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lundi 11 mai 2009

Blame it on the Goose


Allez, une promesse (que je ne tiendrai pas) : un post par jour en mai. Voire deux par jours si besoin est. Hop.

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Il y a un an (anniversaire, etc), je commençais ce blog par un post sur les images de la banlieue et des émeutes : justice partout, police nulle part. J'ai enfin vu le chaînon manquant : Sur Place de Justine Triet – parenthèse ironique, le slogan « justice partout... » est prononcé plusieurs fois vers la fin du film, fin de la parenthèse ironique. C'est aussi elle qui a réalisé Solférino, sur lequel j'ai écrit quelques lignes dans mon compte-rendu de Brive : "Groupe, individus, mirages : ce sont également les motifs de Solférino, symphonie de visages esseulés parmi la foule et implacable documentaire de Justine Triet sur la dislocation du Peuple lors de l'évènement censé pourtant consacrer sa suprématie : l'élection présidentielle". Sur Place est une variation, plus courte, autour des mêmes motifs. J'avais envie d'écrire un truc dessus mais en faisant des recherches, je suis retombé sur ça, et sur l'analyse parfaite de Jo (sauf sur Stress, que tu sous-estimes, mais on ne va pas refaire le match). Hâte de voir la suite.

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A propos de quelques films vus récemment :


Revolutionary Road de Sam Mendes (vu dans l'avion) est la version ratée de Marley et moi, le même film, mais sans humour, avec les coutures dramatiques hyper-visibles et recouverte d'un vernis prestige, sa version « eh, moi j'ai vu Douglas Sirk, tralalalère » si tu préfères.

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High School Musical 3 (vu dans l'avion aussi) est tout à fait regardable, la seule question qu'il pose étant : « Quand Zac Efron va-t-il y faire son coming-out ? ». La scène que je prenais pour la pire dans 17 ans encore, celle où la fille à qui il vient de se refuser lui dit « mais en fait tu es... ? » / « moi ?? tu crois que je suis... ? Non, non, non ! » devient rigolote (je n'ose dire passionnante) à l'aune de l'homosexualité cachée de l'acteur. Apparemment, tout le monde le sait, qu'il est gay, mais moi je débarque. Du coup, je vais aller voir tous les Zac Efron movies pour vérifier s'il parvient à faire quelque chose de ce non-dit constitutif.

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Oui, évidemment que Nulle part terre promise est brillant, formellement, mais à quoi bon ? Cinéma du point de suspension, juxtaposant des trajectoires, les faisant se frôler, parfois, mais jamais se rencontrer, encore moins se télescoper... surtout ne pas brusquer la matière... rester extérieur (derrière des vitres), attentif aux sensations, la tête pleine de questions... Tout ça c'est bien, mais... mais on reste pétrifié par un sentiment d'impuissance (incarné par l'étudiante) et, plus gênant, de culpabilité (incarné par le cadre, insupportable) – la culpabilité est vraiment le pire moteur de fiction... Les personnages font la gueule, « parce que le réel fait la gueule » nous souffle-t-on dans l'oreille (un peu comme la photo au dessus)... Cinéma tétanisé... Alors bien sûr que c'est tétanisant le « problème des sans-papiers »... Bien sûr qu'on se sent con, tous les jours, en recevant les mails de RESF... Mais entre la bonne conscience de Welcome et la mauvaise conscience de Nulle part, on étouffe... De l'air... Au bout d'une demi-heure, j'avais juste envie de péter toutes ces vitres (comme Romero dans Land of the Dead)... envie de bousiller la petite caméra de la fille... envie de remuer le sale type d'HEC (« qui est aussi un être humain », me souffle-t-on dans l'oreille)... ou de le prendre dans mes bras... ou de voir ses entrailles dévorées par un monstre... ou, ou, ou – n'importe quoi, mais juste envie qu'il se passe un truc, qu'on arrête le surplace. Point.

(vivement la sortie de L'exil et le royaume, qu'on respire un peu)

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Dans la brume électrique est d'une radicale médiocrité, pire que ce à quoi je m'attendais. Certains passent leur vie à tenter de greffer le meilleur du cinéma américain sur des paysages français, Tavernier, lui, greffe le pire du cinéma français (sa qualité) sur des paysages américains. Comment a-t-on pu dire qu'il s'agissait d'une rupture dans son cinéma ? C'est exactement la même rengaine que toujours (et le passé qui ne passe pas, et le monde qu'il est pourri, mais heureusement qu'il y a des justes...), mais dans le bayou. C'est autant un film américain que Coup de torchon était un film africain... Tavernier est incapable de faire un plan, incapable de faire ressentir un climat, une pesanteur (et je sais que tu ne seras pas d'accord, mais le Téchiné était admirable sur la question du climat, justement). Les fantômes sont si mal filmés que mon père (il a adoré, mais il adore Tavernier en général) n'avait pas compris que ça en était. A un moment, je me suis dit que c'était pas mal des fantômes filmés comme n'importe quel vivant, sans rupture de ton, mais je ne crois pas que ce soit son ambition. Pire que les fantômes : les putes. Pas un plan pour elles, pas même un dialogue. Pour Tavernier, une pute c'est les cuisses écartées devant un gros libidineux écoutant du rap (au cas où on n'aurait pas compris qu'il était très méchant) ; ou dans un sac à macchabée, promptement fermé. Zip.

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Personne pour dire que United Red Army est un film abject ? Personne pour dire à quel point sa deuxième partie, le huit-clos, rappelle les pires heures de Costa-Gavras (disons L'aveu) ? Personne pour s'offusquer que le film pense en permanence à notre place, avec la pire des méthodes, l'épuisement ? Personne pour dire la musique de Jim O'Rourke est absolument ratée ? Non ? Non ? Non ? Bon. Eh oui, forcément, je me sens un peu seul. Tant pis. Nico ?

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Et rapidement, Tokyo Sonata est sublime, Ponyo aussi, quant à Still Walking, c'est très beau (les horreurs de mémé dites avec le sourire, comme chez Ozu), mais ça manque de... de quoi déjà ? Et puis Star Trek... Comment ça je ne parle que des films mineurs ?

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eheheh

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En jettant un coup d'oeil à mon gadget last.fm, juste à droite, je viens de voir un truc terrifiant : Grizzly Bear est à 28 hits de Beyoncé, 834 contre 806. Crap ! Je dois remédier à ça, hors de question que Queen B soit détrônée par une clique de nerds barbus géniaux.

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Ludacris est un génie. Il transforme tous ses featuring en or. Il parvient même faire swinguer la flasque Hudson, avec la complicité, il est vrai, de Timbaland. Timba qu'on n'a pas connu aussi bon depuis une éternité, enfin dépouillé de ses effets bourrins, tout en classicisme booty, ne signant le morceau que par ses bruits de bouche. La classe. Du coup je me suis fait un best of Ludaaaaaa


Ludacris

Tu connaissais "I need a boss" ? C'est chouette hein ? Ecoute-le avec les basses à fond.
Et depuis L.A., tu sais je me remets à aimer le rap/r'n'b contemporain ? Je te raconterai pourquoi tantôt.

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D.Chou a un les cheveux beaucoup trop longs, mais je suis hyper fier de lui. C'est La mort aux trousses sur ton mac ? Et c'est qui ce type à tignasse au premier rang (à part mon sosie y'a 15 ans) ?
Je voulais te raconter L.A. mais j'ai pas eu le temps avec tout ça. Demain ?

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« bon alors ces bières ? »
jsc et jml, 08/05/09, 02:21