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Friday, May 20, 2011

L'Amérique rêvée

En fin d'après-midi, dans les rues de Washington, des hommes et femmes en tailleur gris-chemise bleue sortent des bureaux, leur laisser-passer en sautoir. Quand ils se croisent, il se sourient franchement, s'interpellent tout en poursuivant leur route. Certains tirent une valise-cabine, noire évidemment. Tous marchent vite mais on peut les retrouver dans des pubs bruyants de discussions animées, toujours. J'aime l'enthousiasme sincère, définitif, excessif des conversations américaines.
Ailleurs, sur les pelouses du Mall, d'autres ont troqué leur costume pour une tenue de sport.
On repère les groupes à la couleur du tee-shirt, affichant bien souvent leur attachement à l'Irlande.Certains plus jeunes doivent être étudiants ou stagiaires. Ils disputent des parties de baseball acharnées à grand renfort de cris et de tapes dans les mains, complices. Spectacle fascinant aux règles obscures.
L'été, il y a les glacières, la bière pour profiter de la fraîcheur retrouvée. Ils sont là aussi, en cette fin de journée printanière, encore froide et pluvieuse.
D'autres iront au musée.
On ne voit pas le temps passer à déambuler sur le Mall, traversant les allées, dun batiment à l'autre, au gré des envies. Dans la journée, l'endroit prend des allures de cour de récréation, les bus jaunes déversant un flot de jeunes gens rieurs, plutôt minces étonnamment, venus découvrir leur histoire.
On ne compte plus les musées, tous magnifiquement dotés qui jalonnent le Mall. L'accès en est libre hormis les contrôles de sécurité. La Smithsonian Institution est probablement unique en son genre dans le monde.
L'Ecureuil dit ça qu'il trouverait agréable d'aller au musée en rentrant du travail. Il le dit envoyant cet homme, cartable à bout de bras, devant l'oeuvre d'un artiste américain.
Un peu de temps en passant, facilement.
Mais pour nous qui ne sommes pas d'ici, c'est ainsi, on arrive le matin et le soir on est encore là. Les roulottes à hot-dogs sot un peu éloignées mais on peut trouver restaurants et cafés dans les musées. Souvent bons, ils sont le reflet du lieu où ils se trouvent. L'un des plus réputés est le Mitsitam Native Foods Cafe dont le chef s'emploie à recréer de délicieux plats indiens.
Après un Cranberry Crumble, une boisson fraîche à l'hibiscus, on sait qu'on finira là-bas tout au bout à la nuit tombée sur les marches du Lincoln Memorial. On le fait à chaque fois, irrésistiblement attirés. Perdus dans le temps et dans un lieu hors-norme, on regarde au loin les marches où un homme un jour d'été disait son rêve, infiniment troublés à l'idée de ces larges allées envahies par la foule.
Combien étaient-ils à vouloir avec lui ce rêve de travail et de liberté?
Combien sont-ils, ce soir d'avril, devant la bibliothèque MLK à attendre. Des hommes, noirs de peau, assis, silencieux, regards perdus...
Plus tard, en repartant de Portrait Gallery and American Art Museum, je les verrai monter dans le bus qui les conduit probablement vers un abri pour la nuit. Le rêve n'est pas encore pour eux.

Dans mes valises, évidemment ce livre de recettes. Séduite parce qu'on y trouve des recettes faciles, traditionnelles issues de différentes tribus des Amériques et Caraïbes. Séduite parce que la première recette lue était celle d'une Chayotte Slaw.
Chayotte et Christophine sont un même légume qui ressemblent à une poire. Déjà vue ici et .
Le chef cuisinier Richard Hetzler du Mitsimam Cafe propose cette salade en topping d'un sandwich au bison cuit très longuement. J'ai pris un canard même pas sauvage mais épices, aromates et 5h de cuisson lui donnèrent une saveur incomparable.


Librement inspiré de "Pulled Buffalo Sandwiches with Chayote Slaw"-The Mitsitam Cafe Cookbook
Pour 4
2 magrets de canard
1 tasse de vinaigre de riz
1 oignon jaune
4 gousses d'ail
2 c à soupe de sucre de canne
1 c à cafe de sel
1 c à cafe de poivre fraîchement moulu
1 c à café de poudre 4 épices
1 c à café de poudre de piment (plus ou moins selon toléran)
1 piment lampion
1 c à soupe de moutarde en poudre
Eau
Préchauffer le four à 150°C. Découper les magrets en petites tranches dans le sens de la longueur et les faire sauter dans une cocotte en fonte jusqu'à ce que les morceaux soient dorés. Vider un peu de graisse et ajouter l'oignon émincé, l'ail écrasé, le sucre, le vinaigre, le sel, les épices. Verser l'eau qui doit à peine couvrir la viande. Fermer la cocotte et cuire au four entre 4 et 6h.
Pour préparer la Chayotte Slaw, il suffira de râper christophine et carottes. Ajouter quelques feuilles de Coriandre. Assaisonner avec 3 c à soupe de jus de citron vert. Saler et Poivrer au goût.
Quand la viande est cuite, la déchiqueter à la fourchette. Mélanger les fibres à la sauce. Laisser tiédir.
Servir soit dans un petit buns au pain complet surmonté de la Chayotte Slaw, soit sur un pain frit, typiquement indien.
Mitsitam!
(Let's eat en langues Delaware et Piscataway)



Tuesday, February 10, 2009

Chroniques des temps de grève #2

La Martinique est étrangement silencieuse le matin. Elle se réveille doucement bien longtemps après le lever du soleil. La mer est désertée. Quelques cargos, un paquebot à quai, les voiliers au mouillage. Les navettes ne circulent pas, les pêcheurs ne partent pas.
Je me dis qu'avec un peu de chance, les scooters des mers resteront à terre.
;-)


Je vais faire un tour à la Pointe du Bout en conduisant la Puce à la marina, réparer son bateau. Démâtage dans le canal de la Dominique... Ca donne pas mal de boulot. Heureusement, nos jeunes régatiers n'ont pas cours. La Pointe du Bout est le quartier touristique des Trois Ilets avec les hôtels, les restos, les boutiques. La supérette est fermée. Aux terrasses des cafés, quelques touristes. Les catamarans, Day-charter, sont prêts à partir comme n'importe quel autre jour. Un peu plus tard, je verrai le bateau des plongeurs revenir à toute petite vitesse pour limiter sa consommation, j'imagine. On va finir par prendre des réflexes très éco-citoyens avec cette grève... Il faudrait bien, je vois les bennes à ordures qui "dégueulent"( on ne peut pas dire autrement vraiment). Je me demande comment ils ont fait en Guadeloupe durant trois semaines...
Je passe voir l'épicière du bourg. Sa boutique ne désemplit pas et elle a l'air de pouvoir se réapprovisionner. Du lait, de la farine, de la bière... Je laisse tout ça, je cherche des piments végétariens pour une chiquetaille de morue. Au fond, la grand-mère garde le pain. Un par personne!
C'est du Ti-bwa.
Un pain cuit au feu de bois, avec des feuilles de bananier. Un pain à la mie très compacte qu'on aime beaucoup. Je sais déjà que la tribu va se jeter dessus...

Je vais en faire aussi, du pain.. Celui pour les hot-dogs.. J'ai vu la recette chez Gracianne et sur le blog le Petrin. Je vais en faire juste trois, pour pas gâcher... Si je me plante! Et sans beurre. Je n'ai plus de beurre..

Hot-Dogs Buns
Pour 3 petits pains
210g de farine blanche ordinaire T55
1c à café de levure de boulanger sèche, instantanée
1/2c à café de sel
1 c à café de sucre de canne
60ml d'eau
60ml de lait
1 oeuf
Mélanger la farine, le sel, la levure, le sucre. Mélanger l'eau, le lait et l'oeuf, en gardant un peu de blanc pour enduire la surface des buns, avant la cuisson. En fait dans la recette, il faut, un oeuf pour une quantité double mais je me dis que le jaune fera office de beurre...
Verser le liquide sur la farine. Laisser imprégner puis pétrir durant une dizaine de minutes. Laisser prendre du volume dans le four éteint (chauffé à 60°c) durant 45mn. La pâte avait bien gonflée, assez souple peut-être un peu trop humide. C'est difficile de rectifier les quantités de liquide ici, en tenant compte de l'humidité ambiante.
Dégazer et peser. J'ai exactement 360g de pâte .. Magique. Diviser en trois pâtons de 120g. Pétrir durant 5mn et former les petits pains selon la technique du Pétrin. (ICI)
Disposer sur une plaque, couvrir d'un torchon et laisser gonfler durant 45mn.
Allez savoir pourquoi, deux ont gonflé très correctement et le troisième a pris une forme plus ovale hésitant à devenir un Hamburger Bun....


Passer le reste de blanc d'oeuf battu au pinceau (J'ai oublié d'additionner d'un peu d'eau...)et enfourner à 180°c durant 15 à 20mn.
Après c'est la fête.

Des oignons emincés, revenus dans l'huile d'olive et le sucre de canne, des cornichons, ketchup, moutarde..Des saucisses... de volaille . Des frites....


No stress.....
Ces buns sont en effet parfait pour les hot-dogs, s'imprégant de sauce sans se désagréger.. Un vrai bonheur. On était juste d'accord pour se dire que 120g de pain c'était un peu trop... Le challenge essayer de faire moins lourd en gardant la même tenue, les mêmes qualités...
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