Aller au contenu

Bernesq

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Bernesq
Bernesq
Le château de Bernesq.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Bayeux
Intercommunalité CC Isigny-Omaha Intercom
Maire
Mandat
Patrick Joannin
2023-2026
Code postal 14710
Code commune 14063
Démographie
Gentilé Bernesquois
Population
municipale
212 hab. (2021 en évolution de +9,84 % par rapport à 2015)
Densité 36 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 16′ 28″ nord, 0° 56′ 25″ ouest
Altitude Min. 6 m
Max. 62 m
Superficie 5,90 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Trévières
Législatives 5e circonscription du Calvados
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Bernesq
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Bernesq
Géolocalisation sur la carte : Calvados
Voir sur la carte topographique du Calvados
Bernesq
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Voir sur la carte administrative de Normandie
Bernesq

Bernesq, prononcé [bɛʁnɛ] ou [bɛʁnɛsk][1], est une commune française située dans le département du Calvados en région Normandie..

Géographie

[modifier | modifier le code]

Localisation

[modifier | modifier le code]

Le village est situé dans le Bessin et dans le parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin, à seize kilomètres de Bayeux.

Communes limitrophes

[modifier | modifier le code]

Les communes limitrophes sont Bricqueville, La Folie, Rubercy, Saint-Martin-de-Blagny et Trévières.

Géologie et relief

[modifier | modifier le code]

La superficie de la commune est de 5,9 km2 ; son altitude varie de 6 à 62 mètres[3].

Hydrographie

[modifier | modifier le code]
Catte hydrographique de la commune.

La commune est drainée par l'Esque, un affluent de l'Aure et donc un sous-affluent du fleuve côtier la Vire.

On y note également plusieurs ruisseaux.

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[5]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 818 mm, avec 13,5 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Balleroy-sur-Drôme à 13 km à vol d'oiseau[7], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 924,3 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Au , Bernesq est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[I 1] et hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]
Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (71,7 %), zones agricoles hétérogènes (20,7 %), forêts (7,5 %), terres arables (0,1 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Habitat et logement

[modifier | modifier le code]

En 2020, le nombre total de logements dans la commune était de 128, alors qu'il était de 113 en 2015 et de 126 en 2010[I 2].

Parmi ces logements, 70,3 % étaient des résidences principales, 18,2 % des résidences secondaires et 11,6 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 96,7 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 0,8 % des appartements[I 3].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Bernesq en 2020 en comparaison avec celle du Calvados et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (18,2 %) supérieure à celle du département (17,9 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 77,5 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (79,3 % en 2015), contre 57,2 % pour le Calvados et 57,5 pour la France entière[I 4].

Le logement à Bernesq en 2020.
Typologie Bernesq[I 2] Calvados[I 5] France entière[I 6]
Résidences principales (en %) 70,3 75,3 82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 18,2 17,9 9,7
Logements vacants (en %) 11,6 6,8 8,2

Le nom de la localité est attesté sous les formes Bernesc en 1180[15], Bernescum et Berneyum au XIVe siècle (livre pelut de Bayeux)[16], Benecq en 1371, Bernescq en 1801[3].

La commune (dont le nom vient du Marais de l'Esque) se trouve dans une lande aux nombreux étangs.

Plaque commémorative en l'honneur du Indian Head US army, libérateur de la commune le à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Les houillères de Littry exploitent plusieurs puits de mine sur la commune entre la fin du XVIIIe siècle et le milieu du XIXe siècle.

Politique et administration

[modifier | modifier le code]
La mairie.

Rattachements administratifs et électoraux

[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs

[modifier | modifier le code]

La commune se trouve dans l'arrondissement de Bayeux du département du Calvados.

Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Trévières[3]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

Rattachements électoraux

[modifier | modifier le code]

Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 d'un nouveau canton de Trévières porté de 25 à 68 communes.

Pour l'élection des députés, elle fait partie de la cinquième circonscription du Calvados.

Intercommunalité

[modifier | modifier le code]

Bernesq était membre de la petite communauté de communes de Trévières, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 1999 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, cette intercommunalité a fusionné avec ses voisines pour former, le , la communauté de communes Isigny-Omaha Intercom, dont est désormais membre la commune.

Liste des maires

[modifier | modifier le code]
Liste des maires[17]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
         
    Roger Massu   Notaire
         
2001 2003 Bernard Gourbin[18]    
2003 mars 2008 Edmond Lemoussu   Boulanger
mars 2008 En cours Gérard d'Andigné[19]   Retraité du domaine bancaire
juillet 2023[20] En cours
(au 30 novembre 2023)
Patrick Joannin   Profession libérale

Population et société

[modifier | modifier le code]

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[22].

En 2021, la commune comptait 212 habitants[Note 1], en évolution de +9,84 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
472452494542553600601555549
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
540546531534535554484466444
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
414372382351330278289368353
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
336301275207167153202188199
2021 - - - - - - - -
212--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[3] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny[24].

Culture locale et patrimoine

[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]
  • Le château de Bernesq a été construit au XVe siècle[précision nécessaire] par le roi François Ier.
    Ceci est confirmé par une plaque disposée dans la cheminée principale où est sculpté son sigle : la salamandre entourée de fleurs de lys. Il a offert ce château ainsi que tout ce qui s'y rattachait à une de ses maitresses. Effectivement, ce château était, à l'époque, à l'origine des principales activités du village. Par exemple, à 500 mètres du château, se trouvent des vestiges de cette époque chez le boulanger tels qu'une grande roue servant autrefois à broyer des pommes pour fabriquer du cidre. Aujourd'hui (depuis 1982), ce château est un domaine privé entretenu par un éleveur de chevaux de courses et reconnu comme un des plus grands et plus beaux haras du pays. Le haras de Bernesq n'est pas ouvert aux visites en dehors de périodes bien définies. Le 16 juin 2024, un incendie ravage un hangar appartenant au haras situé sur le domaine, destiné à l'élevage et 70 chevaux auraient péri dans les flammes, selon un premier bilan de la préfecture[25].
  • Église Saint-Vigor de Bernesq, romane totalement remaniée au XIXe siècle.

Bernesq dans les arts et la culture

[modifier | modifier le code]

Le Roman de Renart est composé de 1174 à 1250 par plusieurs auteurs, dont notamment Richard de Lison, un clerc qui raconte de manière romancée des faits d'intérêt local ayant pour décor la paroisse du Molay :

« Renart se dirige vers le bois du Vernay mais lorsqu'il rencontre l'abbé Huon et sa meute, il retourne sur ses pas après avoir franchi deux fois la Siette et le Drôme. Il rencontre Tibert le chat étendu sur un rocher dans le bois du Molay, tous deux décident de prendre la direction du Vernay pour aller chercher fortune dans l'enclos de Guillaume Bacon, « loing del castel desos la ville ». Or voici que survient ledit Guillaume Bacon, seigneur du lieu, Renart prend un chemin de traverse, Tibert grimpe sur un chêne. Bientôt se joint aux chasseurs, le prêtre du Breuil-en-Bessin qui fait route vers Saint-Martin-de-Blagny. Tibert réussit à s'enfuir « tot le chemin de Blagnié ». À hauteur de Tournières, entre la Chênée et la lande de Bernesq, il rencontre Renart qui n'en croit pas ses yeux. Il lui annonce son intention de l'emmener avec lui à Saint-Martin à « Blaengnié » où il diront l’office… »

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]

Pour approfondir

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]

Site de l'Insee

[modifier | modifier le code]
  1. Insee, « Métadonnées de la commune ».
  2. a et b « Chiffres clés - Logement en 2020 à Bernesq » (consulté le ).
  3. « Chiffres-clés - Logement en 2020 à Bernesq - Section LOG T2 » (consulté le ).
  4. « Chiffres-clés - Logement en 2020 à Bernesq - Section LOG T7 » (consulté le ).
  5. « Chiffres clés - Logement en 2020 dans le Calvados » (consulté le ).
  6. « Chiffres clés - Logement en 2020 dans la France entière » (consulté le ).

Autres sources

[modifier | modifier le code]
  1. René Lepelley, Dictionnaires étymologiques des noms de communes de Normandie, Caen, Presses universitaires de Caen, 1996, p. 65
  2. « couche « Limites Administratives » activée », sur Géoportail, le portail des territoires et des citoyens (consulté le ).
  3. a b c et d Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  7. « Orthodromie entre Bernesq et Balleroy-sur-Drôme », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Vaubadon » (commune de Balleroy-sur-Drôme) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Vaubadon » (commune de Balleroy-sur-Drôme) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  11. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. Jean Adigard des Gautries et Fernand Lechanteur, Les noms des communes de Normandie - V [article] Annales de Normandie Année 1962, page 10.
  16. Célestin Hippeau, Dictionnaire topographique du Calvados : comprenant les noms de lieu anciens et moderne, Impr. nationale (Paris, (lire en ligne), p. 24.
  17. « Les maires de Bernesq », sur francegenweb.org (consulté le ).
  18. Sébastien Brêteau., « Bernard Gourbin, plume normande et ancien journaliste Ouest-France, est décédé : Journaliste à Ouest-France pendant 40 ans, l’auteur de livres sur la Normandie est décédé, vendredi 18 octobre 2019, à l’âge de 89 ans », Ouest-France,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. « Municipales à Bernesq. Un troisième mandat pour Gérard d’Andigné : Le maire sortant a été réélu pour un troisième mandat, samedi 23 mai 2020 », Ouest-France,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Le maire sortant, Gérard D’Andigné, a été réélu pour un troisième mandat à l’âge de 72 ans ».
  20. « Répertoire national des maires » [txt], Répertoire national des élus, sur data.gouv.fr, (consulté le ).
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  24. AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny
  25. https://www.lefigaro.fr/faits-divers/calvados-70-chevaux-meurent-dans-l-incendie-d-un-haras-20240616