Berlusconi, que quer ser acima de tudo P. da República, vai ter que provar e realizar as promessas que semeou nos últimos dias da campanha, sobretudo as de natureza fiscal. A Itália irá ser governada por uma coligação de centro-direita, onde a ala radical, Liga do Norte, ganhou pontos pelo peso eleitoral que averbou. A coligação vencedora, PDL, encaixa o novo partido de Berlu que consegiu 33 por cento dos votos dos 46 da vitória. A Liga e a União Democrata Cristã, de Cassini, obtiveram o restante. O P.Democrático, de Veltroni, obteve cerca de 39 por cento dos votos.
Com uma dívida pública monstruosa (104% do PIB), um desemprego camuflado e endémico nos principais centros populacionais e um forte e crescente super-endividamento das famílias, a Itália acordou de um pesadelo pela queda do governo arco-íris de Romano Prodi, que quis restaurar o equilibrio macroeconómico da economia transalpina. Ao contrário da política de recuperação social e económica da Esquerda, com uma panóplia de medidas caras ao investimento e ao incremento tecnológico indispensável, Berlusconi tirou partido das receitas orçamentais de duvidosa eficácia " vendidas " por Sarkozy e GWBush, como era óbvio, uma espécie de Robin dos Bosques ao contrário, tirar aos pobres para dar aos ricos.
Nesta entrevista com Luca Ricolfi, clicar aqui, o grande sociólogo da Universidade de Turim põe a tónica o mau funcionamento do Estado, na disparidade crescente entre o Norte e o Sul do país, no peso da Mafia e da Cosa Nostra no endividamento público. Chama a atenção para a fragilidade dos amortecedores sociais do Estado: fundo de desemprego minoritário e selectivo.Fraca assistência social
e um preço médio de fontes de energia muito acima da média europeia, o que torna vãos os esforços de modernização industrial.
Pourquoi l’Italie est-elle au dernier rang de l’UE?
Parce que l’énergie et les transports grèvent notre économie. En 1987, l’Italie a décidé de renoncer au nucléaire mais elle n’a pas développé d’autres sources d’énergie. L’électricité coûte en moyenne 20 % de plus que chez nos principaux voisins. L’autre grand problème est celui du mauvais fonctionnement de l’Etat, qui gaspille les fonds publics. Les amortisseurs sociaux sont en Italie nettement plus réduits qu’en France ou en Allemagne : il n’y a pas de véritables indemnités de chômage sauf pour les employés du secteur public ou des grandes entreprises, ni d’aides pour la pauvreté extrême, ni suffisamment de crèches ou de soutien pour les personnes âgées. La gauche de la gauche, comme les communistes de Rifondazione, ont eu, à cet égard, raison de demander une augmentation des dépenses sociales. Mais l’Etat dilapide ses ressources par ses dysfonctionnements structurels. Un exemple: si les vingt administrations régionales de la péninsule fonctionnaient toutes comme les deux ou trois qui marchent le mieux - la Lombardie ou certaines régions «rouges» comme l’Emilie-Romagne - le pays économiserait chaque année 90 milliards d’euros, trois fois le déficit public de l’an dernier et 6 points du PIB ! Des zones comme la Campanie, la Calabre et la Sicile, où sévissent les diverses mafias, dépensent 50 % de plus que les autres régions du Sud, à cause des travaux publics inutiles ou surévalués et à cause d’un nombre d’emplois publics trois ou quatre fois plus élevé qu’ailleurs.
Que vont changer ces élections ?Le candidat du Parti démocrate (centre gauche) Walter Veltroni a été le plus courageux en promettant de réduire de 15 milliards d’euros par an la dépense publique pendant cinq ans. Personne n’y a jamais réussi. A droite, l’ambition s’est limitée à 5 milliards d’euros d’économies par an et une promesse de «révolution culturelle» dans l’administration publique. On peut rester sceptique sur ces engagements. Les réformes sont d’autant plus difficiles à mener que les caisses sont vides et l’endettement public atteint 104 % du PIB. Il faudrait miser à fond sur les entreprises, leur redonner de l’oxygène, relancer la croissance. Mais en Italie, la gauche comme la droite doivent tenir compte du consensus social, avec l’idée bien ancrée dans l’opinion que l’argent que l’on retire à l’Etat est de l’argent que l’on retire aux pauvres ou aux familles. D’où le souhait exprimé par de nombreux éditorialistes avant le scrutin d’un match nul électoral qui imposerait la création d’une grande coalition pouvant mener à terme certaines réformes parmi les plus urgentes.
Les inégalités continuent-elles de se creuser ?La misère a incontestablement augmenté. 20 % des familles ont recours à l’endettement pour subsister alors qu’il y a quinze mois, elles n’étaient que 12 %. Cela s’explique par l’augmentation des remboursements des crédits immobiliers et par celle du prix des biens de première nécessité, mais aussi par la pression fiscale accrue. Celle-ci est l’œuvre du gouvernement sortant de Romano Prodi. En revanche, malgré une idée communément admise, le fossé entre le Nord et le Sud ne se creuse pas, même s’il reste énorme : le revenu par tête des régions les plus développées reste de 30 % à 40 % supérieur à celui des zones les plus déshéritées.
FAR