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vendredi 9 août 2013

Siège de Dôle, mai 1636 : les armées / armies





Here are the burgundish (from Franc-Comté) and french forces at the siege of Dôle, from may of 1636.

L’armée franc-comtoise au siège de Dôle (Mai 1636)

« Quant à la force d’hommes, le régiment de la Verne avait 5 compagnies à Dôle avec le chef de l’état-major, 5 à Gray sous les ordres du lieutenant au gouvernement de la place, 4 à Salins sous le sergent-major, et 1 à Bletterans commandée par son capitaine. On y fit rejoindre cette dernière à Dôle, où se trouvèrent à ce moyen avec la colonelle de ce régiment 5 autres compagnies sous les capitaines de Grandmont Vellechereux, baron de Châtillon, Perrin, Georget et des Gaudières, tous officiers pratiques dressés en l’Académie des Pays-Bas. L’imminent péril fut déclaré et proclamé partout, avec la levée de la milice ordinaire qui portait 5000 fantassins effectifs et fort bien armés, en 25 compagnies réparties en 3 régiments des baillages d’Amont, d’Aval, et de Dôle. Le premier sous le sieur d’Andelot Chevigney, le second sous le seigneur de Poitiers, et le dernier sous le sieur de Cleron Voisey. On résolut de faire 4 autres régiments de surcroit de chacun 1000 hommes de pied en 10 compagnies, et furent choisis pour colonels le marquis de Varembon, le baron de Scey, le prince de Cantecroix et le baron de Vuiltz ; auxquels on adjoignit le baron d’Aubespin pour commander autres 500 qu’il s’offrit de lever et armer en diligence.
L’argent fut aussitôt fourni pour avance des levées, et encore au colonel de la Verne pour la recrue de son régiment, à l’effet de le rendre complet de 3000 hommes. On fit encore entrer à Dôle 5 compagnies des élus de la province commandées par les capitaines d’Esuans, de Mont Saint-Ligier, de Chassagne, et de Legnia, et par le sieur de Goux Alferez de la colonelle du régiment de Dôle.
Pour cavalerie par dessus les 2 compagnies du marquis de Conflans et du sieur de Mandre qui furent accrues chacune jusqu’à 100 chevaux légers, on avisa de tirer deniers des communautés qui devaient fournir des cuirassiers et arquebusiers à cheval avec leurs élus, et pareillement des vassaux étrangers ou naturels du pays qui voulurent se décharger de comparaitre à l’arrière-ban, afin d’en former de nouvelles compagnies dont le service ne fut point limité à 6 semaines, comme est celui de la milice et de l’arrière-ban par leur établissement, ainsi étendu à autant de temps que le besoin de la province le requerrait. De cet argent furent faites les avances pour lever autres 7 compagnies ; 3 de chacune 100 cuirasses sous le commandement des sieurs de Scey, de Thouraise et marquis de Varambon, celui-ci baillis de Dôle, et les 2 autres tenants la place des baillis d’Amont et d’Aval ; et 4 de 50 partie chevaux légers, partie arquebusiers à cheval sous les capitaines de Voisez, de Beaujeu, de Moutonne, et du Prel, sans en arrêter aucun dans la ville de Dôle à raison de la disette du fourrage.
Les villes de Gray et de Salins furent munies par la jonction de quelques compagnies d(élus à celles du régiment de la Verne ; on en fit pareillement entrer à Bletterans ; les petites villes et forteresses des vassaux furent confiées à la vigilance des bourgeois, des seigneurs et des villageois, qui les doivent garder, et y prendre leur retraite avec leurs provisions et armes en saison de guerre ouverte ou imminente. Tout le surplus de la gendarmerie fut destiné à tenir la campagne et courir où les occasions le demanderaient, et afin que les forces fussent aussi grandes que le pays les pourrait contribuer, fut publié et envoyé partout un édit qui portait ordonnance à tous dès l’âge de 15 à 60 ans qui avaient porté les armes auparavant, de les reprendre, et se munitionner et armer suffisamment pour rendre service, et à tous procureurs d’office d’en tenir note et dresser rôles qu’ils adresseraient en diligence aux procureurs fiscaux des ressorts plus voisins, et eux au procureur général en cas ils pussent entrer à Dôle, sinon au conseiller de Champuans dans la ville de Gray. (…)
On permettait à tous ceux qui voudraient lever à leurs frais, soit de gens de pied ou de cheval, tant de leur voisinage qu’autres, de le faire promptement et mener leurs troupes et brigades aux quartiers plus prochains des colonels d’infanterie et des capitaines de cavalerie déjà établis, sans diminution des autres levées qu’ils avaient commencées, avec ordonnance très-expresse aux colonels et capitaines de se rendre aux endroits qui leur seraient désignés par le marquis, et faire passer à la file auprès de lui ce qu’il auraient avancé de leurs régiments et compagnies. »
(Source : Le siège de la ville de Dôle, capitale de la Franche-comté de Bourgogne, et son heureuse délivrance, Dôle 1637)

Burgundish army in Dôle :

Infanterie (11 000 hommes) :
-       Régiment de la Vergne, 6 compagnies de 200 hommes (compagnies colonelle, Grandmont Vellechereux, baron de Châtillon, Perrin, Georget et des Gaudières) ; les autres compagnies du régiment sont à Gray (5) et Salins (4) ;
-       Régiments de milice d’Amont, d’Aval et de Dôle, soit 5000 hommes en 25 compagnies, commandés par le sieur d’Andelot Chevigney, le seigneur de Poitiers, et le sieur de Cleron Voisey ;
-       Régiment de Varembon (marquis de Varembon ou Varambon) : 10 compagnies de 100 hommes ;
-       Régiment de Scey (baron de Scey) : 10 compagnies de 100 hommes ;
-       Régiment de Cantecroix (prince de Cantecroix) : 10 compagnies de 100 hommes ;
-       Régiment de Vuiltz (baron de Vuiltz) : 10 compagnies de 100 hommes ;
-       Régiment d’Aubespin (baron d’Aubespin) : 5 compagnies de 100 hommes ;
-       5 compagnies des élus de la province (commandées par les capitaines d’Esuans, de Mont Saint-Ligier, de Chassagne, de Legnia, et par le sieur de Goux Alferez de la colonelle du régiment de Dôle).
Cavalerie (700 chevaux) :
-       Compagnie de chevaux légers du marquis de Conflans (100 chevaux) ;
-       Compagnie de chevaux légers de Mandre (100 chevaux) ;
-       Compagnie de cuirasses de Scey (100 chevaux) ;
-       Compagnie de cuirasses de Thouraize (100 chevaux) ;
-       Compagnie de cuirasses du marquis de Varambon (100 cuirasses) ;
-       Compagnie de chevaux légers et arquebusiers de Voisez (50 chevaux) ;
-       Compagnie de chevaux légers et arquebusiers de Beaujeu (50 chevaux) ;
-       Compagnie de chevaux légers et arquebusiers de Moutonne (50 chevaux) ;
-       Compagnie de chevaux légers et arquebusiers du Prel (50 chevaux).


L’armée française au siège de Dôle (Mai 1636)

« Ainsi tout se préparait à la guerre tant par mer que par terre, nos généraux sont commandés de s’en aller à leurs armées. Monsieur le comte de Soissons assembla son armée en Champagne. Le duc de Weimar qui avait passé partie de l’hivers à Paris, en parti le 25 mai, et s’en alla en son quartier de Vezelice en Lorraine, où était son armée. Le cardinal de la Valette partit la semaine précédente pour la sienne, qui était aux environs de Toul. Celle du prince de Condé était sur la frontière de la Franche-Comté où la guerre fut résolue à l’Espagnol. Et quoi que cette comté soit en la protection des suisses par traité fait du vivant du feu roi Henri IV le grand d’heureuse mémoire, et qu’elle ne doive être assaillie des français, néanmoins le roi eut plusieurs justes raisons de se ressentir des infractions faites par les comtois audit traité, comme d’avoir donné retraite à ses ennemis, fourni de vivres et munitions aux armées impériales et lorraines, en quoi ils avaient assez rompu la neutralité. (…)
Donc pour venger telles injustes procédures et actes d’hostilité, le roi choisit le prince de Condé pour commander l’armée destinées en Franche-Comté. Il se rend en Bourgogne, y lève des troupes, fait provision de  toutes sortes de munitions de guerre et de vivres ; avec lui fut envoyé le marquis de la Meilleraye grand maître de l’artillerie, et pour maréchaux de camp de l’armée étaient le marquis de Coaslin, le marquis de Villeroy, le colonel Ranzau et le sieur Lambert ; outre ceux-ci s’y rendirent le colonel Gassion, le baron de la Tour du Bosse, le marquis de Breauré, le comte de Chabanes, le sieur d’Aubigny, le sieur d’Espenan, les sieurs d’Auradour, de Courselles, de Gerzé, de Chalousset, de Crevan, de Maululet, de Bacalam, de l’Isle, de la Fresnaye, de Fontenay, de Muz, de Brissailles, de la Renouilliere, de Blanquefort, de la Plaine, de Maupertuis, d’Orsigny, de Pedamour, le chevalier de Tavannes, le baron de Couppet, le sieur de Guercy et autres.

L’armée était composée de onze régiments.
Infanterie :
Le régiment de Conti.
Le régiment d’Enghien.
Le régiment de Picardie.
Le régiment de Noailles.
Le régiment de Navarre.
Le régiment de Tonneins.
Le régiment de Nanteuil.
Cavalerie :
Le régiment de cavalerie hongroise du grand maître de l’artillerie (La Meilleraye).
Le régiment de cavalerie française du colonel Gassion.
Le régiment de cavalerie allemande du colonel Ranzau.
Un régiment de cavalerie suédoise.
Toute cette armée était partie en deux corps marchant en France-Comté. Le premier commandé par monsieur le prince de Condé. Le second par le grand maître de l’artillerie ; et en cette armée était monsieur de Machault conseiller d’état, comme intendant de la justice. »
(Source : Mercure François)

Les 7 régiments d’infanterie sont théoriquement à 20 compagnies de 100-120 hommes pour les régiments entretenus mais l’effectif standard est plutôt de 1000 à 1200 hommes par régiment, souvent moins.
Les régiments de cavalerie sont de 400-500 chevaux.


vendredi 4 novembre 2011

1636 Siege de Saint-Jean-de Losne

Et voici une petite relation du siège de Saint-Jean-de-Losne par le duc de Lorraine, en 1636, d'après les Mémoires de Henri Campion.
Here is an account of the siege of Saint-Jean-de-Losne (in Burgundy) by th Duke of Lorraine, from the Memories of Henri Campion :

« Dés que Galas eut passé le Rhin, le duc de Weimar et le cardinal de la Valette partirent des environs de Stragsbourg, où nous étions campés, et vinrent à grandes journées se poster à Montsaugeon, petite ville entre la Champagne et la Bourgogne, et peu distante de Langres. Nous y restâmes assez longtemps. Tandis que les ennemis se mettaient en mesure d’attaquer Saint-Jean-de-Löne, Galas était résolu de nous faire tête pendant le siège, ce qui lui était d’autant plus facile, que nos deux armées n’excédaient pas seize mille hommes. En arrivant à Montsaugeon, on donna des logis particuliers à notre régiment, parce qu’étant le premier corps de l’armée, il gardait les généraux : un capitaine entrait en garde chez le cardinal, et un lieutenant chez le duc de Weimar ; ce qui se faisait ainsi, tant à cause de la dignité de cardinal que parce qu’il commandait l’armée du Roi, et le second seulement une armée étrangère. Cet arrangement me fut avantageux, en me donnant le moyen, pendant mes gardes, d’étudier les actions privées de ce grand prince, selon ma croyance le premier capitaine de son temps. (…)
Quelque temps après, le duc de Lorraine ayant assiégé Saint-Jean-de-Lône (le 25 octobre 1636), Galas se posta entre cette ville et Dijon, d’où ils détachèrent le comte de Ranzau, alors maréchal de camp, pour essayer de jeter du monde dans la place, quoique l’on ne crût pas la chose possible. Rantzau ayant pris un grand détour pour aller passer la Saône à Auxone, entra dans Saint-Jean-de-Lône le 2 novembre, par le côté de la Franche-Comté, avec les troupes qu’il conduisait. Ce secours, joint à la résolution que les bourgeois firent paraître dès le commencement de l’attaque, et aux pluies abondantes qui inondèrent la vallée où la ville est construite, contraignirent le duc de Lorraine à lever le siège (le 3 novembre), après un assaut où il fut repoussé. Ses tranchées et ses batteries étaient noyées, au point qu’il eut les plus grandes peines à retirer son canon. La fermeté des habitants de Saint-Jean-de-Lône et le mauvais temps sauvèrent la Bourgogne, où les ennemis auraient ris des quartiers d’hiver s’ils se fussent rendus maîtres de cette place, notre armée n’étant pas assez forte pour les en empêcher, et le reste des troupes de France se trouvant trop occupé à chasser les Espagnols de la Picardie, pour venir nous secourir. »

"As soon as Galas had crossed the Rhine, the Duke of Weimar and the Cardinal de la Valette left Stragsbourg, the area around where we were encamped, and came to post at Montsaugeon, a small town between Champagne and Burgundy, and short distance from Langres. We stayed there long enough. While the enemy put in a position to attack Saint-Jean-de-Lone, Galas was determined to make us head  during the siege, which was all the easier, as our two armies didn’t exceed sixteen thousand men. Arriving in Montsaugeon, we gave special home at our regiment, because being the first of the army (being Normandy foot regiment (...)
Some time later, the Duke of Lorraine besieged Saint-Jean-de-Lone (October 25, 1636), and Galas stationed between this city and Dijon, where they detached the Count of Ranzau, then maréchal de camp, to try to throw some soldiers into the place, although it did not believe it was possible. Rantzau who took a wide detour to cross the Saône at Auxonne, entered in Saint-Jean-de-Lone, November 2, by the side of the Franche-Comté, with the troops he led. This aid, with the resolution that the citizens seems to give at the beginning of the attack, and heavy rains that flooded the valley where the city is built, forced the Duke of Lorraine to tlift the siege (Nov. 3), after an assault that was repulsed. Its trenches and batteries were flooded to the point he had the greatest difficulty to withdraw his gun. The firmness of the inhabitants of Saint-Jean-de-Lone and bad weather saved Burgundy, where the enemies would laugh at winter quarters if they had taken possession of this place, our army being not strong enough to stop them, and the rest of the troops in France being too busy driving the Spaniards from Picardy, to come help us. "

Ci-dessus : Saint-Jean-de-Losne au XVIIe siècle.



mardi 15 juin 2010

Siège de Salins et de Dôle, Mai 1636

Here is the french army at the siege of Salins and Dôle, in Bourgogne (1636, May) according of a newspaper of the era, the Mercure François.
The army consisted of eleven regiments : Conti, Enghien, Picardie, Noailles, Navarre, Tonneins and Nanteuil for the infantry, and La Meilleraye (hungarian), Gassion, Ranzau (German) and one Swedish regiment for the cavalry.
This army was splitted in two corps, one under the prince de Condé (father of the duc d'Enghien) the second under the Marshal La Meilleraye, Grand maître de l'artillerie. You will also find in the french text below the list of the Marechaux de camp of the army.

Below : Drawings from Jacques Callot
Ci-dessous : Illustrations de Jacques Callot


Voici l'armée française, en Bourgogne (mai 1636) pour le siège de Salins et de Dôle, d'après le Mercure François (journal de l'époque) :

« Ainsi tout se préparait à la guerre tant par mer que par terre, nos généraux sont commandés de s’en aller à leurs armées. Monsieur le comte de Soissons assembla son armée en Champagne. Le duc de Weimar qui avait passé partie de l’hiver à Paris, en parti le 25 mai, et s’en alla en son quartier de Vezelice en Lorraine, où était son armée. Le cardinal de la Valette partit la semaine précédente pour la sienne, qui était aux environs de Toul. Celle du prince de Condé était sur la frontière de la Franche-Comté où la guerre fut résolue à l’Espagnol. Et quoi que cette comté soit en la protection des suisses par traité fait du vivant du feu roi Henri IV le grand d’heureuse mémoire, et qu’elle ne doive être assaillie des français, néanmoins le roi eut plusieurs justes raisons de se ressentir des infractions faites par les comtois audit traité, comme d’avoir donné retraite à ses ennemis, fourni de vivres et munitions aux armées impériales et lorraines, en quoi ils avaient assez rompu la neutralité. (…) Donc pour venger telles injustes procédures et actes d’hostilité, le roi choisit le prince de Condé pour commander l’armée destinées en Franche-Comté. Il se rend en Bourgogne, y lève des troupes, fait provision de toutes sortes de munitions de guerre et de vivres ; avec lui fut envoyé le marquis de la Meilleraye grand maître de l’artillerie, et pour maréchaux de camp de l’armée étaient le marquis de Coaslin, le marquis de Villeroy, le colonel Ranzau et le sieur Lambert ; outre ceux-ci s’y rendirent le colonel Gassion, le baron de la Tour du Bosse, le marquis de Breauré, le comte de Chabanes, le sieur d’Aubigny, le sieur d’Espenan, les sieurs d’Auradour, de Courselles, de Gerzé, de Chalousset, de Crevan, de Maululet, de Bacalam, de l’Isle, de la Fresnaye, de Fontenay, de Muz, de Brissailles, de la Renouilliere, de Blanquefort, de la Plaine, de Maupertuis, d’Orsigny, de Pedamour, le chevalier de Tavannes, le baron de Couppet, le sieur de Guercy et autres.

L’armée était composée de onze régiments.
Infanterie :
Le régiment de Conti.
Le régiment d’Enghien.
Le régiment de Picardie.

Le régiment de Noailles.
Le régiment de Navarre.
Le régiment de Tonneins.

Le régiment de Nanteuil.
Cavalerie :

Le régiment de cavalerie hongroise du grand maître de l’artillerie (La Meilleraye).
Le régiment de cavalerie française du colonel Gassion.

Le régiment de cavalerie allemande du colonel Ranzau.

Un régiment de cavalerie suédoise.

Toutes cette armée était partie en deux corps marchant en France-Comté. Le premier commandé par monsieur le prince de Condé. Le second par le grand maître de l’artillerie ; et en cette armée était monsieur de Machault conseiller d’état, comme intendant de la justice.
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