Rue Faidherbe (Lille)
Rue Faidherbe | |
Vue générale de la rue. | |
Situation | |
---|---|
Coordonnées | 50° 38′ 12″ nord, 3° 04′ 04″ est |
Pays | France |
Région | Hauts-de-France |
Ville | Lille |
Quartier(s) | Lille-Centre |
Début | Place de la Gare |
Fin | Rue Pierre-Mauroy Rue Léon-Trulin Place du Théâtre |
Morphologie | |
Type | Rue |
Longueur | 300 m |
Largeur | 22 m |
Histoire | |
Création | 1870 |
Anciens noms | Rue de la Gare |
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La rue Faidherbe est une voie publique de la ville de Lille.
Situation et accès
[modifier | modifier le code]La rue, de 22 mètres de largeur, longue de 300 mètres et de tracé rectiligne, relie la place du Théâtre à la place de la Gare, où se situe la gare ferroviaire Lille-Flandres. Elle est située en plein centre-ville.
La rue se situe dans le périmètre de la braderie de Lille.
Origine du nom
[modifier | modifier le code]Elle porte le nom du général français Louis Faidherbe, natif de la commune en 1818 et commandant de l’Armée du Nord pendant la guerre de 1870.
Historique
[modifier | modifier le code]La rue Faidherbe est percée en 1869 et 1870 sur le modèle des travaux menés à Paris par Haussmann[1] dans le tissu ancien de la ville dans le contexte des travaux d'aménagement menés après l'agrandissement de la ville en 1858. Le plan d'alignement de la ville de Lille est alors alimenté par les études de l'industriel Kolb-Bernard, président de la chambre de commerce, et ce sont les intérêts économiques qui guident la conception des aménagements. Ainsi, la future rue Faidherbe est conçue par l'ingénieur Masquelez, directeur des travaux municipaux[1], pour faciliter les flux entre la bourse de commerce (située entre le théâtre municipal et la Grand'Place) et la gare de voyageurs de Lille[2].
La rue est dessinée entre la nouvelle façade de la gare, agrandie en 1867, et la façade néo-classique du théâtre édifié par Michel-Joseph Lequeux au XVIIIe siècle.
Le percement de la rue bouleverse le parcellaire du quartier[3] et entraîne la destruction de nombreux bâtiments (140 habitations sont détruites) dont la halle échevinale de la commune, le Minck (le marché aux poissons) et la chapelle des Bons-Fils[4]. Plusieurs voies disparaissent, deux places, la Grande et la Petite place de Comines, la place du marché aux poissons, la rue des Douze apôtres et la rue de l'Éperon doré.
La ville ancienne est cependant relativement moins touchée par les travaux d'urbanisme que les quartiers centraux de Paris à la même époque, les autres percées réalisées dans les années 1860 à l'intérieur de l'enceinte de 1670 supprimée se limitant à celles de la rue Nationale et de la rue de Tenremonde.
La rue dénommée en 1872 « rue de la Gare »[5] prend le nom de « rue Faidherbe » peu de temps après le décès du général Faidherbe survenu le [5]..
Elle est bordée d'édifices haussmanniens avec des édifices monumentaux à coupole à certains angles[6].
En 1903, le théâtre est détruit dans un incendie[7], faisant disparaître le décor sur lequel aboutissait la rue à son extrémité Ouest. La rue Faidherbe débouche depuis lors sur l'espace libre constitué par la place du Théâtre.
À la suite des bombardements liés à l'offensive allemande de 1914, 13 hectares d'immeubles sont rasés du 9 au autour de la gare, dont une partie du bâti de la rue Faidherbe. La reconstruction des bâtiments détruits, dans les années vingt, se fait en utilisant des procédés de construction modernes avec le recours au béton[8], et dans un style régionaliste flamand ou lillois, avec un programme demandant une architecture « dans le style de la vieille Bourse, des maisons du Beauregard et de la nouvelle Bourse »[9].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
[modifier | modifier le code]Elle est bordée par un bâti mêlant le style architectural haussmannien, peu répandu à Lille, et le style néo-lillois (immeubles reconstruits après 1914) appliqué à des bâtiments d'échelle haussmannienne.
Commerces
[modifier | modifier le code]Depuis le , un Apple Store a ouvert ses portes dans l'ancienne boutique de la Grande Pharmacie de France, à l'angle de la rue Léon-Trullin en face de l'opéra[10]. La Grande Pharmacie de France, entre ces murs depuis 130 ans, avait déménagé deux ans auparavant pour s'installer à l'emplacement de l'ancien magasin Tati[11],[12]. Prochainement, la rue accueillera la nouvelle boutique en centre-ville du club de football de la ville LOSC Lille, l'enseigne rue de Béthune étant trop étroite.
Festivité et culture
[modifier | modifier le code]La rue Faidherbe est décorée pour Lille 3000. Dans le cadre de Bombayser de Lille, en 2007, des éléphants alignés de huit mètres créés par l'artiste indien Nitin Desai y sont installés[13],[14]. Pour l'exposition Europe XXL, en 2009, douze anges d'une tonne et de 6,5 mètres de hauteur chacun, conçus par le collectif artistique russe AES + F y sont installés[15]. Pour Lille Fantastic, en 2012, la rue s'est vu habillée d'une œuvre appelée Dentelle stellaire créée par l'artiste belge François Schuitten[16].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- Louis Trénard et Yves-Marie Hilaire (direction), Histoire de Lille (Tome 4), Perrin, p. 18-19
- Jonathan Cortet, L'agrandissement de Lille de 1858 : Exemple du rôle des politiques publiques dans le développement urbain des villes industrielles au XIXe siècle, Jonathan Cortet, , 85 p. (ISBN 978-2-9543826-0-9, lire en ligne), p. 63.
- « lille rue faidherbe », sur www.lilledantan.com (consulté le )
- Villes haussmanniennes : Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Les Éditions du Mécène, , 232 p. (lire en ligne), p. 107.
- Au fil des rues : histoire et origines des rues de Lille, Villeneuve-d'Ascq, Ravet-Anceau, , 267 p. (ISBN 2-914657-03-X), p. 105-106
- « lilledantan, petite place de comines, rue des sept sauts, rue faidherbe, chapelle des bons fils, minck, marche aux poissons, cour des bons enfants, halle echevinale, passage des halles, le blondel, rue de tournai », sur www.lilledantan.com (consulté le )
- « place du theatre lille, lille ancien theatre municipal », sur www.lilledantan.com (consulté le )
- Louis Trénard et Yves-Marie Hilaire (direction), Histoire de Lille (tome 4), Perrin, p. 205-214
- (en + fr) Nicholas Bullock et Luc Verpoest, Living with History : 1914 - 1964, Louvain, Leuven University Press, , 390 p. (ISBN 978-90-5867-841-6, lire en ligne), p. 121.
- EM, « L'Apple Store de Lille est ouvert : 5 questions qu'on se pose », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le ).
- « La Grande Pharmacie de France sur le départ », sur nordeclair.fr, (consulté le ).
- Morad Belkadi et Laurie Moniez, « Tati ferme, Monoprix arrive, la Pharmacie déménage », sur nordeclair.fr, (consulté le ).
- Élise Ovart-Baratte, Les Ch'tis, c'était les clichés, Calmann-Lévy, , 126 p. (lire en ligne), p. 117.
- (en) Laurence Phillips, Lille, Bradt Travel Guides, , 224 p. (lire en ligne), p. XVI.
- Gilles Médioni, « Lille passe à l'Est avec Europe XXL », sur lexpress.fr, (consulté le ).
- « Lille 3000 : la dentelle stellaire a été inaugurée », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le ).
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Photographies anciennes de la rue sur le site de la bibliothèque municipale de Lille