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jeudi 7 janvier 2021

Bonne nouvelle...

 ... le cinéma va repartir.

Enfin, pas tout de suite, on s'en doute.

Si l'on en croit la série post-Brexit Years and Years (Russel T. Davies), voilà où en sera dans les prochaines années : exacerbation de toutes les crises actuelles (financières, migratoires, climatiques), conflits armés qui ne reculent plus devant le nucléaire, triomphe planétaire des populismes et des politiques répressives, addiction aux technologies. Au milieu de ce riant tableau (puisque la série réussit quand même à être drôle avec une forme d'ironie à la fois grinçante et légère, qui rappelle les romans de Jonathan Coe), le cinéma paraît miraculeusement épargné (il faut dire que la série n'avait rien prophétisé de la pandémie). Et l'on glisse donc (dans l'épisode 3) des nouvelles du cinéma en 2026 : 



Miam, ça donne envie. Vivement 2026 pour le retour dans les salles. C'est rassurant de savoir qu'en ces temps si troublés, Pixar sera toujours là pour illuminer nos grands écrans, et que l'exception Soul sur Disney + (que je n'ai toujours pas vu) n'aura pas fait jurisprudence.   

Spoiler : Woody "finit entièrement cramé" à la fin de Toy Story Resurrection. Mais bon, il devra bien revivre à la faveur d'un spin-off.

mercredi 15 octobre 2008

la Terre abandonnée

Quand je pense que je n'ai toujours pas vu ça:
Et que si ça se trouve, c'est le meilleur film de l'année...  enfin, surtout pour la première demi-heure apparemment, ce trip muet (entre 2001 et Buster Keaton, à ce que l'on promet) sur la Terre terrain vague...

J'y ai repensé en tombant par hasard, il y a deux jours, sur la toute fin de Woodstock (Michael Wadleigh 1970), ces solos d'Hendrix pour fermer le rideau et surtout, surtout, les tout tout tout derniers moments "the party is over" (pour les impatients, sur la vidéo, c'est à partir de 6 minutes) :


... tout derniers moments qui comme rarement m'ont transmis l'impression d'une dévastation, d'une descente post-trip, d'un évanouissement du mirage, d'un rêve qui vient de s'enfuir et nous laisse là, tous, seuls en pauvres hères claudiquants et impuissants. Et les notes hurlantes d'Hendrix de se transformer en la plus sauvage des élégies.
Deux extraits qui condensent la psyché de leur époque. 68 : une utopie fugace, quelque part "perdue d'avance", surtout déjà évanouie voire liquéfiée dans la boue du réel. 08 : l'algorienne angoisse post-Kyoto. Entre les deux, 40 ans où l'on est passé du rêve au cauchemar ? Sans doute pas si simple... Dans les deux cas, une Terre abandonnée. A reconquérir ?

Il me revient en mémoire qu'il en avait déjà parlé sur son blog... en évoquant Bartas qui transmet une impression plus paradoxale : une Terre vierge pas plus hostile qu'accueillante, mais tout de même sur ses gardes, sur laquelle il paraît délicat de s'aventurer, que l'on n'ose guère toucher, juste, juste effleurer des yeux... mais à peine.
Freedom (Sharunas Bartas 2000)