez enfin la sauce et mangez de suite encore tout chaud.
Khvorost ou petits beignets venant de l’Est
Ingrédients : 250g de farine – 2oeufs – 2 jaunes d’œufs – 1càs de calvados (dans la recette originale on propose cognac ou vodka) – 1càs d’eau (il peut être nécessaire d’ajouter un peu d’eau) – 30g de sucre en poudre – 1 grosse pincée de sel
Versez la farine dans un saladier, creuser un volcan au milieu et versez-y tous les autres ingrédients. Travaillez tous ces éléments jusqu’à obtenir une pâte homogène, lisse et assez ferme. Roulez-la en boule et laissez-la reposer pendant au moins une trentaine de minutes.
Etalez la pâte au rouleau de manière à obtenir une couche assez fine, environ 1 à 2mm. Taillez ensuite les losanges ou des rectangles avec une roulette à pâtisserie. Taillez une fente toujours à la roulette au centre. Passez une des extrémités dans cette fente, tirez délicatement et recommencez autant de fois que nécessaire.
Plongez vos Khvorost dans un bain d’huile préchauffé à 180° le temps de bien les faires dorer de tous les côtés, attention en cuisant ils prennent du volume.
Quand vous les sortez de l’huile posez-les sur du papier absorbant, puis saupoudrez-les généreusement de sucre glace. Mangez sans attendre !

Mais pourquoi, alors ça fera 50ans en 2039… p’tain 50ans… est-ce que je vous raconte ça…