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NUCLEAIRE

Publié le 03/09/2024 à 12:31 par papilacabane Tags : sur bonne vie france monde photo mort 2010 nuit pouvoir

Nucléaire : l’EPR de Flamanville démarre après 17 ans de travaux Nucléaire : l’EPR de Flamanville démarre après 17 ans de travaux

 

Après douze ans de retard, le processus menant à la première réaction en chaîne de fission nucléaire à l’EPR de Flamanville a commencé dans la nuit de lundi au mardi 3 septembre 2024. Sébastien SORIANO / LE FIGARO PHOTO

 

Enfin, l’EPR de Flamanville va pouvoir démarrer. L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a donné son feu vert, lundi 2 septembre, en fin d’après-midi, à la première réaction en chaîne dans le réacteur, appelée « divergence ». «C’est le moment où le réacteur prend vie, quand son cœur commence à battre », s’enthousiasme Alain Morvan, le directeur du projet Flamanville 3.

Pour faire simple, un neutron vient casser un noyau d’atome d’uranium 235, libérant une grande quantité d’énergie ainsi que d’autres neutrons qui vont ensuite percuter d’autres noyaux fissiles et donc entraîner de nouvelles réactions nucléaires. Un tel événement n’était pas arrivé depuis vingt-cinq ans en France. Le dernier réacteur à entrer en service a été Civaux 2, le 27 novembre 1999.

Une opération progressive

À Flamanville, il aura fallu dix-sept ans de travaux pour y parvenir, au lieu des cinq prévus au départ, avec une facture multipliée par quatre, à 13,2 milliards d’euros, selon l’entreprise. Avec ses 1 600 MW, l’EPR de Flamanville sera l’un des plus puissants au monde, avec une production moyenne de 11,7 TWh par an, permettant d’alimenter 3 millions de foyers en électricité, soit 10% des ménages.

Depuis le chargement des 60 000 crayons de combustible dans la cuve, en mai, quelque 1 500 procédures de vérification ont été nécessaires, avec des phases d’essais à froid puis à chaud avant d’en arriver à la divergence. Cela a été plus long que prévu, compte tenu de quelques aléas. «Chacune des opérations doit être conforme à ce qui était attendu, et nous analysons en détail le moindre écart », explique Régis Clément, directeur adjoint de la division production nucléaire d’EDF.

« C’est comme démarrer une voiture en restant au point mort »

La procédure de divergence a été lancée par l’équipe de nuit de Flamanville, peu après le sésame donné par l’ASN. « Il va falloir quelques dizaines d’heures avant d’arriver à une réaction stable et entretenue », souligne Régis Clément. Il faut d’abord diminuer dans la cuve remplie d’eau la concentration en bore, un absorbant de neutrons, afin de lancer la réaction. Les ingénieurs extraient dans le même temps les 89 grappes de commandes, centimètre par centimètre. Ces longues tiges servent également à absorber les neutrons, et donc à faire varier la puissance du réacteur.

Pour cette première divergence, l’EPR sera à 0,2 % de sa puissance. «La divergence, c’est comme démarrer une voiture en restant au point mort»,résume François Tronet, chargé de la formation des agents de conduite, qui s’entraînent depuis des semaines à l’exercice, dans une salle de commandes spécialement dédiée et en tout point identique à la « vraie » se trouvant juste à côté. « Chaque équipe de quart a déjà simulé au moins deux ou trois fois le scénario de divergence afin d’être prête le jour J», assure Grégory Heinfling, le directeur d’exploitation de Flamanville 3.

Couplage au réseau d’ici à la fin de l’automne

Le réacteur va ensuite progressivement monter en régime. Une fois atteint les 10 %, un point d’arrêt sera effectué. D’ici à la fin de l’automne, c’est-à-dire le 21 décembre, l’EPR sera porté à 25 % de sa puissance, après l’avis de l’ASN. Ce seuil marque la connexion au réseau électrique. Ces dernières semaines, EDF espérait encore une connexion au réseau avant la fin de l’été, mais le calendrier a été jugé intenable, compte tenu des tests encore nécessaires.

Un dernier point d’arrêt du réacteur est prévu quand il sera à 80 % de ses capacités, avec, là encore, un examen de l’ASN. Si tout se passe bien, il devrait être à 100 % d’ici à la fin de l’année. Mais d’autres tests sont également prévus d’ici là, comme un arrêt manuel de la turbine et le lâchage soudain des grappes de commandes dans la cuve pour vérifier que la réaction nucléaire s’arrête bien.

Pour autant, les travaux lourds ne seront pas totalement terminés. À la fin du premier cycle du combustible, prévu maintenant pour 2026, en tout cas théoriquement après 385 jours d’utilisation à pleine puissance, EDF va procéder au changement du couvercle de la cuve. C’est une demande de l’ASN, compte tenu des « anomalies de fabrication »constatées sur la pièce actuelle. Le nouveau couvercle est actuellement en cours d’achèvement dans les usines de Framatome à Chalon-sur-Saône.

L’opération de remplacement sera couplée avec le chargement du combustible et la révision complète du réacteur. Elle devrait occuper une large partie de l’année 2026.

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Une production nucléaire plus élevée que prévu

C’est l’autre bonne nouvelle de la rentrée pour EDF. L’estimation de production nucléaire pour l’année 2024 est désormais comprise entre 340 et 360 TWh, contre une fourchette de 315 à 345 TWh prévue initialement. « Les 56 autres réacteurs performent mieux que ce qu’on avait intégré », a expliqué lundi 2 septembre Régis Clément, directeur adjoint de la division production nucléaire, et la production de « l’EPR arrivera en supplément ». Selon lui, le dossier de la corrosion sous contrainte observée sur certains réacteurs « a été moins sensible que prévu ».

Mais c’est surtout l’amélioration de la performance industrielle qui a permis d’augmenter la production, grâce notamment à une réorganisation des arrêts de tranche, et une réduction des délais. C’est tout le chantier mené par le PDG, Luc Rémont, arrivé aux commandes à l’automne 2022, qui commence à porter ses fruits. Le groupe espère atteindre 400 TWh de production nucléaire en 2030… Le niveau de 2010.