100e régiment d'infanterie (France)
Le 100e régiment d'infanterie (100e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française, à double héritage, créé sous la Révolution à partir du régiment de Rheinach, un régiment d'infanterie suisse au service du royaume de France, et du 25e régiment d'infanterie légère créé à partir de la 25e demi-brigade légère de deuxième formation.
Création et différentes dénominations
[modifier | modifier le code]- 1786 : renommé régiment de Rheinach
- 1791 : devient le 100e régiment d'infanterie de ligne ci-devant Rheinach
- : le régiment est licencié
- 1793 : recréé en tant que 100e demi-brigade de première formation
- 1796 : devient la 100e demi-brigade d'infanterie de deuxième formation
- 1803 : devient le 100e régiment d’infanterie de ligne
- 16 juillet 1815 : comme l'ensemble de l'armée napoléonienne, il est licencié à la Seconde Restauration et le no 22 disparait jusqu'en 1854.
- En 1854, l'infanterie légère est transformée, et ses régiments sont convertis en unités d'infanterie de ligne, prenant les numéros de 76 à 100. Le 25e léger prend le nom de 100e régiment d’infanterie de ligne.
- 1914 : à la mobilisation, il met sur pied son régiment de réserve, le 300e régiment d’infanterie
Colonels/chefs de brigade du 100e RI
[modifier | modifier le code]- : François Sigismond Philippe, baron de Rheinach-Steinbrunn[1]
- 1793 : La Converserie (?) - chef de brigade
- 1794 : Simon (?) - chef de brigade
- 1796 : Anne-Gilbert La Val - chef de brigade (**)
- 1799 : Jean-Marie Ritay - chef de brigade (*)
- 1803 : Jean-Marie Ritay - Colonel
- 1805 : Joachim Jérôme Quiot du Passage - Colonel (*)
- 1811 : Dominique-Marie-Marcel Gaud - Colonel
- 1811 : Jean Joseph Marguet - Colonel (*)
- 1813 : Louis Alexandre Marie Valon du Boucheron - Colonel
- 1815 : Joseph Braun - Colonel
- le no 100 est vacant de 1815 à 1854
- 1855 : Michel Duprat de Larroquette[2]
- 1874 - 1878 : Jules Florimond Germain Merchier - Colonel
- ...
- - : Louis Nicolas Marmet - colonel[3],[4]
- ...
- 1939-1940 : Colonel Fortet (Pierre-Marie-Gabriel).
- ...
Colonels tués et blessés à la tête du 100e :
- Colonel Ritay : blessé le
- Colonel Quiot : blessé le , le et le
Officiers tués et blessés durant leur service au 100e Régiment d'Infanterie de Ligne entre 1804 et 1815 :
- Officiers tués : 24
- Officiers morts de leurs blessures : 10
- Officiers blessés : 142
(*) Officier qui devint par la suite général de brigade.
(**) Officier qui devint par la suite général de division.
Historique des garnisons, combats et batailles du 100e RI
[modifier | modifier le code]Ancien Régime
[modifier | modifier le code]100e régiment d'infanterie de ligne ci-devant Rheinach (1791-1792)
[modifier | modifier le code]Révolution Française
[modifier | modifier le code]-
100e régiment d’infanterie de ligne de 1791 à 1792
L'ordonnance du 1er janvier 1791 fait disparaître les diverses dénominations, et les corps d'infanterie ne sont désormais plus désignés que par le numéro du rang qu'ils occupaient entre eux. Ainsi, 101 régiments sont renommés. Les régiments sont toutefois largement désignés avec le terme ci-devant, comme 100e régiment d'infanterie ci-devant Rheinach.
Après les évènements de Paris en 1791, il retourna à Maubeuge et eut quelques démêlés avec le régiment d'Orléans, qui partageait avec lui la garnison de Maubeuge.
La même année, le 100e régiment d'infanterie ci-devant Rheinach, fut accusé d'avoir failli commencer les hostilités avec l'Autriche sans déclaration de guerre. Il était alors en garnison à Maubeuge.
Des soldats du régiment rencontrèrent, sur la route de Mons, des recruteurs autrichiens qui tentèrent de les débaucher. Les hommes du régiment de Rheinach refusèrent et il y eut un échange de quelques coup de fusil. Les soldats suisses furent accusés d'avoir tiré les premiers, et le régiment de Rheinach fut envoyé en garnison à Arras.
Le 100e régiment d'infanterie de ligne est licencié le .
- Licenciement du Régiment - Loi Relative aux régiments suisses du , l'an 4 de la liberté.
L'assemblée nationale, après avoir entendu la commission extraordinaire et les comités
diplomatique et militaire, considérant qu’il importe, dans les circonstances actuelles, de fixer promptement le sort des régiments suisses au service de la France, et que les capitulations de la plupart d’entre eux sont expirées, décrite qu'il y a urgence.
L’assemblée nationale, après avoir décrété l’urgence, décrète ce qui suit :
- Article I
L’assemblée nationale fidèle aux principes de la liberté française, qui ne lui permettent pas de tenir au service de la France des troupes étrangères sous un régime particulier et différent de celui des troupes françaises et vu d’ailleurs l’expiration du terme des capitulations décrète que les régiments suisses, ou de pays alliés de la suisse cessent d’être, comme tels, au service de la France.
- Article II
Le pouvoir exécutif est chargé de témoigner aux cantons helvétiques, au nom de la nation française sa reconnaissance pour les services rendus à la France par les suisses dans l’armée Française.
- Article III
Tout officier, sous-officier ou soldat servant actuellement dans les régiments suisses pourra, s’il le préfère rester au service de la France ; et dans ce cas, il y sera employé dans le grade qu’il occupe maintenant, suivant le mode qui sera incessamment décrété. Jusqu’à leur remplacement, ils recevront la paye de leur grade.
- Article IV
Tout officier, sous officier ou soldat suisse qui voudra rester au service de la nation, sera tenu de faire la déclaration à la municipalité du lieu de la résidence du régiment ou du poste où il se trouvera, immédiatement après la publication du présent décret et d’y prêter le serment du 10 août, il sera ensuite accordé à chaque sergent, à titre de gratification et d’engagement, une somme de trois cents livres, à chaque caporal une de deux cents livres, à chaque soldat une de cent cinquante livres dont la moitié sera payée à l’instant même de la prestation du serment et l’autre moitié après l’incorporation avec les troupes françaises.
- Article V
Le comité militaire présentera dans la séance de demain un mode d’incorporation des individus ou de formation des corps qui pourront recevoir cette incorporation, tel que les sous-officiers et soldats suisses puissent y conserver leurs grades et leurs droits à l’avancement sans que les corps où ils seraient incorporés perdent rien des mêmes avantages.
- Article VI
Les retraites, pensions des officiers et indemnités pour les capitaines propriétaires de compagnies, les pensions pour les sous-officiers et soldats suisses qui voudront se retirer seront fixées conformément à l’esprit des capitulations et à la générosité qui caractérise la nation française et qu’elle doit toujours témoigner à des fidèles alliés.
Ces retraites pensions et indemnités seront payées en argent comme par le passé, ainsi que celles arrêtées dans les états des suisses retirés et pensionnés jusqu’à ce jour.
- Article VII
Le pouvoir exécutif est chargé de pouvoir à la sûreté de tous les officiers et soldats suisses qui voudront se retirer et de veiller à ce qu’ils soient traités comme d’anciens alliés ; mais ils ne pourront se rendre aux frontières que par détachements qui n’excéderont pas vingt hommes, et ils seront sans armes. Le prix des armes sera remboursé par le pouvoir exécutif à qui de droit.
- Article VIII
Le pouvoir exécutif nommera des commissaires pour veiller dans chaque régiment à la prompte exécution de la présente loi, qui sera lue à la tête de chaque compagnie par la municipalité du lieu, pour y recevoir concurremment avec les municipalités des lieux où se trouveront les régiments suisses, les déclarations de ceux qui voudront se retirer ou prendre du service, dresser le tableau des indemnités et pensions de ceux qui voudront se retirer et quant aux autres veiller à leur incorporation ou formation en corps, sauf à rendre compte à l’assemblée nationale des difficultés que pourra faire naître la fixation des indemnités et retraites.
- Article IX
L’assemblée nationale charge le pouvoir exécutif de faire déclarer aux cantons helvétiques, par l’ambassadeur de France, les intentions de la nation française d’entretenir avec eux toutes les relations d’amitié, de fraternité, de commerce et de bon voisinage, conformément au traité d’alliance du 28 mai 1777.
- Article X
Le pouvoir exécutif est chargé de faire traduire en allemand et en italien le présent décret et de le faire distribuer immédiatement dans les régiments suisses.
Au nom de la nation, le conseil exécutif provisoire mande et ordonne à tous les corps administratifs et tribunaux, que les présentes ils fassent consigner dans leurs registres, lire, publier et afficher dans leurs départements respectifs et exécuter comme loi.
En foi de quoi nous avons signé ces présentes auxquelles nous avons fait apposer le sceau de l’État.
A Paris le vingt deuxième jour du mois d’Août mil sept cent quatre vingt douze.
L’an quatrième de la liberté
100e demi-brigade de première formation (1793-1796)
[modifier | modifier le code]Guerres de la Révolution
[modifier | modifier le code]En 1793, lors du premier amalgame la 100e demi-brigade de première formation est formée avec les :
- 2e bataillon du 50e régiment d'infanterie (ci-devant Hainault)
- 7e bataillon de volontaires des Bouches-du-Rhône
- Bataillon de volontaires de Tarascon
La 100e demi-brigade, fait les campagnes de l'an II, de l'an III et de l'an IV à l'armée d'Italie avec laquelle il participe, en 1794 à la bataille de Saorge, en 1795 à la bataille de Loano et l'année suivante à la bataille de Borghetto.
En l'an V il rejoint l'armée de Moselle qui deviendra l'armée de Sambre-et-Meuse.
100e demi-brigade de deuxième formation (1796-1803)
[modifier | modifier le code]Guerres de la Révolution et de l'Empire
[modifier | modifier le code]La 100e demi-brigade de deuxième formation est formée le 27 pluviôse an IV () par l'amalgame des :
- 1er bataillon de la 6e demi-brigade de première formation (2e bataillon du 3e régiment d'infanterie (ci-devant Piémont), 2e bataillon de volontaires de l'Aube, 10e bataillon de volontaires des Vosges, 13e bataillon de la formation d'Orléans, 14e bataillon de volontaires de Paris également appelé 14e bataillon de volontaires de la République ou 14e bataillon des piques ou encore 14e bataillon des piquiers et 24e bataillon de volontaires de la Charente)
- 203e demi-brigade de première formation (1er bataillon des Fédérés Nationaux, 7e bataillon de volontaires de la Drôme et 1er bataillon bis de volontaires de Maine-et-Loire)
De l'an VI à l'an X, la demi-brigade est attachée à l'armée de Rhin-et-Moselle qui deviendra l'armée d'Allemagne avec laquelle il fait la campagne d'Allemagne dans la 4e division du général Duhesme[5]. En 1796, la demi-brigade se trouve aux batailles de Neresheim et de Friedberg (1er et ) et en novembre et décembre elle participe dans la défense du fort de Kehl.
En 1797, la 100e demi-brigade, rattachée à la division Desaix, cantonne à Molsheim. En décembre, il fait partie de l'armée d'Allemagne formée de la réunion de l'armée de Rhin-et-Moselle et de l'armée de Sambre-et-Meuse.
En 1798 sous le commandement du général Schauenburg, les 1er et 2e bataillon participent à la campagne de Suisse et participent, en 1799, aux batailles de Stockach, de Zurich de Diessenhofen et de Hohenlinden.
De 1801 à 1803, il entre dans la composition de l'armée de l'Ouest.
En , elle arrive à Breda pour aller à Nimègue afin de rejoindre la division Frère et prend part à la capture de l'armée de Hanovre.
En septembre la 100e demi-brigade devient le 100e régiment d'infanterie de ligne et reste en garnison à Hanovre.
100e régiment d'infanterie de ligne (1803-1815)
[modifier | modifier le code]Guerres de l'Empire
[modifier | modifier le code]En 1805, le 100e régiment d'infanterie de ligne participe à la campagne d'Allemagne dans la 2e division[6] du 5e corps de la Grande Armée commandé par le général Gazan. Le régiment combat lors des batailles d'Elchingen, d' Ulm et de Dürenstein.
Après la bataille d'Austerlitz, à laquelle il ne participe pas, il est envoyé à occuper la principauté d'Ansbach.
En 1806, dans le cadre de la Campagne de Prusse et de Pologne, les 3 bataillons du 100e de ligne, commandés par le colonel Joachim Jérôme Quiot du Passage, s'illustrent lors des batailles d'Iéna et de Pultusk[7].
En 1807, le régiment participe aux batailles d'Eylau et d'Ostrolenka[8]. Les trois premiers bataillons du régiment sont envoyés ensuite en direction de l'Espagne, le 4e bataillon restant en Allemagne.
En 1808, le régiment, rattaché au 5e corps de l'armée d'Espagne du maréchal Mortier, 2e division du général Gazan et 1re brigade du général Guérin[9] participe à la campagne d'Espagne
Le un parti de guérilleros attaqua, aux environs de Caparroso, une colonne, de 400 hommes, du 100e RI qui menait un convoi d'uniformes. À la vue des guérilleros, les Français s'enfuirent, se réfugiant dans la place fortifiée de Caparroso, laissant plusieurs morts sur le terrain et le convoi aux mains des guérilleros. En février il est au siège de Saragosse ou, avec le 5e corps, il a la mission de bloquer et prendre le faubourg situé sur la rive gauche de l'Èbre pour couper les communications avec la Catalogne.
Le , Mortier ordonne au 100e avec quatre canons, de la chasser les insurgés des alentours de Salamanque. La plus grande partie du régiment restera en garnison dans cette ville, jusqu'en juillet, où il se rend à Madrid.
Le le régiment est au combat d'Arzobispo puis il se concentre à Tolède. Le , les 1er et 2e bataillons sont en garnison à Mocejón et le 3e bataillon à Illescas.
Le , les trois bataillons participent à la bataille d'Ocana.
Pendant ce temps le 4e bataillon, resté en Allemagne, rattaché au IIe corps du général Oudinot, 2e division du général Frère, brigade Ficatier participe aux batailles d'Ebersberg () d'Essling () et de Wagram (5 et 6 juillet).
En mars 1810, le régiment envoyé en colonne mobile se trouve à Séville, et, le il se trouve à un combat près de Berlanga.
En 1811, il se trouve à la bataille de Gebora puis il prend garnison à Badajoz à partir du . Le il quitte Badajoz en direction Campo Maior avec une colonne, composée par une brigade de cavalerie, d'une partie du train de siège ayant servi au siège de Badajoz, 3 bataillons du 28e de ligne, des 3 bataillons du 100e de ligne (1 200 hommes) et de 3 bataillons du 103e de ligne commandée par le général Gazan. Le le 100e RIL se trouve au combat de Campo Maior puis il prend garnison de la place, sous les ordres de Latour-Maubourg, avec 150 cavaliers du 26e dragons, 300 du 2e hussards, 350 du 10e hussards, 80 chasseurs Espagnols et 300 artilleurs et troupes du Génie.
Le il tombe dans une embuscade en escortant un convoi, et se trouve, le , à la défense de Badajoz et participe le à la bataille d'Albuera.
Il ensuite placé dans la 2e brigade de la 2e division[10] du général Gazan au 5e corps du maréchal Soult.
-
Drapeau modèle de 1812 (avers) -
Drapeau modèle de 1812 (revers)
En 1812, le dépôt du régiment, qui se trouve à Metz dans le département de l'Ourthe, est renforcé par 200 conscrits des classes 1803 et 1804.
Les bataillons engagés en Espagne prennent part, le 17 novembre, au combat de San Muñoz[11]
En 1813, le régiment est rattaché à l'armée du Midi sous les ordres du général Gazan, 6e division du général Darricau[12], brigade Baille de Saint Pol et se trouve, le , au combat près de Miranda et le à la bataille de Vittoria.
Le , les 23 officiers et 1 211 hommes du régiment passent à l'armée des Pyrénées commandée par le général Drouet d'Erlon, 6e division du général Darricau, brigade Mocquery et prennent part, le , au combat du col de Maya. En garnison à Bayonne le 1er septembre le régiment est engagé, le , dans la bataille de Saint-Pierre-d'Irube[13].
Le 4e bataillon engagé dans la campagne de Saxe et affecté au 6e corps de la Grande Armée sous les ordres du maréchal Marmont, 43e division du général Claparède, 1re brigade du général Godart[14] participe le , dans le combat de Pirna puis dans la bataille de Dresde puis le au combat de Krems dans le cadre de la bataille de Dürenstein.
Le , le régiment réduit à 1 bataillon de 666 hommes, participe à la bataille d'Aire-sur-l'Adour - Orthez puis le à la bataille de Toulouse.
Le 4e bataillon se trouve quant à lui, le , à la défense de Luxembourg.
Après l'abdication et l'exil de Napoléon Ier à l'île d'Elbe, Louis XVIII réorganise l'infanterie et le 100e régiment prend le no 81, jusqu'au retour de Napoléon qui prend un décret qui rend aux anciens régiments d'infanterie de ligne les numéros qu'ils avaient perdus, et incorpore le 5e bataillon du 17e régiment d'infanterie légère.
Pour la campagne de 1815, rattaché au 2e corps du général Reille, 9e division du général Foy, 2e brigade du général Jamin le 100e de ligne [15] participe le 16 juin à la bataille de Quatre-Bras puis le à la bataille de Waterloo.
Après ces deux batailles, il reste 10 officiers et 152 hommes.
Après la seconde abdication de l'Empereur, Louis XVIII réorganise de l'armée de manière à rompre avec l'héritage politico-militaire du Premier Empire.
A cet effet une ordonnance du licencie l'ensemble des unités militaires françaises.
Le no 100 n'est pas recréé et devient vacant jusqu'en 1854.
100e régiment d'infanterie de ligne
[modifier | modifier le code]Second Empire
[modifier | modifier le code]Le décret du 24 octobre 1854 réorganise les régiments d'infanterie légère les corps de l'armée française. À cet effet le 25e régiment d'infanterie légère prend le numéro 100 et devient le 100e régiment d'infanterie de ligne.
En 1855, après sa création, le 100e régiment d'infanterie de ligne est envoyé en Crimée et participe à la prise du Mamelon vert, à la bataille de Tratkir et au Siège de Sébastopol.
Le régiment rentre en France en 1856.
En 1859, le régiment est engagé dans la campagne d'Italie et participe aux batailles de Magenta et de Solférino.
En 1864, un bataillon est en garnison à Reims.
Durant la guerre franco-allemande de 1870, le régiment se trouve enfermé dans Metz, et participe aux batailles de Rezonville, de Saint-Privat et de Bellevue. Comme le reste de l'armée impériale française, le régiment sera fait prisonnier de guerre
1871-1914
[modifier | modifier le code]Le , le 4e bataillon, formé pour la plupart de nouveaux arrivants, quitte le dépôt pour créer le 14e régiment de marche qui formera la 1re brigade de la 3e division du 13e corps d'armée[16]
En 1881, le 3e bataillon fait partie du corps expéditionnaire pour la campagne de Tunisie.
Ce bataillon reste en Algérie jusqu'en 1888[17].
En 1907, le régiment est en garnison à Narbonne. Durant la révolte des vignerons du Languedoc en 1907, il est consigné cinq dimanches de suite et son colonel, Louis Nicolas Marmet est mis d'office à la retraite[3],[4]. Cependant, des groupes d’appelés acclament les manifestants et entonnent l'Internationale. Les 3 bataillons du régiment sont ensuite envoyé en manœuvres au camp du Larzac, puis envoyés en garnison à Tulle où ils restent jusqu'au début de la Première Guerre mondiale[18],[19],[20].
100e régiment d'infanterie
[modifier | modifier le code]Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Affectation : casernement Tulle, 48e DI, 24e DI, 12e corps d'armée.
1914
[modifier | modifier le code]1915
[modifier | modifier le code]1916
[modifier | modifier le code]Le régiment est actif dans le secteur de Fleury en juillet 1916, date à laquelle le site https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr répertorie des morts à Fleury-devant-Douaumont.
1917
[modifier | modifier le code]1918
[modifier | modifier le code]Entre les deux guerres
[modifier | modifier le code]Le le régiment réintègre sa garnison de Tulle.
Le régiment est dissous en [19]
Formé le par le CMI 12 (Centre Mobilisateur d'Infanterie no 12) et le Bataillon Madeline du 43e Régiment d'infanterie sous le commandement du Colonel Fortet, il appartient à la 51e division d'infanterie. Il est composé de trois bataillons puis de la 14e CDAC (14e Compagnie divisionnaire antichar).
Engagé dans la défense de l'agglomération lilloise en , le régiment est transféré le 1er décembre en Lorraine où il occupe des positions défensives dans le Saillant de Longwy ; il y livre de très durs combats pendant les cinq premiers jours de l'offensive allemande. Le , il se replie sur ordre en direction de Toul dont il assure la défense à partir du . Compris dans la reddition du groupement Dubuisson, le 100e RI est fait prisonnier tout entier le au Sud de Toul.
1945 à nos jours
[modifier | modifier le code]Régiment de réserve, dérivé du 126e régiment d'infanterie de Brive, le régiment est créé puis dissous plusieurs fois. Sa dernière recréation date de 1986 et il est de nouveau dissous en 1998.
Drapeau
[modifier | modifier le code]Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[21] :
- Iéna 1806
- Friedland 1807
- Sébastopol 1855
- Solférino 1859
- Vitry 1914
- Verdun 1916
- Reims 1918
- L’Aisne 1918
Décorations
[modifier | modifier le code]Sa cravate est décorée de la croix de guerre 1914-1918 avec trois citations à l'ordre de l'armée.
Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918.
Survivance, cette cravate portait aussi la médaille en or de la ville de Milan 1859, remise en 1909, disparue depuis, dont le port n'est actuellement plus autorisé.
Insigne
[modifier | modifier le code]Devise
[modifier | modifier le code]Pro Rege et Patria!
Nous sommes tous grenadiers!Personnages célèbres ayant servi au 100e RI
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- François Sigismond Philippe, baron de Rheinach-Steinbrunn : 1737-1815
- Nicolas Michel Marie Joseph Duprat de Larroquette est né le 13 juin 1797 à Marbella, il deviendra général et décèdera à Goutz commune de Miélan à l'age de 69 ans en 1867
- Bulletin des lois de la République française, Volume 76, page 1094 Louis Nicolas Marmet est né le à Toulon]
- Le Petit Parisien du 17 juin 1907 page 3/6 - Les Narbonnais acclament le colonel révoqué il est mis d'office à la retraite après la mutinerie du régiment le
- avec le 17e régiment d'infanterie
- La 2e division était formée du 4e régiment d'infanterie légère, des 3 bataillons du 100e de ligne et du 103e de ligne
- Historique du 100e régiment d'infanterie de ligne
- NB : Le drapeau indique qu'il s'est illustré lors de la bataille de Friedland. Il ne s'agit pas du 100e régiment d'infanterie de 1807 qui participe à cette bataille, mais du 25e régiment d'infanterie légère
- La 1re brigade était composée des 3 premiers bataillons du 100e régiment d'infanterie de ligne et des 2e et 3e bataillon du 21e régiment d'infanterie légère
- La 2e division était formée de la 1re brigade (3 bataillons du 28e léger et 3 bataillons du 103e de ligne) et de la 2e brigade (2 bataillons du 21e léger et 2 bataillons du 100 de ligne)
- Tony Broughton : French Infantry Regiments and the Colonels who Led Them: 1791 to 1815 - Part X: 91e - 100e Regiments
- La 6e division était formée de la 1re brigade (21e léger et 28e léger) et de la 2e brigade (100e de ligne et 103e de ligne)
- La bataille de Saint-Pierre-d'Irube 13 décembre 1813
- La 1re brigade du général Godart était composée des 27e léger et 100e de ligne
- Au début de la campagne de 1815, le 100e régiment d'infanterie était composé d'un état major de 7 officiers et 18 hommes et . Le 1er bataillon comptait 17 officiers et 406 hommes, le 2e bataillon 18 officiers et 406 hommes, le 3e bataillon 9 officiers et 237 hommes soit 44 officiers et 1 049 hommes
- Opération du 13e corps et de la 3e armée durant le Siège de Paris (1870) par le général Vinoy, pages 7 et 15
- Historique sous le IInd Empire et la République : Les régiments d'infanterie (num 91 à 105)
- G. Guiraudet, La Révolte des vignerons de 1907, bulletin no 2 de la SSH, 1992, en ligne sommieresetsonhistoire.org, consulté le 3 août 2008
- Tulle- Conférence historique du 100e R.I.
- Béziers. Les soldats du 17e, crosses en l’air sur humanite.fr
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
Sources et bibliographie
[modifier | modifier le code]- Commandant Charles Clerc : Campagne du Maréchal Soult dans les Pyrénées Occidentales en 1813-1814
- Recueil d'Historiques de l'Infanterie Française (Général Andolenko - Eurimprim 1969)
- Historique du régiment de Rheinach par le Général Louis Auguste Victor Vincent Susane
- Emmanuel May, Histoire militaire de la Suisse et celle des Suisses dans les différents services de l'Europe, t. 6, Lausanne, J. P. Heubach et compagnie, , 492 p. (lire en ligne), Section XIII, chap. 7 (« Régiment épiscopal bâlois de Rheinach »), p. 481
- Historiques des corps de troupe de l'armée française (1569-1900)
- Émile Mugnot de Lyden : Nos 144 Régiments de ligne