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Date de création : 19.04.2011
Dernière mise à jour : 10.01.2020
772 articles


Patricia K.

Patricia K. - 1/4 -

Publié le 23/06/2014 à 19:10 par drkaroloth Tags : background amoureux centerblog vie monde homme roman chez enfants amis photos femme fleurs cadeaux pensées sport
Patricia K. - 1/4 -

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Il l’a aperçue l’autre jour. Ce n’est pas très fréquent. Pourtant, il n’habite qu’à deux pas de chez elle. Dans la même résidence, mais dans un immeuble différent.

 

Elle a changé. Evidemment, avec toutes ces années. Mais pas tant que ça. Après trente ou quarante ans, la plupart des personnes deviennent méconnaissables. Pas elle ! Lui non plus d’ailleurs. C’est du moins ce qu’il se plait à croire quand il lui arrive de croiser son reflet dans un miroir. Cependant, s’il en vient à comparer des photos de sa jeunesse avec d’autres très récentes, il se demande comment réellement on peut reconnaître dans ce presque vieil homme cet ado d’hier. D’anciens amis qu’il rencontre au hasard de ses déambulations le lui disent parfois : « Tu ne changes pas, toi ! » Il prend ça pour un compliment et savoure secrètement la flatterie. Il rosit de l’intérieur quoiqu’il ait depuis longtemps perdu ses illusions concernant l’immuabilité de son apparence. Il se pose la question dans ces instants si ceux qui lui lancent ces fleurs ne sont pas un peu bigleux ou s’ils ne manient pas une politesse aimable et condescendante. Aller savoir si après qu’il a tourné le dos, ils ne s’adonnent pas à moins de retenue en tenant les propos inverses : « Bah, dit donc, la vie ne lui fait pas de cadeaux. » Tout le monde agit de la sorte. Lui-même et sa femme ne se gênent pas pour critiquer certaines personnes  après s’en être éloignésquand ils ont constaté les effets dévastateurs de l’action du temps sur elles. C’est l’une des raisons pour lesquelles il n’aime guère revoir des gens avec qui il a fait un bout de chemin au cours de ses jeunes années. Une autre de ces raisons tient à l’image qu’ils lui renvoient de lui. Si leurs mots masquent leurspensées, leurs yeux ne savent pas mentir et lui avouent qu’il a vraiment l’air complètement cramé, ce qui n’est pas tout à fait vrai. À son âge, bientôt soixante ans, d’autres — des survivants — sont dans un état plus pitoyable. Lui, sans vraiment avoir en tête l’idée de s’entretenir, par goût de l’effort donc, a toujours pratiqué une activité physique régulière. Ce n’est que depuis cinq ou six ans qu’il a abandonné le sport. De plus, il ne fume plus depuis une éternité et ne boit de l’alcool qu’en de rares occasions. Détails qui font pencher la bascule en sa faveur. C’est son sentiment en tout cas.

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D’elle, véritablement, il ignore tout, si ce n’est qu’il lui trouvait bien des charmes lorsqu’il n’avait que seize ou dix-sept ans, qu’il en était amoureux comme on sait l’être à cette époque de la vie et qu’elle a laissé en lui une plaie mal cautérisée dont la cicatrice ne s’est jamais totalement résorbée. Tout le monde traîne ses cadavres, n’est-ce pas ? Mis à part que ce cadavre-ci est encore bien vivant.

 

 

Sans doute, il ne penserait plus à elle s’il ne la devinait pas si proche. Il habite cet appartement  en compagnie de sa femme et de leurs trois enfants - enfin plus que deux en fait, le premier a levé les voiles -, depuis bientôt quinze ans ou un peu plus. Il ignore à quel moment elle s’est installée dans l’immeuble d’à côté, si elle logeait là avant leur venue ou si elle est arrivée plus tard. Elle a un fils qui a approximativement l’âge de son dernier à lui. Peut-être ont-ils joué ensemble quand ils étaient petits… ou pas.

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Suite ICI

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Patricia K. - 2/4 -

Publié le 25/06/2014 à 16:32 par drkaroloth Tags : centerblog background vie moi roman bonjour sourire film chien
Patricia K. - 2/4 -

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Patricia K. 2/4

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Il ne se souvient pas à quel moment il s’est rendu compte de sa présence dans la résidence et les occasions de l’approcher de très près, moins d’une dizaine de mètres, ont été rares. Leur dernière rencontre remonte à un ou deux mois. C’était un matin. Il faisait beau. Il était sorti pour promener son petit chien. Tout à coup, elle est apparue. Elle venait vers lui avec une nonchalance feinte en grignotant le croûton de la baguette qu’elle avait achetée à la boulangerie du coin.  Son regard s’est posé sur elle et ne s’en est détaché qu’après de longues secondes. Elle ne lui a pas rendu ce regard. Elle a préféré ne pas le voir. Elle devait savoir qu’il aurait été impossible pour lui de ne pas lui adresser la parole. C’est ce qu’il s’apprêtait à faire. Il en était tout à fait décidé. Peut-être ne lui aurait-il dit qu’un bonjour ou, dans le pire des cas, lui aurait-il présenté son sourire le plus beau, un signe de reconnaissance quoi qu’il en soit qu’elle n’aurait pu esquiver. Ainsi, ils n’auraient plus été les étrangers qu’ils sont devenus l’un pour l’autre au fildu temps. Elle a préféré ne pas détourner les yeux prouvant de cette façon que sa présence à lui ne la laissait pas indifférente. On ne passe généralement pas à proximité de quelqu’un sans lui adresser au moins un bref coup d’œil. C’est une attitude quasi automatique. D’autant que son petit yorkshire, tout à fait adorable, attire l’attention.

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Une autre occasion lui a permis de s’approcher au plus près d’elle. Elle est survenue lors d’un vide-grenier. Tout au long de l’allée bordée de marronniers qui coupe comme une saignée la résidence en deux parties distinctes, des gens avaient installé leurs stands. Lui, au milieu de la foule éparse remontait tranquillement le chemin en tenant son chien sous son bras afin de lui éviter de se faire piétiner par un maladroit. Soudain, il s’est retrouvé face à elle séparé par un simple étal recouvert d’objets hétéroclites. À cet instant, rien n’aurait été plus facile pour entrer en contact avec elle que prétendre trouver de l’intérêt à un quelconque bidule exposé. Deux, trois mots auraient suffi pour renouer un lien. Malheureusement, il n’a pas été capable ce jour-là de faire ce pas. Il s’est contenté d’échanger avec elle un regard fuyant avant de s’éloigner. C’est son problème, il n’a jamais été foutu de saisir l’occasion qui se présente à lui. Surtout avec les filles. C’est d’ailleurs à cause de cette carence de réactivité aux évènements qu’il l’a laissé s’échapper lorsqu’ils étaient jeunes. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir été encouragé. Tous ces gestes et ses mots à elle l’aiguillonnaient. « Prends-moi dans tes bras, embrasse-moi. », susurraient ses yeux brillants. Mais lui était saisi de paralysie à l’idée de tenter quoi que ce soit. Plutôt ne rien faire que de prendre le risque de s’entendre dire non. Risque inexistant dans ce cas particulier, il en avait parfaitement conscience, mais les lois de l’inertie s’imposaient à lui avec cruauté. Il n’a jamais compris pourquoi il subissait ce genre d’impuissance à agir. Pourtant, avec d’autres filles, dans des circonstances différentes, quand l’enjeu sentimental était moindre et n’entrait pas en ligne de compte, cela ne lui posait aucun soucis de se lancer dans une aventure. Mais là, en ce lointain mois de juin, sous cet arbre où ils avaient trouvé refuge afin de s’abriter de l’orage qui les avait surpris en rase campagne, de l’ondée qui avait suivi, il avait été incapable de se surpasser.

Parfois, il s’imagine faire la route inverse, un peu comme dans ce film de Francis Copolla « Peggy Sue s’est mariée » ou dans ce second plus récent de Noémie Lvovsky « Camille redouble » — deux films au scénario très similaire si l’on y pense —. Il ferait un bond dans le temps, un rien, un saut de puce, et reviendrait sous cet arbre avec elle et alors… alors sa vie s’en trouverait totalement bouleversée. 

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Patricia K. - 3/4 -

Publié le 27/06/2014 à 09:19 par drkaroloth Tags : centerblog vie monde background roman enfants soi
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Patricia K. 3/4

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Personne ne peut présager ce que sera le futur. La plupart des virages que l’on prend sont sans importance puisqu’on finit toujours par rejoindre la ligne tracée. Cependant, certaines de ces courbes auraient pu conduire à vivre dans un univers tellement différent de celui que l’on parcourt aujourd’hui. Pas seulement soi-même ! Beaucoup des gens croisés au hasard de nos expériences auraient vu leur itinéraire influencé.

Il pense à ce genre de choses les jours d’ennui profond, quand son imagination part à la dérive. Fantasme prioritaire du moment ! Pour une raison ou une autre, il perd connaissance dans un lieu quelconque. Peut-être est-il sur le point de mourir. Un grand flash illumine son inconscient et lorsqu’il rouvre les yeux, il la redécouvre. La pluie s’est abattue sur eux avec toute la force d’un orage de printemps. Elle est trempée de la tête aux pieds et grelotte de froid en ayant croisé ses bras sur sa poitrine dans le but de garder en elle un peu de la chaleur qui l’habite. Au loin, le tonnerre roule et au-dessus d’eux, les nuages amoncelés commencent à se disperser ouvrant des fenêtres afin de permettre aux rayons du soleil de venir les réchauffer. Lui s’approche d’elle. Sans dire un mot, les yeux plongés dans les siens, il écarte les bras et les referme autour de ses épaules étouffant ses frissons. Et puis voilà, son avenir se dilue dans ce geste. C’est un autre chemin qui nait, pour elle comme pour lui, et cela quoiqu’il puisse survenir par la suite.

Fantasme secondaire ! Il se réveille des années plus tard, dix peut-être. Il attend un autocar et de l’autre côté de la rue, elle est là, assise sous un abribus. Elle le regarde et espère un mouvement de sa part. Lui au lieu de continuer à ne rien faire que de guetter l’arrivée de son bus en matant vers elle de temps en temps avec trop de discrétion prend la décision d'agir. Il se lève de son banc aux lamelles de plastique et traverse la nationale pour la rejoindre. Ils se parlent, se racontent puis s’aperçoivent qu’il existe toujours en eux une petite flamme qui brûle pour l’autre, flamme qui ne demande qu’à croître. Enfin, comme ils comprennent qu’ils n’ont rien de plus urgent à faire, ils choisissent de passer la journée ensemble.

Là encore, c’est une nouvelle bifurcation dans le cours de leur existence, plus décisive certainement que la précédente du fait que leur âge plus avancé les incite à se projeter et à construire quelque chose de durable. Adieu donc tous ces instants vécus dans cette autre réalité de laquelle il s’est échappé par une porte dérobée. Adieu épouse aimée jamais rencontrée ! Adieu enfants adorés jamais venus au monde ! Adieu bonheur douillet évaporé ! Pourvu que tout cela s’efface de sa mémoire s’il n’y a pas de retour concevable ! On ne fait pas disparaître une existence entière sans cligner des yeux, comme on ne relègue pas aux limbes des êtres chéris sans se sentir submergé par le remords. Ce ne pourrait donc n’être qu’une modeste expérience, un peu comme dans "The Family Man". Un aperçu de ce qui aurait pu être. Reproductible à l’infini, car toute l’éternité ne suffirait pas à exploiter les champs du possible d’une simple vie si chacun de ses carrefours pouvait en être revisité.

 

Mais bien entendu, tout cela reste une construction de son esprit à lui. Tout ne repose que sur quelques-unes de ses certitudes… On sait ce que valent bien souvent les certitudes. Hormis les assurances palpables qu’offrent les différentes réalités de l’univers qui nous entoure — plus aléatoires si l’on y plonge un regard de niveau subatomique —, les autres, celles qui nous laissent  par exemple supposer être apte à deviner le cheminement du raisonnement des personnes qui gravitent autour de nous ne sont généralement que des spéculations vaseuses, quand il ne s’agit pas de purs délires.

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