Écrammeville
Écrammeville | |
La mairie. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Bayeux |
Intercommunalité | Communauté de communes Isigny-Omaha Intercom |
Statut | Commune déléguée |
Maire délégué Mandat |
Christelle Calenge 2017-2020 |
Code postal | 14710 |
Code commune | 14235 |
Démographie | |
Gentilé | Écrammevillais |
Population | 204 hab. (2020) |
Densité | 30 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 19′ 26″ nord, 0° 56′ 35″ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 48 m |
Superficie | 6,84 km2 |
Élections | |
Départementales | Trévières |
Historique | |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | Formigny La Bataille |
Localisation | |
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Écrammeville est une ancienne commune française, située dans le département du Calvados en Normandie, peuplée de 204 habitants[Note 1] (les Écrammevillais[1]). Depuis le , elle fait partie de la commune de Formigny La Bataille.
Géographie
[modifier | modifier le code]Écrammeville est une commune située dans le pays du Bessin, à trois kilomètres de son chef-lieu de canton, Trévières et vingt kilomètres de Bayeux. Le village est situé dans le parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Escremelvilla en 1195 (magni rotuli, p. 54) ; Escremeuvilla en 1198 (magni rotuli, p. 22, 2) ; Escremenvilla en 1217 (ch. de l'abb. de Vignats) ; Écremeville en 1277 (chap. de Bayeux, 741) ; Escremevilla au XIVe siècle (livre pelut de Bayeux, p. 66) ; Escremmeville 1653 104 (carte de Tassin)[3].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural » (vile en ancien français rectifié en ville d'après l'étymologie gallo-romane villa.)
L'origine du premier élément Écramme- est incertaine[4]. Il s'agit sans doute d'un anthroponyme. Selon les formes anciennes régulières, la forme initiale était Escreme(l)ville.
Histoire
[modifier | modifier le code]Politique et administration
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et trois adjoints[5].
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[6]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[7],[Note 2].
En 2020, la commune comptait 204 habitants, en évolution de +0,49 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,58 %, France hors Mayotte : +2,49 %). Écrammeville a compté jusqu'à 477 habitants en 1866.
Économie
[modifier | modifier le code]La commune comprend quelques entreprises agricoles et un garagiste.
La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny[10].
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Notre-Dame du XIIIe siècle, très remaniée.
- Manoir de Vérigny du XVIe siècle. La famille locale de Vérigny est attestée à Écrammeville dès le XIIIe siècle, avec Guillaume de Vérigny, curé. Le manoir a probablement été construit au cours du XVe siècle, par un compagnon de Jeanne d'Arc, et remanié au XVIe siècle. Il est formellement attesté dans une ordonnance établie durant le règne d'Henri IV. Au XVe siècle, il est fait mention d'un certain Henri de Vérigy, seigneur d'Écrammeville. En 1692, les Vérigny cèdent le domaine à Jean Cornet, seigneur de la Bretonnière à Aignerville. Du XVIIe au XXe siècle, le manoir changea plusieurs fois de mains, avant d'être acquis par les actuels propriétaires qui dès 2002 s'emploient à le restaurer avec l'aide de l'architecte des bâtiments de France et la Fondation du patrimoine. Le manoir ayant été laissé à l'abandon, était alors dans un état de délabrement avancé : toit effondré, les cheminées, les poutres et le carrelage avaient disparu. Il est probable que le manoir devait être ceinturé par un mur de pierre, et qu'on y accédait par un porche, avec porte charretière et porte piétonne. Le logis, construit en pierre calcaire, devait être entouré par les communs et flanqué d'une tour carrée en encorbellement et sa porte principale surmontée d'une sculpture. Des divers bâtiments, il subsiste notamment le pigeonnier et la boulangerie avec son four à pain[11].
- Manoir du Quévé du XVIIIe siècle.
- Lavoir à colonnades du XIXe siècle.
- Marais du Bessin, au sud du territoire.
-
L'église Notre-Dame. -
Le chœur de l'église Notre-Dame. -
Lavoir d'Écrammeville. -
Le monument aux morts. -
Plaque commémorative. -
Le marais d'Écrammeville, plus de 200 ha.
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2020.
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : IGN[12].
- « Ouest-france.fr - Écrammeville » (consulté le )
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée »
- Célestin Hippeau, Dictionnaire topographique du département du Calvados, Paris, 1883, p. 103. [1]
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2, BNF 36174448), p. 114
- Réélection 2014 : « Ecrammeville (14710) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
- AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny
- Bernard Gourbin (préf. Christian Nisse, introduction Pierre Brunet), Fermes-manoirs du Bessin, Bayeux, Éditions OREP, , 80 p. (ISBN 978-2-8151-0207-0), p. 26-27.
- « Écrammeville sur le site de l'Institut géographique national » (archive Wikiwix)
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Arcisse de Caumont, Statistique monumentale du Calvados, t. 3 : Arrondissements de Vire et de Bayeux, Caen, Hardel, (lire en ligne), p. 680-682
Liens externes
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- Ressources relatives à la géographie :
- Inventaire des archives communales sur le site des Archives départementales du Calvados
- Écrammeville sur le site de l'Insee