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dimanche 30 septembre 2012

Une maison pour la radio

Les cartes postales représentant la Maison de la Radio à Paris sont fort nombreuses. Il faut dire que tout était à l'unisson pour que cette construction soit un "hit" de la carte postale. D'abord le bâtiment lui-même dont l'architecture moderne offrait bien des possibilités d'images. Puis l'objet même du programme, une maison pour la Radio qui est bien dans l'époque de la modernité. Enfin Paris, ce qui permet à de nombreux touristes de voir dans la ville une construction résumant à elle seule l'élan des Trente Glorieuses. On pourrait voir dans le C.N.I.T le seul autre bâtiment capable de rivaliser avec la Maison de la Radio dans la popularité architecturale et postale. Pour le Centre Pompidou, c'était déjà un peu tard même si, lui aussi, a connu son heure de gloire postale.
Regardons beaucoup (trop ?) de cartes postales de la Maison de la Radio et observons comment autour d'un objet cylindrique les photographes et éditeurs de cartes postales s'en tirent pour inventer un point de vue...
Commençons :


























D'abord d'un peu loin et pour tout de suite dire que nous sommes bien à Paris, cette carte postale Yvon en procédé Draeger nous montre "le Palais de la Radio". Le cliché est signé par le logotype de l'O.R.T.F.














Si ce parfait cliché est une belle carte postale c'est bien parce qu'il nous permet de saisir l'intérieur de la construction. Nous verrons en effet que peu de cartes nous en donnent l'occasion. On comprend mieux ici que le bâtiment circulaire est une sorte d'enceinte pour une multitude d'autres constructions aux fonctions précises et rassemblées ainsi avec rigueur par l'architecte Henri Bernard nommé par l'éditeur. Ne dirait-on pas ainsi une immense pièce mécanique faisant vibrer le cœur de Paris ?
Multiple :



















On retrouve ici la carte postale précédente mais nous ne nous arrêterons sur le détail de son intérieur que l'éditeur appelle la salle de Concert et qui serait elle des Frères Niermans, architectes. Le décorateur serait Leygue.
Eloignons-nous de nouveau :



















L'éditeur Italcolor choisit de regarder la Maison de la Radio depuis les bords de la Seine. D'ici elle se fond presque dans la ville même si sa tour centrale déborde un rien. On voit que le choix éditorial est bien encore d'installer la modernité dans le Paris éternel et son fleuve.
Un autre exemple :



















Depuis le Pont de Grenelle, André Leconte éditeur pour Guy vise la Maison de la Radio mais ne la nomme pas ! Il préfère nommer le Pont et la Statue de la Liberté ignorant au fond de l'image ce qui pourtant en fait l'intérêt ! Seul, le correspondant ajoute au stylo " et l'O.R.T.F " signalant à son tour l'oubli de l'éditeur ! Il s'agit d'une photographie en noir et blanc bien mal colorisée.
Toujours chez Guy éditeur :



















Cette fois il nomme bien la Maison de la Radio et y ajoute même de la télévision. Il nomme l'architecte également. C'est une belle image de Paris et d'ici le bâtiment dit bien son contraste avec le reste de la Cité. Il semble même se coller un rien trop près de la ville à sa gauche !
Toujours d'un peu haut :



















L'excellent éditeur Lyna vise en symétrie l'ensemble. Regardez comme les quais depuis l'autre carte postale ont été retravaillés. Cette carte postale est donc plus récente. Voyez aussi à l'horizon les Tours qui montent ! Je m'arrête pour ma part sur la bande de drapeaux accrochés dans la Maison de l'O.R.T.F.
Prenons une vue avec Albert Monier :


























Une fois de plus, le photographe Albert Monier sait cadrer. Il place parfaitement la diagonale du pont qui emmène l'œil vers la Maison de la Radio et de la Télévision. Puis découpant son image en deux par le milieu il place sur la partie inférieure un espace ouvert, celui de la Seine et sur la partie supérieure la ville. Il réussit même à citer le Paris moderne de la Défense dans ce cadrage d'une grande beauté. Que dire du merveilleux hasard du petit point rouge de l'automobile sur le pont, parfait contre-point d'une image dans les tonalités grises ! Quel Photographe !
Albert Monier nomme bien l'architecte et la carte postale, pour la petite histoire, est une carte familiale envoyée par ma mère à sa mère en 1973... Pendant que nous, les enfants, subissions notre première colonie de vacances...
Vous en voulez encore ?
Et hop !



















Nous voici sur la Seine gràce à l'éditeur PI qui trouve comme originalité de cadrer un bateau-mouche espérant certainement ainsi trouver les clients qui ont fait la promenade... Le quai n'est pas encore aménagé, tout est bleu et j'aime bien l'architecture de verre du bateau contre celle d'acier de la Maison de la Radio.
Presque pareil... mais plus récente :



















Chez Yvon, cette carte postale nous situe sur la Seine et vise plein cadre la Maison ici nommée "de Radio-France", appellation visible sur le bâtiment lui-même. L'architecte est nommé Henry Bernard avec un Y.
Nous allons jouer au jeu des erreurs avec les deux cartes postales qui suivent. L'une en noir et blanc qui vient de l'éditeur Chantal est une carte postale pour collectionneur avec tampon du premier jour du 3ème Congrès International de L'UER le 4 mars 1967 !










































Mais revenons à l'image et comparons avec cette autre carte postale chez Iris cette fois-ci :



















Oui ! Regardons bien le parking !
Nous retrouvons les mêmes autos à quelque détails près... Il s'agit bien du même moment ! Donc encore un de ces courts-métrages des cartes postales ! On remarque aussi que la carte Iris est en fait une édition Chantal renommée sur son verso !



























































Encore chez Yvon :



















Superbe non ? La Tour Eiffel réussit une entrée timide à gauche. Il s'agit encore d'une belle impression Draeger procédé 301. Au verso est bien indiquée la Maison de la Radio et son architecte (avec un i !) mais aussi la Tour Eiffel ! Cela devait faire vendre un peu plus !
Plus proche du sol :



















Chez Combier, cette belle carte postale également cadre plein pot la Maison de l'O.R.T.F. La carte postale est datée de 1972 et elle était disponible chez Giard rue du temple ! Les amoureux de DS Citroën auront une petite émotion à la vue du modèle prune sur le parking. Et...



















Aimeront voir la belle DS rouge cette fois faire demi-tour sur cette carte postale Lyna expédiée en 1970 !
La carte a servi pour un jeu concours dont le correspondant a indiqué une mauvaise réponse. Mais, comment diable des cartes postales servant à des concours se retrouvent sur les vides-greniers ? Par quel cheminement secret les sacs postaux plein de cartes postales et de courrier sont-ils détournés vers les collectionneurs ? hum... hum... un filon mystérieux... La carte est superbe en tout cas. Une drôlerie...?



















Le dessinateur Pénib (?) (Pénible ?) nous donne à voir la Maison de la Radio comme un ensemble d'habitations collectives. C'est amusant. Vraiment. Enfin cela pose la question tout de même de l'image produite par l'architecture qui serait capable par cette projection de faire un tout autre programme architectural. On admirera comment le dessinateur a simplifié le-dit bâtiment sans doute pour coller mieux à son humour. La carte postale est une impression "Malakoffset"et n'est pas datée.
Pour finir, une carte très particulière qui nous montre Paris DEPUIS la Maison de la radio !



















La carte postale Lyna (contactez-moi Lyna SVP !) ne nomme pas la Maison de la Radio mais la Tour Eiffel !
Pourtant au premier plan nous sommes bien sur le toit de l'édifice dont on admire en particulier les rails des nacelles pour l'entretien des vitres !
Pour ne pas vous écœurer, je m'arrête là car, oui, j'en ai encore sous le pied ! On aura sans doute l'occasion de reparler de ce beau bâtiment.

samedi 15 août 2009

Henry Bernard, Julien

Voici une belle série autour et dans l'église Saint Julien de Caen. On connaît bien ici l'architecte évoqué à moult reprises : Monsieur Henry Bernard.
Toutes les cartes postales ont le même photographe R.J. Pate. L'architecte est nommé et il s'agit d'éditions Caen Venoix.
Le photographe a bien travaillé et a su jouer des lumières du moucharabieh de béton.
Grâce à cette très belle série on appréhende bien le beau volume en mandorle de l'église. D'une grande force, l'extérieur presque défensif laisse pourtant parfaitement la lumière pénétrer par la multitude des petits carrés d'ouverture.
Une fois de plus la forme est mise en avant. Comme pour Royan, ici aussi pas d'effet de matériaux par trop ostentatoires. La structure est le jeu architectural.
Il faut prendre le temps de bien regarder les subtilités de raccord et de dessin des formes entre elles et comment l'architecte avec un surlignement, un décrochement vient appuyer son dessin et soutenir les espaces. Voyez comment la ligne du toit tombe sur les flancs, voyez comment la corniche extérieure simple mais présente, ferme bien le bâtiment. C'est superbe, massif et serein.
On reste sans voix devant la parfaite mise en lumière et en espace du baptistère.
Aussi simple et rigoureux qu'une église romane.
Un Chef-d'œuvre d'art Sacré du vingtième siècle.







le sanctuaire et l'Autel Majeur


l'Autel du saint Sacrement
le Baptistère

mercredi 6 août 2008

Caen encore rime avec toujours





D'autres possibilités de jouer au jeu des 7 erreurs avec ces cartes postales de l'université de Caen et les photographies prises hier lors de notre périple dans cette belle ville.
Je commence avec une carte postale éditée par C.A.P qui précise bien le nom des architectes Bernard et Hur, D.P.L.G. Elle fut envoyée en 1961. Magnifiquement colorisée, je me pose des questions sur cette technique. Quel drôle de métier cela devait être que de découper des caches et de trouver les couleurs sur des photos en noir et blanc !! Le ciel impeccablement lisse et bleu. Au fond on devine une grue. C'est clair, limpide, havrais un peu. L'université cela doit être ça, de la rigueur et de la géométrie sur un terrain plat. On se rapproche un peu avec ce point de vue de la carte postale photographiée par R.J. Pate de Caen. Pas de nom d'éditeur mais sont précisés le nom des architectes et le nom du sculpteur Louis Leygue avec son Phénix Renaissant qui doit être une analogie à la ville de Caen qui renaît après les destructions de la guerre. Toujours la grue. Enfin une carte postale C.A.P du côté gauche éclairé différemment ce qui trouble un peu le dessin de la façade. C'est aussi un cliché un peu flou. La carte fut envoyée en 1960.

mardi 5 août 2008

Il faut commencer jeune.




Aujourd'hui j'ai décidé d'aller en famille à Caen. Mon filleul à l'arrière de la nouvelle Twingo, nous avions comme objectif le château d'eau de Monsieur Gillet, l'église Saint Julien de Monsieur Bernard, le château ducal et Hérouville Saint Clair qui est un concentré d'architectures contemporaines.
Depuis les hauteurs des remparts du donjon, nous avions déjà avec Achille visé l'église Saint Julien construite par Henri Bernard qui a aussi construit l'université de Caen. Elle est belle cette église. Puissante. Secrète aussi puisque fermée au public et c'est bien triste qu'un lieu de culte soit ainsi aussi clos. Mais à chaque fois c'est la même chose, voir ce que l'on a imaginé, comprendre l'environnement, saisir le corps dans l'espace de l'architecture c'est toujours toujours aussi palpitant. Et avec Achille, ce fut magnifique. Il court devant, veut lire le plan, s'émerveille à l'imitation du parrain, se rit de mon enthousiasme et le partage simplement. Alors nous avons cherché le point de vue du photographe de la carte postale, avons constaté la pousse des arbres, et pour Achille, 1970 c'est vraiment vieux. Nous avons cherché des cartes postales pour son frère Jules. Et puis nous sommes partis pour Hérouville mais, là le petit, il a préféré les bandes dessinées et le coca-cola. Mais il a pris le temps de regarder les pavés de Joël Hubaut, projet de l'an 2000, 2000 pavés de verre qui gardent un objet donné par les habitants.
La carte postale est une édition Iris en mexichrome envoyée en 1970.
Merci à Joëlle de nous avoir suivis si gentiment.