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petit coucou du jours.j espère que tu vas bien.je remet petit à petit des photos sur mon blog.un peu le binss
Par koukla, le 06.06.2024
bonjour,
je te remercie doublement de ton aide. non seulement tu as donné ton appréciation, mais tu m'as mo
Par Paule Di Grézia, le 13.01.2013
salut leeloochatana. merci de tes visites.http:/ /drkaroloth.ce nterblog.net
Par drkaroloth, le 12.01.2013
un,deux,trois. ....... du soleil à la lune on s'endort en mélisse...... ... une journée un, deux, trois.......
Par leeloochatana, le 11.01.2013
"qu'allons nous faire que nous n'aurons pas à regretter ?" : fulgurant.http ://babayaga.ce nterblog.net
Par babayaga, le 05.01.2013
Date de création : 19.04.2011
Dernière mise à jour :
10.01.2020
772 articles
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travers une vitre de la fenêtre une petite lueur dansante. Je n'avais pas remarqué sa présence en arrivant, mais à présent, je ne voyais qu'elle. C'était la flamme presque imperceptible d'une bougie qu'on avait posée sur le rebord. C'était un signe qui m'était destiné, je le subodorais, une invitation à aller plus avant. Je regrettais de n'avoir pas pris mon arme, un vieux pistolet à grenailles que la législation en vigueur ne m'autorisait plus à posséder, mais que j'avais malgré tout conservé dans un coin. Il n'était pas très dangereux, mais il pouvait en imposer par son aspect plus vrai que nature à un éventuel agresseur et même le sécher sur place aussi efficacement que l'aurait fait une massue en cas de besoin.
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Le petit portail était entrouvert. Les herbes couchées entre celui-ci et l'entrée de la maison témoignaient du passage récent d'une ou plusieurs personnes. Ce détail m'avait échappé jusque-là. Maintenant, tout était clair d'autant que je devinais la porte de la bicoque incomplètement fermée. Tout était en place pour m'inciter à entrer et paraissait avoir été prémédité. Mon cœur s'emballa, mais je n'avais plus d'hésitations sur la conduite à tenir. La curiosité l'emportait sur mon appréhension. D'une pression sur la commande automobile, j'ouvris le coffre de la Mercedes et récupérai la grosse clef à pipe destinée à débloquer les écrous d'une roue en cas de crevaison. Ainsi armé, je me sentais prêt à affronter le danger qui pouvait survenir. Je rabattis le haillon qui se referma sans bruit et m'avançai.
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Le portillon grinça légèrement et resta grand ouvert derrière moi. Les herbes qui avaient poussé au milieu de ce qui avait été autrefois une petite allée bordée de pierres taillées proprement alignées étaient hautes. Mes chaussures de ville ne protégèrent pas longtemps mes pieds de l'humidité dans laquelle tout baignait. En un instant, mes chaussettes et le bas de mon pantalon furent mouillés provoquant une désagréable sensation de froid, mais je ne m'attardai pas sur ce désagrément. La tension montait en moi et mes yeux restaient fixer sur le faible écartement qui séparait la porte de la maison de son montant. Je me préparai à ce qu'il s'élargisse d'un coup et à voir surgir quelqu'un. Cela n'arriva pas. Quand je fus à un mètre de l'entrée, je regardai par la fenêtre. Je n'observai que la petite flamme de la bougie qui ondulait sous l'effet des mouvements de l'air. Les carreaux de verre ne laissaient filtrer que sa lumière, le reste était sombre comme le fond d’un puits.
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Je pris une grande inspiration et poussai prudemment la porte. Les gonds crissèrent laissant échapper une longue plainte et se turent lorsque la poignée du battant cogna contre la cloison de l'étroit couloir qui se trouvait derrière. Tout semblait calme ce qui ne m'empêcha pas de serrer un peu plus fort la clef de métal que je tenais en main. Le couloir traversait la masure de part en part et à son autre extrémité, une seconde porte donnait sur l'arrière de la maison. De chaque côté, de simples embrasures s'ouvraient sur de petites pièces. Tout était délabré et baignait dans une semi-obscurité. La première pièce sur la droite, celle à la bougie, avait été une cuisine. Un évier et une vieille gazinière en témoignaient. Sur la gauche, en face, c'était une salle de bain ridiculement étroite et juste après, des toilettes si minuscules que je me demandai comment on avait pu les utiliser. À la suite venait une chambre juste assez grande pour accueillir la carcasse d'un lit au sommier métallique et une armoire déglinguée. Il ne restait qu'une pièce à visiter. Elle était la seule à posséder encore une porte. Celle-ci était fermée. Je la poussai de la main gauche en tenant en retrait dans mon autre main la clef à pipe levée, prêt à frapper si le besoin en était.
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La porte s'ouvrit toute grande et à la vision du spectacle qui s'offrit alors à moi, je faillis défaillir. Autour d'un large tapis écarlate, une vingtaine de chandelles en grande partie fondue étaient collées au sol par la cire qui s'en était écoulée sous l'effet de la chaleur de leur flamme. Au centre de ce tapis, le corps nu d'une femme qui avait toutes les apparences de la mort était couché sur le côté, recroquevillé sur lui-même, son visage tourné vers moi, les yeux entrouverts sur le néant, la mâchoire légèrement pendante, l'extrémité de la langue pointant d'entre les lèvres. Je fis les quatre pas qui m'en séparaient d'une manière mécanique et posai un genou à terre. C'était une jeune fille au corps frêle, aux membres maigres. Je touchai sa peau pâle. Elle était froide comme l'émail. De longs cheveux noirs et lisses glissaient le long de son épaule, recouvrant le cou comme un voile sombre. Du doigt, je soulevais quelques mèches. Une traînée bleuâtre courrait sur la gorge, signe de strangulation.
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Une boule remonta de mes entrailles et vint se bloquer dans mon larynx. Deux larmes coulèrent le long de mes joues. Je plongeai mon visage dans ma main libre. Je restai ainsi plusieurs dizaines de secondes, inerte, digérant mon émotion. Puis j'essuyai mes yeux du bout de mes doigts. C'est là que je vis à mes pieds une feuille de papier. Le monstre m'avait laissé un message écrit à la main d'une écriture parfaitement dessinée.
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Je le lus sans y toucher.
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Cher Monsieur Julien Surget,
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Si c'est bien là votre patronyme, car à ma connaissance, il n'existe pas de maison d'édition portant ce nom. Je vois que j'ai affaire à un joueur et j'aime cette idée. Moi-même, je le suis.
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Je vous avais dit que j'étais en mesure de vous montrer ce dont j'étais capable. C'est pour cette raison que je me suis permis d'imaginer ce petit théâtre à votre intention. J'espère que vous n'avez pas été insensible à la mise en scène. N'est-ce pas digne de « Seven » ? Atmosphère glauque et mystérieuse. Suspens. Quel effet cela fait-il d'être au cœur du film ?
Malheureusement, je crains qu'il s'agisse d'une représentation unique. Je ne pense pas être en mesure de rééditer cet exploit, non que je ne sois pas physiquement et psychologiquement apte à le reconduire, mais je suis certain que votre premier réflexe va être d'alerter les autorités. Je le conçois et ne vous en fais pas le reproche. Je trouve seulement que c'est regrettable, car cette attitude nous prive vous comme moi de jolies suites. J'ai beaucoup d'imagination, vous savez et j'aurais été heureux de la mettre au service de quelqu'un. Dommage.
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En attendant, le sacrifice de la nuit fut un plaisir ineffable dont vous n'avez sans doute pas conscience. L'idée que pour la première fois j'allais avoir un public a amplifié mes
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sensations au-delà de tout ce que j'aurais pu croire. C'est beaucoup grâce à vous et je vous en remercie.
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Vous m'excuserez de signer de mon nom d'emprunt, mais je suis certain que vous en comprenez la raison. Votre dévoué assassin.
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Gilbert Canal.
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— Quelle ordure ! Murmurai-je.
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Je tournai d'un coup la tête en arrière. Je m'attendais presque à le voir ricanant dans l'encadrement de la porte. Je crois que si cela avait été le cas, je n'aurais pas pu résister, je lui aurais défoncé le crâne avec la clef à pipe. Dans chaque homme, dit-on, sommeille un meurtrier. Il suffit qu'une opportunité se présente, qu'une justification suffisamment probante à nos yeux motive l'action et nous voilà à massacrer notre prochain. Personne n'est à l'abri. Moi pas plus que les autres.
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Il n'y avait personne dans le couloir, le criminel devait être loin à l'heure qu'il était. À moins qu'il n'eût été quelque part dans les alentours, surveillant la bicoque à l'aide de puissantes jumelles en riant de la farce morbide qu'il venait de me jouer. Je chassai ces idées paranoïaques en arrivant à la porte d'entrée de la maison et pris une bonne inspiration d'air frais. L’oxygène pénétra mes poumons agissant comme un agent purificateur. Les images sombres s'évanouirent tout comme le brouillard opaque qui avait submergé mes pensées. La lucidité m'était revenue. Je devais appeler les secours. Je retournai dans la voiture, y balançai l'outil qui pendait toujours au bout de mon bras et récupérai le portable. La pluie avait cessé. Je composai le cent-douze et après un court laps de temps d'attente, j'expliquai la situation à un interlocuteur anonyme.
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