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intéressant a voir !
Par Anonyme, le 18.05.2024
oui sui attend pour une cougarhttp://1 2345.centerblo g.net
Par miah, le 02.06.2013
est-ce que quelqu'un pourrait m'aider à retrouvé une copine d'enfance qui habitait st pourcain : elle s'appell
Par Rose, le 23.05.2012
coucou cool ,
je repasserais bisou nadége.....bi sou?
Par lacanope, le 21.05.2012
où es-tu mémé ?http://http:/ /manyrimoir.ce nterblog.net
Par manyrimoir, le 03.10.2011
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Date de création : 08.06.2009
Dernière mise à jour :
21.06.2011
82 articles
Ca fait longtemps que je n'avais pas tuer quelqu'un tiens, je crois bien que la dernière fois, c'était au mois de juin. On a beau dire que c'est d'un autre âge, il faut bien admettre que ça soulage.
Ce qui s'est passé, je vais vous le raconter. Pour les pauvres gens qui ne lisent pas les articles précédents, je résume la situation, mais faut pas trop prendre les gens pour des cons! Dorénavant, vous lirez et vous la bouclerez.
J'ai retrouvé Andrew pendant une étape de croisière et je ne savais plus quoi faire du tout, alors je l'ai embarque à la place de ma co-cabinière, puisqu'elle ne m'avait pas souhaité mon anniversaire. Voilà toute l'affaire. Pour ceux qui disent: "Qui c'est Andrew, cet inconnu?" Ben faut pas être de Saint-Cyr, c'est un plan cul! Enfin... Un plan-cul, c'est même pas vrai. Mais bon, pas besoin de remuer le couteau dans la plaie! Si vous venez que de temps en temps, que voulez-vous que je fasse? Je radote et ça lasse et ça me lasse. De toute façon, c'est comme ça depuis des années, on ne leur rend jamais visite aux mémés. Faut toujours faire tout le travail ici, ça a été comme ça toute ma vie. J'étais la larbine de gens cons comme des pines.
Puisque c'est comme ça, mon histoire, vous la connaîtrez plus tard, parce que, ça y est, je suis énervée. Je vous dirai qui j'ai tué quand je me serai calmée.
J'ai tout fait pour tenter Andrew malgré tout. Mais rien n'y faisait. Ni l'alcool, ni le LSD. Il est vraiment complètement pédé. Ceci dit, nos bons souvenirs de la guerre ne pouvaient pas se taire. "Qu'est-ce que c'était bien!" Nous disions-nous avec entrain.
Avec lui, je voulais partager cette croisière que j'avais gagnée. Je lui ai dit: "Viens dans ma cabine, j'ai un stock de morphine!" Parce que je pique de la morphine à la maison de retraite, pour pouvoir m'évader dans ma tête. Le plus difficile était de le faire entrer dans le paquebot, car il y avait un tri, comme à Dachau. Il fallait insérer une carte dans un truc qui faisait bip-bip. Pour les vieux, ils ont confiance, ils ne les fouillent pas jusqu'au slip. Ca pouvait passer, je me disais, si j'avais une carte à puces en plus...
Olivia! Olivia, la copine qui voyageait avec moi, elle avait une carte et puis voilà! Elle était partie aux cabinets en laissant son sac à notre portée. "Andrew, prend la carte d'Olivia! Tu viens avec moi, on la plante à Douvres et puis voilà!"
Je n'avais ni remords, ni regret, puisqu'à mon dernier anniversaire, elle ne m'avait même pas téléphoné!
Ca m'a foutu un de ces bourdons, quand j'ai vu les falaises de la fière Albion. A Douvres, une escale d'une journée. Peut-on faire d'avantage pitié? Moi, rien que d'y penser, à l'Angleterre, ça me fout le moral par terre. Et alors, il y avait un truc que j'avais imaginé, mais que je ne pensais pas voir en vrai. Devinez qui j'ai retrouvé? Andrew, mon parachutiste Anglais. Pour les gros ringards qui n'ont pas lu mes précédentes histoires, voici un petit récapitulatif, en guise d'apéritif...
En l'an quarante, comme chacun s'en fout, on était dans la guerre jusqu'au cou. Il pleuvait des obus sur Saint-Pourçain sur Sioule, et pour nous secourir, y'avait pas foule. Un jour, mon père pissait dans le jardin quand est tombé, soudain, mon bel Adonis Anglais, dont le parachute avait crevé. C'est comme ça que nous nous sommes rencontrés, nous étions destinés, et moi, de souffrir, je ne faisais que commencer. Pendant des années, nous l'avons caché des Allemenands, et moi, j'en étais amoureuse secrètement. Je peux vous dire que j'ai morflé, à cette époque, quand j'ai découvert qu'il était pédé comme un phoque. Moi, je ne suis pas Céline Dion, rien ne sert de chanter que j'aimais un pédé pour me faire du pognon.
Voilà mon histoire, voilà mon désespoir. Je me suis dit: "C'est pas possible que tu tombes dessus, il n'y a pas que lui dans ce pays de trou du cul." Et bien, il faut croire que je rêvais, car à Douvres, je l'ai retrouvé. "Djanet', c'est bien toi, là-bas, dans le noirw, et moi qui crwoyait ne jamais te revoirw."
Et c'était reparti comme en quarante, c'est le cas de le dire, pour le meilleur et pour le pire.
Oh, là, là, ça remue dans le foie, ça remue dans l'estomac. Je dirais bien: "Je ne boirai jamais plus", mais l'expérience le prouve: Mon cul!
Trois jours en mer, trois jours de galère, avec Costa Croisières!
Bien sûr, ce sont d'immenses paquebots, mais au bout de trois heures, on en a plein le dos. Même si ma hanche me fait faux-bond, même si je suis lente comme une tortue, à force de tourner, en rond, sur les ponts, je dois dire: J'en ai plein le cul!
Alors hier, qu'est-ce qu'on pouvait bien faire?
On avait mal à la tête, à force d'entendre les bambins Italiens faire la fête. Pas de petits vieux à draguer, alors, c'est la bouteille de Suze qui a trinqué!
Avec le roulis... Oh, là, là... On vomit un coup par ci, un coup par là.
Le lendemain matin, la cabine en était pleine. Elle en fera une tête, la femme de chambre Indonésienne...
Bon, soyons directes et concrètes, la proposition n'avait rien de chouette. Ce n'est pas parce que nous sommes âgées que nous sommes des cas désespérés. Un peu de tact, un peu d'élégance, bordel! Nom d'un chien! On ne va pas se laisser retourner comme ça, dans un hôtel, par un boudin! Alors l'autre! Il se dit:"Voilà deux vieilles touristes, il ne faut pas faire d'effort pour leur proposer un fist." Mais où va le monde, mes pauvres amis? Tout fout le camp, je vous le dis! Il n'y a plus de respect pour rien, maintenant, on se fait draguer comme un chien. De mon temps, on nous achetait des cadeaux, on nous chantait du Gilbert Bécaud, on nous contait fleurette, avant de nous brouter minette. Ô rage, ô désespoir, ô vieillesse ennemie, n'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie. Les hommes, aujourd'hui, sont polis avec leurs poupées gonflables, mais avec leurs aïeux, ils sont misérables. On lui a dit: "Va-t-en, gros boudin, tu mérites bien d'être Norvégien."
C'est tout de même bizarre qu'au pays du saumon, nous ne trouvions que des thons.
Comme vous le savez, Mémé aime bien aider, de sa notorièté, les petits auteurs qui ne connaissent pas ce bonheur. Merci, donc, à Pierre corneille, je lui dois une bouteille.
Ici, il fait tout le temps nuit. On ne peut pas dire si Oslo c'est beau, car du soir au matin, on n'y voit rien. A seize heures, c'es pas compliqué, on dit qu'il est grand temps d'aller se coucher. Comme il fait moins quinze degrés , tout le monde est rentré, avec la ferme idée de se faire chier. Olivia et moi, on défiait le froid. On trouvait que les Scandinaves n'étaient pas bien braves. Nous, on allait leur montrer ce que c'est qu'une Mémé!
Et hop, avec nos cannes à la main, on arpentait les rues de cette ville de pingouin! On escaladait le verglas glissant et glacé, et tu peux y aller, on nous regardait! Ils devaient se dire: "Mais putain!"... Enfin, ils devaient se le dire en Norvégien.
Nous n'avons trouvé qu'un vieux café pour passer la soirée. Un truc qu'en France on appellerait PMU et qui était peuplé de gros barbus. Alors que nous en étions seulement à notre troisième bière, nous fumes accostées par un type à l'air patibulaire. Un gros noir, comme dans les séries américaines qui passent le soir.
"Freuduemeuleuhi", un truc comme ça qu'il nous a dit. Quand il eut compris qu'on le comprenait comme des quiches, il se mit à nous parler en Angliche. On voyait qu'il se disait: "Oh des clous, je vais droit au but, et puis c'est tout!" Alors là, il nous sussurra, en douceur: "Do you want have sex all together..."
"Découvrez la beauté féerique du fjord, qui est si beau, de la ville d'Oslo." Voilà ce que la brochure touristique, nous tartinait comme confiture idyllique. Et bien oui, c'est joli, c'est joli! Mais il se trouve qu'on s'y gèle le kiki. Et le pire, je peux vous le dire, c'est que le petit remontant pour vous réchauffer, vous pouvez vous le foutre ou vous imaginez.
Là-bas, on ne vend pas d'alcool fort dans les bars, et une bonne petite suze pour digérer le saumon fumé, vous n'en trouverez nulle part. Il faut aller dans un magasin spécialisé pour pouvoir en acheter. Pour peu, ils traiteraient les Français de soiffards! Alors que franchement, un ptit litre de Porto à l'apéro, je n'appelle pas ça: "Boire". Faut quand même pas déconner, si on ne peut pas s'amuser, je ne vois pas pourquoi on se tape une escale dans ce fjord à deux balles.
Avec Olivia, on a dû, devinez quoi? Boire une bière sur une terrasse en plein air! Le seul hic, c'est que là-bas, ce n'est pas le même climat qu'en Afrique. Quand il fait moins 18 degrés, pour vous prendre une cuite, vous pouvez toujours rêver. Vous êtes réveillés avant d'avoir un verre dans le nez. Et quand je dis un verre... On peut dire que j'exagère. Il s'agit d'un vague breuvage à gerber. On aurait dit de la pisse, mélangée à du Perrier.
Nous, les vieilles, on nous prend pour des crétines, pour des grosses connes qu'on peut rouler dans la farine. Je vous raconte comme ça vient, parce qu'au petit-déjeuner, j'ai bu du vin. Ce qu'on a gagné comme croisière, c'est un enfer. On nous avait promis des concerts d'André Verchuren à profusion, et qu'est-ce qu'on s'est tapé? Un sosie de Céline Dion! Non mais ça va pas ou quoi?
C'est une fois qu'on est en pleine mer, très très loin de la terre, qu'elle nous balance sa musique de Titanic. Ca m'a rappelé la fois où, dans l'avion, pour aller à Lille, on nous a diffusé 747 en Péril. En tout cas, ce sosie de Céline Dion, en avait le nez, ça, on ne peut pas le lui reprocher. C'est après ce tour de chant qu'on nous emmenées dans nos appartements. Une cabine en fond de cale! Oh, il y avait bien un petit hublot tout beau, avec une vue imprenable sur quoi? Sur une chaloupe en bois! On ne voyait rien. En pleine journée, il fallait que la lumière soit allumée! On s'est jetée sur le mini-bar pour noyer notre chagrin, et qu'est-ce qu'on a trouvé? Rien! Tout ce qu'on avait pour s'amuser comme des folles, c'était de l'eau minérale ou de la bière sans alcool, on était comme des connes, mais... My heart will go on!
Exceptionnellement, Mémé ne mettra pas de chanson, parce que franchement, Céline Dion...
Mon amie Olivia est venue avec moi. Ben tiens, pour rien au monde elle n'aurait raté ça. Pour elle, d'ordinaire, sa plus grande sortie, c'est le cimetière tous les samedis, alors imaginez, une croisière avec tout gratuit!
Un car nous a emmenées jusqu'à la gare de Vichy, nous avons pris le train jusque Paris. A Paris, nous sommes allées à la gare du Nord en taxi. Là-bas, nous avons pris le train pour les Pays-Bas. Quand à Amsterdam, nous sommes arrivées, j'ai bien cru que j'allais tout dégommer. Une journée! Vous entendez? Une journée dans les transports à se faire chier! Le pire, je crois que c'était cette espèce de mouflet qui n'arrêtait pas de brailler.Il y a des gens, je vous le dis, qui font des enfants pour vous pourrir la vie. Cela me parut interminable, dans les caves, pendant les bombardements, c'était plus supportable.
A la gare des Hollandais, un taxi nous attendait. Il avait un joli p'tit cul, d'ailleurs, le chauffeur... Toujours est-il que dans la précipitation, on n'a même pas pu goûter du chichon. Heureusement que dans le train, on avait la Suze à portée de main. Le taxi avait une conduite tellement sportive, que pour ne pas gerber, je restais sur le qui-vive.
A l'approche du port, on aperçu le bateau. Je n'avais encore rien vu d'aussi haut. Dans mon Saint-Pourçain-Sur-Sioule natal, il n'y a pas de haut sommet comme dans la Tour Infernale. C'était à se demander comment ça pouvait flotter.
J'ai du montrer mon passeport qu'on m'a fait faire exprès, où il fallait qu'on y colle une photo de gueule de déterrée. Ensuite, on te fait passer sous un portique, et là: Bip, bip, bip!
_"Madame, avez-vous des objets métalliques?
_Mais non, mais c'est pas moi qui ai fait sonner votre sécurité du dimanche!
_Madame, êtes-vous porteuse d'une prothèse de hanche?"
Sachez-le, une fois que la médecine vous est passée dessus, votre amour pour la discrétion, vous pouvez vous le foutre au cul.
_"Madame, je suis vraiment désolé, mais je vais devoir vous fouiller." S'excusa le jeune homme de la sécurité avant de me tripoter. Et là, qu'est-ce que vous voulez? J'étais tellement retournée que la Suze m'est remontée, et sur le pauvre éphèbe, je l'ai gerbée...
J'ai eu une veine de cocue! Je suis allée à une tombola, et voilà, devinez un peu quoi! Mes concurrentes l'ont eu dans le cul! C'est moi qui ait gagné la croisière Costa avec Champagne et tout le tralala! A moi la soirée André Verchuren pour le réveillon de nouvel an! A moi whisky, porto, suze et chouchen pour me foutre une race comme avant...
Ah! Avant...
Avant qu'on ne me mette en maison de retraite, avant que ces connasses d'infirmières ne s'amusent à me piquer le derrière.
Loin, sur les flots, je leur ferais un doigt d'honneur! Accomplissez! Accomplissez votre dur labeur! Pendant ce temps là, je me pochetronnerais, et puis, peut-être que je me ferais sauter par tout un boys-band entier que j'aurais payé. En fin de soirée, si je veux, je gerberais!
Et vous, pauvres infirmières, petites vermines, ramasserez le dégueulis de mes copines...
Ah! Ah! Ca vous fera les pieds, ça, hein? Ca vous apprendra à m'emmerder du matin! "Alors, on n'a pas pris son médicament? Et vous allez faire la tête encore longtemps! Allez, debout! Et gnagnagna, et gnagnagna!" J'ai l'impression de n'entendre que ça.
A poil sur ma plage, je vais bien penser à vous. Il n'y a pas d'âge pour les broute-minous!
Quand j'ai eu le billet entre les doigts, je pensais bien m'éclater à Cuba. Je disais: "Tu as une chance de pétasse, car tu vas aller t'éclater aux Bahamas! Alors que je rêvais à tous ces pays chauds, quand j'ai lu le billet, j'ai eu froid dans le dos. J'ai lu que la première escale était... Oslo.