Affichage des articles dont le libellé est Jean Marty. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Jean Marty. Afficher tous les articles

mardi 7 février 2012

Jean Marty dans le sable.

Il y a des architectes que l'on croise régulièrement.
Ils ne sont pas des stars internationales, juste des architectes qui ont fait un travail que, par le programme de leurs constructions, nous sommes nombreux à arpenter. Il en va ainsi des stations de ski, des immeubles de bord de mer et des centres de vacances qui produisirent une quantité incroyable de correspondance et donc de cartes postales.
C'est le cas avec le centre de vacances de Seignosse-Penon par Jean Marty architecte. Il n'a pas démérité Monsieur Marty et même il a bien travaillé. Nous avons déjà beaucoup aimé le V.V.F de St-Jean-de-Monts ici ou ici mais je vous le redonne à voir tant il me semble l'une des plus surprenantes architectures-sculptures de bord de mer :



On le retrouve aussi sur cette vue d'avion par Artaud ou encore sur cette carte postale éditée par les V.V.F et qui nomme l'architecte.






un détail :


Mais regardez maintenant ce centre commercial de Seignosse le Penon par les éditions Rex :



Je sais que votre œil glissera sur les automobiles rangées là... et le photographe de cartes postales pourrait bien un jour nous dire l'intérêt de composer son image avec un premier plan aussi trivial ! Mais finalement on aime revoir Dauphine, R8, Ami 6, 404 Break, 4L, R16 ou DS. Mon œil glissera surtout sur la belle R10 gris métal qui me rappelle celle avec laquelle je fus jeune et insouciant... à pleine vitesse dans les virages en côtes.



Mais revenons à l'architecture et observons les très beaux volumes de ce centre commercial qui semble vouloir donner des pics montagneux à ce paysage de sable !



Et...



Difficile de bien lire l'architecture tant le cadrage est serré !
Pourtant on devine un jeu de terrasses, des volumes francs. Mais est-ce bien encore Monsieur Marty l'architecte ?

samedi 7 mai 2011

un autre supermarché de Claude Parent

Moins connu et pourtant tout aussi intéressant du point de vue architectural et technique, voici un autre supermarché de Claude Parent :



Nous sommes à Athis-Mons devant le SuMa grâce à une carte postale Raymon. Ce supermarché est dans la Cité des Fonctionnaires. On retrouve ce bâtiment bien évidemment dans l'abondant et riche catalogue de l'exposition Claude Parent à Chaillot l'année dernière.
Claude Parent n'est pas le seul architecte de ce bâtiment ce qui explique sa particularité dans son œuvre. Il travailla avec Messieurs Gravereaux, Marty et Heckly. L'ingénieur du procédé particulier de câbles tendus et de la structure métallique est Monsieur David Jawerth.
On s'étonne à peine vu la modernité de l'architecture et du type même de l'objet architectural, un supermarché, que les éditeurs de cartes postales aient trouvé là un sujet à photographier et un lieu particulier dans lequel les habitants pouvaient se reconnaître.
Je retrouve dans le superbe numéro 99 d'Architecture d'Aujourd'hui (1961) sur les structures un article sur ce supermarché d'Athis-Mons :








samedi 23 octobre 2010

pépites françaises

Aujourd'hui quatre constructions françaises.
Certaines que nous connaissons déjà et d'autres non.
Toutes les quatre offrent une certaine radicalité formelle.
Commençons par cette très étonnante carte postale de Servières-le-Château en Corrèze :


C'est beau non ?
J'aime tout particulièrement comment le photographe est allé caler la ville ancienne au fond à gauche de l'image.
Le Lazaret du préventorium offre une belle singularité. Ce disque suspendu sur un niveau offre des fondations jouant avec les pierres du village.
Il est moderne et franc sans écraser ce qui l'entoure. Il doit offrir une bien jolie vue sur tout le village comme un cinéma à 360 degrés.
Malheureusement la carte postale Combier ne nous donne pas le nom de l'architecte de cette petite chose bien sentie. C'est dommage, il le méritait.
Voilà en tout cas une petite construction bien menée qui fait aussi partie des plaisirs de l'architecture moderne française.
Beaucoup, beaucoup plus gros :


On connaît bien sur ce blog ce Palais des Sports de Saint Nazaire. La carte postale SECA nomme la construction " la soucoupe" du parc des sports !
Le photographe joue du reflet et des branchages cherchant à tout prix un point de vue... bucolique.
Mais l'extraordinaire masse résiste et nous offre certainement l'une des constructions les plus emblématiques d'un brutalisme à la française que nous aimons beaucoup.
Les architectes de cette merveille sans concession sont messieurs Longuet, Rivière et Vissuzaine. Merci encore et merci aux coffreurs.
Une vue multiple :



A Péronne dans la Somme, on pouvait grâce à cette carte postale voir combien la ville était moderne. Les éditions Mage nous montrent les nouveaux quartier du Mont-St-Quentin, la salle des sports et surtout une belle piscine Tournesol de Monsieur Schoeller. Toujours aussi magnifique. La carte postale fut expédiée en 1985.

Attention !
Certainement l'une des constructions que j'aime le plus dans mes cartes postales :


J'ai déjà publié une carte postale de ce petit immeuble des V.V.F ici. Vous verrez, le point de vue est quasi similaire.
Une nouvelle fois je ne peux que saluer l'effet sculptural de la construction, son sens des volumes.
La prise au sol est magnifique, regardez le volume de l'entrée avec la passerelle à droite. Et l'escalier...
Non vraiment Monsieur Claude Marty son architecte a fait ici à Saint-Jean-de-Monts une belle œuvre. Je ne sais pourquoi, j'y vois toujours aussi quelque chose de japonisant, c'est certainement dû aux triangles et petits décrochements genre pagode.
Comme quoi une petite construction peut offrir une vraie joie formelle et architecturale. On sent que Monsieur Claude Marty s'est fait plaisir et cela soutenu par les V.V.F qui, je le redis, savaient à l'époque oser l'architecture contemporaine.

Avec ces quatre cartes postales, on peut voir que la France dans des opérations modestes ou plus spectaculaires regorge en régions de pépites architecturales qu'il faudrait savoir regarder aimer et sauver.
Elles sont déjà le visage patrimonial de notre pays
Ouvrons les yeux .
le Comité de Vigilance Brutaliste veille...

lundi 29 décembre 2008

V.V.F, ça dure.



Je vous reparle des V.V.F (Villages, Vacances, Familles).
Cette fois-ci nous sommes à Saint-Jean-de-Monts en Vendée, regardez cet immeuble de Jean Marty architecte. N'est-il pas intéressant ?
Dessiné au cutter, massif aux angles accentués, sorte de contre-fort hôtelier il mélange les formules et les références. On le dirait dessiné d'après les plaques de béton préfabriquées tentant l'amalgame entre contrainte structurelle et puissance formelle. Il est défensif. Ce qui lui donne cette allure c'est la base en pente surmontée d'un jeu d'ouvertures en saillies où les fenêtres sont à égalité avec les plaques de béton des balcons. C'est irrégulier, contre-dit, un peu hésitant mais fort dynamique et sculptural. L'escalier en vis derrière redonne encore un peu d'une image militaire, sorte de tour de vigie solide et continue. Implacable. On admirera l'auvent de l'entrée tout en pointe, sorte de pont-levis figé dans un béton aux pans colorés.
Donc du biais, du solide, du massif tout pour me plaire. Je ne trouve rien sur Jean Marty l'architecte de ce V.V.F mais le guide nous donne deux entrées. Il s'agit d'un barrage à Beaufort et de l'usine marée-motrice de la Rance. Un architecte du génie civil ?
Cela expliquerait peut-être le registre formel. La carte postale est une édition du V.V.F qui nomme l'architecte.



Mais à Saint-Jean-de-Monts Monsieur Jean Marty a aussi construit ces petits bâtiments des gîtes du V.V.F. Là encore, dans un registre plus traditionnel et régionaliste, on a droit à du pan coupé, du biais, du pointu. Les angles deviennent un élément décoratif et les murs s'avancent comme pour offrir des abris au vent. En symétrie les constructions sont reliées par des passerelles et escaliers. C'est dans le genre, assez réussi, je trouve. Pas de clôture, l'ensemble est posé sur le sable. Sur cette carte postale Artaud l'architecte est nommé.



Sur cette vue multiple on retrouve notre immeuble et on aperçoit la barre en construction sur le front de plage. Cette "Marina" est de l'architecte Monsieur Naulleau.


Là aussi, c'est pentu et en retraits successifs. Mais là c'est un peu dur. La volumétrie est pauvre, juste ce qu'il faut pour faire semblant d'éviter l'effet barre mais l'image du dos du bâtiment ne trompe pas, ça ferme le front de mer.


L'arrière est aussi pauvre que le devant. Aucune ouverture, pas de cheminement c'est un mur que nous propose cette carte postale Artaud
On peut comprendre facilement ce que la Grande Motte de Monsieur Balladur a évité. C'est l'antithèse absolue.
Monsieur Marty, signalons-le a travaillé avec Monsieur Arretche qui nous a offert la belle église de la place de la Pucelle à Rouen. Décidement ce V.V.F regorge de belles choses. Qui maîtrisait la politique architecturale de ce groupe ? Qui doit-on remercier ?