J'ai troqué ma cuiller en bois contre un escabeau et un pinceau. Personne ne dit si la tribu y a gagné au change..Le dernier souhaitait changer d'horizon, 7 ans non pas de réflexion mais de jaune (Pas vraiment Brice) ciré (normal pour ce marin.. Les gourmands disaient jaune safran), ça lasse. Ca aurait pu être un bleu Pirates des Caraïbes ou un grand bleu, c'est finalement vert Schreck. Du mystère de la chambre jaune aux enfants du marais, tout un programme...L'histoire ne dit pas qui apportera les cônes glacés.
Alors forcément ce vert, ce blanc, ça s'est retrouvé dans ma cuisine..D'autant que je voulais manger ce coeur de cocotier que l'on m'avait donné. Colette avait raison.
Voici donc une salade en vert et blanc avec une vinaigrette à l'huile de courge dont je ne me lasse pas.
Salade blanche..et aussi vertePour le vert : feuilles de laitue, ciboulette, pistaches
Pour le blanc : coeur de cocotier, pousses de soja, poire.
Pour la sauce : vinaigre de riz, huile de courge et gomasio
Je ne vais pas vous faire l'injure de vous dire comment préparer une salade. Verser la vinaigrette à la dernière minute, pour garder tout le croquant de ces crudités.
Evidemment, je sais que les coeurs de palmiers en boîte sont cuits et mous..c'est peut-être possible d'en trouver des frais. On trouve bien du pandan, du thé Matcha et que sais-je encore!...
Pour cette recette, vous aurez compris que le plus long c'est de couper le cocotier..
Si je me suis amusée à égrener quelques titres de films , c'est pour saluer la belle Palme d'or de Laurent Cantet et de cette classe colorée d'ados à peine plus âgés que l'heureux locataire du marais.
Vers le Sud, le précédent film de Cantet (d'après une nouvelle de Dany Laférrière) se déroulait en Haïti dans les années 80, le pays le plus pauvre où des hommes jeunes se vendaient à des femmes riches( toujours plus que n'importe quel haïtien) et en quête de plaisir. Déjà fiction et documentaire alternaient pour rendre compte de la réalité d'un pays, de la violence de la misère, et difficultés et incompréhensions des relations multiraciales. Un excellent film qui laisse présager que Sean Penn (Je l'adore tellement celui-là) et son équipe ont fait un bon choix.
Ce matin-là, au jardin, dans la rocaille, de jolies fleurs n'allaient pas tarder à s'épanouir. C'était l'affaire de quelques heures. Les belles succulentes sont du genre Stapélia. On compte plus d'une centaine d'espèces.
Celle de mon jardin peut se nommer Grandiflora ou Gigantea. Vaguement duvetée, finement rayée, la fleur impressionne par sa taille (parfois plusieurs dizaines de cms). Après plusieurs semaines de croissance, elle s'ouvre en quelques heures, en une étoile à 5 branches.
Vraiment magnifique n'est-ce pas? Mais ne
vous fiez pas à la belle. Celle-ci, pas très sûre de son sex appeal, émet une odeur désagréable pour attirer les insectes pollenisateurs.. Si! Si!
N'étant pas insecte, je ne sens rien à moins de m'approcher vraiment très près. Par contre, je vois bien que la belle réussit son coup et bien vite, mouches et autres cousins drosophiles s'activent autour d'elle.
A cet instant, je préfèrerais ne l'avoir qu'en photo...
Enfin, une qui ce jour là ,était aussi belle que succulente, (et pas qu'en photo) c'était bien ma salade de pousses de radis. Des pousses de radis qui cachent également bien leur jeu car d'une force incroyable. Si fort qu'on penserait du wasabi!!! Associées à des haricots verts (ce qu'il y a de mieux pour adoucir le goût des radis), des cranberries et des pousses de soja, ma salade prenait des airs de Stapélia Grandiflora!! Les beaux airs s'entend, sans parfum suspect ni insecte volant!!!!
Salade StapéliaPour 1 personne
1 poignée de graines germées de radis1 poignée de haricots verts extra-fins (cuits à la vapeur)
1 poignée de pousses de soja
1 poignée de cranberries séchéesquelques pistaches décortiquées
Sauce : 2 c à café d'huile de pépins de courge1 c à café de vinaigre de riz
fleur de sel
5 baies au moulin
Toutes ces poignées mélangées, un peu de sauce et zou... au jardin
Crédit photo : Futura-sciences
J'ai eu l'occasion de dire que mes dernières vacances furent l'occasion pour certains de découvrir la graine de quinoa, surtout parmi les jeunes embarqués. On peut dire que ce fût plutôt un succès aussi bien servie tout simplement dès qu'elle était cuite (on n'avait pas toujours le temps de faire autrement..) et ou en salade avec un peu de crudités, du fromage et des graines. Le petit déjeuner de certaines était même composé d'un mélange flocons de Quinoa, cacao non sucré et poudre d'amandes, de quoi donner suffisamment d'énergie pour tirer sur les écoutes.Pour ma part, je ne me lasse pas de ce petit croquant sous la dent, je cherche juste à associer cette graine différemment. J'ai eu l'idée de remplacer le tahin par la pâte de noisettes acquise récemment et encore intacte.
Entre 3600m et 4300m, sur les plateaux de l'Altiplano en Bolivie
Crédit photo : Futura-sciences
Salade de quinoa à la pâte de noisettes.2 verres de Quinoa4 verres d'eau100g de pousses de soja75 g de graines de tournesol décortiquées75g de raisins secsQq feuilles de mâche
Qq feuilles de menthePour la sauce :
1 c à soupe de pâte de noisettes
1 c à café de purée d'ail1 c à soupe de vinaigre de riz2 c à soupe de sauce pour nems
1 c à soupe d'huile de pépins de raisins.Poivre au moulin
Cuire le quinoa dans l'eau durant 10mn puis laisser gonfler en couvrant. Saler en fin de cuisson. Laisser refroidir. Ajouter soja, graines et raisins.Préparer la sauce en délayant la pâte de noisettes avec le vinaigre de riz. Ajouter la purée d'ail, la sauce pour nems, l'huile, poivrer. Si trop épais, détendre avec un filet d'eau.Verser sur la salade au moment de servir.
Ajouter les feuilles de menthe et de mâche.Un délice!
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