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mercredi 30 juillet 2008

Mr and Mrs (Will) Smith

(Hancock vs. ?)

Jessie me l'avait bien dit, Han cock sucks (je viens d'installer google analytics, faut rentabiliser). Je l'aurais cru tout de suite s'il n'avait pas hystérisé sur la mise en scène "immonde" de Seuls Tow (je maintiens que c'est à mon avis faux, disons qu'elle est seulement dans la moyenne, et que le film est malgré tout formidable, sans doute le meilleur film français vu cette année, Cap Nord mis à part). Suite à cela, je pris à la rigolade son emportement contre l'homophobie latente du film (Hancock) ; il avait pourtant raison.

Partant avec un bon a priori suite à sa série Friday Night Lights, à l'avis positif (mais non détaillé) de D.Chou, et malgré la médiocrité de The Kingdom (j'étais prêt à le revoir) je pensais trouver dans Hancock les arguments pour le contrer, pour retourner son argumentaire d'une façon ou d'une autre (pardonne mon orgueil). J'y ai cru, vraiment cru, pendant 20 minutes, de très loin les meilleures du film, celles où Mme Hancock se réveille et semble assumer, un instant, sa condition de super-héroïne. Cela donne lieu à une poignée d'excellentes scènes de screwball comedy entre Will Smith et Charlize Theron, scènes poussées à leur absurdité lorsque, par leurs chamailleries, ils provoquent un mini-cataclysme sur Los Angeles. Au lieu de les retrouver au lit, le mari (Jason Bateman) les retrouve en pleine rue, sous la neige qu'ils viennent de faire tomber, au milieu des décombres. Ca me rappelle l'excellent Mr and Mrs Smith qui transposait lui aussi, d'une certaine manière, la screwball dans le champ des super-héros et parvenait à établir ce sur quoi Hancock échoue lamentablement, sitôt passées ces fameuses 20 minutes : émanciper son héroïne et mettre en danger la virilité surfaite de son héros ; avec, de surcroît, un style autrement plus abouti qu'ici. Entre la fluidité de Liman et la tremblote de Berg, effective seulement de temps à autre, lorsqu'elle s'appuie sur de la (belle) musique par exemple (on ne peut pas lui enlever ça), le choix est vite fait (c'est drôle comme la mise en scène de Berg passe très bien à la télé, pas du tout au cinéma).

Que voit-on dans Hancock (spoilers) ? Un super-héros hobo qui vit heureux (en tout cas si le bonheur est l'absence de malheur) jusqu'à qu'un crétin de pubard idéaliste le convainque de devenir politiquement correct, policé dans tous les sens du terme, uniforme et aigle dans le dos à l'appui. Il est profondément homophobe (Jessie a raison, toutes ses vannes autour du asshole + les vannes sur les super-héros homo), ne craint dans le fond qu'une chose : qu'on l'encule, puisque c'est apparemment la seule façon de le transpercer. Ok, jusque là, je me dis que tout le monde ne peut pas être les Wachowski, qu'il ne faut pas trop en demander à cet authentique beauf de Berg (tu sais bien que j'ai un faible pour les beaufs américains), et qu'après tout, il m'est sympathique ce héros qui rote et qui pète. Puis intervient le coming-out de Charlize, la révélation (le coup de foudre au rayon Pampers, c'était bidon), l'affirmation (dans la caravane) que Madame a de plus gros pouvoirs que Monsieur (on demande à voir), la belle promesse, enfin, que le film va se détourner de son éloge du formatage. Et plouf : on apprend à l'hôpital que Charlize, toutes ces années, n'a fait que seconder le gros Smith, que veiller à sa survie, et qu'elle entend bien continuer. Dans la scène finale, très ratée (tu y crois une seule seconde à ces méchants toi ?), le mari picole et c'est la femme qui trinque (tu vois de quoi je veux parler). Retour à l'équilibre : Hancock à NY avec son aigle (Giuliani's touch) à arrêter les petits truands du Bronx ; sa meuf au bras du pubard, heureuse qui comme Ulysse de lui raconter qu'Attila louchait ; et le brave pubard, enfin, qui tire littéralement des plans sur la comète, puisque c'est le seul endroit où l'on acceptera son plan de sauvetage du monde (qui passe nécessairement par de la pub, note bien).

Move Bitch !
Get out the way, get out the way, bitch, get out the way
(au moins comme ça c'est clair)

***

Tiens, Monstre, si tu passes par là, this is for you :

Put your hands up in the air, it's a stick up !


Découvrez Kelis!


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I know. Un massacre. Un génocide. Un bonheur. En boucle. En shuffle. En crème de jour. En paté pour chien.
AB, 22 : 18 : 02, 27/07/2008

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Pas de nouvelle de D.Chou. Bonnes nouvelles ?