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LA REFORME

Publié le 16/04/2023 à 09:15 par papilacabane Tags : sur france monde presse article texte
Réforme des retraites : Emmanuel Macron s’adressera aux Français lors d’une allocution télévisée lundi soir, l’intersyndicale donne rendez-vous dans la rue le 1er mai La promulgation du texte tôt samedi a un peu plus ulcéré les syndicats qui ont fait part de leur « détermination ». Des manifestations se sont déroulées dans plusieurs villes. A Rennes, elles ont donné lieu à des violences avec les forces de l’ordre. Emmanuel Macron, à Pékin, le 6 avril 2023. Emmanuel Macron, à Pékin, le 6 avril 2023. JEAN-CLAUDE COUTAUSSE POUR « LE MONDE »

Emmanuel Macron s’adressera lundi 16 avril aux Français, après la promulgation éclair de la réforme des retraites, qui a indigné syndicats et oppositions samedi.

La « loi du 14 avril 2023 de financement rectificative de la Sécurité sociale pour 2023 », signée vendredi soir par le chef de l’Etat après la validation de l’essentiel de la réforme par le Conseil constitutionnel, a été publiée au Journal officiel très tôt samedi.

L’Elysée a annoncé dans la foulée que le président de la République prendrait la parole lundi soir, a priori à 20 heures. Il s’exprimera « dans une logique d’apaisement », pour « faire le bilan » des trois mois de crise et « regarder aussi ce qui a avancé à côté des retraites », a promis, sur TF1, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, citant la baisse du chômage et des impôts.

Lire aussi : Réforme des retraites : Emmanuel Macron promulgue la loi, malgré la contestation

« Dans les semaines et les mois qui viennent, autour du président de la République, nous sommes prêts à accélérer » les réformes, a de son côté affirmé la première ministre, samedi. « Nous voulons bâtir la France du plein-emploi », « garantir l’égalité des chances », « agir » pour la santé et encore l’éducation, a martelé Elisabeth Borne lors d’un conseil national du parti présidentiel Renaissance, à Paris.

Olivier Véran a, pour sa part, confirmé que le passage progressif de l’âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans commencerait bien dès septembre, au rythme d’un trimestre par an. La réévaluation de certaines petites pensions sera lancée au même moment.

« Le président du chaos »

Du côté de l’intersyndicale, on ne s’avoue pas vaincu pour autant. Celle-ci a fait part de sa « détermination » à poursuivre le combat contre le recul de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans. Refusant d’entrer dans l’« agenda » d’après-crise de l’exécutif, tous ont décliné une invitation mardi à l’Elysée.

La publication ultrarapide de la réforme, alors que l’intersyndicale, unie depuis trois mois de contestation, « avait demandé solennellement au président de ne pas promulguer la loi »,est « totalement honteuse », a dénoncé la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet. Emmanuel Macron « est en train de devenir le président du chaos » et « ouvre un boulevard au Rassemblement national », a-t-elle cinglé. « Le mépris renvoyé aux travailleurs aura été constant », a réagi son homologue de la CFDT, Laurent Berger.

Lire aussi : Retraites : « désastre pour la nation », « gâchis collectif »… après la validation de la loi par le Conseil constitutionnel

Dans l’opposition, Marine Le Pen a épinglé une « énième provocation contre les Français », tandis que le leader de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, a dénoncé un « absurde affichage d’arrogance ». Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, voit, lui, dans cette promulgation rapide un signe de « fébrilité ». Il a promis un « harcèlement démocratique »pour revenir sur les 64 ans. Députés et sénateurs socialistes ont annoncé déposer un texte législatif demandant l’abrogation de la réforme.