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In the Mood for Love

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In the Mood for Love

Titre québécois Les Silences du désir
Titre original 花樣年華
Fa yeung nin wa
Réalisation Wong Kar-wai
Scénario Wong Kar-wai
Musique Shigeru Umebayashi
Michael Galasso
Acteurs principaux
Sociétés de production Block 2 Pictures
Jet Tone Production
Paradis Films
Pays de production Drapeau de Hong Kong Hong Kong
Drapeau de la République populaire de Chine Chine
Drapeau de la France France
Genre Drame romantique
Durée 98 minutes
Sortie 2000

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

In the Mood for Love (花樣年華, Huāyàng niánhuá), ou Les Silences du désir au Québec, est un film hongkongais réalisé par Wong Kar-wai, sorti en 2000. En mandarin, le titre est en fait celui d'une chanson sentimentale intitulée Nos années (pareilles à des) fleurs qui sera diffusée à la radio et constituera un tournant dans le film.

Intertitre d'ouverture

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L'intertitre suivant ouvre le film :

那是一種難堪的相對。她一直羞低著頭,給他一個接近的機會。他沒有勇氣接近。她轉身,走了。 (Tel qu'apparaissant à l'écran)
那是一种难堪的相对。她一直羞低着头,给他一个接近的机会。他没有勇气接近。她转身,走了。 (En chinois simplifié)

Il peut se traduire par : « Moment embarrassant. Elle a gardé (timidement) la tête baissée pour lui laisser une chance de s'approcher. Mais il ne le peut, par manque de courage. Elle se détourne et s'en va. »

Synopsis détaillé

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Hong Kong, colonie britannique, 1962. M. Chow, journaliste, et Mme Chan, secrétaire dans une société de livraisons, louent des appartements voisins. Leurs conjoints respectifs travaillent beaucoup et les laissent souvent seuls. De plus, la présence chaleureuse mais étouffante de la propriétaire de Mme Chan, Mme Suen, et de leurs voisins bruyants et amateurs de mah-jong, les force à souvent rester seuls chez eux. M. Chow et Mme Chan, au début simplement courtois l'un envers l'autre, commencent à tisser des liens plus forts quand ils se rendent compte à travers deux indices discrets mais sans appel que leurs deux conjoints ont entre eux une liaison amoureuse.

M. Chow, qui cherche un dérivatif à sa peine, reprend un ancien projet de rédaction de roman de chevalerie et invite Mme Chan à participer à son écriture. Le projet avance au point que le roman est publié dans la presse avec succès, mais en dépit de leurs précautions, le temps qu'ils passent ensemble attise la curiosité de leurs voisins : M. Chow loue alors une chambre d'hôtel, afin qu'ils puissent travailler tranquillement. L'énigme que représente à leurs yeux la liaison de leurs conjoint les rapproche au point qu'ils tombent à leur tour amoureux, tout en s'efforçant de résister à la tentation de "se comporter comme eux". Quand M. Chow choisit de saisir une opportunité de s'installer à Singapour , "pour changer d'air et fuir les commérages - même s'ils sont dépourvus de fondements -", il avoue à Mme Chan son amour et l'impossibilité de la côtoyer quand son mari sera de retour. A sa demande, ils organisent une émouvante répétition pour se préparer à leurs adieux. N'y tenant plus, elle s'effondre en pleurs et décide de passer une nuit avec lui. Mais peu de temps après (le lendemain ?) la radio diffuse, parmi les messages d'auditeurs, un voeu d'anniversaire de son époux accompagné d'une chanson sentimentale intitulée Les années fleurs. Quand au téléphone M. Chow lui demandera "S'il y avait un second billet pour Singapour, partiriez-vous avec moi ?", il apparaît qu'elle refuse car désormais, on ne les verra plus jamais ensemble. Mais ils vont passer un long moment à se rechercher mutuellement sans parvenir à oser se rejoindre.

Un an plus tard, M. Chow travaille pour une rédaction singapourienne. Quelqu'un appelle à son hôtel en son absence mais ne laisse aucun message et il constate que sa chambre d'hôtel a été visitée en dépit des dénégations du concierge. Dans son cendrier, il trouve une cigarette marquée de rouge à lèvres : il réalise que Mme Chan lui a rendu visite. Et nous voyons celle-ci errer dans sa chambre en son absence, y fumer une cigarette, chausser ses mules. Un peu plus tard encore, elle l'appelle à son journal, mais ne peut se résoudre à parler lorsqu'il décroche. Lors d'un dîner avec son meilleur ami (aussi terre-à-terre qu'il est romantique), M. Chow raconte qu'autrefois, selon la légende, lorsque quelqu'un avait un secret à préserver, il gravissait une montagne, faisait un trou dans un arbre, y murmurait son secret et le recouvrait de terre pour le sceller à jamais.

Trois ans plus tard, Mme Chan rend visite à Mme Suen, qui s'apprête à rejoindre sa fille aux États-Unis car les temps changent, il y a des troubles et toutes leurs connaissances sont parties. Mme Suen va peut-être s'installer définitivement aux USA mais répugne à vendre son appartement et préfèrerait le mettre en location. Mme Chan envisage la possibilité de le louer. Toutes deux - surtout Mme Chan - regrettent les merveilleux moments d'avant. Quelque temps plus tard, c'est M. Chow qui rend visite à ses anciens propriétaires, mais ils ont vendu et ont émigré aux Philippines. Demandant au nouveau propriétaire des nouvelles de Mme Suen, il apprend qu'elle est partie et qu'une jeune femme et son fils se sont installés à sa place. M. Chow, quittant le lieu, hésite à frapper à la porte, mais choisit de s'en aller sans savoir (sans être sûr ?) que c'est Mme Chan avec son très jeune enfant (vers les quatre ans) qui y habitent.

On retrouve M. Chow à Siem Reap, au Cambodge. lors de la visite du Général De Gaulle. Il se rend au temple d'Angkor Vat. Au milieu des ruines colossales, il murmure longuement dans une petite cavité d'une paroi moussue et scelle son secret d'un bouchon d'herbes avant de partir.

Intertitre de fermeture

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L'intertitre suivant conclut le film :

那些消逝了的歲月,彷彿隔著一塊積著灰塵的玻璃,看得到,抓不著。他一直在懷念過去的一切。如果他能衝破那塊積著灰塵的玻璃,他會走回早已消逝的歲月。 (Tel qu'apparaissant à l'écran)
那些消逝了的岁月,仿佛隔着一块积着灰尘的玻璃,看得到,抓不着。他一直在怀念过去的一切。如果他能冲破那块积着灰尘的玻璃,他会走回早已消逝的岁月。 (En chinois simplifié)

Il peut se traduire par : « Il se souvient de ces années révolues. Il ne cesse d'y penser. Comme s'il regardait à travers une vitre poussiéreuse, il peut voir le passé, mais ne peut le toucher. S'il parvenait à la briser, il courrait retrouver ces jours anciens.»

Fiche technique

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Distribution

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À l'origine, le film devait raconter trois histoires centrées sur la nourriture et son impact sur les relations amoureuses. La première, qui prendra des proportions telles qu'elle éclipsera les deux autres et deviendra In the Mood for Love, était consacrée à la révolution sociale introduite par l'autocuiseur (l'appareil revient d'ailleurs plusieurs fois dans le film), qui a libéré la femme asiatique ; la seconde concernait l'apparition des soupes de nouilles précuites, associées à une restriction de cette même liberté (on en trouve une trace a contrario dans In the Mood for Love : Mme Chan peut encore sortir de son appartement pour aller chercher à manger dans un restaurant de nouilles… où elle croise M. Chow) ; la troisième étudiait les conséquences du succès du fast-food, associé au développement du « fast-love »…[réf. nécessaire] Le réalisateur avait deux projets de scénarios, l'un où les deux personnages devenaient effectivement amants à la fin du film et l'autre, qui est la version visible, où rien n'est dit explicitement. Comme toutes les scènes de fin ont été tournées avant les scènes de début, les acteurs ne savaient pas en tournant celles-ci la conclusion qui serait retenue au montage. Ce point augmente donc l'ambiguïté de leurs attitudes et les rapproche du monde réel où personne ne connaît son destin avec certitude.

Bien que la caméra et le décor confinent M. Chow et Mme Chan dans l'espace inévitablement étroit des appartements et des bureaux de Hong Kong, la date de 1962 correspond aux émeutes fomentées dans la colonie par la Chine contre les autorités britanniques de tutelle. C'est un moment de crise pour le territoire, soumis à deux autorités extérieures et qui mettent en question son identité et son devenir.

Le maquillage et la coiffure de Maggie Cheung prenaient une moyenne de cinq heures de préparation par jour.

La dernière partie du film se passe à Angkor. Elle commence par un bref document en français montrant l'arrivée du général de Gaulle à Phnom Penh en et sa réception par le Prince Norodom Sihanouk juste avant le discours de Phnom Penh.

Le titre du film en cantonais (Fa yeung nin wa) ne signifie pas In the Mood for Love (« D'humeur amoureuse »), mais bien « Le temps des fleurs », qui est le titre d'une chanson de Zhou Xuan (Chow Hsuan), célèbre chanteuse de Shanghai des années trente. Dans le film, la chanson est commandée à la radio par M. Chan pour l'anniversaire de son épouse. Initialement, le film devait s'intituler Beijing Summer, mais ce titre a été abandonné en cours de tournage[1]. 2046, le numéro de la chambre dans laquelle s'isole M. Chow, est également le titre du film que Wong Kar-Wai a sorti en 2004.

Ali Saidi - Labkhand ziba

Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.  Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section proviennent du générique de fin de l'œuvre audiovisuelle présentée ici.

La chanson I'm in the Mood for Love que l'on entend dans les bandes annonces n'est pas utilisée dans le film. Il s'agit de la version interprétée par Bryan Ferry sur son album As Time Goes By en 1999.

Distinctions

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En , la BBC publie une liste des « 100 meilleurs films du siècle » (depuis 2000), réalisée suivant les réponses de 177 critiques de cinéma du monde entier. In the Mood for Love obtient la deuxième place derrière Mulholland Drive de David Lynch (2001) et devant There Will Be Blood de Paul Thomas Anderson (2007)[2].

Notes et références

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  1. Studio magazine, no 153, , p. 133.
  2. « Quels sont les meilleurs films du XXIe siècle ? », sur Lemonde.fr, .

Bibliographie

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Liens externes

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