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samedi 15 août 2009

Henry Bernard, Julien

Voici une belle série autour et dans l'église Saint Julien de Caen. On connaît bien ici l'architecte évoqué à moult reprises : Monsieur Henry Bernard.
Toutes les cartes postales ont le même photographe R.J. Pate. L'architecte est nommé et il s'agit d'éditions Caen Venoix.
Le photographe a bien travaillé et a su jouer des lumières du moucharabieh de béton.
Grâce à cette très belle série on appréhende bien le beau volume en mandorle de l'église. D'une grande force, l'extérieur presque défensif laisse pourtant parfaitement la lumière pénétrer par la multitude des petits carrés d'ouverture.
Une fois de plus la forme est mise en avant. Comme pour Royan, ici aussi pas d'effet de matériaux par trop ostentatoires. La structure est le jeu architectural.
Il faut prendre le temps de bien regarder les subtilités de raccord et de dessin des formes entre elles et comment l'architecte avec un surlignement, un décrochement vient appuyer son dessin et soutenir les espaces. Voyez comment la ligne du toit tombe sur les flancs, voyez comment la corniche extérieure simple mais présente, ferme bien le bâtiment. C'est superbe, massif et serein.
On reste sans voix devant la parfaite mise en lumière et en espace du baptistère.
Aussi simple et rigoureux qu'une église romane.
Un Chef-d'œuvre d'art Sacré du vingtième siècle.







le sanctuaire et l'Autel Majeur


l'Autel du saint Sacrement
le Baptistère

dimanche 26 juillet 2009

encore... bellement

Bon.
Il faut croire que certains modèles perdurent et se déclinent. Celui de la pyramide en gradins et celui, plus particulièrement de la pyramide inversée en gradins sont des modèles bien anciens. On pourrait parler d'encorbellement, chose bien connue des villes à pans de bois comme Rouen par exemple.
Pour gagner de la place, à chaque étage on augmente la surface. Facile !
Il faut croire aussi qu'à une époque, ce modèle était celui de la modernité voire d'une certaine audace architecturale.
Au Mans, je mange dans une cantine administrative de ce type, en plein cœur de la ville moderne : c'est fabuleux.
Je vous propose d'abord un cambriolage éhonté car j'ai volé cette image sur internet mais la tentation était trop forte tout comme le prix de cette carte postale ancienne d'ailleurs !
Voyez :


il doit s'agir d'une forme de démonstration des capacités de l'entreprise de bois, sorte de geste triomphant d'ailleurs fort remarquable. Mais la forme est là et cela résonne avec ça :



Nous sommes à Pontoise devant la préfecture du Val de l'Oise par Monsieur Henry Bernard architecte (celui de la Maison de la Radio à Paris).
Cette première carte postale est une édition Mage en couleurs naturelles. Regardez bien au rez-de-chaussée les petits modules blancs nous en reparlerons plus tard. La prise de vue, d'un peu en dessous accentue l'effet de pyramide. Ça coince un peu le cadre vers la gauche et la préfecture est collée au bord. Pour tout voir, il faut être loin et le parking et sa pelouse attenante font un premier plan vraiment euh... plan.



On continue avec le même bâtiment Chez Lyna éditeurs (mes chouchous). Nous ne sommes plus à Pontoise mais à Cergy, nous sommes donc à Cergy-Pontoise ! La carte postale fut envoyée au Club Dorothée, les nostalgiques des années 80 apprécieront. Le photographe Monsieur Paul Viard a choisi un point de vue inverse avec pensées colorées au premier plan. Tout est bleu grâce au ciel magnifique et à la façade vitrée. C'est un brin artificiel mais ça passe. Remarquons sur cette image comme la préfecture fuit d'avantage et semble s'écraser vers l'arrière. Certainement un choix d'objectif photographique bien différent. Alan, Sylvain, vous avez un avis ?
Je vous donne la page de notre guide vénéré, vous verrez qu'ils font eux aussi mention de ce goût pour les pyramides...

Poursuivons avec deux cartes postales de la collection de Monsieur Persitz dénichées par Claude.




Nous sommes à Montréal, c'est écrit dessus, devant le pavillon canadien, c'est écrit derrière. Deux très belles cartes postales de cette pyramide inversée, le plus grand pavillon national situé au cœur de l'île Notre-Dame. La pyramide porte le nom de Katimavik (lieu de rencontre en esquimau) !
L'éditeur Benjamin News ne nous donne pas le nom de l'architecte Arthur Erickson. Pour plus d'informations voici un site remarquable sur l'expo 67 .
Voici maintenant presque une pyramide, au moins un bel encorbellement :

L'hôtel du Lac de Tunis par l'éditeur Société Carthage. Très impressionnante la volée d'escaliers à chaque extrémité qui récupère la différence de surface. Sous un certain angle certains voient dans cet hôtel un rapprochement formel avec l'un des vaisseaux de Star Wars de Georges Lucas. Oui. Joachim se fait l'écho de ce point de vue sur son toujours excellent blog : ICI
Mais je reste muet sur l'architecte de cette merveille étrange. On admirera l'effet de socle du rez-de-chaussée accentuant là aussi le bel effet moderne et présentant le bâtiment comme un objet de luxe.