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Noël Roquevert

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Noël Roquevert
Description de cette image, également commentée ci-après
Noël Roquevert en 1944 (photo studio Harcourt).
Nom de naissance Noël Louis Raymond Bénévent
Naissance
Doué-la-Fontaine (Maine-et-Loire), France
Nationalité Drapeau de la France Française
Décès (à 80 ans)
Douarnenez (Finistère), France
Profession Acteur
Films notables L'Assassin habite au 21
Le Corbeau
Fanfan la Tulipe
Les Diaboliques
Cartouche
Un singe en hiver
Le Masque de fer
Merveilleuse Angélique
Le Grand Restaurant

Noël Bénévent, dit Noël Roquevert ou simplement Roquevert, est un acteur français, né le à Doué-la-Fontaine (Maine-et-Loire) et mort le à Douarnenez (Finistère).

Fils d'Auguste Edmond Bénévent et Marie-Louise Epelly, tous deux artistes dramatique ambulants et respectivement originaires d'Yvré-le-Pôlin (Sarthe) et de Fontenay-le-Comte (Vendée), Noël Louis Raymond Bénévent, dit Noël Roquevert, naît sur la place du champ de foire durant une tournée à Doué-la-Fontaine le 18 décembre 1892[1],[2]. Il débute dès son plus jeune âge dans des rôles de figuration aux côtés de ses parents (à l'âge de six mois, il serait déjà apparu sur scène dans Le Bossu incarnant la jeune Aurore de Nevers). Puis, joue à 5 ans, aux côtés de sa sœur Antoinette (de 4 ans son ainée) (1888-1984), dans le rôle de Claudinet, dans un mélodrame classique de l’époque, « Les deux gosses »[1].

Sapeur-télégraphiste pendant la Première Guerre mondiale, il sert aux armées pendant toute la guerre et est démobilisé en . Cela lui vaut la Médaille interalliée[3]. La paix revenue, il commence à gagner sa vie dans les théâtres parisiens et entame une longue carrière durant laquelle il participera à près de cent cinquante pièces et plus de cent quatre-vingts films.

En 1920, Cora Laparcerie lui offre son premier rôle dans une pièce intitulée Mon homme au théâtre de la Renaissance[4]. Il est remarqué par Sacha Guitry et Max Linder. Il fait une première apparition au cinéma dans le film L'Étroit Mousquetaire de Max Linder en 1922 dans un tout petit rôle qu'il qualifiera lui-même d'embryonnaire[5]. Il attendra cependant la quarantaine et l'arrivée du cinéma parlant pour voir véritablement décoller sa carrière, dans des seconds rôles.

On l'aperçoit en Cosaque dans Tarass Boulba en 1935 de Alexis Granowsky avec Harry Baur, puis, la même année, dans La Bandera en sergent dans un train.

Il participe à des opérettes : Histoire de chanter en 1946 avec Luis Mariano, Andalousie en 1950 avec Carmen Sevilla.

Noël Roquevert est omniprésent dans le cinéma français. Il tourne pendant la guerre avec des réalisateurs reconnus, tels qu'Henri-Georges Clouzot dans L'Assassin habite au 21, qui lui réserve le rôle d'un médecin colonial en retraite Linz, mais aussi dans Le Corbeau. Dans les décennies qui suivent la Seconde Guerre mondiale, il est au générique dans Les Diaboliques d'Henri-Georges Clouzot, Le Mouton à cinq pattes et Un singe en hiver d'Henri Verneuil, Le Majordome de Jean Delannoy ou Marie-Octobre de Julien Duvivier.

Il pouvait aussi bien jouer des rôles de gentils comme Landru, le boutiquier artificier farfelu dans Un singe en hiver, que de méchants dans Fanfan la Tulipe de Christian-Jaque (1951).

Il a également fait de la télévision, comme dans la série Jacquou le Croquant.

En 1965, il est victime d'un infarctus et soigné à l'hôpital Lariboisière.

Son dernier film est Le Viager de Pierre Tchernia, en 1972 : il y joue le patriarche de la famille Galipeau.

Tombe de Noël Roquevert au cimetière de Ploaré, à Douarnenez.

Il privilégiait le plaisir de vivre et, par exemple, refusait de jouer dans des films ou des pièces si les dates lui faisaient rater l'ouverture de la chasse[6]. Cela ne l'empêcha pas d'accéder à la célébrité pour ses seconds rôles.

Image publique

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Pour beaucoup, son nom évoque un sourcil froncé sur un petit œil rond, inquisiteur et inquiétant, une voix martelant chaque phrase, une moustache taillée avec soin, souvent dans un style d'adjudant de compagnie, de surveillant général ou de contremaître, prompt à faire respecter le règlement et la discipline.

Vie privée

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Il se marie, le 2 février 1926 à Paris 20e avec Blanche Marie-Louise Rouillon avec laquelle il demeure 19 rue du Soleil. Il divorcent le 12 février 1936[7].

Il se marie en seconde noces le 7 mai 1938 à Paris 9e avec Marie-Paule Cœuré dite Paulette Noizeux avec laquelle il demeure 42 rue de La Tour-d'Auvergne[8].

Il est le neveu de l'acteur et réalisateur Émile Vardannes.

Il meurt peu après le décès de sa seconde femme, Paulette Noizeux, emporté par une crise cardiaque dans sa résidence bretonne de Douarnenez.

Il est inhumé au cimetière de Ploaré, quartier situé à Douarnenez (Finistère), auprès de ses parents[9].

Filmographie complète (cinéma et télévision)

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Théâtrographie

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Films avec Louis de Funès

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C'est l'acteur qui a tourné le plus de films avec Louis de Funès, un total de vingt-trois :

Bibliographie

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  • Noël Roquevert, le comédien qui sait être tour à tour cynique ou drôle, article de George Fronval paru le 12 octobre 1951 dans l'hebdomadaire Paris-Dakar[10]
  • Noël Roquevert l'éternel rouspéteur d'Yvon Floc'hlay, Éditions France Empire, 1987
  • Raymond Chirat; Olivier Barrot, Les excentriques du cinéma français : 1929-1958, Paris : Henri Veyrier, 1983. (ISBN 9782851993045)
  • Yvan Foucart : Dictionnaire des comédiens français disparus, Mormoiron : Éditions cinéma, 2008, 1185 p. (ISBN 978-2-9531-1390-7)

Discographie, enregistrements

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  • Napoléon Bonaparte raconté par un grognard de la vieille garde, enregistré avec la compagnie Claude Vernick et publié en deux disques, Bonaparte puis Napoléon. Réédité chez Eponymes, 2012.

Notes et références

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Liens externes

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