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vendredi 21 décembre 2007

En couple

Comme œuvre dont le sujet est la difficulté, mais aussi la nécessité, pour un couple à se surprendre pour mieux entretenir son désir, il y avait celle-là très connue :

Eyes wide shut (Stanley Kubrick 1999)

Et puis, dans un imposant coffret, je découvre celle-là, beaucoup moins connue :

Du jour au lendemain (Danièle Huillet et Jean-Marie Straub 1996).

… que j’intègre dans la catégorie, pas si fournie, des œuvres qui évoquent le couple dans sa maturité et dans la continuité de sa relation.
Dans cet opéra en un acte d’Arnold Schoenberg qui, transposé au cinéma, prend des allures de comédie de remariage, je ne peux pas m’empêcher de voir un autoportrait, à peine déguisé, d’un couple de créateurs dont l’image de constance et d’intransigeance qui leur est accolée masque la variété de leurs inspirations. Et puis, je vois un autre point commun avec Kubrick, celui de lier plus ou moins secrètement les questions de l’amour conjugal, du désir et de la tentation à des questions de mise en scène, comme l’atteste le dialogue final du film :


Elle : Nous, peut-être déjà pâlies, vous, aujourd’hui encore avec de plaisantes couleurs, resplendissantes figures de théâtre. Mais encore une différence : chez vous, la mode règle la mise en scène, chez nous cependant – sont-ils déjà partis ? – j’ose le dire, l’amour.
Lui : Et d’ailleurs, je ne les trouve déjà aujourd’hui, plus tout à fait modernes.
Elle : Cela change justement d’aujourd’hui à demain.
L’enfant : Maman, qu’est-ce que c’est des hommes modernes ?

Tout cela me donne une furieuse envie de voir...

...Où gît votre sourire enfoui (Pedro Costa 2001), portrait du couple de cinéastes avec la table de montage comme témoin et le film en fabrication comme enjeu de leur relation.

PS: Après avoir lu ce billet, ce blogueur me propose de m'envoyer une copie du film de Pedro Costa, m'adressant par là même un bien précieux et inattendu cadeau de Noël. Que c'est beau d'avoir des amis virtuels comme ça....

samedi 1 décembre 2007

www : world without web

En 1968, on se demandait comment communiquer avec un ordinateur.
Le seul inconvénient, c’était qu’il fallait tester plein de codes avant de trouver le bon.

Ou plutôt les bons, car comme l’atteste cette communication cérébrale réussie, c’était encore l’époque où cohabitaient deux standards (comme dans les années 80 VHS et Betacam) : COM et VEH.

Ce dernier suffixe tombera en désuétude aux alentours de 1979 établissant ainsi la suprématie du « dot com » comme seule et définitive formule magique des temps modernes.

***
En 1981, il n’y avait pas besoin de You Tube pour regarder des vidéos de qualité déplorable.

Le seul inconvénient, c'était que le stockage prenait juste un tout petit peu plus de place.

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En 1982, il n’y avait pas besoin d’IMDB pour obtenir la filmographie ainsi que les renseignements professionnels sur son réalisateur favori d’un simple coup de clic (ou plutôt d’un simple coup sur son clavier).


Le seul inconvénient, c'était qu'il fallait bien préparer bien en avance l’Apple II avec une disquette en carton.

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En 1983, il n’y avait pas besoin de Meetic pour penser que la drague, c’est plus facile d’abord derrière un écran...
... avant de passer aux choses sérieuses en face à face si tout se passe bien.

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Et la même année dans le même film, il n’y avait pas besoin d’eMule pour télécharger... ... la dernière saison de Nip/Tuck.
Le seul inconvénient, c’était que cela exigeait de sacrées compétences de bricolage.
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Comment faisions-nous dans nos vies d'avant sans le Net ? Pour toute réponse, ces quelques anecdotes tirées de films visionnaires donnent, revues aujourd’hui, la saveur délicieuse du futur antérieur. Et une constatation de bon sens : le web était déjà présent dans nos têtes avant même de fonctionner, les comportements anticipant la technique.

***
Dans l'ordre:

2001, l’odyssée de l’espace (Stanley Kubrick 1968)
Scanners (David Cronenberg 1981)
L’Etat des Choses (Wim Wenders 1982)
Videodrome (David Cronenberg 1983)

lundi 6 août 2007

Des étoiles plein les yeux (bis)

BEAUTY LIES IN THE EYE

There’s something in the air
Makes you go insane

Brings it back to me
It’s been so long
And alls I have to do
Is live along
It’s coming coming down
Over me

Do you want to see
The explosions in my eye
Do you want to see
The reflection of
How it used to be


Beauty lies in the eye of anothers dreams
Beauty lies lost in anothers dreams
It’s coming coming down
Over me

Do you want to see
The explosions in my eye
Do you want to see the
Reflection of how it used to be

Do you want to see the
Reflection of how it used to be
Hey baby
Hey sweet heart
Hey fox, come here
How beautiful
Come here, sugar

Beauty lies in the eye of anothers dreams
Beauty lies lost in anothers dreams


Images:
2001, l'odyssée de l'espace (Stanley Kubrick 1968)
puis
Va et Vient (Joao César Monteiro 2003)
ou plutôt Vient et Va puisque la séquence est ici montée à l’envers.

Paroles:
Beauty lies in the eye
Sonic Youth (plage 3 de l’album Sister 1987)

Musique:
Téléchargez-là ! C’est la plus belle chanson du groupe, une ballade d’une douceur énervée, âpre et réconfortante à la fois.