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sábado, novembro 09, 2013

“Les visions de José Manuel Barroso et de Marine Le Pen
se complètent et s’alimentent”


Cyril Lemieux, sociólogo e director na Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), escreve sobre L’impensé de la nation (hoje no Libération):
    ‘Peut-être le temps est-il venu de relire les réflexions de l’anthropologue Marcel Mauss (1872-1950). Dans un livre reste inachevé, qu’au sortir de la Première Guerre mondiale il entreprit de consacrer à ce «genre de société» que constituent les nations modernes, Mauss soulignait trois choses (1). En premier lieu, il montrait que l’universalisme abstrait propre à la pensée libérale, s’il est idéologiquement louable, ne permet pas, à lui seul, de rendre compte de la façon dont «tiennent » les sociétés modernes : il existe, qu’on le veuille ou non, des nations, qui sont des réalités collectives concrètes, au sein desquelles les individus modernes que nous sommes, pensons et agissons. En second lieu,Mauss indiquait que si le nationalisme mène immanquablement à la catastrophe – comme venait de le démontrer la boucherie de 1914-1918–, c’est qu’il repose sur une conception totalement erronée de la nation: il la fétichise, en y voyant l’entité réifiée et indépendante qu’elle n’est pas, et ne peut pas être. Finalement, Mauss en appelait à une approche sociologique, dans laquelle les nationsmodernes seraient envisagées en tant que faits sociaux et comprises dans leur interdépendance économique et morale. Une fois reconnue l’incapacité du libéralisme à penser sociologiquement la nation, et dénoncée le nationalisme en tant qu’erreur intellectuelle, la conclusion politique à laquelle l’anthropologue parvenait, était celle de la nécessaire promotion de l’internationalisme, c’est-à-dire d’une politique émancipatrice visant à augmenter chez les citoyens la conscience des solidarités objectives qui lient chaque nation aux autres.

    Suivons Mauss: si les populismes se développent avec autant de facilité aujourd’hui en Europe, ce n’est pas tant, comme on le dit, en raison d’une angoisse irraisonnée face à la mondialisation qu’en vertu de l’hégémonie des conceptions antisociologiques de la nation qui structurent le discours politique européen. Plus les citoyens de l’Union sont appréhendés sur un mode purement libéral, c’est-à-dire abstraction faite des liens sociaux concrets qui les unissent, plus un certain nombre d’entre eux voit dans l’idéologie nationaliste, un antidote salutaire. Si bien que, loin de s’opposer, les visions de José Manuel Barroso et de Marine Le Pen se complètent et s’alimentent. Elles forment, au finale, une pensée unique –il faudrait dire plutôt un impensé unique de la nation. Le vrai changement, sur ce plan, consisterait en l’adoption d’une conception enfim correcte, c’est-à-dire sociologique, de la nation. Celle-ci impliquerait une forme rénovée d’internationalisme, seule apte à faire reculer d’unmême pas le national populisme et le libéralisme abstrait qui le nourrit.’

sexta-feira, março 15, 2013

A espiral de empobrecimento e os demónios da guerra

• José Manuel Pureza, Os demónios:
    ‘(…) Juncker nem sabe a razão que tem! Perante a vertigem da transformação da violência social em guerra, a Europa unida de hoje é demasiadamente parecida com a Europa segmentada de há um século. Ora, se isto é trágico, o que é mais trágico ainda é que Juncker - e, com ele, toda a elite económica e política que tem governado a Europa - pareça(m) ignorar que foi também pela sua mão que os demónios da guerra acordaram do torpor. Num exercício de candura tocante, ele diz que a razão de ser da "união económica e monetária sempre foi consolidar a paz", algo que só fica por cumprir porque "demasiados europeus estão a voltar a um espírito regional ou nacional". Alguém explique a Juncker que o nacionalismo não é uma questão de mau feitio nem nasce do vazio. Alguém lhe explique - e às elites de que ele é porta-voz - que, há cem anos como agora, o nacionalismo foi o refúgio de massas imensas acossadas por políticas de empobrecimento e humilhação. E que são essas políticas - de que Juncker, Barroso, Merkel e o centrão europeu têm sido intérpretes primeiros - que nos estão a atirar de novo para as mãos dos demónios da guerra.

    Pôr em alternativa nacionalismo e federalismo é um truque. Porque tanto alimenta os demónios da guerra um nacionalismo de portas fechadas como um federalismo que, sob a capa da "supervisão económica e orçamental", amarra os povos a uma austeridade sem fim. Um e outro alimentam-se da mesma espiral de empobrecimento e criam um monstro social pronto a explodir em violência bruta.’