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lundi 17 novembre 2008

Just Got Married !

...and pregnant !
Il faut absolument que tu ailles lire son blog. Si tu n'y pas accès, fais-moi penser à te le recopier et te l'envoyer. Il faut de toute façon qu'on se remette à le lire régulièrement. Elle y écrit des trucs désarmants, sur sa nouvelle vie à Austin, sur sa maladie qu'elle n'espère pas trop grave, sur son nouveau matelas garanti 20 ans, sur son procès gagné au prud'hommes, etc. On l'a laissé quelques mois, et tant de choses ont l'air de lui être arrivées.

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(il n'y aura plus jamais les critiques de DVD sur le site?)

Toute proportion gardée, The return est au film de fantôme ce que Lost Highway était au film noir : une revisite ultime du genre, en quatrième vitesse et à tombeau ouvert (l'aubaine pour des fantômes), un film-cerveau où temps et espace se court-circuitent, un geste maniériste abstrait et désespérément beau, d'une inventivité visuelle sidérante, à l'intersection de l'art plastique le plus conceptuel et de la série B la plus vile. Le scénario, élémentaire (une jeune fille revit sans cesse le trauma d'une autre fille décédée) a déjà été écrit, filmé cent fois ; c'est que toutes les histoires ont été racontées, et il n'en demeure aujourd'hui que des fantômes errant dans l'esprit de cinéastes possédés. Asif Kapadia, comme beaucoup, est hanté par Hitchcock, ses transferts de personnalité (Vertigo), ses bourgades intemporelles (Les oiseaux), ses bâtisses hopperiennes et ses escaliers flippants (Psycho), ses croisements routiers au milieu des champs (La mort aux trousses), tous éléments convoqués ici de manière spectrale, comme délavés, rouillés. Le décor de The return n'est, au fond, qu'un décor de cinéma, une installation à ciel ouvert dont il semble impossible de s'échapper, et son héroïne une pure idée (le présent condamné à revivre le passé) incarnée dans un corps éternellement adolescent, celui de la belle Sarah Michelle Gellar. Un choix de casting particulièrement pertinent puisque outre la chasseuse de vampires, SMG fut l'actrice de The Grudge de Takashi Shimizu (le film est explicitement cité vers la fin), autre maniériste tortueux explorant cette idée du film de fantôme comme remake circulaire, obligation à refaire sans cesse les mêmes gestes. Sorti de nulle part, Asif Kapadia frappe très fort dès son second film ; une apparition fulgurante qui n'est pas sans rappeler celle d'un autre indien, lui aussi obsédé par les fantômes...


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Tu m'excuseras, mais je n'ai plus très envie d'écrire sur Bond, trop de temps a déjà passé. Disons seulement, pour faire vite, que ce qui m'y a séduit théoriquement, au-delà de l'évidence attractivité de Daniel Craig, c'est l'absence totale de lisibilité - flagrante dans la première scène où on met 10 minutes à comprendre qui est qui, et qui pourtant est très efficiente, très significative aussi - prenant acte, après 24, Bourne, la trilogie T.Scott et Miami Vice (et aussi d'une certaine façon Speed Racer) du brouillage généralisé des cartes et de la dissolution des corps dans le cinéma d'action américain (en tout cas le plus intéressant). Undercover, out of control, in limbo, liquid, etc. Du coup, je ne peux pas être d'accord quand avec toi quand tu écris "Marre de ces cinéastes qui court-circuitent l'espace plutôt que de le mettre en tension". Je pense que tu commets la même erreur qu'avec Miami Vice (même si ce dernier s'élève très au-dessus de Bond, hein). L'abandon de la lisibilité n'est pas une perte, ou un défaut : c'est une nouvelle donne esthétique (et politique), et il va falloir s'y habituer.

Quand l'espace est applani (par exemple sur une carte électronique), annihilé, abstrait, éclaté et que le corps n'est plus qu'un vague treillis de lignes plus ou moins contigues à cet espace, dissout lui aussi, alors ne restent que les visages peu expressifs, les visages seuls comme réceptacles des joies et souffrances. Ce que démontre admirablement cette pub, la plus belle (plus belle même que le film, je te l'accorde) vue depuis...



Bond, le martyr hi-tech, nous éloigne des acquis picturaux de la Renaissance pour nous rapprocher de l'iconographie religieuse médiévale : visages peu expressifs sur corps immobiles dans espaces plans (enfin pas tout à fait, ça mériterait développement). Le film qui pousse le plus loin cette tendance étant bien sûr le meilleur film de l'année, Speed Racer.

Au-delà de cet attrait théorique, j'ai pris mon pied tout le long, sauf quelques scènes de gras brosnanien tel que la bataille d'avions au dessus du désert de Potosi, suivie de la ridicule et attendue révélation sur les richesses aquifères qu'il recèle. Toute la fin, dans cet hotêl dubaï style au milieu du désert, me semblent en revanche très belles (et j'adore Amalric sautant sur Craig à la hache). Et puis t'as vu, la piste M/Mum se confirme (she's my mother, or so she believes)...

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Ces comédies ne sont souvent que des copies plus ou moins aimables (et adroites) des films les plus ordinaires de Cukor ou de Borzage. Dans sa volonté d'annoblissement, la politique des Horreurs brasse tous les vieux concepts et affuble d'habits quelque peu ridicules des films (parfois charmants) qui n'en demandent pas tant - encore heureux qu'ils n'en demandent pas tant, sinon ce serait comme le dernier woody allen : très mauvais ; ndla - Qui le premier a eu l'idée, par exemple, de qualifier Sans Sarah rien ne va de comédie de remariage (euh...) ? Non seulement Stanley Cavell n'a rien à voir là dedans, mais c'est en plus l'une des choses les plus laides et plus mal jouées que l'Amérique ait produites depuis Independence Day.
Pierre Léon, Trafic Automne 2008

Tiens, c'est vrai ça, c'était pas si mal Independence Day.

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On pourrait y aller ensemble, j'hésite
JWL, 02:00:02, 15/11/2008

mardi 27 mai 2008

Naive Melody


yesterday i almost got attacked by a fucking wasted homeless dude. it was pretty scary, i was trying to figure out what i could hit him with that would knock him out if he tried to touch me, i'm sure i could have just punched him and he would have fallen over, but instead i just got on my bike when he started following me and rode away really fast.
speaking of bums, the ones in austin are getting pretty fucked up apparently. one of the south congress regulars was caught underneath the bridge having sex with his dog. poor dog. i hope that bastard goes to hell. i'm sure he will. i have a boyfriend, he is a babe, and awesome. we're totally going to get married and have babies and it's going to rule

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She's back, tu te rends compte ? She's back !