Aller au contenu

David Lynch

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
David Lynch
Description de cette image, également commentée ci-après
David Lynch au festival de Cannes 2017.
Nom de naissance David Keith Lynch
Naissance (78 ans)
Missoula, Montana (États-Unis)
Nationalité américaine
Profession réalisateur, scénariste, photographe, peintre, musicien
Films notables Eraserhead
Elephant Man
Blue Velvet
Sailor et Lula
Lost Highway
Mulholland Drive
Séries notables Twin Peaks
Site internet davidlynch.com
Signature de la personnalité

David Lynch [ˈdeɪvɪd lɪnt͡ʃ ][1] est un cinéaste, scénariste, photographe, musicien et peintre américain, né le à Missoula (Montana).

Il est l'auteur de dix longs métrages sortis entre 1977 et 2006, ainsi que d'une série télévisée notable, Twin Peaks, initialement sortie en 1990-1991 et prolongée en 2017. Nommé aux Oscars du cinéma comme meilleur réalisateur pour Elephant Man (1980), Blue Velvet (1986) et Mulholland Drive (2001), il a reçu la Palme d'or au Festival de Cannes en 1990 pour Sailor et Lula et un Lion d'or d'honneur à la Mostra de Venise en 2006.

Son style novateur et surréaliste, parfois qualifié de « lynchien », est devenu reconnaissable pour de nombreux spectateurs et critiques. Il se caractérise par son imagerie onirique et sa conception sonore méticuleuse. L'imagerie parfois violente de ses films lui confère la réputation de « déranger, d'offenser ou de mystifier » son public[2]. David Lynch porte un regard sombre et halluciné sur la réalité humaine inquiétante qui se dissimule derrière le vernis social, au sein des petites bourgades américaines (dans Blue Velvet ou Twin Peaks) ou de Los Angeles (dans Lost Highway ou Mulholland Drive).

Il donne par la suite de nouvelles orientations à sa carrière artistique, se faisant connaître comme peintre, photographe, musicien[3], designer ou vidéaste web.

Depuis la création de sa fondation David-Lynch en 2005, il s'engage dans la promotion de la méditation transcendantale pour aider les populations dites « à risque »[4].

La critique de cinéma Pauline Kael le qualifie de « premier surréaliste populaire »[3] ; en 2007, un panel de critiques réunis par The Guardian le place en tête d'une liste de 40 réalisateurs[5], tandis que le site AllMovie le définit comme « l'homme-orchestre du cinéma américain moderne »[6].

Origine et jeunesse

[modifier | modifier le code]
David Lynch en 1964, l’année de ses 18 ans.

David Keith Lynch naît à Missoula, dans l'État du Montana, le [7]. Son père, Donald Walton Lynch (1915-2007), est chercheur pour le département de l'Agriculture des États-Unis (USDA), et sa mère, Edwina « Sunny » Lynch née Sundholm (1919-2004), est professeure d'anglais. Deux des arrière-grands-parents maternels de Lynch étaient des immigrants finno-suédois arrivés aux États-Unis au XIXe siècle[8]. Les Lynch déménagent souvent au gré des mutations du père. Ainsi, la famille s'installe à Sandpoint, dans l'Idaho, quand David est âgé de deux mois. Deux ans plus tard, après la naissance de son frère John, la famille repart pour Spokane, Washington, où naît une petite sœur, Martha. La fratrie reçoit une éducation presbytérienne[9],[10]. La famille poursuit ensuite ses déplacements à Durham en Caroline du Nord, à Boise en Idaho et à Alexandria en Virginie[7]. Le jeune David s'adapte relativement facilement à cette vie itinérante, et n'a généralement aucun problème à se faire des amis dans chaque nouvelle école[11]. Il déclare au sujet de son enfance :

« Enfant, je trouvais le monde tout à fait fantastique. Bien sûr, j'avais les craintes habituelles, comme aller à l'école... pour moi, à l'époque, l'école était un crime contre les jeunes. Elle détruisait les graines de la liberté. Les professeurs n'encourageaient ni la connaissance ni une attitude positive »[12]

Lynch rejoint les Boy Scouts, où il atteint le grade d'Eagle Scout. C'est à ce titre qu'il est présent avec d'autres Boy Scouts à l'extérieur de la Maison-Blanche lors de l'investiture du président John F. Kennedy, le jour du quinzième anniversaire de Lynch[13]. Lynch s'intéresse à la peinture et au dessin dès son plus jeune âge, et commence à penser en faire son métier lorsqu'il vit en Virginie, où le père de l'un de ses amis est peintre professionnel[14].

Au lycée Francis C. Hammond d'Alexandria, Lynch n'a pas de très bons résultats, montrant peu d'intérêt pour le travail scolaire, mais il est apprécié des autres lycéens. À l'université, il commence des études de peinture à la Corcoran School of the Arts and Design (en) de Washington, DC, avant de partir en 1964 pour la School of the Museum of Fine Arts at Tufts (en) à Boston, où il partage sa chambre avec le musicien Peter Wolf[15],[16]. Il quitte l'école au bout d'un an seulement : « Je n'ai pas DU TOUT été inspiré par cet endroit. ». Avec son ami Jack Fisk, il décide d'effectuer un voyage en Europe pour les trois années qui suivent, en vue de se perfectionner : ils souhaitent notamment se former auprès du peintre expressionniste autrichien Oskar Kokoschka, mais en arrivant à Salzbourg, ils constatent que celui-ci n'est pas disponible ; déçus, ils retournent aux États-Unis, leur séjour en Europe n'ayant duré que deux semaines[17].

Débuts à Philadelphie et courts métrages

[modifier | modifier le code]

De retour aux États-Unis, il s'installe à Philadelphie et s'inscrit en 1965 à l'Académie des Beaux-Arts de Pennsylvanie[18]. Il préfère cette université à sa précédente école de Boston : « À Philadelphie, il y avait de grands peintres, et tout le monde s'influençait mutuellement, c'était une belle époque[19]. »

Il a entamé une relation avec une camarade d'études, Peggy Reavey, qu'il épouse en 1967[20]. L'année suivante, Peggy donne naissance à une fille, Jennifer. La famille déménage pour Fairmount, dans la banlieue de Philadelphie. Pour subvenir aux besoins de la famille, Lynch travaille dans l'impression de gravures[21]. À l'Académie de Pennsylvanie, il conçoit l'idée de donner du mouvement à ses peintures[20] et réalise son premier court-métrage, Six Figures Getting Sick (1967)[22]. Il passe le film en boucle à l'exposition annuelle de fin d'année de l'Académie, où il partage le premier prix[23].

À la suite d'une commande d'un camarade de classe, il expérimente un mélange d'animation et de direct avec le court métrage de quatre minutes The Alphabet (1968). Ayant appris que l'American Film Institute accorde des subventions aux cinéastes qui pouvaient étayer leur candidature avec une œuvre antérieure et un scénario pour un nouveau projet, Lynch envoie une copie de The Alphabet avec un scénario écrit pour un nouveau court métrage qui serait presque entièrement filmé en direct, The Grandmother, pour lequel l'institut décide de lui accorder un financement. Les figurants sont des proches de Lynch, à son travail et à l'université, et les décors sa propre maison[24]. The Grandmother dépeint un enfant délaissé qui « fait pousser » une grand-mère à partir d'une graine pour prendre soin de lui. Selon les critiques de cinéma Michelle Le Blanc et Colin Odell :

« ce film est une véritable bizarrerie mais contient la plupart des thèmes et idées qui surgiront dans son œuvre ultérieure, et montre une remarquable maîtrise du média[25]. »

Révélation et consécration (années 1980)

[modifier | modifier le code]
David Lynch à la 42e cérémonie des Emmy Awards en 1990, où il est nommé pour Twin Peaks.

Étudiant en arts plastiques, David Lynch, initialement peintre, s'essaie très tôt au cinéma et se livre à diverses expérimentations qui aboutissent à Eraserhead en 1977, film-cauchemar, tourné en noir et blanc et totalement autoproduit. Après avoir vu le film, Mel Brooks décide de confier à Lynch la réalisation d'Elephant Man (1980), inspiré de la vie de Joseph Merrick[26]. Le film, tourné également en noir et blanc, mêle réalisme et symbolisme et rend hommage au cinéma expressionniste. Il remporte le Grand Prix du Festival d'Avoriaz et le César du meilleur film étranger. Par ailleurs, il apporte la notoriété à son metteur en scène.

Impressionnée par ce premier succès, Raffaella De Laurentiis convainc son père Dino d'engager Lynch comme réalisateur de la superproduction Dune (1984), adaptée de l'œuvre de Frank Herbert[27]. Pour ce film de science-fiction, très coûteux et complexe, l'accueil critique et public est mitigé et le réalisateur renie ce film dont il n'a pas réussi à avoir le final cut.

Lynch renoue avec le succès en 1986 grâce à Blue Velvet, Grand Prix du Festival d'Avoriaz, thriller à l'ambiance érotique et malsaine avec notamment Kyle MacLachlan, Dennis Hopper et Dean Stockwell. Il s'agit d'un projet écrit avant Dune, que Dino De Laurentiis s'était engagé contractuellement à financer et qui dispose d'un budget assez modeste de 5 millions de dollars. Durant le tournage, Lynch noue une relation amoureuse qui dure quatre ans avec Isabella Rossellini, l'actrice principale.

Son film suivant, Sailor et Lula (Wild at Heart, 1990), qui raconte l'histoire de deux amants en fuite interprétés par Nicolas Cage et Laura Dern, mêle conte, ultra-violence, road movie, polar, film d'aventures et comédie musicale et vaut au cinéaste la Palme d'or du 43e Festival de Cannes.

Série télévisée et collaborations européennes (années 1990-2000)

[modifier | modifier le code]

En 1989, David Lynch crée, avec le scénariste Mark Frost, la série Twin Peaks[28]. Diffusée de 1990 à 1991 sur ABC, la série deviendra rapidement culte en mêlant le fantastique, le drame et le thriller sur fond d'un crime dans une ville mystérieuse. Même si elle est sélectionnée plusieurs fois aux Emmy Awards, la série sera déprogrammée au bout de deux saisons pour des audiences en baisse, laissant la série sur un cliffhanger.

Durant les années 1990, Lynch se sent isolé en tant que créateur dans le système hollywoodien : il n'oublie pas combien la production de Dune a été difficile et il souffre de devoir toujours négocier très longuement son autonomie financière et artistique. Grâce à Pierre Edelman, il signe un contrat en France pour réaliser trois films, à partir de Twin Peaks: Fire Walk with Me. Il est mis en relation avec le producteur Alain Sarde et par la suite avec StudioCanal[29]. Dès lors, ses films sont majoritairement financés par des maisons de production françaises et par sa propre société, Asymmetrical Productions[29],[30].

Le cinéaste au Festival de Cannes 2001, pour Mulholland Drive.

Une histoire vraie (The Straight Story, 1999), qui narre la traversée du territoire américain en tondeuse à gazon par un vieil homme, marque une rupture avec ses œuvres précédentes. Voulu épuré et sobre, le film, dont le scénario est coécrit par son épouse Mary Sweeney, est plus apaisé et presque optimiste.

En 2000, David Lynch crée un studio, avec en projet, une école de cinéma, à Łódź et y réalise des photographies d'usines et de femmes qui sont exposées à Paris en 2004[31].

En 2001 sort Mulholland Drive. Avec ce film qui revient à son esthétique et ses expérimentations habituelles, Lynch reçoit les louanges de la critique, le prix de la mise en scène à Cannes et le César du meilleur film étranger. Lors de la production, il aurait poussé assez loin le « culte du secret » : il aurait refusé de donner des informations à ses producteurs sur le film et la rumeur affirme qu'il leur aurait fait parvenir un scénario sous scellés, voué à être détruit après le tournage. Il aurait considéré à l'époque son producteur français Studiocanal, également chargé de la vente internationale de ses œuvres, comme « un sponsor qui lui passerait tout[29]. » Le film est un succès, atteignant les 20 millions de dollars de recettes[29].

En 2002, David Lynch préside le jury du 55e festival de Cannes qui attribue la Palme d'or au Pianiste de Roman Polanski[32],[33].

Inland Empire, sorti en France le , tourné entre Łódź en Pologne et les États-Unis, est une coproduction franco-polonaise et américaine. Lynch a poussé sa volonté d'indépendance au point de ne communiquer à ses producteurs ni le scénario, ni le budget réel, ni le plan de tournage[29]. Le réalisateur s'isole totalement avec ses acteurs et son épouse et monteuse, Mary Sweeney[29]. Lorsque StudioCanal découvre le film, la déception est grande. Inland Empire est considéré comme trop bizarre, incompréhensible et « invendable[29]. » Le film, qui reçoit un accueil critique contrasté, ne rapporte que 4 millions de dollars (cinq fois moins que Mulholland Drive, son film précédent). Très affecté par cet échec public, le réalisateur décide de s'écarter du cinéma[29].

Depuis le , il publie sur son site internet une série d’interviews d’Américains moyens, croisés lors d’un voyage dans tous les États-Unis[34]. Il produit ces courts métrages de trois à cinq minutes réalisés par son fils Austin Lynch[35].

Retour à l'écran

[modifier | modifier le code]

En 2011, il cherche à réaliser Ronnie Rocket, d'après un ancien scénario écrit après Eraserhead racontant l'enquête, dans les années 1950, sur l'enlèvement d'un nain rockeur dans une ville industrielle. Le projet, qui devait être produit par Pierre Edelman et Alain Sarde, n'a pas trouvé les financements nécessaires à sa réalisation. Son devis se serait élevé à plus de 25 millions d'euros et le cinéaste aurait refusé de faire la moindre concession sur ses choix artistiques[29].

Mais c'est la télévision qui lui permet de revenir à la réalisation. Il travaille dès 2015 à la suite, tant réclamée par les fans de la série culte Twin Peaks. Produite en 2016, elle est diffusée début 2017[36] sur Showtime. Les 18 épisodes de la saison 3 seront tous réalisés par Lynch[37] et écrits en collaboration avec Mark Frost[38].

En , plusieurs médias font état d'une série en préparation, désignée sous le titre Wisteria, qui serait écrite et réalisée par David, en collaboration avec la productrice Sabrina S. Sutherland et diffusée sur Netflix[39],[40],[41], avec selon Production Weekly, un tournage en [42]. Cependant, rien n'est confirmé par la suite, et Sabrina S. Sutherland annonce fin 2021 que David Lynch est pris par d'autres projets[43]. Quant à un nouveau film qui devait être présenté au festival de Cannes 2022, David Lynch assure en avril dans une interview au magazine Entertainment Weekly qu'il n'a aucun film de prévu et qu'il s'agit d'une rumeur[44].

En février 2022, Variety annonce que David Lynch a été choisi pour un rôle dans le film de Steven Spielberg The Fabelmans[45], rôle qui s'avère plus tard être celui du réalisateur John Ford lors de sa rencontre avec Spielberg, mise en scène dans les derniers instants du film[46].

En août 2024, il confirme souffrir d'emphysème mais annonce sa volonté de poursuivre la mise en scène de films et séries[47].

Vie privée

[modifier | modifier le code]

David Lynch a quatre enfants de différentes unions.

Il épousa la peintre Peggy Reavey en janvier 1968, union dont naquit la réalisatrice Jennifer Lynch née en avril de la même année. Le couple divorça en 1974[48].

Il fut marié de 1977 à 1987 avec Mary Fisk et eurent un fils, Austin Jack Lynch, né en 1982[49].

Il a été le compagnon de l'actrice Isabella Rossellini de 1986 à 1990.

Il a été également le compagnon de sa monteuse et productrice Mary Sweeney, un fils naquit de cette relation, Riley Sweeney Lynch, né en 1992. Il l'épousa en mai 2006, mais divorceront en juin de la même année.

En 2009, il se marie pour la quatrième fois, avec l'actrice Emily Stofle, mère de son quatrième enfant[29], Lula, née en 2012. En 2023, Emily Stofle demande le divorce[50].

Décorations

[modifier | modifier le code]

Analyse de l'œuvre

[modifier | modifier le code]

Le travail de David Lynch, qui met monde quotidien et imaginaire sur le même plan, est rebelle à toute étiquette[53].

Il développe, dans ses séries comme dans ses films, un univers surréaliste très personnel où se mêlent cinéma expérimental, cinéma de genre, arts graphiques et recherches novatrices, tant sur le plan dramaturgique que plastique (images hypnotiques, bande sonore inquiétante, goût du mystère, de la bizarrerie et de la difformité…)[54]. On note plusieurs références à la peinture (Jérôme Bosch, Edward Hopper, Francis Bacon…)[53].

Si Elephant Man, Blue Velvet, Sailor et Lula et Une histoire vraie développent une histoire totalement ou globalement compréhensible, ses autres réalisations brisent les codes d'une narration cinématographique linéaire et conventionnelle[53],[54]. Les lois du film noir en particulier sont utilisées, détournées puis finalement détruites : c'est le cas dans Twin Peaks: Fire Walk with Me (1992), Lost Highway (1997) et Mulholland Drive (2001)[55]. Ces deux derniers films sont représentatifs de la manière dont le cinéaste abandonne son intrigue à mi-parcours et passe dans un contexte bouleversé où les acteurs semblent interpréter des rôles différents et où les décors occupent une fonction nouvelle[53],[54]. La lisibilité du récit est volontairement brouillée et une énigme irrésolue se dissémine dans un monde sophistiqué dans lequel le sens s'efface et la frontière entre réalité, cauchemar et hallucination disparaît[56].

Par ailleurs, Lynch n'hésite pas à manipuler certains clichés cinématographiques de manière subversive : dans Blue Velvet, il transforme en cauchemar l'idéalisme des années 1950 et le modèle dominant des banlieues cossues de la classe moyenne blanche[53]. La série Twin Peaks s'amuse, quant à elle, à aller du mélo à l'angoisse, en passant par la comédie[53]. Son cinéma, silencieux et anxiogène, mêle la violence, le macabre et le grotesque à une forme de normalité sociale et cherche à retranscrire la réalité profonde des fantasmes, en passant d'un monde lumineux à un univers nocturne où surgissent des pulsions refoulées[53],[57].

Selon David Lynch, son travail se rapproche à plusieurs égards de celui de cinéastes et réalisateurs européens[58] et il évoque son admiration pour des cinéastes tels que Federico Fellini[58], Werner Herzog, Alfred Hitchcock[59], Roman Polanski, Jacques Tati[58], Stanley Kubrick, Billy Wilder, Jean-Luc Godard[60] ou Ingmar Bergman[60].

Boulevard du crépuscule de Wilder (1950) est l'un de ses films préférés[61], tout comme Lolita de Kubrick (1962), Les Vacances de monsieur Hulot de Tati (1953), Fenêtre sur cour d'Hitchcock (1954) et La Ballade de Bruno de Herzog (1977)[62]. Il cite également d'autres influences comme Le Carnaval des âmes de Herk Harvey (1962) et Deep End de Jerzy Skolimowski (1970)[63].

« Je regarde le monde et je vois l'absurde tout autour de moi. Les gens font constamment des choses étranges, au point que pour la plupart on arrive à ne pas les voir. C'est pourquoi j'aime les cafés et les lieux publics — ce que je veux dire, c'est là qu'ils sont tous[64]. »

Mais l'œuvre de David Lynch puise aussi ses sources dans la peinture, dont celle d'Edward Hopper, de Francis Bacon et Henri Rousseau : Hopper pour le thème de la solitude, Bacon pour les déformations de la chair, et Rousseau pour le thème du mystère[65], ainsi que d'autres artistes comme Edward Kienholz, Lucian Freud et David Hockney[66].

Parmi les œuvres littéraires qui l'ont marqué, David Lynch mentionne La Métamorphose de Kafka, ainsi que d'autres ouvrages comptant parmi ses favoris : Crime et châtiment de Dostoïevski, The Name Above the Title : An Autobiography de Frank Capra, The Art Spirit de Robert Henri, et Anynymous Photographs de Robert Flynn Johnson (en)[67]. En ce qui concerne Kafka, David Lynch a un temps travaillé, dès les années 1980, sur une adaptation au cinéma de La Métamorphose, sans que toutefois le projet aboutisse[68] :

« Une fois achevé le scénario d'une adaptation pour un long métrage, je me suis rendu compte que la beauté de Kafka est dans ses mots. Cette histoire est si emplie de mots qu'une fois le scénario fini, je me suis rendu compte qu'elle était meilleure sur le papier qu'elle ne pourrait jamais l'être sur pellicule[69]. »

Par ailleurs, l'œuvre de David Lynch exerce à son tour une influence sur le cinéma contemporain, Serge Kaganski estimant que « les visions de Lynch ont massivement influencé le cinéma et la création ces vingt dernières années[70]. »

Autres activités

[modifier | modifier le code]

Plus largement, outre la réalisation cinématographique, David Lynch explore depuis longtemps les arts plastiques dont la peinture[71] et la lithographie, la photographie[72] et la musique[73].

Depuis l'échec commercial du film Inland Empire, David Lynch a multiplié les activités dans des champs artistiques divers, poussé d'une part par une volonté d'expérimentation, et de l'autre pour assurer ses revenus financiers à la suite du ralentissement de son activité de cinéaste et au coût de sa fondation pour la méditation transcendantale[29].

Arts graphiques

[modifier | modifier le code]
L'artiste à une exposition en Allemagne, en 2008.

David Lynch a publié de 1983 à 1992 The Angriest Dog in the World, une bande dessinée hebdomadaire au format comic strip dont seules les bulles de dialogue changent d'un épisode à l'autre, les cases restant identiques.

David Lynch n'a jamais totalement abandonné la peinture et le dessin qu'il avait étudiés plus jeune. C'est pendant le montage du film que le directeur général de la Fondation Cartier pour l'art contemporain demande à voir ses travaux. Enthousiasmé, il met en œuvre une exposition à Paris[29]. En a lieu l'exposition « The Air Is on Fire », qui regroupe photos, œuvres plastiques et sonores du réalisateur. Au vernissage de l'exposition, le , David Lynch donne devant un auditoire restreint un concert d'une trentaine de minutes avec Marek Zebrowski. Les deux hommes exécutent une improvisation aux synthétiseurs, d'après des écrits de Lynch lus entre les morceaux, et rassemblés sous le nom de Thoughts.

C'est à Paris également que David Lynch conçoit une grande partie de son œuvre graphique. Lors de son exposition à la fondation Cartier, il découvre, à proximité, l'ancien atelier Mourlot[74], rue du Montparnasse, devenu Idem Paris (qui abrite les éditions Item[75]), et où il a élu domicile pour réaliser et imprimer ses lithographies, montages photo, etc. Il écrit à ce propos :

« I see this incredible place, and I get the opportunity to work there. And this was like a dream! It just opened up this brand-new world of the lithography and the magic of lithography, the magic of the stones[74]. »

En 2012, il réalise un court métrage en vidéo noir et blanc intitulé Idem Paris, montrant le tirage de ses lithographies sur les presses de l'atelier[74].

Sa production graphique a notamment fait l'objet d'une exposition au musée du dessin et de l'estampe originale de Gravelines[76]. En 2012, David Lynch a exposé ses lithographies et ses courts métrages au FRAC Auvergne (Clermont-Ferrand). Cette exposition a donné lieu à la publication d'un livre[77] et à l'acquisition d'un dessin et de six estampes par la collection du FRAC.

En 2013, le centre de la gravure à La Louvière présente « Circle of Dreams - Estampes et courts métrages », un ensemble de lithographies et de courts métrages livrant une parcelle de l’univers du cinéaste américain, fait de rêves et d’angoisses[78].

Il semble que, par son travail graphique, David Lynch ait l'impression de pouvoir renouveler son processus créatif, comme s'il sentait qu'il était arrivé à une limite avec son œuvre cinématographique. Il peut dans son atelier créer avec une pression moindre que celle qui existe lorsqu'il fait un film[29].

Si ses expositions voyagent dans le monde et si ses œuvres se vendent, David Lynch semble néanmoins ne pas être encore totalement reconnu dans le milieu de l'art : selon Patrick Steffen, rédacteur en chef de la revue spécialisée Flash Art à Los Angeles, interrogé par Les Inrockuptibles, la curiosité pour ses travaux vient avant tout de sa notoriété en tant que cinéaste. Il est rarement cité dans les revues d'art contemporain et ses peintures n'auraient pas « la sophistication de ses films[29]. »

David Lynch a réalisé également des lithographies en hommage au cinéaste italien Federico Fellini[79].

Parmi ses passions, David Lynch compte aussi la musique, à laquelle il s'est souvent essayé, par exemple sur l'album Dark Night of the Soul, de Danger Mouse et Sparklehorse. Outre la musique de sa série Twin Peaks, écrite par Angelo Badalamenti mais à laquelle il participe, il réalise en 2001 l'album BlueBob (en), un album blues/rock industriel écrit et interprété avec John Neff. Deux des morceaux de l'album, Mountains Falling et Go Get Some, apparaissent dans son film Mullholland Drive. Tous les instruments sont joués par le duo, et Lynch est non seulement co-interprète, coproducteur et cocréateur des chansons, mais assure aussi le mixage et le design de l'album.

En 2010, il prend un tournant plus prononcé en sortant, sous son propre nom, deux titres à tonalité electro, sur un label indépendant, intitulés Good Day Today et I Know. Il lance même un grand concours ouvert aux cinéastes amateurs pour réaliser leur propre clip des titres, avec à la clé une récompense de 2 000 livres sterling pour les gagnants[80] ; le concours est remporté par Arnold de Parscau, étudiant rennais[81].

Lynch crée aussi un nouveau site pour rassembler les meilleurs artistes émergents afin de soutenir les œuvres de sa fondation[82].

Il sort en 2011 son premier album solo, Crazy Clown Time, et, en 2013, annonce la sortie de son nouvel album musical, de tonalité blues, The Big Dream[83].

Le , le titre I'm Waiting Here, interprété par David Lynch et la chanteuse Lykke Li, est diffusé sur Internet[84].

Il remixe le titre de Mylène Farmer, Je te rends ton amour, pour l'album de cette dernière Remix XL paru en 2024.

David Lynch réalise, depuis le début des années 1990, une dizaine de spots publicitaires, entre autres pour PlayStation, Calvin Klein, Nissan, Barilla[85] (Piazza Navona en 1993 avec Gérard Depardieu), ou encore Lady Dior (avec Marion Cotillard) dans les années 2010.

David Lynch a travaillé ensuite sur des projets très différents : il a réalisé une installation exposée en vitrine pour les Galeries Lafayette en 2009 intitulée Machines, Abstraction and Women, a dessiné une bouteille de champagne pour Dom Pérignon et conçu le design intérieur d'une boîte de nuit parisienne, le Silencio, 142 rue Montmartre[86]. Il semble qu'il s'implique fortement dans ce genre de projets. Son entourage déclare qu'il ne s'y engage que s'il a « un coup de cœur » et qu'il a l'assurance de jouir d'une liberté de création totale[29].

Chaîne YouTube

[modifier | modifier le code]

Le , il crée sa chaîne YouTube[87] intitulée David Lynch's Theater[88], sur laquelle il publie sa première vidéo le , celle-ci étant le début d'une série de weather reports — pour la ville de Los Angeles aux États-Unis — sans interruption. En plus des weather reports quotidiens, Lynch y publie également des courts métrages — inédits ou sortis par le passé —[89] comme Fire (Pozar) ou Rabbits[90], des présentations de son travail dans une série intitulée What Is David Working on Today?[91], des conseils de bricolage et de couture[90], des interviews où il répond aux questions de ses fans[90], ainsi que, à partir de la période de pandémie de Covid-19 en 2020, un tirage au sort de numéro entre 1 et 10, Today's Number is...[92]. Ces tirages de numéros du jour ainsi que les compte-rendus météo cessent en décembre 2022.

Engagements divers

[modifier | modifier le code]

Méditation transcendantale

[modifier | modifier le code]
David Lynch à une conférence à Washington, D.C. en 2007.

David Lynch apprend la technique de méditation transcendantale en , et la pratique régulièrement depuis[93],[94],[95]. Il évoque dans son livre, Catching the Big Fish, l'impact de cette technique sur son processus créatif.

En 2005, il crée la Fondation David-Lynch pour la paix mondiale et une éducation fondée sur la conscience, pour procurer des bourses de financement aux lycéens, étudiants et autres populations dites « à risque », intéressés par l'apprentissage de la technique de méditation transcendantale et pour financer la recherche sur la technique et ses effets sur l'apprentissage[96].

Il assiste à la crémation de Maharishi Mahesh Yogi en Inde en 2008[97]. En 2009, il se rend une nouvelle fois en Inde pour effectuer des interviews de personnes ayant côtoyé Maharishi Mahesh Yogi dans le but de réaliser un documentaire biographique[98],[99].

Le , à l'occasion du cinquantième anniversaire de la première venue en France de Maharishi Mahesh Yogi[100], le cinéaste donne une conférence de presse à Lille pour parler des bénéfices que l'on pourrait attendre de la méditation transcendantale pour lutter contre la violence à l'école, une démarche qu'il souhaiterait expérimenter en France dans une dizaine d'établissements scolaires de banlieue[101],[102],[103].

David Lynch a aussi donné une série de conférences en faveur de la méditation transcendantale dont des séquences ont été filmées et réunies par la Fondation David-Lynch dans un documentaire de 2012, Meditation, Creativity, Peace[104].

Le jeune réalisateur du documentaire de 2010 David et les yogis volants (titre original : David Wants to Fly), David Sieveking, porte un regard critique sur Lynch autant que sur les rajas, responsables nationaux du mouvement de méditation transcendantale[105].

Attentats du 11 septembre 2001

[modifier | modifier le code]

Dans un entretien diffusé le dans l'émission Wereldgasten sur la chaîne de télévision hollandaise VPRO[106], puis dans l'émission de radio d'Alex Jones[107] aux États-Unis, David Lynch affiche sa perplexité quant à l'explication gouvernementale des attentats du 11 septembre 2001 sans lui préférer pour autant d'autres théories : « Il y a beaucoup de questions, mais il n'y a pas de réponse[108]. »

Élections présidentielles

[modifier | modifier le code]

Il annonce, le , son soutien au candidat démocrate Bernie Sanders pour l'élection présidentielle américaine de 2016, via un message posté sur Twitter[109],[110].

Filmographie

[modifier | modifier le code]

Longs métrages

[modifier | modifier le code]

Courts métrages (sélection)

[modifier | modifier le code]

Compilation

[modifier | modifier le code]

Acteur ou contributions diverses

[modifier | modifier le code]

En plus de ses multiples fonctions derrière la caméra (compositeur, monteur, mixeur, décorateur, animateur, producteur, scénariste, cadreur, ingénieur du son, réalisateur), David Lynch est aussi acteur. Il se met lui-même en scène dans la série Mystères à Twin Peaks et le film homonyme, où il tient le rôle de l'agent Gordon Cole, dont la particularité est d'être malentendant.

Il collabore également avec d'autres réalisateurs, comme Tina Rathborne (en) (Zelly and Me, 1988), Michael Almereyda, en endossant le rôle d'un réceptionniste d'une morgue dans Nadja (1994), puis dans Midnight Movies: From the Margin to the Mainstream (en), un documentaire réalisé en 2006 par Stuart Samuels. Dans The Cleveland Show, série créée par Seth MacFarlane, Lynch prête sa voix au barman Gus, personnage lui ressemblant étrangement.

Collaborations récurrentes

[modifier | modifier le code]

Des acteurs et professionnels du cinéma et du monde artistique ont collaboré de façon récurrente avec David Lynch ; ainsi du compositeur Angelo Badalamenti[118], de son ex-épouse la monteuse et productrice Mary Sweeney[119], ou des acteurs Harry Dean Stanton[120], Jack Nance[121], Kyle MacLachlan[122], Naomi Watts, Isabella Rossellini, Grace Zabriskie[123] et Laura Dern[124].

Musiciens dans le cinéma de Lynch

[modifier | modifier le code]

À plusieurs reprises, Lynch a inclus dans ses films des musiciens célèbres.

Discographie

[modifier | modifier le code]

Albums en collaboration avec d'autres artistes

[modifier | modifier le code]

Bandes-son avec d'autres artistes

[modifier | modifier le code]

Autres projets musicaux

[modifier | modifier le code]

Distinctions

[modifier | modifier le code]

Cette section récapitule les principales récompenses et nominations obtenues par David Lynch. Pour une liste plus complète, consulter IMDb[126].

Récompenses

[modifier | modifier le code]

Nominations et sélections

[modifier | modifier le code]

Publications

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
  2. Lynch et Rodley 2005, p. 245.
  3. a et b (en) Tyler Malone, « David Lynch’s memoir-slash-biography is, yes, strange — and deeply American », sur Los Angeles Times, .
  4. (en) Peter Larsen, Tapping into TM : Filmmaker David Lynch wants to share with schools the benefits he says he's reaped from Transcendental Meditation, Orange County Register, , Couverture.
  5. « 40 best directors », The Guardian Online, London,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le ).
  6. Jason Ankeny, « David Lynch: Biography », sur AllMovie (consulté le ).
  7. a et b Lynch et Rodley 2005, p. 1.
  8. « David Lynch: ”Den här världen är full av hat och ångest” », sur NÖJESGUIDEN.
  9. Williams, Alex, « David Lynch's Shockingly Peaceful Inner Life », The New York Times,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le ).
  10. Sadighian, David, « David Lynch thinks we're all lightbulbs. What? », Yale Daily News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. Lynch et Rodley 2005, p. 2-3.
  12. Lynch et Rodley 2005, p. 14.
  13. Lynch et Rodley 2005, p. 5.
  14. Lynch et Rodley 2005, p. 8-9.
  15. « Notable Alumni | Corcoran School of the Arts & Design | The George Washington University », sur corcoran.gwu.edu.
  16. Peter Wolf, « Peter'sBio » [archive du ], sur peterwolf.com, Peter Wolf, (consulté le ).
  17. Lynch et Rodley 2005, p. 31-34.
  18. Antoine Duplan, « «The Short Films of David Lynch» ou l’aube blême d’un créateur », sur letemps.ch, .
  19. Lynch et Rodley 2005, p. 36–37.
  20. a et b John O'Mahony, « Wild at art », sur theguardian.com, .
  21. Lynch et Rodley 2005, p. 43.
  22. Short Films by David Lynch, 30 mars 2017, ifccenter.com.
  23. Lynch et Rodley 2005, p. 39.
  24. Lynch et Rodley 2005, p. 42–47.
  25. Le Blanc and Odell 2000, p. 18.
  26. Mathieu Macheret, « Un vaudeville, des frissons ou l’apocalypse : des films pour oublier le confinement - « Elephant Man », de David Lynch : les regards qui tuent », .
  27. (en) Kayleigh Donaldson, « Dune: Every Previous Attempt to Adapt the Novel and What Went Wrong - Dino De Laurentiis’s Dune Before Lynch », sur screenrant.com, .
  28. Ian Nathan, David Lynch. Un marginal à Hollywood, Paris, Huginn & Muninn / Dargaud, , 240 p. (ISBN 9782364809543), pages 110 à 135
  29. a b c d e f g h i j k l m n et o Romain Blondeau, « Pourquoi David Lynch fait-il tout sauf des films ? », Les Inrockuptibles,‎ (lire en ligne).
  30. Asymmetrical Productions sur IMDb.
  31. David Lynch - Lodz 2003, Paris, Galerie Port Autonome (publication sur le site de la Galerie Basia Embiricos).
  32. Jury 2002 sur le site du festival de Cannes.
  33. Festival de Cannes : annonce de la Palme d'or à Roman Polanski pour Le Pianiste sur ina.fr.
  34. Voir sur le site de l'artiste.
  35. Hélène Delye, « Sur les routes américaines avec David Lynch », Le Monde Télévisions, 21-22 juin 2009, p. 4.
  36. « La saison 3 repoussée à 2017 - Les fans de "Twin Peaks" vont devoir s'armer de patience », sur ParisMatch.com (consulté le ).
  37. « "Twin Peaks" : la saison 3 comptera 18 épisodes signés David Lynch », Premiere.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  38. (en) « Twin Peaks revival to air on Showtime in 2016 », Cynthia Littleton, Variety, 6 octobre 2014.
  39. urban, « David Lynch travaillerait sur une nouvelle série Netflix appelée «  Wisteria  » », .
  40. (en) Ryan Lattanzio, « David Lynch Netflix Project, Working Title ‘Wisteria,’ in the Works — Report », .
  41. (en) Rachel Brodsky, « David Lynch reportedly working on a new Netflix series called ‘Wisteria’ », .
  42. (en) Will Lavin, « David Lynch reportedly working on new Netflix show called ‘Wisteria’ - The director's frequent collaborator Sabrina S. Sutherland is said to be producing », .
  43. Sébastien Mauge, « Quiz : d’“Eraserhead” à “Inland Empire”, David Lynch en 15 questions », sur Site de Télérama, (consulté le ).
  44. (en) Darren Franich, « David Lynch talks Inland Empire, sawing wood, and not bringing a new film to Cannes », sur ew.com, (consulté le ).
  45. J. Kim Murphy, « David Lynch Joins Cast of Steven Spielberg's 'The Fabelmans' (EXCLUSIVE) », sur Variety, (consulté le ).
  46. « Le camée de David Lynch est le point culminant du film », sur Crumpe (consulté le ).
  47. « "Je ne prendrai jamais ma retraite" : David Lynch fait le point sur sa maladie », sur Premiere.fr, (consulté le )
  48. Biographie de Jennifer Lynch sur IMDb.
  49. Fiche de Austin Jack Lynch sur IMDb.
  50. Léa Mabilon, « Emily Stofle, l'épouse de David Lynch, demande le divorce au cinéaste après quatorze ans de mariage », sur Madame Figaro,
  51. Les insignes lui sont remis lors du festival de Cannes.
  52. Les insignes lui sont remis, le , par Nicolas Sarkozy.
  53. a b c d e f et g David Lynch sur le site du ciné-club de Caen, consulté le 19 novembre 2013.
  54. a b et c « L'ange du bizarre chez David Lynch » par Frédéric Strauss sur le site de l'Encyclopædia Universalis, consulté le 19 novembre 2013.
  55. « L'envers et l'endroit chez David Lynch » par Frédéric Strauss sur le site de l'Encyclopædia Universalis, consulté le 19 novembre 2013.
  56. « Le proche et le lointain chez David Lynch » par Frédéric Strauss sur le site de l'Encyclopædia Universalis, consulté le 19 novembre 2013.
  57. David Lynch sur l'encyclopédie Larousse, consulté le 19 novembre 2013.
  58. a b et c Lynch et Rodley 2005, p. 62.
  59. David Lynch, interview par Diego Schonhals, David Lynch Favorites Movies and FilmMakers,.
  60. a et b Calum Russell, « The movies that David Lynch "oriented" himself on », sur Far Out, Far Out Magazine, (consulté le ) : « As for the filmmakers that have particularly inspired Lynch's craft, the director goes on to say, "Everyone should find their own voice. It's not about copying", before finally admitting that "[Jean-Luc] Godard, [Federico] Fellini and [Ingmar] Bergman were my heroes". »
  61. Lynch et Rodley 2005, p. 71.
  62. Lynch et Rodley 2005, p. 21.
  63. « Retro Cinema: Carnival of Souls » [archive du ], sur Moviefone, (consulté le ).
  64. Lynch et Rodley 2005, p. 199.
  65. Andreas Platthaus, Der Herr des Binnenreichs, édité par Werner Spies, David Lynch - Dark Splendor, Ostfildern, 2009, p. 279.
  66. Peter-Klaus Schuster, The Uncertain Hollywood, édité par Werner Spies, David Lynch - Dark Splendor, Ostfildern, 2009, p. 114.
  67. Far Out Staff, « From Kafka to Dostoyevsky: David Lynch names his five favourite books of all time », .
  68. Marian Philips, « Every Unmade David Lynch Movie », .
  69. Gabriele Niola, « David Lynch talks 'Twin Peaks' future, David Bowie and Kafka project », .
  70. Serge Kaganski, « Pourquoi David Lynch est-il le plus grand ? », sur Site des Inrocks, .
  71. Thierry Carteret, « Ressortie/ Eraserhead de David Lynch : critique », sur cinechronicle.com, .
  72. Claire Guillot, « David Lynch : "J'aime les images où il va se passer quelque chose" », sur lemonde.fr, .
  73. JD Beauvallet, « Le David Lynch musicien ne fait pas du David Lynch », sur lesinrocks.com, .
  74. a b et c Historique sur le site d'Idem.
  75. Voir les éditions de Lynch sur le site d'Item.
  76. Voir le livre publié à l'occasion de l'exposition sur le site de la ville de Gravelines.
  77. 182 pages, textes français/anglais de Jean-Charles Vergne, Mathieu Potte-Bonneville, Pierre Zaoui.
  78. Circle of Dreams - Estampes et courts métrages.
  79. Antoine Duplan, « David Lynch œuvre au noir en Suisse romande », sur letemps.ch, .
  80. Les clips de David Lynch.
  81. « Arnold de Parscau remporte le concours du meilleur clip de David Lynch » article du sur culturebox.francetvinfo.fr.
  82. « Welcome to an inside “peak” at a great new cause » — David Lynch Foundation Music.
  83. « Le cinéaste surréaliste David Lynch sortira son deuxième album The Big Dream le 15 juillet » sur musique.premiere.fr, relu le 3 juin 2013.
  84. « David Lynch + Lykke Li = un très beau clip » sur lesinrocks.com, relu le 10 juin 2013.
  85. Liste des spots réalisés par Lynch sur culturepub.fr.
  86. Sophie De Santis, « Le Silencio, le mystérieux club de David Lynch », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  87. « YouTube », sur youtube.com (consulté le ).
  88. « David Lynch est aussi youtubeur, et sa chaîne est un ovni », .
  89. « YouTube », sur youtube.com (consulté le ).
  90. a b et c Maud Cabazet, « Dans la tête de David Lynch, youtubeur inclassable », sur lefigaro.fr, .
  91. (en) Thom Waite, « David Lynch shares a new video series, What Is David Working on Today? », sur dazeddigital.com, .
  92. (en) Brit Dawson, « The mystery of David Lynch’s daily lottery », sur dazeddigital.com, .
  93. (en) 'David Lynch Is Back… as a Guru of Transcendental Meditation' The New York Times Magazine, by Claire Hoffman Feb. 22, 2013 “I started (TM) here in Los Angeles on July 1, around 11 o’clock in the morning, a beautiful Saturday sunny day in 1973.”.
  94. (en) 'The pleasure of life grows' The Guardian London, July 3, 2008 "Film-maker David Lynch hasn't missed a day of meditation in 34 years".
  95. (en) William Booth, "Yogi Bearer: Dark Films Aside, David Lynch Brims With the Light of Transcendental Meditation", Washington Post, December 2, 2005.
  96. (en) Buts de la Fondation David Lynch pour la Paix et une Éducation Fondée sur la Conscience.
  97. (en) Jacqueline Stevens et Patrick Barkham, « And now children, it's time for your yogic flying lesson », The Guardian,‎ (lire en ligne).
  98. (en) « David Lynch to shoot film about TM guru Maharishi Mahesh Yogi in India », Thaindian News,‎ (lire en ligne).
  99. (en) David Lynch to make film about Beatles guru Maharishi Mahesh Yogi, Nov 18, 2009.
  100. (en) David Lynch's French connections, May 2010.
  101. (fr) David Lynch parle de sa vie et expose les raisons de son engagement.
  102. (fr) David Lynch, réalisateur américain, nous parle de la violence scolaire et l'importance de la méditation dans son travail artistique, France24 le 22 avril 2010 (vidéo en français).
  103. (fr) David Lynch explique la Méditation transcendantale à David Servan-Schreiber (vidéo en français), le 22 avril 2010.
  104. (fr) Voir sur mt-maharishi.com.
  105. David et les yogis volants sur arte.tv.
  106. Site de l'émission Wereldgasten.
  107. Site de l'émission sur prisonplanet.com.
  108. « There are lots of questions, and there is no answer. ».
  109. (en) « Fire Bern With Me: David Lynch Endorses Bernie Sanders », sur welcometotwinpeaks.com, (consulté le ).
  110. « Tweet de David Lynch », sur Twitter, (consulté le ) : « Dear Twtter Friends, YAY! BERNIE SANDERS FOR PRESIDENT!!! ».
  111. Participation de Julee Cruise.
  112. Voir sur letterboxd.com.
  113. « The 3 Rs » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database.
  114. Fire (Pozar) sur sa chaîne YouTube.
  115. François Léger, « Twin Peaks : le message vidéo de David Lynch au Comic Con est un régal », sur premiere.fr, .
  116. The Story of a Small Bug sur sa chaîne YouTube
  117. « Harry Dean Stanton : Partly Fiction », sur Télérama (consulté le ).
  118. Sara Art, « Angelo Badalamenti : le compositeur fétiche de Lynch », sur lemagducine.fr, .
  119. Jérémie Marchetti, « [Une histoire vraie] David Lynch, 1999 ».
  120. Kevin Romanet, « Harry Dean Stanton : l'acteur fétiche de David Lynch est mort », .
  121. « Cinéma : L’étrange disparition de Jack Nance, l’histoire qui a marqué la carrière de David Lynch », .
  122. Luc Lagier, « Blow up: Comment vit-on après avoir été l'acteur fétiche de Lynch? », .
  123. Guillaume Gas, « Inland Empire », .
  124. Margaux Coratte, « Oscars 2020: qui est Laura Dern, l'actrice fétiche de David Lynch? », .
  125. (en) « David Lynch – Ghost Of Love », sur Discogs.
  126. (en) « Awards for David Lynch », sur Internet Movie Database (consulté le ).

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

En français

[modifier | modifier le code]
  • Michel Chion, David Lynch, Paris, Cahiers du cinéma, coll. « Auteurs », (1re éd. 1992), 288 p. (ISBN 2-86642-319-4)
  • « David Lynch », Les Inrockuptibles, hors-série sous la direction de Christian Fevret, 4e trimestre 2004
  • Le Purgatoire des sens : "Lost Highway", de David Lynch, Guy Astic, éditions Rouge Profond, 2004
  • Twin Peaks, les laboratoires de David Lynch, Guy Astic, éditions Rouge Profond, 2005
  • « Violence et psychopathologie dans l'œuvre cinématographique de David Lynch », thèse d'exercice d'Anne Sabatier (médecine), Dijon, 2005
  • Mulholland Drive, de David Lynch (Dirt Walk With Me), Hervé Aubron, Yellow Now, 2006
  • Thierry Jousse, David Lynch, Paris, Cahiers du cinéma, coll. « Maîtres du cinéma », , 103 p. (ISBN 978-2-8664-2912-6)
  • David Lynch. Un cinéma du maléfique, Enrique Seknadje, Camion Noir, 2010
  • David Lynch : image, matière et temps, Éric Dufour, Paris, Vrin, coll. « Philosophie et cinéma », 2008
  • David Lynch - Man Waking From Dream, sous la direction de Jean-Charles Vergne, textes français/anglais de J.-C. Vergne, Mathieu Potte-Bonneville, Pierre Zaoui, 180 p., 150 reproductions couleur ; publié à l'occasion de l'exposition de David Lynch au FRAC Auvergne, Clermont-Ferrand, 1er trimestre 2012
  • « La musique et les textures sonores comme éléments du récit filmique dans l'œuvre de David Lynch, d'Eraserhead (1977) à Inland Empire (2006) », Emmanuelle Bobée, thèse de musicologie sous la direction de Pierre-Albert Castanet et de Gilles Mouëllic, université de Rouen, 2015
  • David Lynch. Un marginal à Hollywood, Ian Nathan, Huginn & Muninn / Dargaud, 2023 (ISBN 9782364809543)
  • David Lynch, Michelle Le Blanc, Colin Odell, Harpenden, Hertfordshire: Pocket Essentials, 2000 (ISBN 1-903047-06-4)

Films sur Lynch

[modifier | modifier le code]

Article connexe

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]