Le Tronquay (Calvados)
Le Tronquay | |
La mairie. | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Bayeux |
Intercommunalité | Communauté de communes Isigny-Omaha Intercom |
Maire Mandat |
Patricia Gady-Duquesne 2020-2026 |
Code postal | 14490 |
Code commune | 14714 |
Démographie | |
Gentilé | Tronquinois |
Population municipale |
779 hab. (2021 ) |
Densité | 60 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 13′ 41″ nord, 0° 49′ 25″ ouest |
Altitude | Min. 35 m Max. 106 m |
Superficie | 13,07 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Caen (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Trévières |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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Le Tronquay est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 779 habitants[Note 1].
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune est au cœur du Bessin. Son bourg est à 5 km à l'est du Molay-Littry, à 9 km au nord de Balleroy et à 12 km au sud-ouest de Bayeux[1].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 829 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Balleroy-sur-Drôme à 5 km à vol d'oiseau[6], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 924,3 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Le Tronquay est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[11]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (78,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (72,6 %), forêts (17,7 %), terres arables (5,1 %), zones agricoles hétérogènes (2,7 %), zones urbanisées (1,9 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous la forme Troncheium en 1252, équivalent du normand, et masculin de l'oïl tronchaye « lieu où il y a beaucoup de souches laissées dans le sol »[15].
Le Tronquay signifie « l'endroit où il y a des troncs d'arbre »[16] ou « futaie »[17]. Il s'agit d'une formation romane relativement récente comme l'indique la présence de l'article. On y reconnaît le terme « tronc » qui est issu du latin truncus et le suffixe masculin -ay (autrement graphié -ey ou -et) qui sert à désigner un ensemble d'arbre appartenant à la même espèce et dont la forme féminine -aye a donné le suffixe moderne -aie. Il est issu ultimement du latin -etus[16].
Homonymie avec Le Tronquay (Eure).
Le gentilé est Tronquinois[18].
Histoire
[modifier | modifier le code]À Pâques 1796, la bande de David la Terreur commet plusieurs massacres dans les environs de Bayeux. Après l’assassinat de l'abbé Hébert au Tronquay, vingt-deux pseudo-Chouans après avoir atterri et dénoncés par Angélique Lehaguais, née Porée-Hergas (1739-1796), fermière à Lamberville furent arrêtés quelque temps plus tard et passés par les armes à Caen, à l'exception d'un, Jean David, qui revint avec deux comparses venger ses frères le en exécutant la fermière[19].
Les houillères de Littry exploitent plusieurs puits de mine sur la commune entre la fin du XVIIIe siècle et le milieu du XIXe siècle.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[21].
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].
En 2021, la commune comptait 779 habitants[Note 3], en évolution de +1,04 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Le Tronquay a compté jusqu'à 1 197 habitants en 1831.
Économie
[modifier | modifier le code]La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny[26].
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Jacques du XIXe siècle.
- Chapelle Notre-Dame du XIXe siècle.
-
L'église Saint-Jacques. -
La croix hosannière dans le cimetière. -
La chapelle Notre-Dame. -
Le monument aux morts.
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Sports
[modifier | modifier le code]L'Éveil sportif du Tronquay fait évoluer deux équipes masculines ainsi qu'une équipe féminine à huit de football en divisions de district[27].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Héraldique
[modifier | modifier le code]Les armoiries de Le Tronquay se blasonnent ainsi : D'azur à deux haches d'argent passées en sautoir, au chef cousu de gueules chargé d'un léopard d'or[28]. Le léopard d'or des armoiries du Tronquay rappelle les armoiries de la Normandie. |
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Arcisse de Caumont, Statistique monumentale du Calvados, t. 3 : Arrondissements de Vire et de Bayeux, Caen, F. Le Blanc-Hardel, (lire en ligne), p. 328-329
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Le Tronquay sur le site de l'intercommunalité Balleroy Le Molay-Littry
- Résumé statistique du Tronquay sur le site de l'Insee
- Inventaire des archives communales sur le site des Archives départementales du Calvados
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Le Tronquay et Balleroy-sur-Drôme », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Vaubadon » (commune de Balleroy-sur-Drôme) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Vaubadon » (commune de Balleroy-sur-Drôme) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Caen », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 1218.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Éditions Charles Corlet/Presses Universitaires de Caen, 1993, (ISBN 2-905461-80-2), p. 260.
- François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, éditions Picard. p. 202.
- « La commune du Tronquay », sur ibml.fr, communauté de communes Intercom Balleroy Le Molay-Littry (consulté le ).
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 295.
- « Le binôme Gady-Duquesne Richard à Trévières », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2020 : « Municipales au Tronquay. Patricia Gady-Duquesne élue pour un quatrième mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny.
- « Év. S. du Tronquay », sur Site officiel de la Ligue de Basse-Normandie (consulté le ).
- Voir Denis Joulain, Le Calvados armorié.